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29/06/2015

Alice Sommer Herz, une Leçon de vie…

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et

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Alice Sommer Herz

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15/05/2015

"La justice sans peine de mort" par Alexandre Meloni

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Le judaïsme a une très haute considération du rôle que l'homme a dans la création et, surtout, du fait que les hommes sont associés à Dieu dans le maintien de la création. Un des éléments qui consolide la création divine est le principe de justice qui doit exister dans le monde et la société humaine.

Cette idée est contenue dans le verset de Deutéronome (XVI, 20) qui dit :
« La justice, la justice que tu dois poursuivre (rechercher) afin que tu vives... »

Cette répétition et insistance dans le verset existe pour nous enseigner que la recherche de la justice doit se faire dans tous les domaines de la vie que ce soit le domaine du religieux, des rapports humains ou au niveau économique, politique et social. L'idée de justice dans ce que l'homme fait, dans toutes ses actions, doit être omniprésente. Il ne peut exister la paix et la fraternité dans la société humaine sans qu'une justice sans faille, ni compromis, ne règne.

Pour cela dans la Torah existe, pour les transgressions graves, transgressions qui remettent en cause la stabilité sociale et religieuse, une peine qui est exemplaire et définitive : la peine de mort.

La Thora présentera une série précise de cas où cette peine sera requise.

La peine de mort est encourue pour :

Le viol
L'enlèvement des personnes à fin de gain
La sorcellerie
L'Avodà Zarà (le culte païen impliquant des sacrifices humain ou la prostitution sacrée)
La violation du Shabbath publiquement
Le fils rebelle (Ben Sorer Ou-Moreh)
La ville qui se convertit en entier au paganisme (‘Yrat Dakhat)
Le meurtre avec préméditation
L'adultère
L'homosexualité
La fille du prêtre prostituée
Le blasphème du nom de Dieu
L'inceste
Pour quiconque frappe ou maudit ses parents
Pour quiconque s'accouple avec une bête

Et évidemment il existe plusieurs types d'exécution en fonction de la faute :

par le feu (bûcher)
par lapidation
par pendaison
par l'épée

La question qui vient automatiquement à l'esprit est : Ces peines ont-elles été appliquées ? Et comment ?

Il y eut sûrement quelques applications de peine de mort et la Mishnà et le Talmud en parlent. Mais en fait, ces exécutions sont d'une extrême rareté car dès l'origine les rabbins vont mettre en place un système d'une grande complexité afin d'éviter d'arriver à l'exécution. En réalité ce qui va les obséder, c'est la peur de l'erreur judiciaire et la condamnation d'un innocent.

Tout d'abord, il est évident pour les rabbins que la peine de mort n'est pas une vengeance de la société vis-à-vis du condamné. Il ne s'agit pas pour les juges d'être partie prenante d'une quelconque punition qui puisse satisfaire l'égo de la société.

De fait pour les cas où la peine de mort pourrait être requise il faut 23 membres du Sanhédrin qui ne soient pas trop jeunes (car ils manqueraient d'expérience de la vie), ni trop vieux (car ils seraient trop sévères), qu'ils aient des enfants (car ils doivent avoir présent à l'esprit ce qu'est être père comme être fils), être érudits et donc avoir le titre de maîtres. Ce Sanhédrin sera, à son tour, contrôlé dans sa fonction par les autres membres du Sanhédrin afin de vérifier que les décisions soient prises en fonction de la Torah et de la justice et qu'ils ne subissent pas de pression politique, comme par exemple, celle du roi qui voudrait obtenir la mort d'un condamné.

Comme il est facile de le constater la formation et la convocation de ce tribunal n'est pas chose simple.

Maintenant, sur quelles bases se convoque ce procès ?

Uniquement sur la base de deux témoins, au minimum. Cependant, ces témoins doivent obligatoirement être des témoins oculaires directs. Ils ne pourront déposer que s'ils ont vus ce qui s'est passé et donc faire condamner. Il faut savoir que si l'accusé est condamné à mort, ce sont les témoins eux même qui, le cas échéant, exécuteront la sentence sur la base du verset du Deutéronome (XVII, 7) :

« La main des témoins sera la première (à frapper) pour le faire mourir et la main du peuple en dernier lieu. »

Cette loi, où c'est le témoin qui doit exécuter la sentence et devenir le bourreau, existe pour deux raisons : Tout d'abord il s'agit de dissuader les faux témoignages et éviter les accusations faites pour nuire, ensuite parce qu'il est nécessaire que le témoin comprenne combien témoigner n'est pas un simple acte où l'on rapporte un fait mais que ce témoignage implique d'en assumer toute les conséquences et les responsabilités. Enfin il s'agit de comprendre que témoigner amène la mort d'un homme et que de cette mort il en est aussi responsable.

Maintenant nous constatons qu'il manque une figure dans ce tribunal : c'est celle du procureur. Il n'y a pas ce que l'on appelle un avocat de l'accusation. Ce rôle est tenu par les témoins eux-mêmes. La raison en est que les rabbins connaissent le pouvoir de la parole et savent qu'un grand orateur peut persuader de condamner, même sur des bases très faibles, et ce peut porter à la pire des choses : la condamnation d'un innocent.

Il n'est pas prévu non plus d'avocat de la défense, ni de jurés d'ailleurs.
En fait, ce sont les 23 membres du tribunal qui vont assumer ce rôle de défense. En effet les témoins, après avoir été interrogés de manière approfondie séparément et que leurs témoignages concordent, exposeront les faits. Une fois ceux-ci exposés, les membres un à un et du moins prestigieux au plus prestigieux, c'est-à-dire du maître le moins « érudit » au plus « érudit » (cela afin d'éviter que ceux qui ont moins d'importance ne soient influencés par le prestige des plus grands maitres), prendront la parole soit en défense soit à charge de l'accusé.

Si le membre a pris la défense de l'accusé il ne pourra plus changer de position. Cela signifie que si, en écoutant les autres membres, il se convainc de la culpabilité il ne pourra pas reprendre la parole et accuser. Il se taira et ce jusqu'à ce qu'il émette son verdict.

Par contre si le membre du Sanhédrin commence par être accusateur mais que par la suite, il se convainc de l'innocence, il pourra exprimer son avis et le faire savoir mais ne pourra plus changer et redevenir accusateur.

Si nous y regardons de plus près ce système est fait pour que l'accusé bénéficie, a priori, de 23 défenseurs.

De plus un autre principe fondamental existe : Les aveux de l'accusé n'ont pas de valeur. En effet, les aveux de quelqu'un qui s'accuse d'un crime pouvant avoir comme conséquence la peine de mort sont considérés comme un acte de suicide et donc non recevables.

Enfin, dès que le moindre doute subsiste ou apparaît, le tribunal doit reconnaître et admettre son incapacité à trancher. Il doit se récuser et s'abstenir et renvoyer le cas à, si je puis dire, l'instance supérieure qui est Dieu lui-même. Il vaut mieux ne pas prononcer de verdict plutôt que d'assumer le risque d'une erreur, même infime, et condamner un innocent. S'il est coupable, tôt ou tard, Dieu lui infligera la peine qu'il mérite.

Ainsi la peine de mort a été abolie, De Facto, dans son application vers 30 e.v c'est-à-dire durant la période du début de la rédaction de la Mishnà et bien avant la rédaction du Talmud. En fait tout ces éléments ont été renforcés plusieurs fois et ont donné lieu à des prises de position très claires contre la peine de mort. Ainsi dans le Traité Makkot (7a) du Talmud il est écrit :

« Un Sanhédrin (un tribunal) qui prononce une condamnation à mort en sept ans est appelé sanguinaire, selon d'autres opinions, une fois tout les soixante dix ans. »

Rabbi Tarphon et Rabbi Akivà ont enseigné : « Si nous avions siégés dans un Sanhédrin, il n'y aurait jamais eu de condamnation ».

Nous voyons, ainsi, que les sages tout en respectant le texte car il n'est pas possible de l'abolir, font en sorte de se rendre inaptes à émettre la sentence de mort. Cependant le principe de justice doit rester car sans justice une société est vouée à la destruction. En fait les maitres s'adressent, avant tout, à la conscience des hommes qui doivent tout faire pour se comporter sur la base de ce qui est écrit dans les Pirké Avoth (chap. I, Mishnà 18) :

« Rabban Shim'on ben Gamliel disait : « sur trois choses repose le monde : Sur la justice, sur la vérité et sur la paix » comme il est écrit (Zac. VIII, 16) : Vérité et justice de paix vous jugerez dans vos portes ».

La peine de mort pose un véritable problème à la conscience morale pour nous, hommes du XXIe siècle.
C'est d'ailleurs un signe de maturité de nos civilisations.

Il nous faut comprendre que dans la société juive, que j'appellerai biblique, le religieux et le politique sont intimement liés. Bien sûr, les instances du pouvoir sont séparées (la royauté, le Sanhédrin avec les juges et le Temple avec les prêtres) mais le religieux est le cœur de la cité autour duquel tout se vit comme le Miskàn [le Temple portable] était au centre du campement du peuple hébreu dans le désert.

Toute transgression volontaire qui touche au fondement de la nature humaine et de la foi conduit à un rejet et même à un effondrement des valeurs sur lesquelles la société juive repose. Pour cela la peine de mort est donc invoquée. Cependant cette peine de mort ne fut, depuis toujours, que très rarement appliquée et les maîtres du Talmud l'ont pratiquement abolie, non pas en l'annulant mais en imposant un ensemble de conditions tellement difficiles et complexes pour émettre la sentence et l'appliquer, que cela devint impossible à mettre en pratique.

Il ne faut pas penser que l'abolition « De Facto » portera en soit le risque d'une déliquescence et de recrudescence des transgressions. En fait les maîtres avaient compris dès le départ, que la peine de mort n'existait pas comme peine dissuasive, en effet la peine de mort ne freine pas le transgresseur. Il s'agit donc, pour les sages de travailler à un autre niveau et c'est celui de la formation éthique et morale du peuple juif.

C'est pour cette raison que se développe dans la culture juive le « culte » de l'étude et de l'éducation.

Faire accéder chaque juif à la connaissance deviendra un élément central du judaïsme et cette éducation fera que la non-application de la peine de mort « De facto », même si « De jure » elle ne sera jamais abolie, n'aura pas d'impact sur le concept de justice et continuera à avoir l'effet voulu qui est celui de faire comprendre la gravité de la faute. Le principe de peine de mort devient alors le " mètre étalon " qui met en évidence la gravité de la faute commise et non plus une peine réelle.
Et cela est vrai pour toutes les transgressions où la peine de mort est requise.

 

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SOURCE du Texte

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24/01/2015

Boycott

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Partout dans le monde, les islamistes exhortent les musulmans à boycotter tout ce qui provient des Juifs.

En réponse, M. Meyer Treinkman, un pharmacien renommé en Israël, a offert de les aider dans leur boycott d'Israël, comme suit :

Tout musulman qui a la syphilis ne doit pas être guéri par le Salvarsan, découvert par un Juif le Dr Ehrlich.

Il ne devrait même pas essayer de savoir s'il a la syphilis, parce que le test Wasserman est la découverte d'un Juif.

Si un musulman a la gonorrhée, il ne doit pas obtenir un diagnostic, car il utiliserait ainsi la méthode d'un Juif nommé Neissner.

Un musulman qui a une maladie cardiaque ne doit pas utiliser Digitalis, une découverte par un Juif Traube Ludwig.

S'il souffre d'un mal de dents, il ne doit pas utiliser Novocaïne, une découverte des Juifs, Widal et Weil.

Si un musulman a du diabète, il ne doit pas utiliser l'insuline, résultat de la recherche faite par Minkowsky, un Juif.

S'il a un mal de tête, il doit fuir le Pyramidon Antypyrin, en raison de la découverte des Juifs Spiro et Ellege.

Les musulmans qui ont des convulsions ne doivent pas utiliser de l'hydrate de chloral car c'est un Juif, Oscar Leibreich, qui a trouvé les bienfaits de ce produit.

Les Arabes doivent faire de même avec leurs troubles psychiques parce que Freud, père de la psychanalyse, était un Juif.

Si un enfant musulman a la diphtérie, il doit s'abstenir de "Schick" médicament qui a été inventé par le Juif, Bella Schick.

Les musulmans doivent être prêts à mourir en grand nombre car ils ne doivent pas permettre un traitement de l'oreille et des lésions cérébrales, à cause du travail du Juif Robert Baram, qui a eu le prix Nobel.

Ils devraient continuer à mourir ou rester paralysés par la paralysie infantile, car le découvreur du vaccin anti-polio est un Juif, Jonas Salk.

Les musulmans doivent refuser d'utiliser la streptomycine et de continuer de mourir de la tuberculose, car un Juif, Zalman Waxman, a inventé ce médicament miracle contre cette maladie meurtrière.

Les médecins musulmans doivent rejeter toutes les découvertes et améliorations du dermatologue Judas Benoît Sehn, ou du spécialiste du poumon Frawnkel, ainsi que de nombreux autres scientifiques et experts médicaux de renommée mondiale, eux aussi juifs.

Donc les bons et loyaux musulmans adeptes de l'Islam devraient rester affligés de la syphilis, de la gonorrhée, des maladies cardiaques, des maux de tête, du typhus, du diabète, de troubles mentaux, de la poliomyélite et de la tuberculose, de convulsions ... et surtout d'être fiers d'obéir au "boycottage islamique."

Oh, j'oubliais, ils ne doivent pas appeler le médecin sur leur téléphone portable, parce que le téléphone cellulaire a été inventé en Israël par un ingénieur juif. J'ajoute que le téléphone tout court est aussi inaccessible car invention de Graham Bell de confession juive.

Reste bien sur le téléphone arabe mais ceci est une autre histoire...

Et finalement, je me demande quelles sont les contributions médicales qu'ils pourront utiliser...

Qu'auront fait les musulmans dans ce domaine ? RIEN !

NB: les musulmans ne doivent pas non plus se plaindre de testiculopathie (vulgairement "couilles cassées") dont le traitement a été inventé, là encore, par un juif varois dont on taira le nom car il s'agit d'un contemporain...

Il ne reste plus aux islamistes qu'à mourir la gueule ouverte, mais face à la Mecque…

 

 

 

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04/09/2014

Do You Pass the Israel Test ?

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02/08/2014

Prière juive pour la République Française

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Une Prière pour la République française est dite en français ou en hébreu chaque semaine lors des offices du chabbat le Samedi matin ainsi qu'à l'occasion des cérémonies officielles dans les synagogues consistoriales françaises.

Son origine remonte à la création du Consistoire par Napoléon quand une prière fut créée à l'intention de l'Empereur et de la famille impériale le 17 mars 1808, dans le cadre des décrets organisant le culte israélite.

En 2012 le grand-rabbin de France, Gilles Bernheim, fit ajouter une invocation supplémentaire concernant les soldats de l'Armée Française.

Nous attendons toujours un geste équivalent de la part de nos chers imams et divers muftis qui prodiguent leurs conseils aux musulmans de notre valeureuse République.

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13/03/2014

Une élection inclusive...

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 Pour rebondir à propos de ce qui s'est dit précédemment ici...

 

« Jérusalem n’est pas si différente d’Athènes quant à l’universel. L’opposition marquée fameusement par Léo Strauss est radicale. D’un côté, Athènes, le déploiement des forces humaines et la confiance dans ses forces culminant dans la libre enquête philosophique. De l’autre, Jérusalem, l’expérience de la majesté divine, le sentiment de sa petitesse et de son indignité, et le propos de faire de toute sa vie une obéissance continue à la loi divine. Tout cela est vrai. Mais Jérusalem est universaliste ; c’est ce qui différencie le judaïsme des autres civilisations non occidentales, et qui installe Jérusalem dans la quête occidentale de l’universel. Permettez-moi de citer le Deutéronome, lorsque Moïse déclare :

"Je vous ai enseigné décrets et règles selon ce que m’a commandé Yahvé, mon Dieu, pour que vous agissiez ainsi au milieu du pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Vous les observerez et vous les exécuterez ; car c’est votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples qui entendront parler de tous ces décrets et diront: "Ce ne peut être qu’un peuple sage et intelligent, cette grande nation !" Quelle est en effet la grande nation qui ait des dieux aussi proches d’elle qu’est Yahvé, notre Dieu, toutes les fois que nous l’invoquons ? Et quelle est la grande nation qui ait des décrets et des règles aussi justes que toute cette Loi que je place devant vous aujourd’hui ?"

La Loi n’est pas donnée à Israël pour qu’il se l’approprie solitairement, mais pour que Sion soit "lumière pour les nations".

Jérusalem ne représente pas la particularité ou le particularisme. L’universalisme de Jérusalem est le sens même de l’élection d’Israël, Contrairement à ce que dira Spinoza avec une éclatante mauvaise foi, l’élection d’Israël ne sanctifie pas la particularité d’Israël, L’élection d’Israël noue l’alliance entre Dieu et les hommes pour le bien de toute l’humanité. Pour dire Jérusalem dans le langage d’Athènes, l’homme étant un animal politique, Dieu ne peut se faire connaître aux hommes qu’en formant au milieu d’eux, ou du milieu d’eux, un peuple qui soit Son peuple. Encore une fois, l’expérience d’Israël est le moyen de faire connaître à l’ensemble de l’humanité le créateur de 1’humanité. Israël est le médiateur entre l’humanité et son créateur. Qu’Israël ne soit pas toujours à la hauteur de sa vocation, on s’en doute, la Bible est d’ailleurs pour une grande part la chronique de ces manquements, mais cela ne change rien à la nature de la vocation d’Israël qui précisément fournit le critère pour apprécier ces manquements. La particularité d’Israël est en ce sens autre que la particularité des autres civilisations. C’est sans doute pour cette raison qu’Israël est toujours au cœur de la vie du monde. »

Pierre Manent, Le regard politique - Entretiens avec Bénédicte Delorme-Montini

 

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12/08/2013

L'Histoire de Grunwalski ("La Haine" de Mathieu Kassovitz)

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Pour d'obscures raisons Mathieu Kassovitz a eut des moments de lucidité avant de se mettre à raconter des conneries conspirationnistes à tout va...

 

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02/04/2013

Le TALMUD, une Culture de la question...

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Je vole ça à l'ami XP sur ILYS... parce que ça en vaut la peine...

 

 

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06/03/2013

Des Prophéties pétrolières qui s'accomplissent...

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Lisons ces Bénédictions dans la Bible concernant l'avenir d'Israël.

"49:25- par le Dieu de ton père, qui te secourt, par El Shaddaï qui te bénit : Bénédictions des cieux en haut, bénédictions de l'abîme couché en bas, bénédictions des mamelles et du sein,

49:26-bénédictions des épis et des fleurs, bénédictions des montagnes antiques, attirance des collines éternelles, qu'elles viennent sur la tête de Joseph, sur le front du consacré d'entre ses frères !"

Genèse, Chapitre 49

 

"33:13-Sur Joseph il dit: Son pays recevra de l'Éternel, en signe de bénédiction, Le meilleur don du ciel, la rosée, Les meilleures eaux qui sont en bas,

33:14-Les meilleurs fruits du soleil, Les meilleurs fruits de chaque mois,

33:15-Les meilleurs produits des antiques montagnes, Les meilleurs produits des collines éternelles,

33:16-Les meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle renferme. Que la grâce de celui qui apparut dans le buisson Vienne sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du prince de ses frères!

(...)

33:18-Sur Zabulon il dit: Réjouis-toi, Zabulon, dans tes courses, Et toi, Issacar, dans tes tentes !

33:19-Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là, ils offriront des sacrifices de justice, Car ils suceront l'abondance de la mer, Et les trésors cachés dans le sable.

(...)

33:24-Sur Aser il dit: Béni soit Aser entre les enfants d'Israël ! Qu'il soit agréable à ses frères, Et qu'il plonge son pied dans l'huile !

(...)

33:29-Que tu es heureux, Israël! Qui est comme toi, Un peuple sauvé par l'Éternel, Le bouclier de ton secours Et l'épée de ta gloire? Tes ennemis feront défaut devant toi, Et tu fouleras leurs lieux élevés."

Deutéronome, Chapitre 33

 

"45:3-Je te donnerai des trésors cachés, Des richesses enfouies, Afin que tu saches Que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël."

Esaïe 45

 

En tout cas, ces larges Bénédictions ne vont pas plaire aux ennemis d'Israël puisque ceux-ci tenteront de s'en emparer...

"38:8-Après bien des jours, tu seras à leur tête; Dans la suite des années, tu marcheras contre le pays Dont les habitants, échappés à l'épée, Auront été rassemblés d'entre plusieurs peuples Sur les montagnes d'Israël longtemps désertes; Retirés du milieu des peuples, Ils seront tous en sécurité dans leurs demeures.

38:9-Tu monteras, tu t'avanceras comme une tempête, Tu seras comme une nuée qui va couvrir le pays, Toi et toutes tes troupes, et les nombreux peuples avec toi.

38:10-Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: En ce jour-là, des pensées s'élèveront dans ton coeur, Et tu formeras de mauvais desseins.

38:11-Tu diras : Je monterai contre un pays ouvert, Je fondrai sur des hommes tranquilles, En sécurité dans leurs demeures, Tous dans des habitations sans murailles, Et n'ayant ni verrous ni portes;

38:12-J'irai faire du butin et me livrer au pillage, Porter la main sur des ruines maintenant habitées, Sur un peuple recueilli du milieu des nations, Ayant des troupeaux et des propriétés, Et occupant les lieux élevés du pays.

38:13-Séba et Dedan, les marchands de Tarsis, Et tous leurs lionceaux, te diront : Viens-tu pour faire du butin ? Est-ce pour piller que tu as rassemblé ta multitude, pour emporter de l'argent et de l'or, Pour prendre des troupeaux et des biens, Pour faire un grand butin ?"

Ezéchiel, Chapitre 38

 

Quel peut donc être ce Grand Butin qu'Israël va tirer des Bénédiction de l'Eternel ? "Bénédictions de l'abîme couché en bas", "bénédictions des montagnes antiques, attirance des collines éternelles", "les meilleures eaux qui sont en bas", "les meilleurs produits des antiques montagnes, les meilleurs produits des collines éternelles, les meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle renferme", tout ce dont il est dit que les israéliens "suceront l'abondance de la mer, et les trésors cachés dans le sable" dont l'Eternel a dit, je le répète : "Je te donnerai des trésors cachés, Des richesses enfouies, Afin que tu saches Que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël."

Quelles sont donc ces Richesses Matérielles, pour ainsi dire inattendues, qui n'ont préoccupé personne en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël ?

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Les récentes découvertes de gisements de pétrole et de gaz, non pas importants mais immenses, situées dans une partie auparavant peu explorée de la mer Méditerranée (entre la Grèce, la Turquie, Chypre, Israël, la Syrie et le Liban), suggèrent que la région pourrait devenir un « nouveau Golfe persique ». Comme ce fut le cas pour l’« autre » Golfe persique, la découverte de ces richesses en hydrocarbures pourrait bel et bien devenir synonyme d’une terrible malédiction géopolitique pour la région.



Les conflits historiques du Proche-Orient pourraient bientôt êtres supplantés par de nouvelles batailles pour l’accès aux ressources pétrolières et gazières de la Méditerranée orientale, du bassin du Levant et de la mer Egée. Nous étudierons dans un premier temps les conséquences de la découverte d’un gigantesque gisement offshore de gaz et de pétrole au large d’Israël. Dans un second article, nous verrons les implications des découvertes de gaz et de pétrole dans la mer Égée, entre Chypre, la Syrie, la Turquie, la Grèce et le Liban.

Un léviathan israélien

Ce qui a tout fait basculer, ce fut une découverte spectaculaire, dans ce que les géologues appellent le bassin du Levant. En octobre 2010, Israël a trouvé un gigantesque méga-gisement offshore de gaz naturel dans ce qu’il estime être sa Zone Économique Exclusive (ZEE).

Cette découverte se situe à 135 km environ à l’ouest du port de Haïfa et à 5 km de profondeur. Cette poche a été appelée « Léviathan » en référence au monstre marin biblique. Trois compagnies d’énergie israélienne en coopération avec la compagnie texane Noble Energy ont annoncé des premières estimations à hauteur de 450 milliards de mètres cubes — ce qui en fait la plus importante découverte de gaz en eau profonde des dix dernières années—, discréditant un peu plus les théories malthusiennes autour du « pic pétrolier » qui prétendent que la planète est sur le point de connaître de terribles pénuries structurelles en matière de pétrole, de gaz et de charbon. Pour se faire une idée, le gisement de gaz Léviathan représenterait des réserves suffisantes pour approvisionner Israël en gaz pendant un siècle [1].

L’autosuffisance énergétique était inimaginable pour l’État d’Israël depuis sa fondation en 1948. D’importantes explorations pour le pétrole et le gaz avaient été entreprises à plusieurs reprises, mais n’avaient pas donné de résultats. Contrairement à ses voisins arabes riches en sources d’énergie, Israël voyait cette chance lui échapper. Mais en 2009, Noble Energy, le partenaire d’Israël pour la prospection, a découvert dans le bassin du Levant le gisement de Tamar, à quelques 80km à l’ouest du port de Haïfa, recelant environ 238 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la plus haute qualité. Tamar fût la plus grande découverte mondiale de gaz en 2009.

À l’époque, le total des réserves de gaz israéliennes était estimé à seulement 45 milliards de mètres cubes. Les estimations de Tel-Aviv prévoyaient que l’exploitation de Yam Tethys, qui fournit environ 70 % du gaz naturel du pays, serait épuisée dans les trois ans.

Grâce à Tamar, les perspectives se sont largement améliorées. Puis, un an après seulement, Noble Energy a fait sa plus importante découverte depuis sa création des dizaines d’années auparavant avec Léviathan, toujours dans ce même bassin géologique du Levant [2]. En matière de gaz, Israël est passé de la disette à l’opulence en l’espace de quelques mois.

Avec les découvertes de Tamar, puis de Léviathan, Israël commença à se demander comment il pourrait devenir une nation de premier plan en matière d’exportation de gaz naturel et aussi comment récolter des taxes sur les revenus des produits pétroliers et gaziers afin de constituer un fond souverain qui investirait à long terme dans l’économie nationale comme le font la Chine et de nombreux pays arabes de l’OPEP [3].

« La zone du bassin du Levant est à l’image des grandes régions d’exploitation à travers le monde », a souligné un porte-parole du Programme ressources énergétiques de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (US Geological Survey ou USGS), « ses ressources en gaz sont plus importantes que tout ce que nous avons connu aux États-Unis » [4].

Pressentant peut-être que ces découvertes majeures d’hydrocarbures pouvaient bouleverser les équilibres géopolitiques de toute la région, l’USGS a initié une première estimation des réserves de pétrole et de gaz de la région Méditerranée orientale (comprenant le bassin égéen au large des côtes grecques, turques et chypriotes, le bassin du Levant au large des côtes du Liban, d’Israël et de la Syrie, et le bassin du Nil au large des côtes égyptiennes). Dire que leurs conclusions furent impressionnante tient de l’euphémisme.

L’USGS, en s’appuyant sur les données des forages antérieurs et des études géologiques dans la région a conclu que « les ressources pétrolières et gazières du bassin du Levant étaient estimées à 1,68 milliards de barils de pétrole, et 3 450 milliards de mètres cubes de gaz ». En outre, selon ses estimations, « les ressources non découvertes de pétrole et de gaz de la province du bassin du Nil (délimité par le cône du Nil à l’ouest, par Strabon, au nord, par les failles de Pytheus et de Chypre à l’est et par le bassin du Levant au sud) sont estimés à environ 1,76 milliards de barils de pétrole et 6 850 milliards de mètres cubes de gaz naturel » [5].

L’USGS a évalué le total pour la Méditerranée orientale, dans son ensemble, à 9 700 milliards de mètres cubes de gaz et à 3,4 milliards de barils de pétrole. Soudainement, la région est confrontée à de tous nouveaux conflits potentiels et défis géopolitiques.Pour mettre ces chiffres en perspective, l’USGS estime que le bassin de Sibérie occidentale – le plus grand bassin de gaz connu – recèle 18 200 milliards de mètres cubes de gaz. En outre, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord possèdent plusieurs régions riches en gaz naturel, comprenant le bassin du Rub Al-Khali (12 062 milliards de mètres cubes de gaz) dans le Sud-Ouest de l’Arabie saoudite et le Yémen du Nord ; autours de Ghawar (Great Ghawar Uplift) dans l’Est de l’Arabie saoudite (6 427 milliards de mètres cubes) et dans la chaine plissée du Zagros (6 003 milliards de mètres cubes) le long du Golfe persique en Irak et en Iran [6].

Quelques mois auparavant, la priorité pour la sécurité nationale d’Israël était de garantir ses approvisionnements étrangers, du fait de la diminution inquiétante de sa production de gaz domestique. À cette crise énergétique s’ajoutait les manifestations du soit-disant « printemps arabe », qui ont secoué l’Égypte et la Libye début 2011. Elles ont conduit au renversement du président Moubarak, dont le régime fournissait environ 40 % du gaz naturel israélien. Ceci conjugué à la levée de l’interdiction sur les partis islamiques en Égypte, notamment les Frères musulmans et le parti salafiste radical Al-Nour, ajouté au fait que le gazoduc livrant le gaz égyptien à Israël a été la cible de sabotages répétés et de perturbations — la plus récente ayant eu lieu en février de cette année dans le nord Sinaï— ne pouvait aure rendre Israël nerveux à propos de sa future sécurité énergétique [7].

La réaction Libanaise alimente de nouvelles tentions

La découverte de Léviathan par Israël au large de ses côtes a immédiatement déclenché un nouveau conflit géopolitique, le Liban faisant valoir qu’une partie du champ gazier réside dans les eaux territoriales de sa propre Zone Économique Exclusive. Le Liban a envoyé sa réclamation à l’ONU, cartes à l’appui, ce à quoi le ministre israélien des Affaires étrangères Lieberman a répliqué : « Nous ne céderons pas d’un pouce ».

Ce qui cloche dans le paysage énergétique méditerranéen est le fait qu’Israël, comme les États-Unis, n’a jamais ratifié la Convention des Nations Unies de 1982 sur le Droit de la mer attribuant les droits mondiaux sur les ressources sous-marines. Les puits d’extraction israéliens du gaz de Léviathan sont clairement dans le territoire israélien, ce que ne conteste pas le Liban, mais il estime que le gisement s’étend aussi sous ses propres eaux territoriales. Le Hezbollah affirme que le champ de gaz Tamar, qui devrait commencer à fournir du gaz d’ici la fin de l’année, appartient au Liban.

Washington n’a pas perdu de temps pour jouer sa propre carte de politique énergétique autours du différend sur le gaz naturel entre le Liban et Israël. En juillet 2011, alors qu’Israël s’apprêtait à soumettre sa propre proposition à l’ONU relative à la ligne de démarcation maritime entre le Liban et Israël, Frédéric Hof, diplomate états-unien chargé de la Syrie et du Liban, a déclaré que son administration appuyait le document libanais, ajoutant aux tensions croissantes existantes depuis le début du « printemps arabe » entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Obama [8].

Sheldon Adelson a été requis par Benjamin Netanyahu pour financer les républicains et faire barrage à un second mandat de Barack Obama.M. Netanyahou aurait récemment exhorté la huitième personne la plus riche des États-Unis, son proche ami et milliardaire des casino de Las Vegas Sheldon Adelson, d’injecter directement des millions de dollars dans les campagnes électorales des républicains, y compris Newt Gingrich et Mitt Romney. Cela représente une intervention israélienne sans précédent dans la campagne présidentielles états-unienne, tout cela pour essayer d’empêcher un second mandat d’Obama [9]. Les nouvelles questions liées au contrôle des vastes réserves d’énergie découvertes au large d’Israël et du Liban, ainsi que des rives chypriotes, grecques et turques, vont jouer un rôle croissant dans une région qui est déjà l’une des plus compliquées du globe au plan politique.

F. William Engdahl

[1] « Big Gas Find Sparks a Frenzy in Israel », par Charles Levinson et Guy Chazan, The Wall Street Journal, 30 décembre 2010.

[2] « Israël : Leviathan détient plus de gaz que précédemment estimé » Offshore Energy Today, 19 décembre 2011.

[3] « Israël a assez de gaz pour devenir exportateur », AFP, 29 décembre 2010.

[4] US Department of the Interior, « Assessment of Undiscovered Oil and Gas Resources of the Levant Basin Province, Eastern Mediterranean », US Department of the Interior, U.S. Geological Survey Fact Sheet 2010–3014, mars-avril 2010.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] « Forecast Blackout Israel is about to run out of natural gas : Shortage expected to last at least until next year, when the Tamar gas field starts production », par Avi Bar-Eli et Itai Trilnick, Haaretz, 2 février 2012 . Voir aussi Reuters, « Blast Hits Gas Pipeline Between Egypt, Jordan, Israel », 4 février 2012.

[8] « US Backs Lebanon on Maritime Border Dispute with Israel », par Barak Ravid, Haaretz, 10 juillet 2011.

[9] « Sheldon Adelson Probe : Donations From Casino Owner Could Embarrass Republican Candidates », Reuters, 8 février 2012. Pour plus d’informations sur les liens Adelson-Gingrich-Romney-Netanyahu voir « The Bibi Connection », par Max Blumenthal, Al-Akhbar.com, 12 janvier 2012.

Source : ICI

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On en a très peu entendu parler dans la presse, et encore moins dans la presse francophone. Pourtant, si elle venait à se concrétiser, l'information que nous annoncions dans notre revue d'actualité de ce vendredi 17 juin serait d'une importance économique et géopolitique majeure : les immenses gisements de pétrole de schistes connus depuis quelques années dans le sous sol israélien seraient exploitables à un coût compétitif grâce à une nouvelle technique d'exploitation. Un projet pilote est en envisagé ; s'il est accepté la production pourrait débuter en 2017. A ces énormes réserves de pétrole de schiste qui seraient nouvellement exploitables s'ajoutent d'importantes réserves de gaz naturel récemment découvertes.

Au 1er janvier 2010 les réserves de pétrole prouvées (c.àd. exploitables au prix de marché) présentes dans le sous sol d'Israël étaient évaluées à 2 milliards de barils. Les réserves nouvellement exploitables de façon rentable seraient évaluées à plus de 250 milliards de barils (dans le bassin de Shfela), ce qui est comparable aux volumes des réserves actuelles de pétrole d'Arabie Saoudite (260 milliards de barils). Contrairement au pétrole saoudien qui jaillit spontanément une fois le puits percé (du moins au début de l'exploitation de chaque nappe), ce pétrole israélien est un pétrole de schiste, présent dans du kérogène qu'il faut chauffer à 300°C pour en extraire le pétrole et le gaz.

Selon IEI (Israel Energy Initiatives), la filiale israélienne du groupe télécom US IDT qui cherche à exploiter ces réserves, le coût d'exploitation du pétrole de schiste disponible dans les sols israéliens s'établirait entre 35 et 40 $US par baril grâce à une technique novatrice. Un tel prix serait par exemple inférieur aux coûts d'exploitations en Arctique et comparable aux champs off-shore en eaux profondes au large du Brésil. Ces immenses réserves seraient ainsi compétitives et rentables aux prix observés durant les années récentes sur les marchés internationaux.

IEI vise à l'indépendance énergétique progressive d'Israël. Avec ce projet l'entreprise pourrait fort bien y parvenir. Le projet a déjà attiré l'intérêt d'investisseurs étrangers : en novembre 2010, 11% de Genie Oil & Gas, la division d'IDC parente de IEI, a été acquise pour 11 millions de dollars par le banquier Jacob Rotschild et le président de News Corp. , Rupert Murdoch.

La question de la fiabilité du prix de production annoncé est posée, la technique envisagée étant novatrice. Habituellement le pétrole de schiste est exploité à l'issue d'une récolte solide effectuée en surface , aboutissant à des couts élevés d'au moins 70$ le baril. Pour les sables asphaltiques, autres sources de pétroles lourds, disponibles en grandes quantité notamment au Canada et au Vénézuéla, de nouvelles techniques d'exploitation ont permis de réduire sensiblement les coûts, ainsi le drainage après chauffage par vapeur. En Israël IEI envisage de chauffer durant plusieurs années la roche en profondeur, la chaleur se diffusant lentement à travers la roche, permettant d'extraire à moindre coût le pétrole du kérogène contenu dans de vastes volumes souterrains. Cette technique permettrait de faire l'économie d'un minage de surface qui aurait été trop couteux en industrie et en qualité environnementale. Certains écologistes s'opposent néanmoins à ce projet.

Si le projet est autorisé et si coût de production annoncé de 35 $ le baril venait à être confirmé empiriquement on assisterait à l'émergence d'une nouvelle nation parmi les producteurs majeurs de pétrole, ce qui serait de nature à modifier largement les cartes géostratégiques au Moyen-Orient et dans le monde.

A ces (re)découvertes pétrolières, s'ajoutent d'importantes découvertes gazières au 1er trimestre de l'année 2011 avec les deux importants gisement de gaz naturel en eau profonde nommés Leviathan (dans des eaux territoriales incertaines) et Tamar, pour un total de 0,7 T m3. Ces réserves de gaz permettraient à Israël d'acquérir une indépendance énergétique mais à eux seuls n'en feraient pas une puissance énergétique. A titre de comparaison les réserves de gaz de schiste près de Montpellier sont estimées à 2,4 T m3 et celles des USA sont prouvées à 23 T m3 après avoir récemment plus que doublé. La combustion d'un baril de pétrole permet de produire une énergie comparable à la combustion de 155 m3 de gaz. Les réserves israélienne de gaz de schiste représenteraient donc l'équivalent énergétique de près de 5 milliards de barils de pétrole.

Source : ICI

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La société nationale de l’eau d’Israël a signé un accord de financement pour construire une usine de dessalement qui, selon les responsables, pourrait permettre de combattre la sécheresse permanente en Israël. Mieux, l’Etat Juif pourrait devenir le seul Etat du Moyen-Orient à exporter d’énormes quantités d’eau à ses voisins, dès 2013.

ADL Israël, une filiale appartenant à Mekorot (société nationale de l’eau), va construire et exploiter l’usine d’Ashdod pour les 25 prochaines années… Fournissant 100 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an.

Israël est un pays aride sur les deux tiers de son territoire et fait tout son possible afin d’éviter d’épuiser ses sources d’eau douce. En 10 ans, l’Etat Juif est devenu un leader mondial en matière de dessalement et de recyclage des eaux usées. L’usine nouvelle d’Ashdod sera la quatrième du genre dans ce petit Etat. Elle devrait permettre de produire assez d’eau pour 85% des ménages israéliens.

« Dans les années à venir, nous serons en mesure de remettre de l’eau entièrement propre dans la mer… Ou même d’en exporter vers nos voisins pacifiques » a déclaré le ministre des infrastructures Uzi Landau à JSSNews. Pour le ministre : « Pour notre gouvernement comme pour tous les israéliens, il est essentiel de s’appliquer à faire des efforts écologiques. Nous sommes entrés dans une époque très dure en matière de manque d’eau et si nous déployons autant d’efforts c’est pour montrer que même dans le pire emplacement géopolitique du monde, on peut s’en tirer en rebroussant ses manches. »

Le projet ADL sera entièrement financé par la banque Hapoalim et une Banque Européenne d’Investissement. Le gouvernement a déjà mis une enveloppe de 300 millions d’euros pour lancer les travaux.

Elinor Cohen-Aouat

Source : ICI

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"12:2- Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement Pour tous les peuples d'alentour, Et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem."

Zacharie, Chapitre 12

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15/02/2013

L’idiotie caractéristique des Temps modernes

=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=

 

 

 

« SALUS EX JUDÆIS EST. "Le Salut vient des Juifs !" J'ai perdu quelques heures précieuses de ma vie à lire, comme tant d'autres infortunés, les élucubrations antijuives de M. Drumont, et je ne me souviens pas qu'il ait cité cette parole simple et formidable de Notre-Seigneur Jésus-Christ, rapportée par saint Jean au chapitre quatrième de son Évangile. »

« Le Salut vient des Juifs ! Texte confondant qui nous met furieusement loin de M. Drumont ! À Dieu ne plaise que je lui déclare la guerre, à ce triomphant ! La lutte, vraiment, serait par trop inégale.

Le pamphlétaire de la France Juive peut se vanter d’avoir trouvé le bon coin et le bon endroit. Considérant avec une profonde sagesse et le sang-froid d’un chef subtil que le caillou philosophal de l’entregent consiste à donner précisément aux ventres humains la glandée dont ils raffolent, il inventa contre les Juifs la volcanique et pertinace revendication des pièces de cent sous.

C’était l’infaillible secret de tout dompter, de tout enfoncer et de jucher son individu sur les crêtes les plus altissimes.

Dire au passant, fût-ce le plus minable récipiendaire au pourrissoir des désespérés : — Ces perfides Hébreux, qui t’éclaboussent, t’ont volé tout ton argent ; reprends-le donc, ô Égyptien ! crève-leur la peau, si tu as du cœur, et poursuis-les dans la mer Rouge.

Ah ! dire cela perpétuellement, dire cela partout, le beugler sans trève dans des livres ou dans des journaux, se battre même quelquefois pour que cela retentisse plus noblement au-delà des monts et des fleuves ! mais surtout, oh ! surtout, ne jamais parler d’autre chose, — voilà la recette et l’arcane, le medium et le retentum de la balistique du grand succès. Qui donc, ô mon Dieu ! résisterait à cela ?

Ajoutons que ce grand homme revendiquait au nom du Catholicisme. Or, tout le monde connait le désintéressement sublime des catholiques actuels, leur mépris incassable pour les spéculations ou les manigances financières et le détachement céleste qu’ils arborent. J’ai fait des livres, moi-même, en vue d’exprimer l’admiration presque douloureuse dont me saturent ces écoliers de la charité divine et je sens bien qu’il m’eût été impossible de m’en empêcher.

Il est donc aisé de concevoir l’impétuosité de leur zèle, quand les tripotantes mains de l’Antisémite vinrent chatouiller en eux le pressentiment de la Justice. On peut même dire qu’en cette occasion, les écailles tombèrent d’un grand nombre d’yeux et le généreux Drumont apparut l’apôtre des tièdes qui ne savaient pas que la religion fût si profitable. »

Léon Bloy, Le salut par les juifs

 

 

« Ici, les riches, chrétiens ou non, sont atroces. Nos juifs eux-mêmes, nos puissants juifs n'ont pas compris que l'auteur du "Salut par les Juifs" avait poussé en faveur de leur nation le plus grand cri qu'on ait entendu depuis le commencement de l'ère chrétienne. »

Léon Bloy, Correspondance, 1900-1914, Léon Bloy Josef Florian, lettre du 2 décembre 1900

 

 

« Le Moyen Age avait le bon sens de les cantonner dans des chenils réservés et de leur imposer une défroque spéciale qui permît à chacun de les éviter. Quand on avait absolument affaire à ces puants, on s’en cachait comme d’une infamie et on se purifiait ensuite comme on pouvait. La honte et le péril de leur contact était l’antidote chrétien de leur pestilence, puisque Dieu tenait à la perpétuité d’une telle vermine. Aujourd’hui que le christianisme a l’air de râler sous les talons de ses propres croyants et que l’Eglise a perdu tout crédit, on s’indigne bêtement de voir en eux les maîtres du monde, et les contradicteurs enragés de la Tradition apostolique sont les premiers à s’en étonner. On prohibe le désinfectant et on se plaint d’avoir des punaises. Telle est l’idiotie caractéristique des Temps modernes. »

Léon Bloy, Le Désespéré

 

«... écrivant un livre sur le Pauvre, comment aurais-je pu ne pas parler des Juifs ? Quel peuple est aussi pauvre que le peuple juif ? Ah ! je sais bien, il y a les spéculateurs, les banquiers. La légende, la tradition veulent que tous les juifs soient des usuriers. On refuse de croire autre chose et cette légende est un mensonge. Il s'agit là de la lie du monde juif. Ceux qui le connaissent et le regardent sans préjugés savent que ce peuple a d'autres aspects et que, portant la misère de tous les siècles, il souffre infiniment. Quelques-unes des plus nobles âmes que j'ai rencontrées étaient des âmes juives. »

Léon Bloy, Journal, t. III, à la date du 2 janvier 1910


Certains clowns devraient fermer leur gueule... quand ils citent Léon Bloy...

 

Voir plus et mieux, ICI...

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Je ne saurais trop vous inciter à lire, également, le Chapitre 37 du Livre d'Ezéchiel dans l'Ancien Testament, chapitre par lequel Léon Bloy met un point final, si j'ose m'exprimer ainsi, à son livre, "Le salut par les juifs", car il le cite intégralement (en latin), et de tenter de saisir l'importance prophétique abyssale de ce texte que bien des cestodes ayant l'outrecuidance de proclamer qu'ils honorent le Logos sont incapables d'en mesurer la profondeur et l'importance dans le positionnement ontologique du furieux écrivain. Il est des petits sociologues frustrés qui ne savent que postillonner et vociférer leurs ressentiments dans une lourdeur intégrale...

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37:1
La main de l'Éternel fut sur moi, et l'Éternel me transporta en esprit, et me déposa dans le milieu d'une vallée remplie d'ossements.

37:2
Il me fit passer auprès d'eux, tout autour ; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. 
 
37:3
Il me dit : Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre ? Je répondis : Seigneur Éternel, tu le sais.
 
37:4
Il me dit : Prophétise sur ces os, et dis-leur : Ossements desséchés, écoutez la parole de l'Éternel !
 
37:5
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, à ces os : Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez ;
 
37:6
je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Éternel.
 
37:7
Je prophétisai, selon l'ordre que j'avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres.
 
37:8
Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus ; mais il n'y avait point en eux d'esprit.
 
37:9
Il me dit : Prophétise, et parle à l'esprit ! prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent !
 
37:10
Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds : c'était une armée nombreuse, très nombreuse.
 
37:11
Il me dit : Fils de l'homme, ces os, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !
 
37:12
Prophétise donc, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël.
 
37:13
Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple !
 
37:14
Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez ; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.
 
37:15
La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
 
37:16
Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris dessus : Pour Juda et pour les enfants d'Israël qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël qui lui est associée.
 
37:17
Rapproche-les l'une et l'autre pour en former une seule pièce, en sorte qu'elles soient unies dans ta main.
 
37:18
Et lorsque les enfants de ton peuple te diront : Ne nous expliqueras-tu pas ce que cela signifie ?
 
37:19
réponds-leur : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Éphraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées ; je les joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ma main.
 
37:20
Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta main, sous leurs yeux.
 
37:21
Et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays.
 
37:22
Je ferai d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël ; ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes.
 
37:23
Ils ne se souilleront plus par leurs idoles, par leurs abominations, et par toutes leurs transgressions ; je les retirerai de tous les lieux qu'ils ont habités et où ils ont péché, et je les purifierai ; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu.
 
37:24
Mon serviteur David sera leur roi, et ils auront tous un seul pasteur. Ils suivront mes ordonnances, ils observeront mes lois et les mettront en pratique.
 
37:25
Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur Jacob, et qu'ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité ; et mon serviteur David sera leur prince pour toujours.
 
37:26
Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux ; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours.
 
37:27
Ma demeure sera parmi eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
 
37:28
Et les nations sauront que je suis l'Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux.
 
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Qui est donc cet Ephraïm, fils de Joseph, qui se doit de s'unir à Juda selon la Parole des paroles ?

Du point de vue chrétien on le sait par la lecture de deux passages dont la nature prophétique semble échapper aux pseudos-intellectuels plus aptes à viser la face du Seigneur d'immondes crachats en s'en prenant au peuple de l'Alliance Première.

Jetons quelques clefs en pâture aux crétins théologiques...

En Génèse au Chapitre 48, Joseph amène ses deux fils à son père Israël, pour qu'il les bénisse. L'aîné Manassé et le jeune Ephraïm. Israël les bénit d'une bien curieuse façon :

48:8
Israël regarda les fils de Joseph, et dit : Qui sont ceux-ci ?

48:9
Joseph répondit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m'a donnés ici. Israël dit : Fais-les, je te prie, approcher de moi, pour que je les bénisse.

48:10
Les yeux d'Israël étaient appesantis par la vieillesse ; il ne pouvait plus voir. Joseph les fit approcher de lui ; et Israël leur donna un baiser, et les embrassa.

48:11
Israël dit à Joseph : Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité.

48:12
Joseph les retira des genoux de son père, et il se prosterna en terre devant lui.

48:13
Puis Joseph les prit tous deux, Éphraïm de sa main droite à la gauche d'Israël, et Manassé de sa main gauche à la droite d'Israël, et il les fit approcher de lui.

48:14
Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d'Éphraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention qu'il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né.

48:15
Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour,

48:16
que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu'ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu'ils multiplient en abondance au milieu du pays !

48:17
Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d'Éphraïm ; il saisit la main de son père, pour la détourner de dessus la tête d'Éphraïm, et la diriger sur celle de Manassé.

48:18
Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père, car celui-ci est le premier-né ; pose ta main droite sur sa tête.

48:19
Son père refusa, et dit : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand ; mais son frère cadet sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations.

 

Notez cela : "son frère cadet sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations."

Ephraïm sera plus grand que Manassé et sa descendance formera, dans le texte en hébreu ancien, MELO HAGOYIM qui veut dire littéralement : "LA TOTALITE DES NATIONS"!

Et que dit l'Apôtre Paul dans l'Epître aux Romains dans laquelle il s'adonne à toute une exégèse afin de montrer que le texte Prophétique lie de façon inéluctable le sort des Nations païennes au sort d'Israël ?

11:12
Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous.

11:13
Je vous le dis à vous, païens : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, 11:14 afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver quelques-uns.

11:15
Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts ?

11:16
Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.

11:17
Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l'olivier,

11:18
ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.

11:19
Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté.

11:20
Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains ;

11:21
car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus.

11:22
Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.

11:23
Eux de même, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau.

11:24
Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.

11:25
Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des nations soit entrée.

11:26
Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ;

11:27
Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés.

11:28
En ce qui concerne l'Évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères.

11:29
Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.

11:30
De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde,

11:31
de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde.

11:32
Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

11:33
O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car

11:34
Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ?

11:35
Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?

11:36
C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

 

Prenez note ici encore, "une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des nations soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé."

L'Apôtre Paul fait bien référence, ici, à la Prophétie qui est formulée en Génèse 48 : "MELO HAGOYIM", "LA TOTALITE DES NATIONS" !

C'est à nouveau à cette Prophétie que Léon Bloy fait référence en citant Ezéchiel 37 liant le sort d'Ephraïm (Le christianisme, "LA TOTALITE DES NATIONS" ) à celle de Juda, le peuple juif... 

 

Pour ce qui est de notre clown antisémite du moment, je le renvoie à l'Apôtre Paul, encore : "Ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte."

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20/02/2012

Le modèle privilégié utilisé pour le concept d’état nation se trouvait dans l’Ancien testament, dans la figure du peuple d’Israël

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« Notre dessein est de démontrer à travers l'étude du cas français l’énorme dette du nationalisme européen naissant envers la conception judaïque d’une nation fondée sur les liens ethniques du sang, ayant contracté une alliance privilégiée avec Dieu et investie d’une mission providentielle. L’ardeur avec laquelle les instigateurs français de l’idée nationale à l’aube des temps modernes dressent le parallèle entre leur propre nation et le peuple hébreux ou le royaume de Judée démontre que dans le monde chrétien dominé par la notion universaliste de populus christianus, le modèle privilégié utilisé pour le concept d’état nation se trouvait dans l’Ancien testament, dans la figure du peuple d’Israël. »

Alexandre Yali Haran, Le lys et le globe

De Larges extraits du livre ICI !

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29/01/2012

Ces habitants de l’irréel, les juifs imaginaires

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« Ce qu’il y a de juif en eux ce n’est pas, comme ils voudraient le croire, la sagesse de l’errance et la tristesse de la persécution, mais l’impotence d’un gros bébé couvé, pomponné, choyé, talqué jusqu’à son plus vieil âge. Signe particulier : maman. Ils se prennent, ces petits poussahs joufflus et surnourris, pour Isrolik, le petit poucet du ghetto, le môme de la débrouille. Ils cachent leur mollesse native sous le courage du réprouvé. Mais c’est une bravoure postiche : l’histoire juive est la berceuse de ces enfants maternés, la chanson qui peuple leur sommeil de rêves héroïques et qui leur permet de vivre par procuration l’expérience de l’horreur. Trouillards dans la vie, martyrisés en songe - ils aiment se tromper d’époque et confondre le monde ouaté où ils évoluent avec le cataclysme qu’ont subi leurs parents. Parmi les Juifs, ils constituent une catégorie étrange mais répandue, et qui n’a pas encore reçu de nom. Ils ne sont pas religieux, du moins pour la plupart : ils ont beau chérir la culture juive, ils n’en possèdent que de pauvres reliques ; ils n’ont pas fait dans le regard de l’Autre l’apprentissage de leur judéité. Ni la définition ethnique, ni la définition confessionnelle, ni le schéma sartrien ne sauraient leur convenir. Ce sont des Juifs indéfectibles, mais ce sont des Juifs pour du beurre puisque, après la Catastrophe, le judaïsme ne peut pas recevoir pour eux d’autre contenu qu’un contenu de souffrance, et qu’eux-mêmes ils ne souffrent pas. Pour nier cette contradiction, ils ont choisi de séjourner dans un espace romanesque plein de bruit et de fureur et qui leur fait la part belle. Tels des fanatiques de l’imprimé qui fuient, par la lecture, l’ennui provincial où ils languissent ; tels des spectateurs qui précipitent leurs rêves, leurs désirs, leurs frustrations dans une intrigue haletante qu’ils ne vivront jamais -, ces jeunes gens hypnotisés procèdent par identification : ils ont pris pension dans la fable ; le judaïsme dont ils se réclament les ravit à eux-mêmes et les transporte magiquement sur une scène qui les élève et qui les sanctifie. Ces habitants de l’irréel, plus nombreux qu’on ne le pense, je propose de les nommer Juifs imaginaires. »

Alain Finkielkraut, Le Juif imaginaire

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21/01/2012

Lettre ouverte à Stéphane Hessel et aux indignés de l'indignation

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Stéphane Hessel fait, encore, parler de lui. Il compare, à présent, François Hollande au Général de Gaulle et à Mendès-France. On croit rêver. Gilles-William Goldnadel à effectué quelques mises au point. Cependant, l'été dernier, dans le numéro 31 du "Magazine des Livres" de Juillet/Août, Joseph Bialot avait publié une lettre fleuve au spécialiste en rebellitude, ainsi qu'aux moutons et matons de Panurge qui le suivent comme on suit une idole : pour se rassurer sans rien considérer de la réalité. Joseph Bialot n'est plus tout jeune. Il approche des 90 ans. Juif polonais, résistant, déporté à Auschwitz et survivant de la Shoah, écrivain... il n'a certainement pas de leçons à recevoir des nouveaux chiens de garde et autres moralisateurs qui ont le vent en poupe. Si je ne partage pas toutes ses positions dans l'argumentation qu'il développe à l'encontre de Saint-Hessel (de l'ordre de la nuance et du détail), force est de reconnaître qu'il ne manque ni de piquant ni de persuasion dans le registre qui est le sien. Je vous invite à prendre le temps de lire sa "Lettre ouverte à Stéphane Hessel et aux indignés de l'indignation"... où vous apprendrez que le vieux Stéphane, outre le fait qu'il enfonce des portes ouvertes, n'a, en vérité, rien rédigé de "La Déclaration des Droits de l'Homme" ni vraiment excellé dans la Résistance face aux allemands. Bon à savoir. De plus, Joseph Bialot rappelle quelques évidences concernant Israël qu'on a, un peu trop, tendance à oublier, puisque les temps sont à la vocifération antisémite antisioniste de circonstance et que l'on répète autant de bêtises que nos analystes et journalopes nous rapportent au quotidien.

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Je viens de lire avec beaucoup d’intérêt le libelle de Stéphane Hessel intitulé : "Indignez-vous !"
Bravo ! Qu’une "littérature" d’une telle platitude rencontre pareil écho montre, assez bien, la crise intellectuelle que traverse ce pays. La France a connu des pamphlétaires de génie, de gauche comme Vallès, Zola ou Berl, de droite tels Galtier-Boissière et Bernanos, ou d’extrême-droite comme Béraud ou Daudet. On approuvait ou on détestait leurs idées, mais c’était des idées, pas du vent.
La France n’est pas encore sortie d’une crise économique qui risque d’emporter tous les acquis humains depuis 1945, les problèmes sont innombrables, mais l’essentiel de l’actualité tient dans le triomphe d’un texte incroyable. Les bobos possèdent enfin un dieu, en contre-plaqué mais un dieu quand même. Le culte de Stéphane Hessel vient de naître ! Qu’on se le dise !

Depuis ma jeunesse, pour avoir connu les Führer, Duce, Caudillo, Conducator et autres chefs et Petits Pères des peuples, je déteste les idoles, les icônes et les hagiographies.
Mon séjour à Auschwitz a développé chez moi une répulsion pour tous les bavards, blablateurs, donneurs de leçons et autres penseurs en rond. Au camp, j’ai connu quelques salauds hors normes, mais j’ai aussi eu la chance de rencontrer des individus qui, par leur comportement, ont maintenu une étincelle de dignité dans le monde délirant du nazisme. Le nazisme militant a disparu. Subsiste un nazisme de pensée inconscient dans lequel l’affectif remplace la logique. On ne raisonne plus, on s’apitoie, se compassionne : sur les fumeurs, les alcooliques, sur les vierges attardées et celles qui sont folles, sur les familles recomposées ou celles qui sont en cours de décomposition, sur les filles-mères et les fils- pères, sur ceux qui n’ont pas assez d’argent et ceux qui en possèdent trop, bref, le temps est à l’attendrissement. Agréable position dominante sur tous les autres.
Confortablement installé dans un fauteuil, on souffre pour ceux qui sont atteints de tous les maux engendrés par un progrès sans contrôle dans un univers sans repères. Si chacun détient une évidente vérité universelle, personne ne propose la moindre solution pour en sortir. Les idéologies sont mortes et les religions se réfugient dans le fanatisme pour essayer de durer : Encore une minute, Messieurs, les bourreaux !
On lutte contre la faim dans tous les cafés branchés de Paris et dans les restaurants étoilés du guide Michelin, on pense dans les talk-shows de la télé, on défile et on revendique en tapant sur des tambours, bref la bonne conscience, les bonnes bouffes et le vacarme servent de passeport pour tous les voyages charitables.
C’est là qu’apparaît la nécessité d’un maître à penser pour justifier un immobilisme total.

Eugène Pottier, parolier de l’Internationale, à écrit :
"Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni dieu, ni césar, ni tribun."
Belle phrase en vérité. Dommage qu’il ait oublié d’ajouter :
"Ni idoles !"
Hosannah ! L’impossible n’existant plus à notre époque, nous l’avons enfin, notre prince de la bobologie, notre idole : J’ai nommé Herr Stéphane Hessel. J’emploie le terme de Herr pour dire Monsieur puisqu’il se proclame, lui-même, ein Berliner Kind, un enfant berlinois.
Herr S. Hessel vient de publier un opuscule intitulé Indignez-vous ! qui trouve un grand écho dans tous les médias. C’est le texte indispensable pour briller en société, un phare qui illumine le monde, du moins un certain monde, l’annonce d’un univers où le quotidien chantera, bref un nouvel évangile annonçant une planète pleine de rires et de vie, sous réserve, bien entendu, que l’on tienne compte des paroles de l’idole.
Enfin, les pseudo-intellectuels possèdent un "livre" de référence. Heureusement que cette bible bobologique ne fait qu’une vingtaine de pages. Ce n’est pas le poids de l’ouvrage qui le fait tomber des mains. Je crois que c’est la première fois que la pesanteur attire le vide. Je viens de le lire avec la plus grande attention et cette lecture m’a amené à écrire ce texte.

Il est temps de remettre certaines pendules à l’heure. J’entends par pseudo-intellectuels les différents titulaires d’un doctorat, d’une agrégation ou autres peaux d’âne qui sanctionnent des études diverses. Parchemins qui leur confèrent, pensent-ils, le droit de devenir des directeurs de conscience, alors qu’un diplôme n’est que la reconnaissance d’un cursus estudiantin. Il annonce, "urbi et orbi", que son titulaire n’est pas un illettré. Jamais une attestation de fin d’études n’a indiqué que son possesseur était un intellectuel. Pour moi (je peux me tromper, évidemment) un intellectuel (mâle ou femelle) est un individu qui essaye de trouver des réponses à des questions qui n’en possèdent peut-être pas. Les pseudos, au contraire, vous répondent avant même de connaître la question ! Les textes ? Ils connaissent ! Avec Wikipédia, on n’arrête pas le progrès. Tout le monde sait enfin tout sur rien. Et ils citent, étalent leur culture comme la confiture : c’est parfois bon, souvent gluant.
Ces hommes et ces femmes détiennent une vérité absolue qui s’exprime en général dans une pétition. Leur signature, en bas d’un texte qui enfonce les mêmes portes ouvertes que Herr Hessel, leur donne, enfin, une raison d’exister. La preuve ? Leur nom est imprimé dans une page de journal.
Qui est Stéphane Hessel ? Incontestablement un homme cultivé dont la vie a été passionnante. Bardé de respect parce que respectable, décoré parce que décorable, ambassadeur même s’il n’a pas d’ambassade, bref il possède la totalité des qualités qui vous mènent soit à une notoriété méritée soit à un siège dans ce "corps qu’académique l’on nomme" l’Académie française.
Immigré, d’origine allemande, Hessel entre à l’école sans connaître un mot de français. La "communale" des années 1920-1930, héritière directe de Jules Ferry, formait des masses de gamins dont les parents, venus des quatre coins de l’Europe pour réparer les dégâts de la guerre de 14, s’intégraient sans le secours bidon des cours de rattrapage tels qu’on les pratique de nos jours, les fameuses Zep ! Pour l’enfant étranger (et j’en étais un, je sais donc ce que cela voulait dire), c’était marche ou crève. Je peux certifier que si nombre de mes voisins de classe à Belleville sont morts dans les années 1940, ce n’était pas sous le poids de leur scolarité. Le Ministère de l’Instruction publique, comme on disait alors, instruisait et formait des citoyens. L’éducation appartenait aux familles. Aujourd’hui, les parents infantilisés demandent aux professeurs des écoles d’être des pédagogues, des psys, des papas et des mamans. Comment voulez que celui qui était l’instituteur, le maître d’école, s’en sorte ?
Né d’une mère luthérienne, Hessel n’est pas juif. Son père, converti au protestantisme, le reste selon les critères raciaux des nazis.
Intégration réussie, notre héros va faire un parcours hors norme. Aller d’une communale de banlieue jusqu’à Normale Sup’ mérite un coup de chapeau.
Sans ironie, bravo !
Mais, il n’est pas seul dans ce cas et d’anciens élèves de la rue d’Ulm se sont fait un nom autrement qu’en s’agitant ; je pense à Alain Finkielkraut, à Raymond Aron (le prototype de l’intello), à Jean-Paul Sartre, grand résistant en Mai 68 (mais intello malgré tout) alors qu’il a fait jouer, à Paris, Les Mouches en 1943. Si vous l’avez oublié, sachez qu’en ce temps- là, on ne pouvait éditer, monter un film ou un spectacle, jouer, publier des textes qu’avec l’accord de l’occupant.
Intello modèle, pur et sans tache, résistant, Albert Camus publie L’Étranger en 1942, mais va se racheter en se salissant les mains dans la résistance tandis que d’autres se préparaient à écrire "Les mains sales". Je crois que Camus n’a jamais passé l’agrégation. Dans la liste des intellos, je n’oublie pas François Mauriac et ses papiers dans "L’Express".
Sacha Guitry affirmait : "Les hommes mariés n’ont que ce qu’ils méritent !" Notre époque, particulièrement méritante, possède elle aussi les intellos qu’elle a sécrétés. La culture est sauve ! Nous détenons des trésors, avec un petit groupe bien soudé. Je ne citerai personne mais suivez mon regard, vous les connaissez tous. Sans eux, les médias n’existeraient plus. Ils permettent de combler, par le vide, un néant laissé par un siècle où tous les sous-produits, culturels et autres, sont récupérés. Ils feront l’affaire. Je ne citerai aucun nom, n’ayant aucune raison de faire plaisir à certains nombrilistes parisiens.
J’aimerais toutefois préciser un comportement infâme chez les compagnons de route de monsieur Hessel. Signalez-leur, cher ami, que lorsqu’ils demandent le boycott des universités et des universitaires israéliens, ils se comportent comme les amis de Goebbels. Dans les années 1930, le gamin que j’étais n’a jamais oublié le visage de son père lorsqu’un jour, au bord des larmes, il lui a dit : "C’est terrible ! À Berlin, ils brûlent les livres !"

Je reprends le chef d’œuvre de Herr S. Hessel : "Indignez-vous !" C’est un éblouissement d’apprendre que l’engagement politique de l’auteur est dû au programme du C.N.R, le Conseil National de la Résistance. Il semble que la non-réalisation du contenu de ce texte reste un des grands regrets de notre héros. Ce fut effectivement, à la fin de la guerre, un grand rêve pour changer les structures de base d’une société qui avait fait son temps.
Situons ce programme dans les faits à une époque où l’histoire bascule.
À partir de 1940, il y a un avant et un ensuite dans l’histoire du monde. Après une défaite incroyable, après avoir demandé un armistice qui a prolongé la guerre mondiale d’un temps que je ne puis définir, a commencé l’Occupation. C’est une discussion sans fin que d’essayer de savoir ce qui se serait passé si les futurs vichyssois avaient compris que "la France a perdu une bataille mais la France n’a pas perdu la guerre" !
Imaginons donc.
Simple retour en arrière : 1940 !
Ce qu’on appelait alors "l’Empire" comptait plus de cent cinquante millions d’hommes. Les premiers à rejoindre de Gaulle ont été les Calédoniens (me semble-t-il) et l’Afrique Équatoriale.
La flotte française, la plus belle de l’histoire de la Royale, était intacte. Rien n’empêchait Pétain de passer la Méditerranée et de continuer la lutte.
Première conséquence logique : Mers-el-Kébir n’aurait pas eu lieu. La bataille d’Angleterre serait devenue un évènement secondaire. Hitler ne pouvait pas passer la Manche si les Dunkerque, Strasbourg (je cite de mémoire) et autres cuirassés français avaient été là.
Rappelez-vous les millions de tonnes de navires coulés durant la bataille de l’Atlantique. La lutte sous-marine aurait pris une autre tournure. Il est vrai que toute la France aurait été occupée. Et alors… C’était la guerre, un conflit épouvantable avec des conséquences terrifiantes. Combien de pays ont été occupés ? Malgré des pertes terribles, tous ont survécu.
Stop ! Plus d’histoire-fiction. Revenons à l’indignation laïque, gratuite et obligatoire de Stéphane Hessel.
La France de 1945 est inimaginable pour la génération d’aujourd’hui.
Toutes les réformes n’étaient pas possibles en même temps dans un pays ravagé par la guerre. Il faut avoir vu la France en miettes à cette époque. Sans parler du désastre moral (lire : "La trahison des clercs" de Julien Benda), France la douce n’était plus qu’un amas de ruines : les ports détruits, les routes coupées avec les ponts envolés, les voies ferrées en morse… vingt kilomètres de rail et un blanc avant de retrouver un raccordement ferroviaire, le pays n’était qu’un puzzle terrifiant, sans parler des villes incendiées – en dehors d’Oradour, je ne citerai que Vassieux, Saint-Nizier, la Chapelle en Vercors, etc. Je n’oublie pas non plus la montagne de morts provoquée par le repli de la Wehrmacht. Il est évident que le programme du C.N.R était une gigantesque bouffée d’air pur dans ce chaos.
Je tiens à rappeler à Monsieur Hessel qu’une grande partie du programme du C.N.R a été réalisée. Sans le plan Marshall, il serait resté un chiffon de papier.
Je n’ignore pas que la reconstruction de l’Europe, que nous devons aux Américains, leur a servi aussi à reconvertir leur colossale industrie de guerre pour la rendre enfin aux civils. Je sais aussi que la préoccupation première du plan Marshall était un barrage contre l’avance du stalinisme dans notre continent. Il n’empêche que ce projet a permis au C.N.R de passer à l’action avec, entre autres, la création de la Sécu, les retraites, les grands groupes nationaux, EDF/GDF, les Charbonnages de France, etc.
Mais ce qui était vrai en 1945 ne l’est plus en 2011. Nous avons changé d’époque, d’éthique et même, jusqu’à un certain point, de civilisation. Pas plus que Marx ne pouvait concevoir la nouvelle société industrielle née, entre autres, de l’électrification, personne ne pouvait imaginer le prodigieux bond de toutes les techniques, sans oublier la nouvelle révolution créée par l’informatique dont les effets ne sont pas épuisés.
Le passéisme est une des constantes d’Hessel. Le programme du C.N.R aujourd’hui comme panacée... on croit rêver. Continuons notre lecture.

Après le classique vœu pieux concernant les sans-papiers, sans la moindre proposition de solution, Hessel voudrait une société dont nous puissions être fiers. Qui ne le désirerait pas ?
Pour avoir été un immigré en 1930 (j’avais 7 ans), pour avoir connu dans mon entourage la peur de l’expulsion, je comprends ce qu’Hessel raconte. Dans les années d’avant-guerre, la moindre infraction commise par un étranger le ramenait immédiatement à la frontière. Bien qu’enfant, j’ai assisté à pas mal de pleurs et de crises de désespoir.
Dans une longue rubrique que j’intitulerais "La chronique des portes ouvertes", Hessel montre une qualité très répandue, celle qui consiste à débiter des banalités sur un ton sentencieux :
"L’intérêt général doit primer sur l’intérêt particulier !"
"Une véritable démocratie a besoin d’une presse indépendante !"
"Les banques désormais privatisées se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants !"
Comme c’est ma semaine de bonté, je ne citerai pas toutes les autres portes ouvertes et défoncées que franchit notre idole. Je terminerai sur celle-ci : "Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie."
On pourrait aussi parler d’un début de dictature financière créée par des pays comme, par exemple, la Chine où l’absence de lois de régulation sociale et une pression monétaire, due à sa dynamique progression industrielle, forment une menace plus grande que celle de Wall Street. Vous avez entendu parler du "Petit livre rouge" d’un certain Mao ? La Chine a réussi le miracle d’hériter des pires maux du capitalisme et du communisme. Un beau mariage de déraison.

Je continue d’éplucher la Bible des bobos.
Le tract intitulé "Indignez-vous !" continue à dérouler ses banalités. Je passe rapidement sur le noble désir de l’ami Hessel de voir la France en modèle de démocratie. Elle se doit d’avoir une presse indépendante, dit Hessel. Elle l’est, non ? La preuve ? Sans les subventions de l’État, bon nombre de nos quotidiens n’existeraient plus.
Sur l’école, Monsieur-je-sais-tout approuve le rejet par certains enseignants de la réforme de l’Éducation nationale en 2008. Sais-tu Stéphane – j’ai décidé de te tutoyer en tant qu’ancien déporté – que dans un pays de droit, la référence reste la loi, votée par un Parlement librement élu ? Nous ne vivons pas une période insurrectionnelle. Puisque tu parles de "la liberté incontrôlée du renard dans le poulailler", j’aimerais compléter ta citation. Elle est de Larcordaire qui affirmait que : "Dans une société inégalitaire, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège !" Sans la loi, c’est le bordel intégral, citoyen Stéphane, le sais- tu ? Même les anars en possèdent une : ne pas avoir de lois...
Sur la Résistance, tu écris : "La Résistance propose : une organisation rationnelle de l’économie… etc." Je crois, mon cher Hessel, que la lutte contre le fric n’était pas son but premier. En 1942-1943, ne comptait que l’ambition de survivre. Entre les bombardements, les Gestapos françaises et allemandes, la Milice, les Doriotistes, les adeptes du Francisme de Bucard et autres jobardises kollabos du même genre, s’occuper de problèmes économiques relevait d’un autre univers. Était en jeu un problème de vie au quotidien pour une dignité justement revendiquée dans un pays libre sans police stipendiée et sans occupants. Les maquisards n’étaient pas des indignés mais, dans leur immense majorité, seulement des jeunes hommes avides de vivre. La perspective d’aller travailler chez les nazis, sous les bombes alliées, à plus fait pour le recrutement maquisard que l’indignation ou le patriotisme.
Tu écris : "... tout ce qui est souhaitable est possible !" Non ! La guerre se serait terminée bien plus tôt si mon vœu de voir crever les SS, les Kapos et tout ce qui touchait à l’ordre brun s’était réalisé. Tu te dis hégélien... Je veux te faire part d’un scoop : Hegel est mort, l’histoire n’a aucun sens comme nous l’avons cru, mais correspond à ce que les scientifiques affirment : c’est "le hasard et la nécessité" qui commandent la destinée humaine et ils ne mènent pas fatalement à "un cheminement irrésistible de catastrophe en catastrophe" comme le croyait ton ami Walter Benjamin. À son propos, pourquoi passes-tu sous silence le travail prodigieux accompli, en 1940, par Varian Fry pour sauver les artistes et autres persécutés ? Parce qu’il était américain ? Fry a tout fait pour aider Benjamin lors de son passage en Espagne. Les choses ont, hélas, mal tourné. Fry était un indigné, un vrai !
Tu poses, parfois, une bonne question. "Qui commande, qui décide ?" Et naturellement, tu réponds par un lieu commun : "Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver." Applique ta maxime au problème de l’emploi...
Je passe sur ton analyse de la richesse et de la pauvreté. On pourrait remonter à l’Antiquité et se heurter à "l’immense écart qui existe entre les pauvres et les riches", encore que pour toi, en bon tiers-mondain, le problème ne se pose que pour ceux qui gagnent à peine deux dollars par jour. Je ne serai pas méchant et je ne te demanderai pas à combien se monte ta retraite de diplomate.
Arrive le chapitre de ton activité à l’ONU, ce "machin" comme disait le Grand Charles. Là, nous nous rejoignons. Toi, tu travaillais dans cette énorme bâtisse plantée sur l’East river, et moi je la fréquentais en 1970 lors du seul voyage que j’ai fait aux USA. J’y allais régulièrement car c’était un des très rares endroits new-yorkais où je trouvais des Gitanes- filtres, dont je fumais, à l’époque, trois paquets par jour. Ce qui prouve bien que l’ONU est un "machin" utile et que tabac ne tue pas toujours.
Restons à l’ONU. J’aimerais savoir quel a été ton rôle exact dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Tu oses écrire : "Je ne saurais oublier, dans son élaboration, le rôle de René Cassin, etc." Comme disait un de mes instits à l’école communale : "Mon petit, tu as un culot qui frise le toupet !" Cassin, le juriste n° 1 de la France libre, a été l’instigateur et l’architecte de ce texte. Tous les travaux d’historiens le confirment. Qu’as-tu fait, toi, dans cette affaire ? Peut-être, après tout, as-tu tapé à la machine ces lignes révolutionnaires ? De toute façon, l’ONU s’est déshonorée en intronisant récemment un membre de la famille Kadhafi à la présidence de la commission des droits de l’homme. Tu as sûrement entendu parler de ce célèbre démocrate, dont les honnêtes fonctionnaires de l’ONU découvrent cinquante ans après qu’il a fait abattre l’avion de l’UTA, celui de Lockerbie, qu’il a kidnappé des infirmières, emprisonné des négociants suisses, tué, torturé, abruti son peuple avec ses délires. Peux-tu m’expliquer le pourquoi de cette nomination ?
Pour en finir avec les fonctionnaires (car ils ne sont que ça !) onusiens, tu t’extasies sur un de leurs avatars : les ONG.
1. Organisation Non Gouvernementale… Tu parles, Stéphane ! Aucune ne peut tenir financièrement sans l’aide d’un gouvernement.
2. Elles prétendent être "agissantes et performantes" selon tes propres termes, alors qu’elles ne représentent qu’elles-mêmes.
3. Instruments inconscients d’un néo-colonialisme anonyme, elles ne servent que de pansements aux blessures du tiers-monde. C’est bien, c’est charitable de développer l’enseignement, d’apporter des soins, etc. dans les coins le plus démunis de la planète, mais cela ne sert à rien si on pratique dans des déserts sans infrastructures techniques, morales, ouvertes à tous.

On en arrive à l’évènement clé de ta brochure : ton indignation à propos de la Palestine.
J’ai eu l’impression, après avoir pris connaissance de cette noble colère, que toute ton indignation ne sert en fait qu’à envelopper ce produit : la Palestine ou plutôt Israël.
Je reprends, dans l’ordre, ce que tu écris.
"Ce conflit est la source même d’une indignation." Qui a dit le contraire, ami ? Enchainer avec l’alibi du juge Goldstone est une malhonnêteté intellectuelle. Ce n’est pas la seule. Ce magistrat vient de faire machine arrière et a reconnu que lorsqu’il a donné son avis sur l’affaire de Gaza, il n’avait pas eu toutes les données de l’affaire. Je viens de lire sur Internet que le 2 avril 2011, il déclare dans une tribune du Washington Post : "Ce que nous savons aujourd’hui, n’a plus rien à voir avec ce que nous savions à l’époque." Il renvoie maintenant les deux boxeurs dans leur coin respectif.
Abordons ton problème, car tu en as un comme nombre de pourfendeurs des Israéliens. Certains (je crois sincèrement que cela ne te concerne pas) camouflent un antisémitisme plus ou moins conscient en s’abritant derrière un mythe : le sionisme. Ils sont antisionistes pas antisémites. Forcément ! La honte d’Auschwitz pèse encore sur certaines épaules sans empêcher certains juifs d’être de ce bord. Le masochisme existe chez tous les peuples. Or, vous semblez tous ignorer que le sionisme n’existe plus. Je ne dis pas une ânerie. Le sionisme a terminé sa course historique. Je crois que certains éclaircissements s’imposent. Quand les Palestiniens en seront conscients et qu’ils comprendront qu’ils ne jetteront pas les juifs à la mer, la paix sera enfin possible. Ni toi ni les soi-disant défenseurs de la Palestine n’avez pas la moindre idée de ce que le sionisme a représenté pour les juifs d’Europe de l’Est. Une colossale espérance, voilà ce qui a été ressenti à l’origine. Je précise que les Palestiniens devraient se méfier d’abord de leurs amis. "Seigneur, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge !" Vieux diction. Chacun sait que c’est avec ses ennemis que l’on fait la paix… Tu vois, je deviens comme toi et j’enfonce, aussi, une porte ouverte.
En parlant des protecteurs des Palestiniens, je repense à ce que Churchill disait d’André Maurois. Cet écrivain, un peu oublié aujourd’hui, académicien bon teint, avait fait sa carrière sur des romans très anglomanes – Les silences du colonel Bramble, etc. En 1940, Maurois rejoint les États-Unis et adopte une position ambiguë à l’égard des gaullistes. Le vieux dogue anglais dit alors en parlant de l’écrivain : "Nous pensions avoir un ami, nous n’avions qu’un client !"
Palestiniens, faites attention ! Vous risquez de faire la même découverte, vous avez une clientèle innombrable et courrez vers la même déception. Et gare à vous si par malheur on trouve du pétrole du côté de Jéricho !
Ce sont les soi-disant pays frères qui ont causé le plus de morts dans vos rangs. Pour n’en citer qu’un, Septembre noir, ça vous dit quelque chose ? Ce jour-là, on a vu des Palestiniens se réfugier en Israël pour échapper aux tueries fraternelles. Les Syriens massacrent les opposants au gouvernement, le sais-tu ? Où est ton indignation ? Où est la flottille de secours ? Et n’oublie pas, citoyen Hessel, que la Transjordanie (création britannique), devenue la Jordanie, n’est, elle aussi, qu’une partie de la Palestine turque.
Ce n’est pas la Palestine qui intéresse vos amis, c’est la destruction d’Israël. Comment ? Voilà des hommes qui ont traversé vingt siècles d’expulsions, de massacres, d’humiliations, de calomnies, et ils osent réclamer le droit accordé à tous les peuples d’avoir une nation à eux ? Intolérable, mon cher Watson ! Intolérable !
La Palestine... Le mot fait bander tous ceux qui ne connaissent pas l’Histoire. Oh ! de combien d’orgasmes, de jouissances de tous genres ce mot n’est-il pas responsable ? Grâce à des hommes comme toi, Hessel, on a sanctifié un État qui n’est, en gestation, ni meilleur ni plus mauvais qu’un autre. Je me demande ce que le Pape attend pour canoniser ce pays.
Attention, monsieur Hessel, tu commets une immense erreur en pensant que les juifs d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux des siècles précédents. En dehors de la Shoah, évènement hors norme, deux autres faits fantastiques ont eu lieu dans l’histoire du judaïsme :
1. Massada, en 73 après J.-C.
2. La révolte du ghetto de Varsovie en avril 1943.
Deux incroyables suicides collectifs. Durant l’insurrection de 1943, les squelettes encore vivants, mal armés mais armés, sont morts sous les applaudissements enthousiastes des Polonais sortant de la messe pascale et qui ont assisté, du haut de la passerelle surmontant la ville en ruines, à la mort des ennemis de leurs ennemis.
Rappelle-toi une conversation, paraît-il authentique, entre Mao (tu sais bien… l’homme au "Petit livre rouge") et Kroutchev (le gars à la godasse).
"Mao : L’impérialisme américain est un tigre de papier !
Kroutchev : C’est vrai, mais le tigre de papier a des crocs atomiques. Ne poussez pas les Israéliens au désespoir. Devenu “le juif des nations”, si Israël doit en arriver là, alors, mon cher ami, comme diraient les croyants de toutes obédiences : “Que Dieu garde !”"

Indignez-vous ! Gaza est le centre du monde. Indignez-vous, c’est un ordre ! Mais fermez les yeux !
Les peuples éthiopiens et érythréens s’étripent joyeusement.
Au Nigéria, les nordistes musulmans tuent les sudistes chrétiens.
Au Soudan, les animistes sont joyeusement massacrés.
En Égypte, on incendie les églises chrétiennes du rite copte.
En Irak, les chrétiens installés depuis deux millénaires dans le pays se font tuer.
Le Rwanda ? Tu connais ? Un truc raté, on n’a pas atteint le million de morts. On s’est arrêté à seulement huit cent mille.
Les Russes assassinent joyeusement les Tchétchènes et leurs voisins sont sur le pied de guerre.
Pakistanais et Indous s’entretuent par épisodes à propos du Cachemire.
Au Tibet, les Chinois intouchables, ce ne sont pas des Sri-lankais ou des Indonésiens, étranglent les Tibétains.
Je passe sur ce qui se passe dans l’Est africain, au Zimbabwe, en Côte d’Ivoire, en Guinée Bissau.
Tout le monde s’en fout. Pas s’il s’agit de Gaza ! C’est le Dantzig du XXIe siècle. Tous les intellos de la rive gauche sont prêts à mourir pour cette ville.
Etc.
Etc.
Etc.
Vieille habitude, le Vatican se tait...
Seul Israël et ses sept millions d’habitants focalisent l’énergie des médias, des politiques, de tous les m’as-tu-vu de la planète. Sept millions… sur sept milliards d’habitants, soit 1 ‰ de la population mondiale.
Incorrigibles, ces juifs... faut toujours qu’ils se mettent en avant !

Si l’Église s’en mêle, on aura un jour férié de plus : la Saint-Palestine. Journée œcuménique bien sûr. En oubliant la pourriture de certains de ses dirigeants. Je ne mets pas dans le même sac le Palestinien qui, en 1948, a été obligé de quitter sa maison sans comprendre ce qui lui arrivait, et certains politicards. Je repense au fondateur de l’OLP, l’ineffable Ahmed Choukeiry, qui combattait vaillamment les Israéliens dans les bordels de Beyrouth et du Caire.
Vient ensuite Arafat. À sa mort, le magazine américain Forbes estimait que sa fortune était la septième ou la neuvième du monde. Je n’ai plus le chiffre exact en tête et je n’ai pas envie de faire des recherches sur ce point, mais je crois que je suis dans le vrai. Pour mémoire, Arafat était un chimiste, au Caire, qui vivait avec un salaire égyptien, évidemment pas au même niveau que celui de madame Bettencourt. Félicitons cet homme de biens, sans oublier les Caisses d’épargne égyptiennes, pour la bonne gestion de ses dépôts. Dis-moi si je me trompe, ami, c’est bien dans les caisses d’épargne qu’Arafat déposait ses modestes avoirs, non ?
Sans la déliquescence de ces hommes, sans l’intérêt et les intérêts que certains tirent de cet effroyable conflit, le problème serait réglé depuis des dizaines d’années. Mais rien ne presse, les Européens, les Américains continuent à payer. À vos poches, citoyens ! Il faut aider un peuple en détresse. Et, en vérité, il est en détresse. Reste à savoir qui est le véritable responsable de ce gâchis.

Revenons à la fin du sionisme.
Né à Paris, il a terminé sa course après la guerre des Six Jours. Il est évident que jamais Eretz Israël ne retrouvera ses limites bibliques, jamais. Pas question d’aller jusqu’à Ur, patrie d’Abraham.
La création et l’existence d’un État juif est contraire à toute logique politique, religieuse, économique, militaire. Pour qu’une telle idée prenne forme, il a fallu les pogroms utilisés comme moyen de gouvernement par les tsars pour en arriver là. Lassés de voir les juifs spoliés, volés, tués, un beau jour, en 1898, un homme (T. Herzel) a dit : "Stop ! Fini de porter la rouelle en France imposée par Saint-Louis ou le chapeau jaune obligatoire en Allemagne, assez des ghettos même s’ils sont vénitiens d’origine, assez de voir les femmes violées, les enfants massacrés." Tu as été déporté, Hessel... N’as-tu jamais entendu parler des SS fracassant le crâne des bébés juifs sur l’encoignure des maisons ? Je ne te demande pas d’attendrissement, mais d’admettre qu’il fallait que cela cesse.
À propos de la rouelle, durant l’Occupation à Paris, lorsque le port de l’étoile jaune fut imposé aux juifs de France, le capitaine Sézille, antisémite notoire, a déclaré pour justifier cette mesure moyenâgeuse : "Si les juifs étaient de couleur bleue, on ne serait pas obligé de leur faire porter un signe distinctif !" Belle justification, comme tu le vois, des théories délirantes des nazis à propos des races.
Aujourd’hui, l’étoile figure sur le drapeau israélien, mais elle est de couleur bleu et l’hymne national s’appelle Hatikvah, l’espérance. Comme les résistants du ghetto de Varsovie qui chantaient : "Ne dis jamais que tu parcours ton dernier chemin..." L’espérance... la projection dans le futur, c’est ça le judaïsme et pas le culte de la carpe farcie ou un ramassis de recettes de cuisine datant de la préhistoire.
Ben Gourion a déclaré un jour : "Ici, en Israël, celui qui ne croit pas aux miracles n’est pas un réaliste."
Israël existe et ce n’est pas un miracle mais la concordance d’évènements historiques qui se sont imbriqués les uns dans les autres. Certains "sionistes" avaient pensé à l’Ouganda pour la création d’un État juif. Mais le Temple n’était pas à Kampala. Jérusalem s’imposait. Le problème du retour à Jérusalem n’était pas politique mais mythique et mystique. Tu es un lettré, Stéphane, tu connais donc le fameux : "Que ma main droite se dessèche si je t’oublie Jérusalem !"
Mieux, la prière de la Pâque se terminait pas cette phrase : "L’an prochain à Jérusalem !" J’ignore si elle fait toujours partie du rituel. Ces mots ont été répétés dans chaque famille pendant près de vingt siècles, 2000 ans, et tu veux que cela ne laisse pas de traces ?
Je suis un Français, juif, athée, non sioniste. Israël n’est pas ma patrie mais je suis membre à part entière du peuple juif, de ses grandeurs, de ses faiblesses et de ses hommes fabuleux dans le domaine de la pensée, en vrac : Moïse, Jésus, Maïmonide, Spinoza, Marx, Freud, Kafka, Einstein et autres… Par modestie, je n’ajouterai pas : "Et moi !" Je ne t’alignerai pas la liste des Nobel obtenus par les youtres, les youdis, et autre amabilités du même style. La page n’y suffirait pas. Je reste un juif, plus exactement attaché au yiddishisme des youpins polonais, cette fantastique culture dont il ne reste que des cendres.
Je n’ai jamais confondu peuple et nation. Je serai solidaire des Israéliens tant qu’ils seront menacés et resterai juif tant qu’il y aura un abruti antisémite dans le monde. Retour au sionisme : Tu n’ignores pas que le commencement du peuplement juif en Palestine contemporaine (car il y a toujours eu des juifs en Terre sainte) a débuté lorsque les effendis turcs ont vendu leurs marécages de Galilée aux premiers sionistes. Pour l’Empire ottoman, la province palestinienne ne présentait aucun intérêt. Dans La Tour d’Ezra d’Arthur Koestler, les pionniers (c’est ainsi qu’on les appelait) chantaient : "Nous refleurirons la Galilée !" Je n’ai fait qu’un voyage en Israël, c’était en 1968, un an après la guerre des Six Jours, et j’ai vu que la Galilée était en fleurs. Des plantations d’eucalyptus contribuaient encore à maintenir les marais à sec. Si les frères de Bagdad, ou d’ailleurs, avaient une autre vision de la vie, ne crois-tu pas que Gaza serait, elle aussi, aujourd’hui, un jardin fleuri ?
Je ne vais pas continuer mon cours d’histoire.
Tu sais fort bien que la crise du Moyen-Orient a été fomentée, après la Seconde Guerre mondiale, par le Royaume-Uni, soucieux de défendre ses routes stratégiques et de conserver les pétroles irakiens et iraniens encore sous sa dépendance. Rappelle-toi que tout a commencé pendant le conflit 14/18, lorsqu’en 1916 (à cette date rien ne dit que l’Allemagne ne sera pas le vainqueur de la tuerie) les accords secrets Sykes-Picot transforment en confettis les pays du sud de l’Empire ottoman. L’année suivante, arrivent la déclaration Balfour et la promesse britannique de créer, en Palestine, un foyer national juif pendant que Laurence essaye de créer un royaume arabe. Bonjour, les dégâts... Là aussi les pétroliers pointent leurs nez. L’"Irak Petroleum", compagnie créée après la Première Guerre mondiale, avait la composition suivante : environ 73 % à la Grande- Bretagne, 22 % à la France, sans oublier les 5 % de monsieur Gulbenkian pour son rôle d’intermédiaire.
L’État d’Israël, dans cette conjoncture, était un os intolérable dans les intérêts british. Tu connais la suite. On est encore en plein dedans. Et tout le monde a intérêt à ce que cela dure, les pétroliers, les marchands d’armes, les lumières au racisme sélectif, les agités des médias, etc. sans parler des saints dirigeants de la Palestine.

Nous en arrivons à tes voyages à Gaza. Je te signale que tout le monde ne rapporte pas exactement la même vision que toi de ce territoire. Il est évident que ce n’est pas un pays de Cocagne mais ce n’est pas non plus le bidonville que tu décris ou plutôt une prison à ciel ouvert.
Stimulus : L’État juif est proclamé.
Réponse : Sous l’impulsion britannique, la Légion arabe, formée, commandée par des Anglais, entre en guerre contre lui avec l’appui de l’Égypte, du Liban, de la Syrie, de l’Irak, sans compter l’Armée de libération arabe.
Diagnostic : En refusant le plan de partage de l’ONU, les Palestiniens sont condamnés à un exode dont les "pays frères" sont responsables. Je pèse mes mots : ce sont les radios arabes des pays voisins qui ont demandé aux Palestiniens de quitter leurs maisons en leur promettant un retour dans les deux semaines suivantes.
Je n’oublie par Deir Yassin et la tuerie dont l’imbécilité de l’Irgoun est la cause. On chiffre le nombre de victimes à environ deux cents personnes. Je ne suis pas comme toi lorsque tu écris à propos de la récente opération "Plomb durci" : "On nous a confirmé [à Gaza] qu’il y avait eu mille quatre cents morts arabes contre seulement cinquante blessés côté israélien." Te rends-tu compte à quel point ce "seulement" est odieux, monsieur l’humaniste ?
Deir Yassin est pire qu’un crime, c’est une faute, pourrais-je dire en plagiant Talleyrand, et je comprends que l’on puisse parler d’un acte terroriste.
Pour moi, le terrorisme n’est pas monolithique et je fais une différence entre l’Irgoun qui se bat pour bâtir une nation et Al-Qaïda dont l’objectif n’est autre que l’imposition de la charia au monde entier. Pourquoi n’as-tu jamais parlé des tours jumelles de New York, mon cher Hessel, pourquoi ?

Retour à Gaza.
J’adore ta description du lieu lorsque tu évoques l’amour des Gazaouis pour "la mer et les plages". C’est beau… on croit entendre Trenet ajouter : "le long des golfes clairs"... Ne manquent plus que des chaises longues pour en faire un club de vacances alors que cette ville vit un drame permanent du fait, avant tout, des fameux pays frères.
Les enfants de Gaza t’attendrissent ? Là, je te comprends. Mon plus grand stress moral auchwitzien vient du jour (en août 1944) où j’ai vu, à Birkenau, les bambins du ghetto de Lodz aller vers les chambres à gaz. De cet instant, j’ai gardé une haine sans nom pour tous ceux qui touchent à un enfant, de quelque façon que ce soit.
Tu parles de trois millions de réfugiés palestiniens. Je ne mettrai pas ton chiffre en doute, je ne possède qu’une seule donnée au sujet des réfugiés, un seul nombre : ils étaient environ sept cent mille lors de ce qu’ils appellent "la catastrophe". Je peux comprendre le terme. Pour eux, c’en était une. Ils n’avaient pas de responsabilités dans les pogroms ou dans la Shoah. Mais l’homme propose et l’Histoire dispose. C’est ici et maintenant qu’il faut reprendre le problème, pas s’attarder en 1948.
Donc, sept cent mille réfugiés qui vont évidemment se reproduire.
Là intervient ta seconde malhonnêteté intellectuelle. Tu ne parles pas des sept cent mille juifs chassés d’Égypte, de Syrie, d’Irak, etc.
Israël a fait l’effort colossal de les intégrer. Qu’ont fait les pays arabes pour les leurs ? Après la débâcle arabe de 1948, Gaza tombe sous la coupe de l’Égypte et Nasser, ce fin politique, va laisser croupir les réfugiés dans la misère avec l’espoir de s’en servir comme d’une monnaie d’échange ou un moyen de pression. Les Syriens, les Libanais, les Jordaniens font de même. Encore aujourd’hui, au Liban par exemple, un Palestinien ne peut pas acquérir la nationalité libanaise et sortir de son camp qu’il s’appelle Sabra, Chatila ou Tel El Zaatar. Je te rappelle que les auteurs du massacre de Sabra et Chatila sont les miliciens chrétiens.

Il suffirait d’un tout petit effort de ta chère ONU pour que les milliards détournés et planqués par les roitelets du Moyen-Orient, et autres profiteurs de la tragédie palestinienne, servent enfin à quelque chose, entre autres à redonner aux réfugiés une raison d’espérer. Mais je crois que c’est trop de demander cela à tes amis.
J’adore ton analyse sur la violence. Vive la non-violence systématisée. J’entends très bien Gandhi, sur l’escalier de Mauthausen ou dans un des tunnels de Dora, dire aux SS : "Oh, vilains ! Ce n’est pas bien ce que vous faites !"
Explique-moi, Stéphane, qui est pour la violence ? Roquettes sur des villes israéliennes... Réponse au canon... Tu crois vraiment que ça peut encore durer longtemps ? Nous n’avons, toi et moi, aucun pouvoir, mais je crois que ton comportement, au nom de la sacro-sainte charité, ajoute de l’huile sur le feu. J’ajoute que j’ai beaucoup aimé ton "... il ne faudrait pas ex-aspérer, il faudrait es-pérer !" Si tu mêles Lacan au conflit palestinien, tu vas faire le bonheur des coupeurs de cheveux en quatre, tu vas exciter Saint-Germain-des-Prés et tu ne résoudras rien mais tu deviendras célèbre chez les branchés, câblés et autres hommes attachés aux apparences, un décor humain pour masquer le néant qui les entoure.
En déportation, nous avons été supérieurs aux éphémères, ces insectes qui vivent une vie complète en une journée. Notre vie entière pouvait se résumer à une minute. Chaque instant vécu pouvait résumer toute la vie de n’importe quel humain.
Tu as été déporté, tu sais donc qu’il existe un point commun entre un affameur et un affamé : la faim. Quel est le point commun entre un oppresseur et un opprimé ? Qui est l’oppresseur ? Celui qui pose les bombes ou celui qui crève lorsqu’elles explosent ?
Je ne parlerai pas de ton dernier chapitre, "Pour une insurrection pacifique".
Tu en connais des révoltes paisibles ? Je suis sûr que tu n’ignores pas la phrase de Mao ou de Lénine (je ne sais plus et n’ai pas envie de chercher) : "La révolution n’est pas un dîner de gala", etc.
J’arrêterai là cette lecture insipide.

J’en arrive à la postface de l’éditeur.
Je ne discuterai pas ton travail dans la Résistance. Tu étais au sommet, au B.C.R.A. Pour ma part j’étais, à Grenoble, à la base, un résistant lambda. Mais je me sens heureux lorsque je sais qu’en faisant un boulot modeste, j’ai contribué, à mon échelle, à emmerder les nazis. Sur les cinq communes françaises Compagnons de la Libération, le Dauphiné en compte deux : Grenoble et Vassieux-en-Vercors. Encore là, tu m’épates. Dans un de tes bouquins, tu dis : "... j’ai donc monté une mission pour moi-même (1)..."
Là, tu m’apprends quelque chose, j’ignorais qu’au B.C.R.A chacun décidait seul de ce qu’il avait à faire.
Autre chose, ton arrestation. Tu écris, toujours dans "Citoyen sans frontières", que le jour de ton arrestation tu avais "... rendez-vous avec douze types à douze coins différents de Paris..." Si je compte deux heures par rencontre (trajets et entretiens), je ne peux que t’exprimer mon admiration : quand dormais-tu ? Je comprends qu’avec pareille résistance physique, tu sois arrivé à ton âge vénérable.

Je passe sur tes interrogatoires. Être nu, devant quatre hommes armés d’une matraque, je sais ce que c’est. Être ficelé au-dessus d’une baignoire remplie d’eau dégueulasse, je connais aussi. Ce qu’on ressent, la tête dans l’eau, les fesses nues face aux tortionnaires qui tapent sur tout ce qui émerge de la flotte n’est pas une chose inconnue pour moi. Je ne parlerai pas de l’étouffement, de la sensation de mort imminente qui monte en toi lorsque tu te noies.
Ta déportation m’intrigue. Tu cites "Les Bienveillantes" comme bouquin de référence. L’auteur n’étant pas un déporté n’a pu faire que de la compilation. Aucun intérêt, il n’a pas de souvenirs...
Mon convoi s’est baladé durant onze jours à travers la France et l’Allemagne. Comme toi, j’ai connu la crasse, la promiscuité, la peur et l’angoisse. Une chose m’intrigue dans tes aventures, et j’aimerais que tu éclaires ma lanterne sur tes évasions en déportation.
Je vais au préalable te raconter une anecdote authentique.
C’était à Marrakech en 1982. J’étais en vacances et j’attendais la navette qui devait ramener un petit groupe, dont j’étais, à l’hôtel. Durant ce séjour, j’avais rencontré un homme extraordinaire : Pierre... un médecin breton, déporté comme résistant à 18 ans. En attendant le bus, il m’a raconté comment un jour, à Saxo (2), il a fait la queue pour être pendu. À la suite d’une évasion, pour décourager d’autres candidats à la belle, les SS avaient décidé de pendre dix pyjamas. Pierre faisait partie du lot. On en pend un, deux... Et, miracle... Fliegeralarm ! Alerte aérienne. Le seul événement craint par les tueurs d’Himmler. Les exécutions s’arrêtent, tout le monde, gardes compris, court se mettre à l’abri.
Liens défaits, Pierre et les autres retrouvent une brève liberté. L’alerte se termine. Que font les SS ? Ils reprennent le nombre de déportés manquant pour arriver à dix et les pendent.
Toi aussi, tu t’es évadé. J’aimerais te féliciter pour ta chance. Ne pas être pendu après une évasion manquée d’un camp nazi est une chose fantastique. Ton éditeur décrit l’échange d’identité avec un mort, échange qui te sauve la vie. Semprun, me semble-t-il, raconte une histoire semblable. Félicitations : il fallait que tu sois un personnage considérable pour que l’organisation clandestine de Buchenwald te protège avec les risques que cela comportait. Tu étais gaulliste, eux appartenaient au Parti communiste clandestin depuis 1939.
Tu es transféré en usine. Nouvelle évasion. Repris, tu atterris à Dora- l’effroyable. Tu es affecté à la compagnie disciplinaire (3) et tu repars dans la nature. Là, tu deviens, pour moi, le Latude de la déportation. Pour ceux qui ne prennent pas leurs infos uniquement sur Médiapart, je précise que Latude est un aventurier du XVIII e siècle qui, pour un complot imaginaire contre la Pompadour, a passé trente-cinq années de sa vie en prison. Enfermé, il s’est évadé successivement de Vincennes, de la Bastille, de Charenton et de Bicêtre (4). Il file de la Bastille en fabriquant une échelle faite des fibres de ses vêtements (qu’il possédait dans une malle) avec des échelons créés dans le bois qu’il prélève sur les bûches de chauffage (5). On peut, paraît-il, la voir au musée Carnavalet à Paris.

J’arrête ici ma polémique avec toi. Tu m’épates vraiment. Tu te bats pour tes idées, bravo ! Mais fais-le en respectant les faits et en ne prenant pas tes désirs pour des réalités. Les Palestiniens ne sont pas tous des anges et les Israéliens pas tous des salauds. Avec ton vécu, tu devrais nuancer. Par pitié, cesse de faire partie de ceux que le génial, infâme et ordurier Céline appelait "les agités du bocal"... Tu vaux certainement mieux que ça. Fais-le, sinon c’est moi qui vais m’indigner.
Je te salue comme le faisaient les déportés : Servous, camarade !

Joseph Bialot, B 9718 à Birkenau,
193 143 à Auschwitz I

PS : Deux erreurs visibles dans tes souvenirs. Pierre Brossolette n’a jamais été le chef du B.C.R.A. (page 27 de ton chef-d’œuvre).
Le coup de main des Britanniques sur Dieppe a eu lieu en 1942 et pas en 1943.

(1) Citoyen sans frontières, Éditions Pluriel, 2008-2010.
(2) Sachsenhausen pour les non-initiés. J’ai repris ce "souvenir" dans un de mes bouquins mais j’ai oublié lequel.
(3) Straffkommando. Kommando disciplinaire SS. Il existe une énorme littérature sur les camps, je n’ai jamais rien lu sur les kommandos punitifs des SS. Je remercie d’avance celui qui m’indiquera un titre sur cet aspect de la déportation que je ne connais pas.
(4) Source : Le Robert encyclopédique des noms propres.
(5Source : Internet.

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24/11/2011

Que des bonnes Nouvelles !

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En Israël, Salomon est assis à la terrasse d’un café, en train de lire un journal en arabe.

Moshé, un de ses amis qui se trouve dans la même brasserie, remarque cet étrange phénomène. Très contrarié, il s’approche de lui et dit :


« Salomon, avez-vous perdu votre esprit ? Pourquoi vous lisez un journal arabe ? »

- Salomon répond :

« Avant je lisais les journaux juifs, mais qu’ai-je trouvé ?

Juifs persécutés,

Israël est attaqué,

les Juifs disparaissent par l’assimilation,

les mariages mixtes,

et les Juifs vivent dans la pauvreté en Israël.



 Donc je suis passé au journal arabe

Maintenant je trouve : Les Juifs possèdent toutes les banques,

les Juifs contrôlent les médias,

les Juifs sont tous riches et puissants,

les Juifs gouvernent le monde,

50 % des «prix NOBEL» dans le monde ont été attribués à des Juifs...


Dans ce journal je ne trouve que de bonnes nouvelles !!! »

 

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05/11/2011

Golda Meir

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« Nous pouvons pardonner aux palestiniens de tuer nos enfants, mais nous ne pourrons jamais leur pardonner de nous obliger à tuer leurs enfants. La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils ne nous haïssent. »

Golda Meir

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21/01/2011

"Portrait de l'antisémite", par XP

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Je vous invite à lire, toute affaire cessante, cette contribution de l'ami XP pour le site I Like Your Style  qui va encore donner des furoncles à Alain Soral, Dieudonné M'bala M'bala et Houria Bouteldja. Et moi ça me met la banane lorsque Soral, Dieudo ou Houria se chopent des furoncles à cause de l'intelligence d'un texte. Sorry, no offense. Et je dirai même, don't worry, be happy...

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Tous les dimanche matin, je me délecte.

J’écoute la tranche juive des émissions religieuses, sur la radio d’État France Culture,… Vous voulez entendre un extrait ? Le voici :

Un Rabbin :

-- Vous savez, ça fait vingt ans que j’étudie la Torah et le Talmud, et je crois que nos textes sacrés n’ont pas la moindre portée spirituelle, que leur intérêt n’est pas là… 

Un autre Rabbin (Il claque des mains comme un enfant) :

-- Mais c’est fantastique, ce que vous nous dites-là, continuez, continuez!

Le premier Rabbin (son air s’est assombri) :

--Je suis désolé, mais l’honnêteté m’oblige à modérer votre enthousiasme… Je vous rappelle que je suis Rabbin comme vous, et que ma lecture de nos textes est donc celle d’un juif pratiquant…

Le second Rabbin :

-- Ce n’est pas grave, continuez, continuez, mon cher ami !

Le premier Rabbin :

-- Ce n’est pas en athée qu’il m’a été donné d’approcher quelques uns des mystères de nos livres, je n’ai pas cet honneur…

Le second Rabbin :

- Tant pis ! ce n’est pas grave, continuez…

Aussitôt après avoir entendu ce genre de chose, je décroche pour m’accorder une digression et faire l’état des lieux de mon sentiment à l’égard des juifs… Je ne les aime pas spécialement, je n’ai rien contre eux, ne sortant que rarement de chez moi et de mon cercle je les connais à peine, et comme j’ai appris à tenir l’histoire pour une discipline de seconde main, je ne vibre pas spécialement au récit de leurs souffrances passées…. Les juifs, je n’en penserais rien de mal et rien de bien, si ce genre d’échange ne m’apprenait pas que je suis intrinsèquement le contraire d’un antisémite et que cette définition pourrait suffire à tracer dans les grandes lignes mon portrait intellectuel…

En vérité, le Juif aime moins la synagogue que le chemin qui mène à la synagogue. Aux définitions, il préfère les tâtonnements qui conduisent à la définition, et quand il la trouve, il la déchire pour recommencer… Le Talmud n’est fait que de ça, de définitions jetées à la poubelle sitôt la dernière lettre posée…. L’antisémite n’est pas celui qui déteste physiquement le Juif, mais celui qui est épidermiquement étranger à cette tournure d’esprit contre-nature, qui la rejette avec dégoût comme un éléphant repousse une carcasse de viande même quand il est au bord de l’anémie…. Parfois, le dimanche matin, derrière mon poste, je m’amuse à l’imaginer derrière le sien, l’antisémite métaphysique, et je pense à notre Alain Soral… Ce n’est pas n’importe qui, Alain Soral, c’est la Mona Lisa de quiconque veut faire le portrait de l’antisémite de ce début de troisième millénaire et se poser sérieusement la question juive… Le dimanche matin, je le vois suer à grosses gouttes devant la porte d’un cercle qui lui sera toujours fermée, s’affoler, lever le poing, ressentir physiquement qu’il n’est pas né pour l’exercice de la pensée en dépit des tonnes d’ouvrages savants qu’il a gloutonnement avalés dans les bibliothèques…. Il pressent qu’il se trouve par nature du côté de la connaissance et des sourates, qu’il ne s’est jamais informé d’une pensée que pour ne plus avoir à y penser, que la pensée lui pèse autant qu’elle excite nos deux Rabbins dans le poste, qu’il est de la race de ceux qui ont besoin de fixer, d’avoir des repères et des traditions-chaises roulantes, qu’il n’a pas les ailes.

Les faits sont là, le Juif incarne la pensée au marteau, la volonté de déconstruction permanente et cette aptitude à vivre dans l’inconfort, l’antisémite le ressent dans sa chair, et ce n’est pas le juif qu’il déteste mais tout ceux qui ont reçu à la naissance ce don d’aimer déconstruire, creuser et penser toujours. Flaubert disait que la bêtise, c’est de conclure, l’antisémite rêve de conclure, et ce qu’il veut, c’est la destruction de tous ceux qui sont taillés pour ne jamais conclure et dont la seule présence l’empêche de conclure en toute quiétude.

Le Juif affirme être issu du peuple élu, l’antisémite n’aime pas ça, mais ce ne ne sont pas des considérations morales ou le sentiment d’une injustice qui le rebute. Ce qui le rend fou, c’est qu’il s’agit d’une notion profondément irrationnelle, qui échappe à son radar. Pour lui, qui n’est pas fait pour la pensée mais pour les sourates et les définitions, il n’existe pas des peuples mais une notion peuple, un seul peuple multiplié par mille versions identiques, et quand l’antisémite refuse au juif le droit à la spécificité, ce n’est pas le Juif qu’il rejette mais la spécificité.

Les juifs, je ne les trouve ni aimables ni détestables, je les trouve intéressants…. Un peu comme les chinois dont je me moque de ce qu’ils pensent des faces de craie et s’ils seraient prêts à traverser un fleuve à la nage pour me sauver, mais qui me donnent quelque chose quand je les regarde faire… Je me fous que les gens soient câlins, qu’ils soient gentils, qu’ils veuillent vivre avec moi pour me coller, et tous les mongoliens aspirent à faire ça avec le premier venu… Ce que je veux, vraiment, c’est qu’ils me donnent quelque chose quand je les regarde faire… Pour le reste, ce qu’ils font de dégueulasse dans l’intimité d’une chambre ou la façon dont ils traitent leurs mères, la manière dont ils s’arrangent avec leurs petits tas de secrets, qu’un peuple intelligent et créatif soit par ailleurs égoïste et pingre, je m’en fous…. Qu’ils se démerdent avec Dieu, ça ne me regarde pas.

 

 

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18/01/2011

"Pourquoi les juifs sont si puissants et les musulmans si impuissants ?" par le Dr Saleem Farrukh.

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Un article qui va donner des furoncles à Alain Soral, Dieudonné et quelques autres...

Pourquoi les juifs sont si puissants et les musulmans si impuissants ?  par le Dr Saleem Farrukh.
L’auteur est le directeur exécutif pakistanais du Centre pour la recherche et les Etudes sur la sécurité, crée en 2007. Il est donc musulman lui-même. Il est aussi chroniqueur indépendant à Islamabad et, comme vous allez pouvoir le voir, c'est un esprit libre qui n'a pas peur.

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Il y a seulement 14 millions de Juifs dans le monde, dont sept millions aux Etats-Unis d’Amérique, cinq millions en Asie, deux millions en Europe et 100.000 en Afrique. Pour chaque Juif dans le monde, il y a 100 musulmans. Pourtant, les Juifs sont cent fois plus puissants que tous les musulmans réunis. Vous êtes vous jamais demandé pourquoi ?

Jésus était juif. Albert Einstein, le savant le plus influent de tous les temps que le magazine TIME a désigné comme "personnalité du siècle » était juif, Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, était Juif. C’était aussi le cas de Karl Marx, Samuelson Paul et Milton Friedman.

Voici d’autres Juifs, dont la production intellectuelle a enrichi l’ensemble de l’humanité :

* Benjamin Rubin a donné à l’humanité l’aiguille pour la vaccination.
* Jonas Salk a mis au point le premier vaccin antipoliomyélitique.
* Alerte Sabin a développé et améliorée le vaccin antipoliomyélitique.
* Gertrude Elion nous a donné un médicament contre la leucémie.
* Baruch Blumberg a développé le vaccin contre l’hépatite B.
* Paul Ehrlich découvre un traitement de la syphilis (une maladie sexuellement transmissible).
* Elie Metchnikoff a remporté un prix Nobel pour les maladies infectieuses.
* Bernard Katz a remporté un prix Nobel pour ses travaux sur la transmission neuromusculaire.
* Andrew Schally a remporté un prix Nobel en endocrinologie (troubles du système endocrinien, diabète, hyperthyroïdie).
* Aaron Beck a fondé la thérapie Cognitive (psychothérapie pour traiter les troubles mentaux, la dépression et les phobies).
* Gregory Pincus a développé la première pilule contraceptive.
* George Wald a remporté un prix Nobel pour son travail sur la compréhension de l’œil humain.
* Stanley Cohen a remporté un prix Nobel en embryologie (Étude des embryons et leur développement).
* Willem Kolff a crée la machine pour la dialyse rénale.

Au cours des 105 dernières années, 14 millions de Juifs ont remporté 180 prix Nobel tandis que seulement 3 prix Nobel ont été remportés par 1,4 milliard de musulmans (autres que le Prix pour la paix).

 Stanley Mezor a inventé la première puce micro-informatique. Leo Szilard mis au point le réacteur nucléaire de première génération. Peter Schultz, le câble à fibres optiques. Charles Adler les feux de circulation. Benno Strauss l’acier inoxydable. Isador Kisee les films sonores. Emile Berliner le téléphone et le microphone. Charles Ginsburg le magnétoscope.

Les financiers célèbres dans le monde des affaires appartiennent tous à la religion juive, incluant Ralph Lauren (Polo), Levi Strauss (Levi’s), Howard Schultz (Starbuck’s), Sergey Brin (Google), Michael Dell (Dell Computers), Larry Ellison (Oracle), Donna Karan (DKNY), Robbins Irv (Baskins & Robbins) et Rosenberg projet de loi (Dunkin Donuts).

 Richard Levin, président de l’Université de Yale, est un Juif.
 Il en est de même pour Henry Kissinger (secrétaire d’État américain), 
 Alan Greenspan (Président de la Banque fédérale sous Reagan, Bush, Clinton et Bush, Jr.), 
 Joseph Lieberman, Le sénateur, 
 Madeleine Albright (ancienne Secrétaire d’État), 
 Maxim Litvinov (ministre des Affaires étrangères de l’URSS), 
 David Maréchal (le premier ministre de Singapour), 
 Isaacs Issac (gouverneur général d’Australie), 
 Benjamin Disraeli (Homme d’État et auteur), 
 Yevgeny Primakov (Premier ministre russe), 
 Jorge Sampaio (Président du Portugal), 
 Herb Gray (plusieurs fois ministre et Vice premier Ministre du Canada), 
 Pierre Mendes (Premier ministre français), 
 Michael Howard (British Home Secretary), 
 Bruno Kreisky (Chancelier d’Autriche) et Robert Rubin (ancien Secrétaire au Trésor).

Dans les médias, les Juifs célèbres incluent Wolf Blitzer (CNN), 
 Barbara Walters (ABC Nouvelles), 
 Eugene Meyer (Washington Post), 
 Henry Grunwald (rédacteur en chef du Time Magazine), 
 Katherine Graham (éditeur du Washington Post), 
 Joseph Lelyyeld (rédacteur en chef, The New York Times), et Max Frankel (New York Times).

Pouvez-vous donner le nom du philanthrope le plus généreux dans l’histoire du monde ?

Il s'agit de George Soros, un Juif, qui a jusqu’à présent a fait des dons colossaux à hauteur de 4 milliards de dollars ; dont la majeure partie en aide à des scientifiques et des universités de par le monde.
 Le deuxième après George Soros est Walter Annenberg, un autre Juif, qui a construit une centaine de bibliothèques en donnant un montant estimé à 2 milliards.

Aux Jeux olympiques, Mark Spitz a établi un record du genre en remportant sept médailles d’or. Lenny Krayzelburg est médaillée d’or olympique à trois reprises. Spitz, Krayzelburg et Boris Becker (tennis) sont tous juifs.

Saviez-vous que Harrison Ford, George Burns, Tony Curtis, Charles Bronson, Sandra Bullock, Barbra Streisand, Billy Crystal, Woody Allen, Paul Newman, Peter Sellers, Dustin Hoffman, Michael Douglas, Ben Kingsley, Kirk Douglas, William Shatner, Jerry Lewis et Peter Falk sont tous juifs ?

Hollywood a été fondé par un Juif. Parmi les réalisateurs et producteurs, Steven Spielberg, Mel Brooks, Oliver Stone, Aaron Spelling (Beverly Hills 90210), Neil Simon (The Odd Couple), Vaina Andrew (Rambo 1, 2 et 3), Michael Mann (Starsky et Hutch), Milos Forman (Vol au-dessus d’un nid de coucou), Douglas Fairbanks (Le Voleur de Bagdad) et Ivan Reitman (Ghostbusters) sont tous Juifs.

Pour enfoncer le clou, Washington est la capitale qui compte et à Washington, le lobby qui compte, c’est l’American Israel Public Affairs Committee, ou AIPAC. A Washington on sait que si Ehud Olmert devait découvrir que la terre est plate, l'AIPAC ferait adopter une résolution par le congrès afin de féliciter Ehud Olmert.

William James Sidis, avec un QI de 250-300, est le plus brillant homme qui ait jamais existé. Devinez à quelle Foi il appartient ?

Alors, pourquoi les Juifs sont si puissants ?

Réponse : l’éducation.

Pourquoi les musulmans si impuissants ?

On estime à 1,476,233,470 musulmans sur la surface du globe : un milliard en Asie, 400 millions en Afrique, 44 millions en Europe et six millions en Amérique.Un cinquième du genre humain est musulman. Pour chaque hindou, il y a deux musulmans, pour chaque bouddhiste il ya deux musulmans, et pour chaque Juif il y a cent musulmans. Jamais on ne s’est demandé pourquoi les musulmans sont si impuissants ?

Voici pourquoi : Il ya 57 pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), et tous ensemble ont quelques 500 universités ; une université pour trois millions de musulmans. Les États-Unis ont 5758 universités et l'Inde en a 8407. En 2004, Shanghai Jiao Tong University a compilé les performances des universités dans le monde, et curieusement, pas une université d’un pays musulman ne se trouve dans le top 500.

Selon les données recueillies par le Programme des Nations Unies pour le Développement, l’alphabétisation dans le monde chrétien se situe à près de 90% et les 15 Etats à majorité chrétienne ont un taux d’alphabétisation de 100%.

Un état à majorité musulmane, a en moyenne un taux d’alphabétisation d’environ 40% et il n’y a pas un seul état à majorité musulmane avec un taux d’alphabétisation de 100%.

Quelque 98%des scolarisés dans le monde chrétien terminent l’école primaire, tandis que moins de 50% des « alphabètes » dans le monde musulman font de même.

Environ 40% des « lettrés » dans le monde chrétien fréquentent l’université alors que pas plus plus de 2% des « lettrés » en font autant dans le monde musulman.

Conclusion : le monde musulman pour ce qui est de la diffusion du savoir est dans l'échec.

Les pays à majorité musulmane ont 230 scientifiques pour un million de musulmans. Les États-Unis ont 4.000 scientifiques par million d'habitants et le Japon en a 5.000 par million d'habitants. Dans le monde arabe tout entier, le nombre total de chercheurs à plein temps est de 35.000 et il n’y a que 50 techniciens pour un million d’Arabes (dans le monde chrétien, il ya jusqu’à 1.000 techniciens pour un million d'habitants). En outre, le monde musulman dépense 0,2 pour cent de son PIB à la recherche et développement, tout le monde chrétien consacre environ cinq pour cent de ses PIB.

Conclusion : Le monde musulman n’a pas la capacité de produire des connaissances.

Les quotidiens pour 1000 habitants et le nombre de titres de livres par million sont deux indicateurs pour savoir si la connaissance est diffusée dans une société. Au Pakistan, il existe 23 quotidiens pour 1.000 Pakistanais tandis que le ratio est de 360 à Singapour. Au Royaume-Uni, le nombre de titres de livres par million d’habitants s’élève à 2.000 alors qu’il est de 20 en Egypte.

Conclusion : Le monde musulman ne parvient pas à la diffusion du savoir et de l'information.

Les exportations de produits de haute technologie en pourcentage du total des exportations sont un indicateur important pour l’application des connaissances.

Les exportations de produits de haute technologie du Pakistan s’élèvent à un pour cent du total de ses exportations. C’est pire pour l’Arabie saoudite, le Koweït, le Maroc et l’Algérie (tous à 0,3 p. cent) alors que Singapour est à 58 pour cent.

Conclusion : Le monde musulman ne parvient pas à mettre en application son savoir.

Pourquoi les musulmans sont impuissants ?

Parce que nous ne sommes pas capables de produire des connaissances.

Pourquoi les musulmans sont impuissants ?

Parce que nous ne sommes pas capables de diffuser le savoir.

Pourquoi les musulmans sont impuissants ?

Parce que nous ne sommes pas capables de trouver des applications à nos connaissances.

Et, l’avenir appartient aux sociétés du savoir.

Fait intéressant, le PIB combiné annuel des 57 pays de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) est de moins de 2 mille milliards de dollars. L’Amérique, juste à elle-seule, produit des biens et services pour une valeur de 12 mille milliards de $, la Chine 8 mille milliards de dollars, le Japon 3,8 mille milliards de $ et l’Allemagne 2,4 mille de milliards de dollars (en parité de pouvoir d’achat).

Les pays riche en pétrole à savoir l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar collectivement produisent des biens et services (surtout en pétrole) pour une valeur de 500 milliards de dollars, alors que l’Espagne seule produit des biens et services d’une valeur de plus de 1000 milliards de $, la Pologne catholique de 489 milliards de $ et la Thaïlande bouddhiste de 545 milliards de dollars.

La part musulmane du PIB, en pourcentage du PIB mondial, est en baisse rapide.

Alors, pourquoi les musulmans sont si impuissants ?

Réponse : Le manque d’éducation.

Tout ce que nous faisons c’est prier Dieu toute la journée et blâmer tout le monde pour nos défaillances multiples.

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12/02/2010

Edom Guermania

=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=

Pourquoi les juifs ont-il été de tous temps attaqués, pourchassés, tués, mis à l'écart, haïs ? Pourquoi Hitler a voulu éliminer le peuple juif ? La réponse de Rav Ron Chaya... à voir absolument et, surtout de bout en bout... subjuguant.

Tout est, déjà, indiqué dans l'Ancien Testament...

Ou téléchargez le fichier "wmv"directement d'ICI

 

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25/05/2009

"L'horreur et la majesté des exigences infinies, des significations infinies"

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et

 

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

 

 

"Ce que l'Europe doit aux juifs ? Beaucoup de choses, bonnes et mauvaises, et surtout ceci, qui appartient au meilleur et au pire : le grand style dans la morale, l'horreur et la majesté des exigences infinies, des significations infinies, tout le romantisme sublime des problèmes moraux, et par conséquent ce qu'il y a de plus séduisant, de plus capiteux et de plus exquis dans ces jeux de lumière et ces invitations à la vie, au reflet desquels le ciel de notre civilisation européenne, son ciel vespéral, rougeoie aujourd'hui, peut-être de son ultime éclat. Nous qui assistons en artistes et en philosophes à ce spectacle, nous en sommes - reconnaissants aux juifs."

Friedrich Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, (-250-, Peuples et Patries)

 

"Comment ? Vous avez choisi la vertu et les sentiments exaltés, et, en même temps vous lorgnez les privilèges des moins scrupuleux. - Mais, en choisissant la vertu,on renonce à tous les "privilèges"... (à l'intention d'un antisémite)"

Friedrich NietzscheCrépuscule des idoles, Maximes et traits §19

 

"Définition de l'antisémite : envie, ressentiment, rage impuissante comme leitmotiv de l'instinct, la prétention de l'« élu » : la plus parfaite manière moralisante de se mentir à soi-même - celle qui n'a à la bouche que la vertu et tous les grands mots. Et ce trait typique : ils ne remarquent même pas à qui ils ressemblent à s'y méprendre. Un antisémite est un juif envieux - c'est à dire le plus stupide de tous..."

Friedrich Nietzsche(Fragments Posthumes)

 

"Croyez-moi : cette invasion répugnante de dilettantes rébarbatifs qui prétendent avoir leur mot à dire sur la "valeur" des hommes et des races, cette soumission à des "autorités" que toutes les personnes sensées condamnent d'un froid mépris ("autorités" comme Eugen Dühring, Richard Wagner, Ebrard, Wahrmund, Paul de Lagarde - lequel d'entre eux est le moins autorisé et le plus injuste dans les questions de morale et d'histoire ?), ces continuelles et absurdes falsifications et distorsions de concepts aussi vagues que "germanique", "sémitique", "aryen", "chrétien", "allemand" - tout ceci pourrait finir par me mettre vraiment en colère et me faire perdre la bonhomie ironique, avec laquelle j'ai assisté jusqu'à présent aux velléités virtuoses et aux pharisaïsmes des Allemands d'aujourd'hui. - Et, pour conclure, que croyez-vous que je puisse éprouver quand des antisémites se permettent de prononcer le nom de Zarathoustra ?"

Friedrich Nietzsche, Lettre à Theodor Fritsch du 29 mars 1887

 

"Et disons le tout d'abord à l'oreille des psychologues, à supposer que l'envie leur vienne d'étudier le ressentiment de plus près : c'est aujourd'hui chez les anarchistes et les antisémites que cette plante fleurit le mieux, ainsi qu'elle a toujours fleuri d'ailleurs, dans l'ombre, comme la violette, mais son odeur est différente."  Friedrich NietzscheLa généalogie de la morale, la "faute", la "mauvaise conscience", §11

 

30/10/2008

Gainsbourg, Sioniste : Le Sable et le Soldat

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Lorsque l'ignoble Etat de Vichy baissa sa culotte devant l'occupant nazi qui imposa le port obligatoire de l'étoile jaune aux juifs qui résidaient dans la France occupée, la légende dit que le jeune Lucien Ginzburg se présenta de bonne heure au commissariat de son quartier, au lendemain de la promulgation de la loi inique, en déclarant qu'il voulait être le premier juif à la porter. Le provocateur était déjà là.

Un jour alors que sa mère discute les prix de quelques légumes auprès d'un commerçant, un milicien l'interpelle et lui fait savoir qu'elle ne porte pas son étoile et qu'elle a l'obligation de le faire.... Lucien bondit s'interposant et dit à sa mère : "Maman, il faut que ton étoile brille, tu m'entends, comme une soeur du ciel !" Le poète était déjà là également

 Ce qui jette une autre lumière sur cette facette du chanteur, beaucoup moins connue, qui composa Le Sable et le Soldat en 1967, au lendemain de la guerre des 6 jours et fit don des droits de la chanson à l'Etat d'Israël.

 
 
"Le Sable et le Soldat (Paroles et Musique : Serge Gainsbourg)

Oui, je défendrai le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël,
Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël,

Je défendrai contre tout ennemi,
Le sable et la terre qui m'étaient promis.

Je défendrai le sable d'Israël,
Les villes d'Israël, le pays d'Israël,
Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
Les villes d'Israël, le pays d'Israël.

Tous les Goliaths venus des pyramides,
Reculeront devant l'étoile de David.

Je défendrai le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël,
Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël.

Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël."

 

 

Oui, je sais, ça va en emmerder plus d'un d'apprendre ça, mais Gainsbourg lui-même, cynique, aimait dire : "J'ai grandi sous une bonne étoile... jaune."

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03/05/2008

Dieu a sauvé Benny Lévy

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Je vole cet article du journal Le Monde vu chez Ilys... Ou comment la flamme de l'Être peut sauver les enfants perdus du Gauchisme quand ils se retrouvent face à leurs contradictions d'éclopés... Même ce pauvre Sartre s'est retrouvé désarçonné par le Saint Alphabet... lui qui par les mots avait constaté l'absurdité de l'existence.

 

"L’étincelle de la Torah LE MONDE | 02.05.08 | 12h36 • Mis à jour le 02.05.08 | 14h14

 

Ils sont tous là, ou presque. En cette soirée de novembre 2003, le Théâtre Hébertot, à Paris, accueille la foule des grands jours. Dans la salle, beaucoup d’anciens soixante-huitards, qui souvent s’étaient perdus de vue depuis l’époque des manifs et des meetings. Sur scène, une poignée d’”ex”, autrefois militants ou sympathisants de la Gauche prolétarienne (GP), principale organisation maoïste dans l’après-68 : les philosophes Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy et François Regnault, le linguiste Jean-Claude Milner et le psychanalyste Jacques-Alain Miller. Tous unis pour rendre hommage à leur camarade Benny Lévy, disparu trois semaines plus tôt à Jérusalem.

Au cours des années 1970, le chef charismatique de la GP avait progressivement troqué le Petit Livre rouge pour la Torah. Jetant un regard complice aux autres orateurs, Jacques-Alain Miller présente les choses ainsi : “Benny était une sorte de missionnaire, qui adressait un rappel à l’ordre aux infidèles, à la racaille que nous sommes.” Au fil des interventions, et tandis que claquent les nouveaux mots de passe (”Juif d’affirmation”, “horizon de la Torah”…), l’assistance plonge dans une atmosphère électrique. Certains s’étranglent en silence, comme l’écrivain Olivier Rolin. “Ils sont devenus fous”, murmure une femme installée au premier balcon. “C’est la deuxième autodissolution de la Gauche prolétarienne !”, fulmine depuis le poulailler l’islamologue Christian Jambet, qui fut l’un des rares maos français officiellement reçu à Pékin, en 1969. Autodissolution ? Le terme résume bien l’aventure de la GP, et d’emblée il est lié à la question juive.

Créé à l’automne 1968 afin de perpétuer le “miracle” de Mai, ce groupe se saborde dès 1973. A l’origine de cette décision, il y a un événement crucial : les attentats perpétrés aux Jeux olympiques de Munich contre les athlètes israéliens, le 5 septembre 1972. C’est le moment-clé : au lendemain de l’attaque, alors que Jean-Paul Sartre, leur ange gardien, justifie l’opération, les dirigeants de la GP, eux, la condamnent. Une prise de position d’autant plus inattendue que les jeunes “gardes rouges” ont fortement contribué à populariser la cause palestinienne au sein de la gauche française, à une époque où celle-ci ne s’en souciait guère. “Nous sommes tous des fedayins !”, martèle alors le journal de la GP, La Cause du peuple. Si bien qu’à la fin de sa vie, Benny Lévy ira jusqu’à lancer : “Les Palestiniens ? C’est moi qui les ai inventés !”… Une provocation que son camarade Alain Geismar, figure emblématique de Mai 68, explicite aujourd’hui ainsi : “Dans les foyers de travailleurs, on s’était aperçu qu’à cause de leurs rivalités nationales, les immigrés avaient du mal à militer ensemble. On cherchait un point capable de les unir. C’est comme ça qu’est apparue l’affaire de la Palestine, comme une figure apte à empêcher les immigrés de se taper dessus.”

Au lendemain de Munich, tout bascule. La GP, que sa rhétorique ultraviolente et son savoir-faire militaire prédisposaient à une dérive de type Brigades rouges, s’autodétruit. “Munich est déterminant, assure l’éditeur Gérard Bobillier, un ex-mao de Besançon. C’est là que la dissolution est pensée, quand on prend conscience que notre slogan “Geismar, Arafat, même combat !” débouche sur l’assassinat des athlètes israéliens.

Après des années d’activisme, d’affrontements, parfois de prison, le collectif s’éparpille et chacun essaie de retomber sur ses pieds. “A l’époque, 68 part dans le sable, il y a beaucoup de comportements d’échecs, sans parler des suicides, témoigne le sociologue Jean-Marc Salmon. Moi, je fume du hasch, je regarde ma vie passer. Une façon différente de s’en sortir est de revenir à l’absolu spirituel.”

Si quelques-uns sombrent dans la drogue, plus nombreux sont ceux qui plongent dans la métaphysique : “Notre besoin d’infini, on est allé le chercher dans d’ autres textes”, explique Gérard Bobillier, qui participe aux “cercles socratiques” fondés par Benny Lévy après la dissolution, pour tenter de penser le naufrage du politique. Réunis dans une bergerie de La Grasse (Hérault), les rescapés de la GP potassent Platon et Hobbes, mais aussi Foucault et Sartre. Avec ce dernier, dont il devient le secrétaire personnel, Benny Lévy noue très vite une relation forte, si intense qu’elle suscitera la jalousie de Beauvoir. Pour l’ancien chef maoïste, ce dialogue débouche sur une double métamorphose.

Par Sartre, Lévy devient français : en 1975, le philosophe appelle le président Giscard d’Estaing pour qu’il accorde enfin la nationalité française à son protégé, né au Caire et jusqu’alors apatride. Par Sartre, surtout, Lévy (re)devient juif : de fil en aiguille, dressant le bilan de l’espérance révolutionnaire, les deux hommes lisent non seulement les classiques de la philosophie politique, mais aussi les grands textes de la tradition biblique.

Un jour d’été, alors qu’ils passent leurs vacances ensemble, Benny Lévy tombe sur un passage du Sefer Yetzirah (Livre de la formation) : “Le monde, disait ce texte, était créé avec des lettres, racontera-t-il plus tard. Sartre regardait mon visage en feu : la vérité parlait, j’en étais sûr, et je ne comprenais pas un mot.” Voici donc Lévy à la recherche de maîtres capables de le guider jusqu’aux portes du messianisme.

Conjuguant prophétisme et philosophie, la pensée d’Emmanuel Levinas lui permet d’accomplir pour de bon sa conversion. Ou plutôt son “tournement”, comme il disait, qui l’amène peu à peu à devenir “observant” : “Quand Benny s’est mis à étudier la Torah, se souvient Alain Geismar, il expliquait qu’il n’était pas religieux pour autant. Et puis, un jour, il m’a dit que s’il mangeait casher, c’était parce qu’on ne pouvait pas comprendre la Bible sans vivre comme ceux qui l’ont écrite.”

Sur les camarades qui l’ont escorté après l’effondrement de la GP, Benny Lévy exerce toujours une vive fascination. Juifs ou non, qu’importe : ils sont quelques-uns à acquérir des rudiments d’hébreu avec Shmuel Trigano, à sillonner la Kabbale aux côtés de Charles Mopsik, et même à recevoir l’enseignement de Jean Zaklad, puis d’Eliahou Abitbol, deux religieux qui donnent des cours de Talmud aux soldats perdus du maoïsme français. “Parce qu’elle a un rapport essentiel à la pratique, la pensée juive est stimulante pour des gens qui font le deuil d’un engagement total, miraculeux”, s’enthousiasme Jacques Theureau, ancien dirigeant du comité de lutte Renault, toujours intarissable dès qu’il s’agit d’évoquer tel ou tel commentaire de la Torah.

Quand Lévy décide d’entrer à la yeshiva (académie talmudique) de Strasbourg, en 1984, il se dit toujours athée. Mais onze ans plus tard, c’est un “pur sujet de l’Alliance” qui franchit le pas ultime en “montant” en Israël. Désormais, ce normalien n’a plus de mots assez durs pour railler les “pitres” universitaires, la gauche parisienne, et surtout son propre passé maoïste : “J’étais un petit peu monstrueux”, ironise-t-il. Traduction : “J’étais, à ce moment-là, un juif oublieux de moi-même, mangeant n’importe quoi dans les restaurants.” Sur ce “chemin du Retour”, emprunté avec la même intransigeance que les sentiers d’autrefois, certains “ex” de la GP essaient tant bien que mal de suivre Benny Lévy. Une poignée va étudier avec lui à la yeshiva de Strasbourg - l’un d’entre eux y est encore aujourd’hui.

Plus tard, d’autres font le voyage de Jérusalem pour lui rendre visite. Une infime minorité se pose même la question de la conversion : “Si j’étais moins feignasse, j’irais étudier dans une yeshiva, je trouve cela absolument passionnant”, soupire Jean Schiavo, ancien “établi” aux usines Perrier, aujourd’hui directeur marketing d’une filiale de Wanadoo.

Mais tout en lui conservant leur amitié, nombreux sont ceux qui refusent d’accompagner Lévy jusqu’au bout de sa nouvelle radicalité : “Quand je lis les derniers textes de Benny, j’y trouve une violence monumentale, insupportable. J’ai l’impression de me couper aux pages !” souffle Denis Clodic, un ancien de chez Renault, sans doute le plus proche ami du chef mao juste après la dissolution. “Six mois avant sa mort, confie de son côté Alain Finkielkraut, Benny me bousculait encore : “Ecoute, Alain, toi et moi nous avons 120 ans. Que transmettras-tu à tes enfants ?” Et moi qui suis si étranger à la foi, je ne répondais rien…”

D’année en année, la petite troupe se disperse : “Il y a eu de la perte”, tranche Gérard Bobillier pour évoquer celles et ceux qui se sont éloignés. Lorsqu’il parle de “Benny”, ce fidèle d’entre les fidèles a des étincelles plein les yeux. Lui aussi a pensé se convertir, avant de renoncer. Patron des éditions Verdier, il a fait de sa maison une nouvelle structure de discipline et de dévouement : “J’ai décidé que mon rôle était de protéger ceux qui étudient plutôt que d’être moi-même au coeur du dispositif.” Editeur de Benny Lévy mais aussi de Jean-Claude Milner, Bobillier porte toujours le siècle sur ses épaules.

En 1968, il s’agissait d’”allumer l’étincelle qui mettra le feu à la plaine”, selon la formule de Mao. Quarante ans plus tard, c’est l’alphabet hébraïque qui constitue l’unique brasier : “Aujourd’hui, l’étincelle est dans l’étude des lettres carrées, assure Gérard Bobillier. J’ai la certitude que si cette étincelle venait à mourir, la notion d’espoir serait barrée. Le monde n’aurait plus de raison d’être.” "

 

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"J’ai la certitude que si cette étincelle venait à mourir, la notion d’espoir serait barrée. Le monde n’aurait plus de raison d’être." C'est qu'il me semble, aussi, que le destin de l'humanité est inextricablement lié au destin du peuple juif. Voir aussi, sur le site du nouveau réac' une série d'article avec Benny Lévy :

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05/09/2007

Le Salut par les Juifs - V : Stefan Zweig

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"On suppose généralement que, dans la vie, le but propre et typique d’un Juif est la richesse. Rien n’est plus faux. La richesse n’est pour lui qu’un degré intermédiaire, un moyen d’atteindre son but véritable, et nullement une fin en soi. La volonté réelle du Juif, son idéal immanent, est de s’élever spirituellement, d’atteindre un niveau culturel supérieur. Déjà, dans le judaïsme orthodoxe de l’Est, où les faiblesses, comme aussi les avantages de toute la race, sont marquées avec plus d’intensité, cette suprématie de l’aspiration au spirituel sur le pur matériel trouve son illustration : le pieux, le savant versé dans la connaissance des Écritures, est mille fois plus estimé que le riche au sein de la communauté ; même le plus fortuné donnera sa fille à un homme vivant pour l’esprit, fut-il pauvre comme Job, plutôt qu’à un marchand. Cette prééminence du spirituel est commune aux Juifs de toutes les conditions ; même le plus misérable colporteur qui traîne sa charge par toutes les intempéries s’efforcera, au prix des plus lourds sacrifices, de faire étudier au moins un de ses fils, et l’on considère comme un titre de gloire pour toute la famille d’avoir en son sein un membre qui se distingue manifestement dans le domaine de l’esprit, un professeur, un savant, un musicien, comme si lui seul, par sa réussite, les anoblissait tous. Dans le Juif, quelque chose cherche inconsciemment à échapper à ce qui adhère de moralement douteux, de répugnant, de mesquin, de purement matériel, à tout commerce, à tout ce qui n’est que du monde des affaires, et à s’élever dans la sphère plus pure du spirituel, où l’argent ne compte plus, comme s’il voulait se racheter — pour parler en style wagnérien —, lui et toute sa race, de la malédiction de l’argent. C’est pourquoi, dans le monde juif, l’aspiration à la richesse s’épuise presque toujours après deux, tout au plus trois générations d’une même famille ; et les plus puissantes dynasties trouvent justement les fils peu enclins à reprendre les banques, les fabriques, les affaires prospères et douillettes de leurs pères. Si un Lord Rothschild est devenu ornithologiste, un Warburg historien de l’art, un Cassirer philosophe, un Sassoon poète, ce n’est pas un hasard ; ils ont tous obéi à la même tendance inconsciente à se libérer de ce qui a rétréci le judaïsme, de la froide quête de l’argent, et peut-être même que par là s’exprime la secrète aspiration à échapper, par la fuite dans le spirituel, à ce qui n’est que juif, pour se fondre dans la commune humanité. Une « bonne famille », en se désignant elle-même ainsi, prétend donc bien plus qu’à une simple position sociale ; elle se situe dans un judaïsme qui s’est affranchi ou commence de s’affranchir de tous les défauts, de toutes les étroitesses et petitesses que le ghetto lui a imposées, par son adaptation à une autre culture et, si possible, à une culture universelle. Que cette fuite dans le spirituel, en produisant un encombrement disproportionné des professions intellectuelles, soit ensuite devenue aussi fatale au judaïsme que, naguère, sa limitation aux choses matérielles, c’est là sans doute un de ces éternels paradoxes inhérents à la destinée des Juifs.

(…)

Or, l’adaptation au milieu — au pays — dans lequel ils vivent n’est pas seulement pour les Juifs une mesure de protection extérieure, mais un besoin intérieur. Leur aspiration à une patrie, à un repos, à une trêve, à une sécurité, à un lieu où ils ne soient pas étrangers les pousse à se rattacher avec passion à la culture du monde qui les entoure. Et — si l’on excepte l’Espagne du XVe siècle — jamais cette symbiose ne s’opéra de façon plus heureuse et plus féconde qu’en Autriche. Établis depuis plus de deux cents ans dans la ville impériale, les Juifs y rencontrèrent un peuple de mœurs faciles et d’humeur conciliante qu’habitait sous cette apparente légèreté le même instinct profond des valeurs esthétiques et spirituelles, si importantes pour eux-mêmes. Ils rencontrèrent même plus à Vienne : ils y trouvèrent une tâche personnelle à remplir. Au cours du siècle passé, le culte des arts avait perdu en Autriche ses gardiens et protecteurs traditionnels : la maison impériale et l’aristocratie. Tandis qu’au XVIIIe siècle Marie-Thérèse chargeait Gluck d’enseigner la musique à ses filles, que Joseph II discutait en connaisseur avec Mozart des opéras de celui-ci, que Léopold III composait lui-même, les empereurs qui vinrent ensuite, François II et Ferdinand, ne s’intéressaient plus du tout aux beaux-arts, et notre empereur François-Joseph qui, à quatre-vingts ans, n’avait jamais lu ni même pris entre ses mains aucun autre livre que son annuaire militaire, allait jusqu’à déclarer à l’égard de la musique une antipathie déclarée. Pareillement, la haute aristocratie avait renoncé à exercer son protectorat ; c’en était fini des temps glorieux où les Esterházy hébergeaient chez eux un Haydn, où les Lobkovitz, les Kinsky et les Waldstein rivalisaient à qui donnerait dans son palais la première exécution des œuvres de Beethoven, où une comtesse Thun se jetait à genoux devant le grand démon pour qu’il veuille bien ne pas retirer de l’Opéra son Fidelio. Déjà Wagner, Brahms et Johann Strauss ou Hugo Wolf ne trouvèrent plus auprès d’eux le moindre appui ; afin de maintenir les concerts philharmoniques à leur ancien niveau, de rendre l’existence possible aux peintres et aux sculpteurs, il fallut que la bourgeoisie sautât sur la brèche, et ce fut justement l’orgueil et l’ambition de la bourgeoisie juive de paraître là au premier rang afin de maintenir dans son ancien éclat la renommée de la culture viennoise. Les Juifs avaient toujours aimé cette ville et s’y étaient acclimatés de toute leur âme, mais seul leur amour de l’art viennois leur permit de sentir qu’ils avaient pleinement acquis droit de cité, qu’ils étaient véritablement devenus des Viennois. Ils exerçaient par ailleurs dans la vie publique une influence assez limitée ; l’éclat de la maison impériale reléguait dans l’ombre toutes les fortunes des particuliers, les hautes positions dans la conduite de l’État se transmettaient de père en fils, la diplomatie était réservée à l’aristocratie, l’armée et les fonctions civiles les plus élevées aux vieilles familles, et le Juifs ne cherchaient d’ailleurs pas du tout à se pousser ambitieusement dans ces cercles privilégies. Avec tact, ils respectaient comme allant de soi ces privilèges traditionnels ; je me souviens, par exemple, que mon père évita toute sa vie de dîner chez Sacher, non par économie, car la différence par rapport aux autres grands hôtels était ridicule, mais par ce sentiment naturel des distances à respecter ; il lui eût paru pénible ou inconvenant de s’asseoir à la table voisine de celle d’un prince Schwarzenberg ou Lobkovitz. Ce n’est que vis-à-vis de l’art que tout le monde à Vienne se sentait un droit égal, parce que l’amour de l’art passait pour une devoir de toute la communauté, et par la façon dont elle a aidé et favorisé la culture viennoise, c’est une part immense que la bourgeoisie juive a prise à son développement. Les Juifs constituaient le véritable public, ils remplissaient les théâtres, les salles de concert, ils achetaient les livres, les tableaux, ils visitaient les expositions, ils étaient partout, avec leur compréhension plus mobile et moins liée par la tradition, promoteurs et champions de toutes les nouveautés. Presque toutes les grandes collections d’œuvres d’art du XIXe siècle avaient été constituées par eux, presque toutes les recherches artistiques avaient été rendues possibles par eux ; sans l’intérêt stimulant que la bourgeoisie ne cessait d’accorder à ces choses, et compte tenu de l’indolence de la cour, de l’aristocratie et des millionnaires chrétiens — qui préféraient consacrer leur argent à leurs écuries de chevaux de course et à leurs chasses plutôt qu’à l’art — Vienne serait restée aussi en retard sur Berlin dans le domaine artistique que l’Autriche demeurait en retard sur l’Allemagne dans le domaine politique. Quiconque, à Vienne, voulait imposer une nouveauté, comme l’hôte étranger qui cherchait à être compris et à se gagner un public, en était réduit à s’adresser à cette bourgeoisie juive ; la seule fois où l’on essaya, au temps de l’antisémitisme, de fonder un théâtre « national », il ne se trouva ni auteurs, ni acteurs, ni public ; au bout de quelques mois ce « théâtre national » s’effondra lamentablement ; et cette tentative avortée illustra cette vérité : les neuf dixièmes de ce que le monde célébrait comme la culture viennoise du XIXe siècle avaient été favorisés, soutenus, voire parfois créés par la société juive de Vienne.
Car dans ces dernières années, justement — comme en Espagne avant un naufrage aussi tragique —, les Juifs de Vienne étaient devenus productifs dans le domaine des arts, non pas d’une manière spécifiquement juive, mais par un prodige d’harmonisation avec leur milieu, en donnant au génie autrichien, au génie viennois, son expression la plus intense. Goldmark, Gustav Mahler et Schoenberg s’acquirent une réputation internationale dans la création musicale, Oscar Strauss, Léo Fall, Kálmánn firent refleurir la tradition de la valse et de l’opéra, Hofmannsthal, Arthur Schnitzler, Beer-Hofmann, Peter Altenberg élevèrent les lettres viennoises à un rang dans la littérature européenne qu’elles n’avaient pas occupé même au temps de Grillparzer et de Stifter ; Sonnenthal, Max Reinhardt, restaurèrent dans le monde entier la gloire de la ville du théâtre, Freud et les grandes autorités scientifiques attirèrent tous les regards vers l’université de vieille renommée ; partout, savants, virtuoses, peintres, régisseurs, architectes et journalistes juifs s’affirmèrent en occupant de hautes positions, les positions les plus élevées, sans qu’on songeât à les leur contester dans la vie spirituelle de Vienne. Par leur amour passionné de cette ville, par leur volonté d’assimilation, ils y étaient parfaitement adaptés, et ils étaient heureux de servir la gloire de l’Autriche ; ils voyaient là une mission à remplir dans le monde, et — il faut le répéter dans l’intérêt de la vérité — une bonne part sinon la plus grande de ce que l’Europe, de ce que l’Amérique admirent aujourd’hui en musique, en littérature, au théâtre, dans les arts appliqués, comme étant l’expression d’une renaissance de la culture viennoise, a été créée par les Juifs de Vienne ; en se défaisant de leurs caractères spécifiques, ils atteignaient à un très haut accomplissement de l’élan millénaire qui les portait vers le spirituel. Une énergie intellectuelle qui, pendant des siècles, n’avait pas trouvé sa voie se liait à une tradition déjà un peu lasse, elle la nourrissait, la ranimait, l’exaltait, la rafraîchissait par l’apport d’une force neuve et grâce à une activité infatigable ; seules les prochaines décennies montreront le crime qu’on a commis contre Vienne en s’appliquant à nationaliser et à provincialiser par la violence une ville dont l’esprit et la culture consistaient justement dans la rencontre des éléments les plus hétérogènes, dans son caractère supranational. Car le génie de Vienne — génie proprement musical — a toujours été d’harmoniser en soi tous les contrastes ethniques et linguistiques, sa culture est une synthèse de toutes les cultures occidentales ; celui qui vivait et travaillait là se sentait libre de toute étroitesse et de tout préjugé. Nulle part il n’était plus facile d’être un Européen, et je sais que je dois principalement à cette ville, qui déjà au temps de Marc Aurèle avait défendu l’esprit romain d’universalisme, d’avoir de bonne heure appris à aimer l’idée de la communauté comme la plus noble que mon cœur eût en lui."


Stefan Zweig (Souvenirs d'un Européen)

19/07/2007

Le Salut par les Juifs - IV

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Cette note pour poursuivre une réflexion entamée précédemment :

Le Salut par les Juifs

Le Salut par les Juifs - II

Le Salut par les Juifs - III


Les dégarnis du bulbe (ou les "bas de plafond" comme les appelle Scheiro) qui considèrent Léon Bloy comme un simple réactionnaire pré-Nazi, sous prétexte qu'il afficha un Catholicisme convaincu devraient ré-apprendre à le lire. Léon Bloy, tout comme Joseph de Maistre, Georges Bernanos ou Pierre Boutang (tous de fieffés réacs) étaient aussi des Philosémites convaincus... ce qui en emmerde plus d'un... les Gôchistes névrosés comme les antisémites...

Dans Le Figaro du 20 septembre 1892, Rémy de Gourmont parlait de Léon Bloy et de son livre "Le Salut par les Juifs" selon ces termes...

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"LE SALUT PAR LES JUIFS


« L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. »

Cet aphorisme, s'ils le comprennent, fera pâlir effroyablement tous les actionnaires de l'Antisémitisme, ligués contre l'Argent par l'Argent et qui, au fond, pas plus que de moins innocents spéculateurs, ne savent ce qu'ils font.

On est habitué, quand il s'agit des Juifs, à ne considérer la question qu'au point de vue économique ou social ; les uns craignent, les autres préparent une sorte de Jacquerie financière où le naïf peuple, ayant défoncé les coffres, se partageraient d'inutiles billets de banque et de vains coupons – inutiles et vains puisque le crédit qui leur fait valeur aurait été tué par la Jacquerie elle-même en sa furieuse innocence. Mais le vieux Janus a toujours ses deux faces, encore que ce dieu de jadis ait reçu quelques modifications selon sa forme et selon sa tenue : d'un visage, il se méduse et se penche vers la terre ; de l'autre, les yeux insatiablement ouverts, il contemple l'en-haut et médite sur les cryptogrammes que signifient les étoiles.

Bref, dans la question juive, il y a la question divine — et c'est celle-ci que M. Bloy veut résoudre en un volume qui voit le jour à la même heure que ce journal.

L'auteur détesté de tant de violences qui retombèrent sur ses épaules, le distillateur de tant de fatidiques poisons où il s'empoisonna lui-même — mais un peu à la manière de Mithridate – le pamphlétaire Bloy, enfin, n'a plus comme gourdin que le bâton d'olivier où s'enroulent en exergue les Sept Paroles, et c'est en biblique exégète qu'il s'avance, en interprète du Livre où tout fut dit une fois pour toutes.

Le titre de son grave opuscule, Ponderosus libellus, est tout d'abord effarant, et non moins pour Jérusalem que pour Rome : Le Salut par les Juifs ! Il semble qu'à cette clameur inattendue d'autres clameurs répondent, qui, montant des deux camps ennemis, se croisent en l'air et s'entrechoquent : « Nous ne voulons pas être sauvés par eux ! – Nous ne voulons pas les sauver ! » Ces cris, depuis le commencement du monde, retentissent dans les espaces, étouffant le verbe du Verbe, — et c'est pourquoi le Salut qui doit « descendre » d'Israël n'est pas encore venu, et c'est pourquoi l'intaille du Sceau de la Rédemption n'a pas encore mordu sur la cire molle Humanité.

C'est pourquoi... votre fille est muette, ajoutent ceux pour qui l'Histoire n'est qu'une succession de coups de bourse, mais il ne s'agit ici ni de les convaincre, ni de leur expliquer une théologie abstruse même pour les théologiens.

Disons pourtant : si la mission des Juifs n'est que de collectionner des pièces d'or à différentes effigies, des papiers bleus ou roses de différentes pâtes, de productives vignettes inconnues au Cabinet des Estampes, — si elle est cela et si elle n'est que cela, en vérité quelles objections faire à M. Drumont ? Comment lui répondre, si ce n'est par l'exhibition des loqueteuses banalités qui ont traîné dans tous les ruisseaux de l'argumentation vénale ? Pour éviter de se salir les doigts et l'intelligence, M. Bloy, qui n'est pas un flibustier de lieux communs, le prend de très haut et déploie, tout au sommet de la Tour, la candide oriflamme de la logique pure, où il nous fait lire cette conclusion : Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire.

Le rôle des Juifs et leur fin sont donc de rester Juifs, de conserver tous les caractères de leur race et d'attendre la venue de l'Innomé qui purifiera tout par le feu...

Oui, c'est moins clair qu'un vaudeville et même cela devient assez obscur en telles pages du livre, lorsque M. Bloy, défendant les Juifs, les défend à peu près de la manière qu'on défend les tapis contre la poussière. Car il ne faudrait pas croire que « Le Salut par les Juifs » soit une apothéose.

Il est un argument, de bonne guerre, que l'on s'étonnerait de ne point lire en un volume où rien d'essentiel n'est omis. On le connaît, mais il fallait le redire en un style définitif : ce peuple sur lequel vous piétinez, vous catholiques, prêtres ou croyants, ignorez-vous donc que de lui sont sortis les patriarches, les prophètes, les évangélistes, les apôtres, les premiers martyrs, la Vierge et Jésus « le Juif par excellence de nature », le Juif indicible et qui sans doute avait employé toute une éternité préalable à convoiter cette extraction ? Tous les livres de M. Drumont se réfuteraient aisément en une seule ligne : « Notre Seigneur Jésus-Christ était Juif. »

A cette hauteur et théologiquement la question juive a un intérêt transcendant pour les quelques fous qui rêvent de savoir le dessous des cartes du Jeu divin ; pour les autres, le livre de M. Bloy aura, du moins, une valeur d'actualité, et les lecteurs de cette catégorie seront bien surpris que l'on traite un tel sujet en citant les Evangiles et non pas les « Archives israélites », en invitant le peuple, non pas à « prendre », mais à « comprendre », et en insinuant qu'au delà des petites querelles de pauvre à riche, il y a la grande querelle du Fini et de l'Infini, autrement insoluble encore, autrement « actuelle » que tout ce que les hommes peuvent inventer dans leur absurde rage d'être malheureux."


Remy de Gourmont




Léon Bloy

07/07/2007

Le Salut par les Juifs - III : Doc Gynéco, Christine Angot, entretien croisé avec David Reinharc

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Je n'aime ni la musique de Doc Gynéco, ni la littérature de Christine Angot. Angot me donne l'impression de s'adonner à une Catharsis continue dans ce qu'elle écrit et dit. De la névrose, de l'hystérie couchée sur papier. Écrire, à mon humble avis, ne peut se résumer à cela. Quant à Doc Gynéco, il manque singulièrement de structure intellectuelle, mais il a eu une grosse paire de couilles pour avoir osé soutenir Sarkozy, même si celui-ci est critiquable. Il n'empêche que dans cet entretien croisé ils assainent quelques vérités que peu de monde, par les misérables temps qui courent, ose évoquer.

Merci à mon pote Jean-Marc...... dit "Jean Jean", de m'avoir communiqué ce lien.

Bonne lecture...
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Entretien croisé de Doc Gynéco et Christine Angot
par David Reinharc / Israël magazine
dimanche 20 mai 2007 - 22:15


Cette défense des Juifs de la part de deux personnalités qui ne le sont pas - Christine Angot et Doc Gynéco - a quelque chose de très émouvant. Je crois que cette attitude - plus répandue qu'on ne le croit - a sa source dans le sens de la justice et de la vérité. Pour moi ce sont des Justes des nations. On ne mesure pas assez le courage qu'il faut à ces deux-là, et surtout à Doc Gynéco, pour ramer ainsi à contre-courant d'une opinion hostile à Israël et aux Juifs, ou trop lâche pour marquer leur différence en se distançant des propos antisémites et/ou anti-israéliens. (Menahem Macina).
"Le rap, c'est le bras armé du djihad" ; "Quand les jeunes de banlieue voient des fours et des charniers, ils adorent cela!" ….
 
Doc Gynéco ne tait rien de ce qu'il a envie de dire. Pour lui, né justement à la périphérie de Paris, les "jeunes de banlieue ont besoin de tuer en vrai. De voir le sang", tandis que pour Christine Angot [1], "nous sommes encore dans la France du Chagrin et de la Pitié" [2].
Après le meurtre d'Ilan Halimi, la vague d'antisémitisme, l'opprobre jeté au visage de la petite nation israélienne, il paraît clair que le monde, après lecture de cet entretien, a déclaré la guerre aux Juifs. Et chacun va devoir choisir son camp, le refus de choisir étant lui-même un engagement.
Sartre disait qu'"on n'avait jamais été aussi libre que sous l'Occupation".
On peut lire ces propos dérangeants avec détachement ou alors se dire : et si c'était vrai ? On n'a jamais été aussi libre.

David Reinharc [3] : Le rap est-il devenu un instrument de propagande ?

Doc Gynéco : En réalité, il ne milite plus ni pour le hip hop ni pour le public : le rap s’est aujourd’hui islamisé. Akhenaton est musulman, comme de plus en plus de rappeurs. Ils sont en guerre : le rap, c’est un peu le bras musical armé du djihad.

Christine Angot : Quand des gens prennent la parole, certains peuvent s’imaginer que le fait de dénoncer les met hors du processus violent…

Doc Gynéco : Ils gardent le sentiment d’être des artistes, même s’ils sont manipulés. Ils se sentent tous communistes, éducateurs du peuple, professeurs des jeunes de banlieue. Ils ne savent pas ce que parler veut dire. Ils portent un tee-shirt du GIA ou de Ben Laden comme on porte un tee-shirt du Che. Par contre les rappeurs qui s’en sont sortis ont conscience de cette manipulation.

David Reinharc : Diams, on a plutôt le sentiment que ce qu’elle pense est en adéquation avec ce qu’elle chante….

Doc Gynéco : Oui, elle y croit. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle dit. Mais I AM , il sait ce qu’il fait. Pourtant, ils font un art entièrement inspiré des Noirs Américains. Mais ça ne les intéresse plus depuis dix ans. Ils sont manipulés par la violence, par les films d’action, mais c’est une violence organisée et structurée de kamikazes, pas une violence de vrai révolutionnaire. Je baise la France : tous les rappeurs de Marseille à Paris chantent ça comme un seul homme.

David Reinharc : Se faire dynamiter s’apparente à de la résistance : le groupe de rap Sniper…

Doc Gynéco : Vous citez une phrase plutôt gentille. Ca me rend triste. Je suis contre l’islamisation du rap.

David Reinharc : Il existe malgré tout des groupes, doués et militants, qui savent très bien ce qu’ils font : Médine, l’album Jihad, Kamelancien, Keny Arkana, qui vient de l’extrême-gauche, instrumentalisent le rap à des fins de propagande politique…

Doc Gynéco : Moi, le terrorisme, j’ai fini d’y croire quand une bombe a explosé à Tati Barbès.

David Reinharc : Parce qu’avant, vous y croyiez ?

Doc Gynéco : Je pouvais croire, oui, à une forme de révolte par les armes.

David Reinharc : Contre qui ?

Doc Gynéco : Jean Moulin ! Vichy. « Pour plus de justice » etc. Mais l’attentat à Barbès m’a profondément heurté : des arabes tuaient des arabes. Ceux d’Algérie d’il y a pas longtemps. Je peux comprendre l’attentat de Port-Royal, même la prise d’otage des Juifs par les Palestiniens mais la bombe à Tati Barbès, là, je ne saisis plus.

David Reinharc : Des « victimes innocentes » ?

Doc Gynéco : On peut dire ça comme cela… On ne comprend plus leur combat.

Christine Angot : Dans un propos artistique, la question de la complaisance se pose toujours, mais je ne pense pas que les textes des artistes soient responsables des actes réels. Même la musique militaire n’est pas responsable des guerres.

David Reinharc : J’ai posé une allumette près d’une flaque d’essence, mais ce n’est pas moi qui ai mis le feu…?

Doc Gynéco : Médine, c’est pourtant le genre de personne qui poserait une bombe à Tati Barbès. L’Histoire, contrairement aux jeunes, il la connaît. Il sait, lui, ce que veut dire Jihad, pas les jeunes. Il utilise des moments essentiels pour les islamistes et il les met en musique. Cela a un impact latent, vicieux, sournois.

Christine Angot : Avoir un propos sur une réalité violente, c’est intéressant. En revanche, esthétiser cette réalité, ce n’est intéressant ni pour la société ni pour l’art.

Doc Gynéco : Sous couvert des idées communistes, le rap met en musique l’islamisme et les actions d’Al Qaïda.

David Reinharc: Dans le rap, on trouve le vocabulaire de l’islam contre l’Occident et aussi, paradoxalement, le culte de la société de consommation…

Doc Gynéco : C’est là qu’ils sont de droite. Ils ont oublié ce qu’est le rap américain. Mais c’est vrai que la tendance, dans le rap, est la conversion à l’islam. On se convertit à l’islam pour entrer dans le rap. Ce qu’ils aiment toujours, dans le rap des Noirs Américains, c’est la flambe et les femmes. Mais le message de paix s’est effacé. Le rap intello, ça n’existe pas.

David Reinharc : A l’exception d’Abd Al Malik – soufi, et qui n’est donc pas salafiste…

Doc Gynéco : Oui, lui je l’aime bien, mais il est arrivé en 2007.

David Reinharc : Vous-même, faites-vous un « rap de droite » ?

Doc Gynéco : Ce qui fait dire que tu es de droite quand tu es rappeur, c’est la façon dont tu vas gérer ton argent. Ne pas oublier qu’on n’en a jamais eu. On a donc un rapport avec l’argent, lié à la flambe.
Christine Angot : Oui, mais la flambe ce n’est pas une attitude bourgeoise…

Doc Gynéco : Les nouveaux rappeurs ont tous les codes des gens de droite : le cigare, le champagne, la bagnole…

David Reinharc : On trouve dans les textes de rap – Kamelancien, I AM, Sniper… - beaucoup de textes haineux contre Israël et les Juifs. Avec aussi un clip qui met en scène une liquidation d’Américains…

Doc Gynéco : On est en train de rendre les jeunes de banlieue complètement fous. Scorcese, les Affranchis, etc., ça pouvait se situer dans une esthétique qu’on n’aime pas, mais il y avait au moins des valeurs.

Christine Angot : Est-ce que c’est l’apanage du rap ? C’est l’ensemble de la société qui est concerné par l’antisémitisme.

David Reinharc : Mais pourquoi le rap est-il venu se cristalliser sur la question juive ?

Doc Gynéco : On utilise l’extrême gauche à de mauvaises fins. Ils critiquent l’argent, la bourgeoisie, les riches et donc, dans l’imaginaire collectif, les Juifs. On a réussi à opposer les Juifs à toutes les races : bientôt, même les Chinois seront de la partie. Avant, dans les quartiers, c’était Juifs versus Arabes. Maintenant, ça ne fait plus rire personne. Toutes les communautés sont en guerre contre les Juifs et je n’accepte pas ça.

Christine Angot : L’air du temps veut imposer l’idée que la violence faite aux Juifs n’est pas plus grave que la violence commise contre d’autres groupes. Sauf qu’il y a une spécificité particulière. Personne ne veut plus l’entendre. Cette volonté de nier la spécificité juive et la spécificité de la Shoah n’est pas propre au rap. Cette musique est juste un reflet de ce déni.

Doc Gynéco : Je veux en revenir à ce que représente la mort pour les jeunes de banlieue. Quand ils voient des fours et des charniers, ils adorent cela ! Dans leur portable, ils conservent les scènes d’égorgement, de tueries, de carnage. Il faut accompagner l’histoire de la Shoah du récit explicatif d’un professeur qui explique les images, sinon ça va finir sur les portables….

David Reinharc : Vous étiez le seul goy à la manifestation après la mort d’Ilan Halimi, premier meurtre antisémite après Auschwitz.

Doc Gynéco : Pas un rappeur n’a regretté cet acte de barbarie. Jamais Skyrock n’a fait passer un message. Ils utilisent tous ça : faites attention à eux. A cette époque, dans les banlieues, personne n’avait encore réussi à mobiliser les Noirs contre les Juifs. Mais dès le meurtre d’Ilan Halimi, j’ai su que ceux qui attisent la haine avaient gagné : ils ont montré le visage noir de Fofana, le «chef des Barbares».

David Reinharc : On connaît aussi votre attachement à Israël…

Doc Gynéco : On ne peut plus revendiquer dans un quartier l’attachement à la France, mais à Israël, c’est pire. C’est dur d’avoir un ami feuj en banlieue : tu vas te battre au moins dix fois pour lui….

Christine Angot : C’est dur dans un quartier mais aussi partout ailleurs. Dans toutes les situations difficiles, il y a un choix à faire : à chaque fois que des gens s’opposent, qu’il y a un conflit douloureux, il faut choisir son camp… Or, des tas de gens refusent de choisir. Mais on choisit quand même : les gens qui n’ont pas choisi Israël ont forcément choisi l’autre camp.

Doc Gynéco : Si dans un quartier, je marche avec un Juif qui répond à cette violence, s’il s’inscrit dans le rapport de force – je veux dire : il retire son tee-shirt et il se bat – c’est différent, ils le respectent. Dans les banlieues, ils ont besoin de te tuer en vrai quand ils ont un problème. De voir le sang. On n’est pas là-bas dans un salon littéraire…

David Reinharc : Vous préconisez la violence comme moyen légitime pour les Juifs de répondre à l’hostilité ?

Doc Gynéco : Pour avoir pratiqué ces gens-là, je peux vous dire qu’ils sont en guerre.

David Reinharc : C’est qui, « ces gens-là » ?

Doc Gynéco : Ceux qui ont besoin de tuer du Juif. Pour ceux-là, c’est la guerre à l’intérieur de nos frontières. Regardez Ilan : tout le monde savait. Des filles, des garçons : on va loin, là. Tous complices : des trentaines de personnes étaient là, personne n’a bronché. Les Juifs doivent savoir se défendre comme ils l’ont toujours fait : c’est la guerre, vous savez. A un moment donné, il faut se battre : il ne faut pas avoir peur de se montrer violent. J’ai connu des Juifs réputés parce qu’ils se sont défendus chaque fois. Tout le temps. Ils sont respectés.

Christine Angot : Si vous regardez "Le chagrin et la pitié", on est encore dans la même France.

David Reinharc : Il y aurait une violence plus légitime que la violence légale, celle de l’Etat ?

Doc Gynéco : Par exemple, au stade du Parc des Princes, lorsqu’ils ont trié les spectateurs et qu’ils se sont rangés en deux files pour les enserrer. Ils demandaient à chacun : « Êtes-vous Juif ? » ; et selon moi, il fallait dire : « oui ».

David Reinharc : « Oui », ça voulait dire se battre…

Doc Gynéco : Voilà. Mais je ne sais pas si c’est physiquement ou autrement. C’est les deux.

David Reinharc : C’est d’ailleurs un policier noir qui a sauvé un supporter Juif de la mort…

Doc Gynéco : Je suis fier de ça.

David Reinharc : Comment expliquer que les Juifs ont déserté la guerre qui leur est faite ?

Doc Gynéco : Il faut le savoir : les humains en face de vous n’ont pas nécessairement les mêmes données que vous dans le cerveau et sont peut-être plus portés sur la violence que vous…. Il faut revenir à l’époque du Roi David. Car, en face de vous, ils ont compris que vous parlementez, négociez, pinaillez. Il n’y a pas à se justifier. Il vaut mieux se battre, c’est certain. Ilan Halimi est mort, premier meurtre après Auschwitz, me disiez-vous. Mais si quelqu’un en banlieue avait été tué durant les émeutes, ils en auraient fait des chansons, des clips, des albums. Pour Ilan Halimi ? Pas une chanson, rien.

David Reinharc : En hébreu, face à la violence qui monte toujours d’un cran, on dit : on leur pisse dessus, ils disent qu’il pleut. C’est votre impression ?

Doc Gynéco : Après le meurtre d’Ilan Halimi, j’attendais au moins une chanson. Je pensais que les rappeurs allaient s’exprimer là-dessus. Rien. Omerta.

David Reinharc : Au lieu du « Jusqu’ici, tout va bien » des Juifs, concrètement, que feriez-vous ?

Doc Gynéco : C’est la guerre contre le silence.

David Reinharc : Sur Israël, vous pensez qu’il y a une paix possible avec le Hamas ? Ou bien qu’aujourd’hui comme hier et demain, la paix n’aura jamais lieu parce que le monde est en guerre contre les Juifs ?

Christine Angot : La vulgate, aujourd’hui, c’est d’être contre Israël. Dans une conversation ordinaire, le rejet d’Israël, c’est ce qu’on peut dire à haute voix, sans problème.

Doc Gynéco : Il fallait bien pour les Juifs un endroit pour se réfugier. Un terrain leur a été offert. C’est dommage que ce soit là, au niveau géographique, entouré de pays hostiles.

David Reinharc : Ailleurs que dans le berceau du peuple juif, ça aurait changé quelque chose...?

Doc Gynéco : C’est là qu’on voit qu’il faut se battre.

Christine Angot : Mais pourquoi les Juifs devraient se battre seuls, pour eux-mêmes? Les Juifs représentent tout le monde, toute spécificité, la spécificité de l’humain.

David Reinharc : Pourquoi les Juifs plus que les autres ?

Christine Angot : Parce que. C’est un peuple à part, que ça plaise ou non. Ils ne sont pas pareils, il y a une spécificité qui n’est pas comparable aux autres spécificités. Quelque chose d’unique qui nous représente tous.

David Reinharc : Et dès qu’ils ont voulu toucher à l’universel, ils ont accosté sur les rivages nauséeux du communisme…

Christine Angot : Nauséeux ! Quelle bizarre expression ! [4].

Doc Gynéco : Tous les peuples qui ont souffert ont commis cette erreur.

Christine Angot : Mais moi, je ne parle pas d’universel. Mais de spécificité. Il ne faut accepter ni le déni de la spécificité du peuple juif ni celui de la Shoah.

Doc Gynéco : Les Juifs sont un peu, par la force des choses, errants. Mais à un moment, ils se sont posés, parfois plus de trois cents ans. A un autre moment, ils ont trouvé Israël. Parfois, il fallait se battre, parfois ce n’était pas la peine. Aujourd’hui, c’est une époque où les Juifs doivent se battre. C’est clair. Sinon, vous reviendrez à l’époque de Salomon.

Christine Angot : Ce n’est quand même pas un hasard si le génocide intervient après l’invention de la psychanalyse par Freud. Tout s’est passé comme si c’était ça qu’on était venu punir. La découverte de l’inconscient. Ils n’ont pas supporté ça, pour le coup, ils ont voulu tous les tuer.

David Reinharc : C’est important de dire cela, car la vague d’antisémitisme actuel coïncide avec l’attaque en règle contre la psychanalyse. Le Livre noir de la psychanalyse se réfère au Livre noir, ce recueil de témoignages sur les atrocités nazies contre les Juifs d'URSS et de Pologne, rassemblés par Vassili Grossman. La boucle est bouclée.

Christine Angot : Je n’avais pas pensé au fait que le Livre noir de la psychanalyse se référait explicitement au Livre noir de Grossman. Donc, là, c’est la preuve.
 
David Reinharc
 
© Israël Magazine



*Texte libre est de droits si sont cités la source et l’auteur.


 
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Notes

[1] Un blogue est consacré à cette écrivaine.

[2]Le Chagrin et la Pitié : Chronique d'une ville française sous l'Occupation, film documentaire épique de quatre heures et demie sur l'occupation allemande de la France pendant la seconde guerre mondiale, fut projeté récemment au festival du film de Sydney. Sorti il y a trente ans à Paris, ce film qui est maintenant distribué en DVD, est considéré à juste titre comme un des documentaires les plus importants du cinéma et parmi les rares films qui révèlent la collaboration de la classe dominante française avec l'Allemagne nazie de 1940 à 1944. (Extrait de Collaboration et Résistance dans la France de Vichy Le Chagrin et la Pitié, de Marcel 0phuls", sur le World Socialist Website). Voir aussi le bref article de Wikipedia sur ce film.

[3] David Reinharc est responsable, pour la France, d'Israël Magazine, correspondant du Jerusalem Post à Paris, directeur littéraire d'une maison d'édition parisienne, et journaliste.

[4] En effet, l'utilisation erronée de cet adjectif, au lieu de 'nauséabond', se répand de plus en plus, y compris chez des journalistes professionnels. En réalité, 'nauséeux' se dit de celui qui a la nausée ; 'nauséabond' se dit de quelqu'un ou d'une chose qui sent mauvais (étymologiquement, qui donne la nausée).


Source : Chez Arouts 7

23/06/2007

Le Salut par les Juifs - II

=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=





Pour faire résonnance avec ma "brève" d'hier, voici un entretien avec le rabbin Reb Arieh Leib Weisfish qui a été effectué par Avi Katzman vers le début des années 1980 pour la revue israélienne en langue française Réalités. Prenez-en de la graine :

Vendredi après-midi, au coeur de Méa Shéarim, sous les combles. Un vieux juif à la barbe grisonnante, la tête couverte d'une large kippa noire, habillé simplement comme le sont les juifs pieux. Derrière ses lunettes épaisses brillent des yeux intelligents et tristes. Il fabrique des téfilines qu'il doit terminer avant l'entrée du shabbat. Reb Arieh Leib Weisfish parle avec fougue et ses paroles s'écoulent à un rythme rapide qui va en s'amplifiant. Il est né à Jérusalem il y a 65 ans, issu d'une famille qui fait partie de celles qui fondèrent Méa Shéarim, au début du siècle dernier.



Avi Katzman : Vous êtes membre de la secte des Nétourei Karta ?

Reb Arieh Leib Weisfish : La question est de savoir d'abord ce que sont les Nétourei Karta. Une personne, c'est quelqu'un, une personnalité. A l'origine, on trouve Rabbi Yohanan Ben Zachaï, après la destruction du Temple. Et il dit: "Ce ne sont pas les gardiens qui sont les gardiens mais ceux qui étudient". Depuis, le judaïsme du corps s'est séparé du judaïsme de l'âme. L'âme et le corps. Mais la réalité est différente. En réalité, l'âme et le corps sont indissociables. Divisez-les, il ne reste plus rien. Losque la philosophie, c'est-à-dire l'observation des individus de l'intérieur vers l'extérieur, a fait faillite, elle a été remplacée par la psychologie, c'est-à-dire par une observation de l'homme de l'extérieur vers l'intérieur. Mais l'homme ne peut être partagé, classifié, ni par Bergson, Freud ou Jung, ni par le marxisme. Toutes les conceptions univoques de l'homme ne tiennent pas compte de ce qui a précédé la logique et l'intuition.

Je me considère comme le spécialiste mondial de Nietzsche. Ce qui est intéressant, c'est que Nietzsche était contre tout: anti-socialiste, anti-européen, anti-christique, anti-tout-le-monde. La seule chose que Nietzsche adorait, c'était le judaïsme et les Juifs. Jusqu'à sa fin, il a révéré le judaïsme. Il l'a compris mieux que les plus grands rabbins du monde: "Sans les Juifs, point de Salut... Les Juifs sont éternels". C'est lui aussi qui écrivait à propos des Allemands : "Une race irresponsable qui porte sur sa conscience les grands désastres de la culture".



Avi Katzman : Comment voit-on dans la société dans laquelle vous vivez, cette vénération que vous avez pour Nietzsche ?

Reb Arieh Leib Weisfish : Le judaïsme, ce n'est pas quelque chose dans lequel on naît. C'est quelque chose que l'on crée en acceptant les critiques et sa propre autocritique. Si celles-ci ont pour but de vous aider à chercher la voie, la perfection, il ne s'agit plus alors de critique mais d'étude. Pour moi, Nietzsche et le Rabbi de Koutsk sont encore plus grands que Moïse. On m'a dit: "Weisfish des Nétourei Karta, comment oses-tu prononcer des mots pareils?" "C'est très simple", ai-je répondu: "Enlevez à Moshé Rabeinou les miracles et les dix plaies d'Egypte, il ne reste plus qu'un auteur de codes et de lois. Mais triompher de Spinoza, Kant, Hegel, Marx et de tous les réformistes des Etats-Unis ou de Wall-Street serait impossible sans Nietzsche. Et l'une des forces du Rabbi de Koutsk, c'est qu'il était contre les Hassidim et qu'il leur disait un peu comme Nietzsche: "Vous n'avez pas encore commencé à vous chercher vous-même et vous m'avez déjà trouvé?"

Il arrête son travail, se lève et ouvre une armoire. Il en tire un ouvrage vert, le feuillète et m'en fait lire un passage. Il retourne aux téfilines qui sont sur la table, reprend ses outils en mains et frappe de toutes ses forces. "Vous voyez, je n'arrive pas à discuter et à me concentrer sur mon travail". Il pose ses tenailles, ajuste le cuir, coupe et recolle.

Avi Katzman : On connaît surtout Nietzsche pour sa phrase...

Reb Arieh Leib Weisfish : On ne connaît pas Nietzsche. Il n'est pas existentialiste parce qu'il murît et grandit sans cesse. Ce qu'on se rappelle de lui, c'est "Dieu est mort". Dieu est mort parce que nous l'avons tué. Il dit plus que cela. Un jour, j'ai rencontré un jeune arabe qui lit un peu Nietzsche et qui me l'a cité: "Si Dieu existe, alors qui suis-je? C'est la preuve qu'Il n'existe pas". Vous rendez-vous compte de la profondeur de cette phrase? Dans la Kabbale, il existe une science qui est celle du réductionnisme. Dire "Mon Dieu, Béni sois-tu", ce sont des choses qu'il faut apprendre, qu'il faut vivre, sur lesquelles on peut réfléchir à l'infini. Nietzsche lui-même écrit quelque part: "La philosophie n'existe pas. Ce qui existe, c'est l'expérience de la vie. Mon désir constant de changement et ma critique d'aujourd'hui sur ma vie d'hier". Dans le judaïsme, on considère que les plus grands des Justes doivent faire un retour constant à la religion. Qu'ils sont toujours sur la Voie... Lorsque vous lisez aujourd'hui un quotidien, ou que vous sortez dans la rue, vous n'en revenez pas: on vole, on pille, on tue, on viole. Rien n'est interdit. La seule interdiction est d'interdire. En dehors de cela, tout est permis. Alors, que nous soyons dans la jungle, à Babylone ou dans le ghetto allemand, aussi grande que soit notre science, si le sionisme avait pour but de changer la situation inconfortable qui est celle des juifs dans le monde, il a prouvé au contraire que nous sommes un peuple tellement fort que le monde entier nous craint.


Avi Katzman : Comment vous sentez-vous en Israël ?

Reb Arieh Leib Weisfish : Menahem Begin était au mariage de ma fille. Elle s'est mariée avec un millionnaire, que Dieu nous préserve, et Begin était invité du côté du marié. "J'ai appris que tu lisais Nietzsche", m'a-t-il demandé. J'ai pensé: "Encore un avec ses questions." Et je lui ai répondu: "Si tu lisais Nietzsche, tu serais encore plus grand que Menahem Begin." J'espère que finalement les jeunes liront Nietzsche. Des kibboutznikim sont venus me voir et m'ont demandé: "Si nous lisons Nietzsche, cela fera-t-il de nous de meilleurs combattants sur le Golan?" Je leur ai répondu: "Si vous lisez Nietzsche vous trouverez un langage avec le monde qui n'a pas besoin de canons..." J'ai bien connu Ben-Gourion; j'ai beaucoup discuté avec lui. Le judaïsme, ce n'est pas de la politique. C'est bien plus que cela. Lorsque des gens viennent me voir et me demandent une définition du judaïsme, je leur réponds que jusqu'à l'avènement du sionisme, nous savions que, comme le christianisme et l'islam, il existe le judaïsme. C'est-à-dire qu'il peut y avoir un juif américain, un juif russe et que le judaïsme est une religion. Vient le sionisme et il dit: "Le judaïsme est une affiliation à une caisse de retraite, à des chansons patriotiques, à un drapeau, non plus une vie sainte mais une mort sainte. On me demande: "Que représentent les Nétourei Karta, combien êtes-vous?" Et je réponds: "La question n'est pas de savoir combien, elle est de savoir si nous avons raison ou tort. Si nous avons raison, ne serions-nous qu'un seul, et si nous avons tort, serions-nous cinq milliards". Vous savez quelle est la tragédie de Nietzsche? Bien qu'il soit à mes yeux un homme saint et juste, il est au-dessus de nos conceptions. Je n'ai pas encore rencontré une personne qui puisse dire qu'elle comprend vraiment Nietzsche. Autant Nietzsche m'émerveille, autant je suis encore loin d'être parvenu à saisir son immensité...


Avi Katzman : A qui appartient Jérusalem ?

Reb Arieh Leib Weisfish : Un jour, à la radio, on m'a posé cette question. Si la question est de savoir à qui elle appartient, alors elle n'appartient à personne. La véritable question à se poser est celle-ci: "Est-ce que moi, individu, j'appartiens à Jérusalem?". Autant il y aura d'individus, sans différence de religion, de race, de couleur, de nationalité qui répondront individuellement: "J'appartiens à Jérusalem", autant il y aura de place pour eux à Jérusalem. Quand les gens se tiennent debout, ils sont tous serrés et il n'y a pas assez de place pour chacun d'entre eux. Lorsqu'ils se prosternent, il y a de la place pour tous. Jacob, le premier qui ait pris le nom d'Israël, disait: "Je ne savais pas que cet endroit était saint". Arrive Teddy Kollek, le maire de la ville, et il dit: "Je balaie les rues de la ville, donc elle m'appartient". Jérusalem, ce n'est aucun des mots grandioses qu'on dit sur elle; c'est bon pour les journaux et les livres, pour le sensationnel. Moïse n'a pas pu entrer en Eretz-Israël et nous nous y promenons. Si les Russes et les Arabes venaient et qu'ils voulaient donner tout Israël aux juifs, nous, Nétourei Karta, nous nous y opposerions. Quel titre de propriété les autorise-t-il à donner ou à ne pas donner? Je peux vivre au Yémen ou en Allemagne, manger une olive ou du pain sec et je continuerai vingt fois par jour à prier Jérusalem. Et je peux vivre en plein Tel Aviv et ne pas faire partie d'Eretz-Israël. Israël, ce n'est pas une tranche de pain ou du riz.


Avi Katzman : De quel camp politique vous sentez-vous le plus proche ?

Reb Arieh Leib Weisfish : Pour vous dire la vérité, je suis loin de me sentir proche de moi-même. L'autocritique, avec ce qu'elle sous-entend de recherche de la perfection, est la perfection. Alors, lorsque tant d'idées et d'opinions se confondent et que vous cherchez la Voie, vous parvenez forcément à une situation sans issue, comme s'il n'existait pas de voie. Qu'est-ce que cela signifie? Que la recherche de cette voie est peut-être la meilleure des voies. La philologie de Jérusalem, c'est la crainte de la perfection qui est elle-même la voie de la perfection. Est-ce que vous comprenez ce que j'essaie de vous dire? Finalement, ce que nous disons, c'est que l'homme est un monde microcosmique. Le monde commence avec moi; pas demain ni là-bas, mais ici, maintenant et avec moi. Le judaïsme n'est pas une géographie sioniste. S'enfermer dans un ghetto avec un gouvernement polonais au Moyen-Orient ne résout aucun problème pour le peuple juif. Le judaïsme est bien plus important que ne le croient les fonctionnaires de l'appareil sioniste. Bien sûr, depuis que j'ai jeté un coup d'oeil dans le monde du savoir il m'est impossible d'être antisioniste comme il ne m'est pas possible d'être antichristique. Mais ces concepts n'évoluent pas dans ma sphère pour que je discute de leur "oui" ou de leur "non". Et si j'ai cru un jour que je savais et que les choses sont simples, je comprends mieux aujourd'hui, en vieillissant, que les choses deviennent encore plus complexes et compliquées, à tel point qu'il ne reste pas de temps à perdre pour les affaires publiques. L'éloignement permet une vision plus claire de ces questions. C'est ainsi que l'on parvient à un judaïsme plus réel, plus vivant. Je constate avec regret que la jeunesse israélienne, et plus particulièrement les étudiants, au lieu d'apprendre la connaissance, la nature, l'essence même du judaïsme et de l'homme, apprennent à connaître les boulons des tanks sur le Golan. C'est un dessèchement de l'esprit. C'est ne pas vouloir se connaître soi-même. Le judaïsme est un ensemble d'individus. Ce n'est ni un parti, ni une nationalité, ni rien d'autre. Nietzsche dit que c'est une race, la race supérieure. D'après Nietzsche, il n'existe aucun peuple qui soit destiné à vivre toujours en dehors du judaïsme. Si je possédais un amplificateur électronique universel, j'irais crier dans les universités aux étudiants qu'ils se lèvent, se saisissent de gourdins et cassent tout, tables, chaises et livres de cours. Ce qu'ont fait les Beatles, ce qu'a fait John Lennon, ce n'est encore rien à côté de ce que les jeunes doivent apprendre de l'insubordination, de ce qu'ils doivent se poser comme questions concernant leur vie.
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Source : http://www.lyber-eclat.net/lyber/weisfish.html