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06/02/2011

Gary Moore, rest in peace

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Fier Irlandais... repose en paix...

Gary Moore

19:30 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Gary Moore - 1952-2011

=--=Publié dans la Catégorie "Blues"=--=

Rest in Peace Gary... 

Gary Moore

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03/02/2011

Action par la Mort...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Par destruction de ces rêves ultimes, j'entends la perception de deux vérités cachées: à savoir que la fleur de mensonge dont rêve l'homme d'action n'est autre qu'une fleur artificielle; et, d'autre part, que la mort étayée par le mensonge dont rêve l'art ne confère d'aucune manière de faveurs spéciales. En bref, le double cheminement vous coupe d'un quelconque salut par le rêve: les deux secrets qui n'avaient aucune vocation à être ainsi confrontés se connaissent l'un l'autre. Unis dans un seul corps, il faut accepter sans faillir.L'effondrement des principes ultimes de la vie et de la mort.
Peut-être voudra-t-on s'enquérir s'il est possible à chacun de vivre cette dualité en pratique. Heureusement, il est extrêmement rare que la dualité revête sa forme absolue; c'est l'espèce d'idéal dont la réalisation signifierait sa fin immédiate. Car le secret de cette dualité ultime, intimement discordante, est, bien qu'elle puisse sans cesse hypothéquer l'avenir sous forme d'une vague appréhension, qu'elle ne sera jamais mise à l'épreuve qu'à l'instant de la mort. Alors, juste au moment où le double idéal sans salut est sur le point de se réaliser, celui dont l'esprit est préoccupé de cette dualité devra trahir l'idéal de part ou d'autre. Puisque c'était la vie qui le tenait lié à l'impitoyable perception de cet idéal, il va trahir cette perception une fois parvenu face à la mort. Sinon, la mort lui serait insupportable. »

Yukio Mishima, Le Soleil et l'Acier

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02/02/2011

Savoir Mourir

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


Mishima, scénarisant son Suicide Rituel qu'il mit à exécution quelque temps après ! 

 

« L’homme qui sait mourir ne sera jamais esclave. »

Sénèque 

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31/01/2011

L'Individuum

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

« Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l’intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l’aspect du travail - c’est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir - que c’est là la meilleure police, qu’elle tient chacun en bride et qu’elle s’entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi, une société où l’on travaille sans cesse durement, jouira d’une plus grande sécurité : et c’est la sécurité que l’on adore maintenant comme divinité suprême. - Et voici (ô épouvante !) que c’est justement le "travailleur" qui est devenu dangereux ! Les "individus dangereux" fourmillent ! Et derrière eux il y a le danger des dangers - l’individuum ! »

Friedrich Nietzsche, Aurore

23:11 Publié dans Friedrich Nietzsche | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Oisiveté

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

« Il y a une sauvagerie toute indienne, particulière au sang des Peaux-Rouges, dans la façon dont les Américains aspirent à l’or ; et leur hâte au travail qui va jusqu’à l’essoufflement - le véritable vice du nouveau monde - commence déjà, par contagion, à barbariser la vieille Europe et à propager chez elle un manque d’esprit tout à fait singulier. On a maintenant honte du repos ; la longue méditation occasionne déjà presque des remords. On réfléchit montre en main, comme on déjeune, les yeux fixés sur le courrier de la Bourse, - on vit comme quelqu’un qui craindrait sans cesse de « laisser échapper »quelque chose. "Plutôt faire n’importe quoi que de ne rien faire" - ce principe aussi est une corde propre à étrangler tout goût supérieur. Et de même que toutes les formes disparaissent à vue d’œil dans cette hâte des travailleurs, de même périssent aussi le sentiment de la forme, l’oreille et l’œil pour la mélodie du mouvement. La preuve en est dans la lourde et grossière précision exigée maintenant partout, chaque fois que l’homme veut être loyal vis-à-vis de l’homme, dans ses rapports avec ses amis, les femmes, les parents, les enfants, les maîtres, les élèves, les guides et les princes, - on n’a plus ni le temps, ni la force des cérémonies, pour la courtoisie avec des détours, pour tout esprit de conversation, et, en général, pour tout otium. Car la vie à la chasse du grain force sans cesse l’esprit à se tendre jusqu’à l’épuisement, dans une constante dissimulation, avec le souci de duper ou de prévenir : la véritable vertu consiste maintenant à faire quelque chose en moins de temps qu’un autre. Il n’y a, par conséquent, que de rares heures de probité permise : mais pendant ces heures on est fatigué et l’on aspire non seulement à « se laisser aller », mais encore à s’étendre lourdement de long en large. C’est conformément à ce penchant que l’on fait maintenant sa correspondance ; le style et l’esprit des lettres seront toujours le véritable "signe du temps". Si la société et les arts procurent encore du plaisir, c’est un plaisir tel que se le préparent des esclaves fatigués par le travail. Honte à ce contentement dans la "joie" chez les gens cultivés et incultes ! Honte à cette suspicion grandissante de toute joie ! Le travail a de plus en plus la bonne conscience de son côté : le penchant à la joie s’appelle déjà "le besoin de se rétablir", et commence à avoir honte de soi-même. "On doit cela à sa santé" - c’est ainsi que l’on parle, lorsque l’on est surpris pendant une partie de campagne. Oui, on en viendra bientôt à ne plus céder à un penchant vers la vie contemplative (c’est-à-dire à se promener, accompagné de pensées et d’amis) sans mépris de soi et mauvaise conscience. - Eh bien ! autrefois, c’était le contraire : le travail portait avec lui la mauvaise conscience. Un homme de bonne origine cachait son travail quand la misère le forçait à travailler. L’esclave travaillait accablé sous le poids du sentiment de faire quelque chose de méprisable : - "le faire" lui-même était quelque chose de méprisable. "Seul au loisir (otium) et à la guerre (bellum) il y a noblesse et honneur" : c’est ainsi que parlait la voix du préjugé antique ! »

Friedrich Nietzsche, Le gai savoir, IV, § 329, Loisirs et oisiveté,

22:47 Publié dans Friedrich Nietzsche | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook