Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/02/2015

Rien de cette obstination, de cet orgueil des réprouvés ne les animait

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Il n’y avait pas une de mes idées qui ne fut une attaque contre les mœurs et la morale existantes, qui seules justifiaient cette maison et son règlement. Il n’y avait chez moi aucune résolution qui, tout au fond, ne renfermât pas déjà l’embryon de la révolte. Mais la masse des incarcérés s’était soumise. Elle vivait dans une léthargie sourde et animale. Les quelques-uns qui parfois s’élançaient pleins d’une haine féroce, qui répondaient à un mot humiliant en brisant tout ce qui se trouvait à leur portée, étaient cependant liés à cette masse, soit qu’elle les soutînt dans un bref hurlement de rage, soit qu’elle les trahît et les vendît avec une humilité rampante de chiens, en échange de menus et honteux avantages. Ceux qui végétaient autours de moi dans les cellules et les salles de travail n’étaient pas tellement la lie d’un monde bourgeois bien ordonné, mais plutôt eux-mêmes des bourgeois jusqu’aux dernières conséquences : ils aimaient leur confort, ils étaient attachés à l’ordre, ils avaient une crainte mesquine devant chaque décision à prendre, ils étaient bien trop semblables à la société d’où était sortie cette espèce de criminels et qui maintenant les broyait entre la pierre et le fer, oui ils lui étaient bien trop semblables pour oser l’attaquer de front. Dans ces êtres il n’y avait pas la moindre parcelle d’une force révolutionnaire, aucune idée ne possédait leur cerveau, rien de cette obstination, de cet orgueil des réprouvés ne les animait. »

Ernst Von SALOMON, Les réprouvés

22:23 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ceci n'est plus une femme...

=--=Publié dans la Catégorie "Gender..."=--=

 


Cliquez sur la photo

20:00 Publié dans Gender... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Une atrophie, une absence

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Qu’avais-je, pour ma part, à reprocher à l’Occident ? Pas grand-chose, mais je n’y étais pas spécialement attaché (et j’arrivais de moins en moins à comprendre qu’on soit attaché à une idée, un pays, à autre chose en général qu’à un individu). Je pris soudain conscience avec gêne que je considérais la société où je vivais à peu près comme un milieu naturel – disons une savane, ou une jungle – aux lois duquel j’aurais dû m’adapter. L’idée que j’étais solidaire de ce milieu ne m’avait jamais effleuré ; c’était comme une atrophie chez moi, une absence. »

Michel Houellebecq, Plateforme

 

19:17 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Il y a dans le monde peu de religions aussi funestes que celle de Mahomet...

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 


Cliquez sur la photo...

12:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook