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14/07/2015

Le Grand Secret de l'Islam

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LE GRAND SECRET DE L'ISLAM.PDF

 

 

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Origines de l’islam : ses racines païennes matriarcales – les 3 déesses de la Kaaba

Aujourd’hui encore, les fouilles archéologiques sont quasi-interdites en Arabie Saoudite, à croire que cela en dérangerait certains.

Source : Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223

L’arrivée du patriarcat en Arabie

Le patriarcat s’est installé progressivement par la guerre à partir du IVème millénaire avant Jésus-Christ, et semble commencer à Sumer en Mésopotamie. Les anciennes déesses-mères ont été conquises, assimilées, puis remplacées, par les nouveaux dieux-pères (Olympiens, Aesirs nordiques…). Il en est de même avec les divinités matriarcales arabes (Allat, Uzza, Manat), désormais dominées par les nouveaux dieux conquérants venus de Babylone (Hu-Baal).

Paganisme matriarcal : les 3 déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat

L’évolution des différents types de mariages arabes pré-islamiques témoigne de la patriarcalisation progressive de la péninsule arabique. L’islam n’en est que la dernière étape.

Matriarcat bédouin : statut élevé et liberté sexuelle de la femme arabe avant l’islam

Le croissant lunaire, symbole de la déesse primordiale

L’étoile et le croissant, aujourd’hui vus comme des symboles de l’Islam, ont longtemps été utilisés en Asie Mineure et par certains peuples turcs, avant l’arrivée de l’Islam. L’origine du croissant et de l’étoile comme symboles date des temps de Babylone et de l’Égypte ancienne. Il a été suggéré que les tribus turques, durant leurs migrations d’Asie centrale vers la Turquie aux alentours de 800 après JC, ont adopté ce symbole des tribus et états locaux dans la zone du Moyen-Orient actuel, qui a adopté à son tour ces symboles. On retrouve aussi trace de ce symbole dans les cultes pré-islamiques du proche-orient aux côtés d’autres symboles et rituels païens adoptés par l’islam. Il est à noter que le symbole lunaire accompagné de l’étoile a également été adopté par d’autres divinités, pour Artémis chez les Grecs, Diane chez les Romains. L’adoption des rites païens au sein de l’église catholique romaine explique aussi le rapport étroit entre la lune et la Marie virginale. Le croissant de lune est en rapport avec les cycles menstruels, symbole du pouvoir de procréation des femmes.

Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Mahomet

L’origine du drapeau est sujette à de nombreuses légendes en Turquie, et certaines contredisent l’histoire du drapeau ottoman. Parmi les légendes les plus répandues, on trouve :

  • Le croissant de lune et l’étoile étaient des symboles saints pour les tribus turques pré-islamiques, tandis que le rouge est la couleur cardinale pour le sud.
  • Le rêve du premier empereur ottoman dans lequel un croissant et une étoile apparaissaient sur sa poitrine, présageant de la future prise de Constantinople par sa dynastie.
  • Un croissant et une étoile sont apparus à Mehmed II la nuit de la chute de Constantinople en 1453.
  • Une autre théorie date de l’empire byzantin, mettant en lumière le fait que le croissant et l’étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles. Lorsque des Ottomans prirent Constantinople, ils adoptèrent ces symboles pour l’Empire Ottoman (la lune représente la déesse grecqueArtémis, et les étoiles la Vierge Marie). L’étoile et le croissant de lune étaient cependant symboles de la déesse égyptienneIsis plus tôt.

Jérusalem, première direction de la prière islamique

La Mecque était le sanctuaire pré-islamique le plus important de toute la péninsule arabique. A l’origine, la ville n’était pas au centre de la religion musulmane, les croyants se tournant vers Jérusalem. La direction de la prière (la kiblah) répond à des règles très strictes énoncées par Mohammed dans le Coran. Au début, la kiblah correspond à la direction de Jérusalem (s.2, v.36), pour satisfaire les convertis d’origine juive ou chrétienne. Puis, afin d’asseoir définitivement son autorité tout en contentant la masse des nouveaux fidèles d’origine païenne, la kiblah se tourne vers la Mecque, haut lieu millénaire païen. La vénération de la pierre fut une occasion pour Mohammed de ramener vers lui les païens.

Les 3 déesses de La Mecque

A la Mecque (مكة), avant l’Islam, la tribu des Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s’agit d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka’ba (الكعبة). Selon Ibn al-Kalbi, les Quraysh avaient coutume de faire le tour de la Ka’aba en disant :  »Au nom d’Allat, d’ʿUzza, et de Manat la troisième idole. Elles sont réellement les  »al-gharānīq » (femmes de condition supérieure ) Dont il faut demander l’intercession. » Comme aujourd’hui, les pèlerins se rasaient la tête.

Hubal, le nouveau dieu-père des déesses

Prière pré-islamique. Statue de l'intendant Ebih-il Epoque des dynasties archaïques, vers 2400 av J.-C. Mari, temple d'Ishtar (Syrie) Gypse, lapis-lazuli, coquille. H. : 52,50 cm. ; L : 20,60 cm. ; Pr. : 30 cm. Fouilles A. Parrot, 1934-1935 Musée du Louvre, Paris

Alors que pour les Nabatéens (Pétra en Jordanie), Allat était la mère de tous les dieux, pour les autres Arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient les filles d’Allah (الله جل جلاله), et étaient les intermédiaires entre Dieu et les hommes pour obtenir ses bénédictions. Allah (le-dieu) est le titre du dieu lunaire Sîn-Hubal (Baal), pièce rapportée tardivement de Mésopotamie dans le panthéon arabe, qu’il domina par la suite à La Mecque. De ce dieu, très peu de temples, de représentations, et de traces écrites nous sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Le terme Allah est antérieur à l’islam puisque le père de Mahomet s’appelle lui-même Abd’Allah, c’est à dire,  »le serviteur du dieu ».

La Kaaba, temple de la déesse Allat

Ka’aba signifierait cube en arabe, mais la Ka’aba elle-même serait l’ancienne « Kaabou », du mot grec qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-à-dire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l’al-‘Uzza (العزى) des Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Les anciens chroniqueurs rapportent qu’avant l’avènement de l’islam (jahilya, l’ère de l’ignorance), il y avait 24 ka’bas dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreuses Ka’bas (tawaghit) consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été les ka’abas des déesses Allat à Taif, d’Uzza à Nakhlah et de Manat près de Qudayd.

Les prêtresses d’Allat

Elle fut célébrée par sept prêtresses nues qui gravitaient sept fois autour de cette pierre, une fois pour chaque planète (soleil / lune / mars / mercure/ vénus/ Jupiter / saturne). A ce jour, les hommes qui gardent la Kaaba sont encore appelés  »fils de l’Ancienne Femme », »fils de Saba », en arabe  »Beni Shaybah ». La déesse Allat avait un surnom, ou un titre supplémentaire, Saba prononcé Shaybah, signifiant sage-femme, ou, « Celle de l’ancienne sagesse ». Avant l’Islam, les gardiens du Sanctuaire étaient des prêtresses appelées  »Bathi-Sheba », »filles de l’Ancienne Sage Femme ». Bethsabée,  »fille de Saba » signifie, ‘‘prêtresse de la maison de Saba ». Les musulmans ont gardé ce sanctuaire cubique, et marchent encore autour, tout comme on le faisait à l’époque où on vénérait la Déesse.

Le culte des pierres

Vénérer une pierre est typiquement païen. On appelle ces pierres divines béthyle (de l’hébreu béthel  »pierre sacrée »), et est une pratique polythéiste classique de l’antiquité. La pierre de la Kaaba n’échappe pas à cette règle. Cette pierre faisait en effet l’objet de vénération pré-islamique. Le culte pré-islamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n’est pas isolé dans l’Antiquité : on peut citer la pierre noire d’Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c’est sous la forme d’un bétyle qu’en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Dans de nombreuses cités orientales, des pierres sacrées sont l’objet de la vénération des fidèles, telles l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de Paphos. En Arabie ce n’était pas une exception car le culte des pierres était omniprésent dans la société pré-islamiques. Par exemple la « pierre rouge » était la divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la « pierre blanche » dans la Kaaba d’al-Abalat (près de la ville de Tabala, au sud de La Mecque).

La pierre noire, vulve d’Allat ?

Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.

Une survivance de culte phallique à La Mecque ?

La Lapidation de Satan (arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat signifiant « lancer [de pierre] sur les cibles [piliers] ») est une cérémonie pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage ( Hajj ), au cours de laquelle ils jettent des pierres, qu’ils auront collectées durant une phase antérieure du pèlerinage, sur trois rochers qui symbolisent le diable.

Des pèlerins de Shiva ?

Lingams et yonis sur les ghâts, à Varanasi.

Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.

La main de Fatma

« Fatemeh (en persan) ou Fatima est qualifiée de « Maîtresse des femmes du monde » dans le chiisme iranien, et son nom de « resplendissante » est un attribut de déesse, ou plus matériellement le Vénus. Ce que dit Frédéric, on le dit depuis toujours, mais on feint, on fait semblant de l’oublier.Quand les Wahhabites ont pris la Mecque déjà en 1820 (je dis de mémoire) ils ont saccagé la ville, effacé les traces anciennes et ils continuent. On fait du faux avec du vrai brisé, morcelé. »

– Pierre Dortiguier

Ramadan, la grossesse d’Allat ?

Le calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri) est un calendrier lunaire, basé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun (pour être précis : 29,53059 jours solaires). Une année hégirienne est donc plus courte qu’une année grégorienne d’environ onze jours. Les païens ont souvent fait le rapprochement entre les cycles lunaires et les cycles menstruels féminins, de durée similaire.

Ramadan également orthographié ramadhan ou ramazan, (arabe : رَمَضَان ou Ramaḍān) est le neuvième mois du calendrier musulman. Au cours de ce mois, les musulmans adultes ne mangent pas, ne boivent pas, et n’entretiennent pas de relations sexuelles tant que la lune n’est pas visible. Le début du mois est basé sur l’observation du premier croissant visible après la nouvelle lune.

Est-il possible que le 9ème mois de Ramadan corresponde au 9ème mois de la grossesse de la déesse-mère Allat ? La fête de fin du Ramadan célébrerait alors l’accouchement de la déesse. Pendant le jeûne, il ne serait alors possible de manger et copuler qu’en présence de la lune, c’est-à-dire d’Allat.

Le soufisme un culte matriarcal pré-islamique ?

Selon certains auteurs, les soufis auraient essayé de maintenir le culte de Fatima (prénom de la déesse Allat), mais ils auraient été forcés de le cacher derrière des mots codés, depuis que le soufisme fait partie de l’Islam. En effet, vénérer le féminin sacré est passible de peine de mort, aujourd’hui encore dans les pays islamiques.

Lire L’affaire Salman Rushdie : les 3 déesses-mères pré-islamiques du Coran (Versets Sataniques)

Les racines juives de l’islam

Les usages islamiques (viande sacrifiée halal, interdit du porc, circoncision, voile, lapidation, tabou des menstrues…) sont totalement incompatibles avec une société arabe païenne semi-matriarcale adorant des déesses-mères, et sont donc d’origine judaïques.

 

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Quand "Libération" insulte les pauvres

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FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le canal Saint-Martin chaque soir est infesté de déchets et des restes des nuits d'ivresse. Les riverains se plaignent. Libération se moque d'eux. Natacha Polony y voit un signe des temps.

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Natacha Polony est écrivain et journaliste. Elle tient une chronique hebdomadaire au Figaro.

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C'est un simple conflit de voisinage. L'action d'une association de riverains qui fait parler d'elle parce qu'elle a eu l'idée d'utiliser les nouvelles technologies pour se faire entendre. Ils habitent un quartier prisé de Paris, les abords du canal Saint-Martin, avec ses écluses et ses ponts ombragés par les platanes. Les pavés, l'Hôtel du Nord et la voix d'Arletty aux accents de Parisienne. Sauf que l'atmosphère, justement, devient irrespirable. Parce que chaque lendemain de soirée ensoleillée, le canal et ses abords se transforment en cloaque. Bouteilles de bière, paquets de chips, déchets divers et variés flottant dans le canal ou s'entassant sur les rives. Et les traces d'urine et de vomi sur les pas-de-porte. Alors, une jeune femme de 32 ans a lancé un compte Instagram pour diffuser les photos du massacre et alerter le maire du Xe arrondissement, qui ne semble pas ému plus que cela. Le Figaro s'en est fait l'écho, tout comme Les Inrocks. C'est dire si la cause semblait consensuelle.

Pourtant, le journal Libération a voulu montrer son indignation face à l'action de ces affreux bourgeois dont on précise qu'ils ont payé 8 000 euros le mètre carré, ce qui les range visiblement dans le camp des ennemis de classe. L'argument est de poids : ces riches-là n'aiment pas les pauvres qui sont de sortie dès la canicule venue, "et aussi les étudiants, les djembéistes, les sosies de Zaz, les futurs festivaliers d'Aurillac, les intérimaires fauchés, les trompettistes amateurs, les buveurs de 8.6 et même les punks à chiens". Ces propriétaires (Libé oublie qu'on peut être locataire à Paris) amateurs d'Amélie Poulain et de son Paris "sépia" (en langage Libé, ça veut dire nostalgique, donc pétainiste, donc nous renvoyant aux "heures sombres, etc.") sont furieux de constater que leur quartier est véritablement pittoresque, qu'il est resté véritablement parisien et pas gentrifié.

L'argument aurait de quoi faire hurler de rire de la part d'un journal qui vante les bistrots branchés et pour qui le peuple se réduit si souvent à des beaufs racistes votant FN. Mais il nous révèle en fait comment une part de la gauche a remplacé dans son horizon idéologique le peuple par une entité indéfinie, ces "étudiants, djembéistes, intérimaires fauchés" et autres. Cette foule folklorique a bien sûr le droit d'être sale et de déverser ses déchets sur un site jusqu'à lui ôter toute beauté, parce qu'ils sont du côté du "mouvement" et de la "vie". Le même processus incite à ne pas considérer comme des "pauvres" les populations des cités HLM qui à intervalle régulier s'élèvent contre les saletés et dégradations qui massacrent les parties communes de leurs immeubles. Les "pauvres" ne protestent pas, ils ne réclament pas la sécurité et la pauvreté. Les "pauvres", les "damnés de la terre", ce sont les "jeunes" qu'il ne faut pas "stigmatiser" et qui, de ce fait, peuvent imposer des immondices à leurs voisins.

Quel étrange mépris du peuple ! Quelle curieuse vision de la dignité humaine ! On serait tenté d'inciter les éditorialistes de Libération à relire les réflexions de George Orwell sur ceux qu'il appelait "les gens ordinaires", qui se caractérisent par le désir d'une vie simple, l'attachement à des valeurs traditionnelles et le respect de la "décence commune", la faculté instinctive de percevoir le bien et le mal. Certes, ces petites gens ne ressemblent pas à ceux qui viennent déverser leurs déjections festives sur les trottoirs. Parce que, faut-il le rappeler aux garants de la gauche libertaire, les pauvres, autant que les riches, aiment la propreté et la beauté. Et la propension à prendre l'espace commun pour une poubelle n'est pas la conséquence de l'oppression sociale mais de l'abolition de cette morale minimale qui fait prendre conscience qu'il y a des choses "qui ne se font pas". Elle est la traduction en actes d'une idéologie mettant l'individualisme hédoniste au-dessus des normes communes au nom du sacro-saint "il ne faut pas juger".

La meilleure preuve que, dans la lutte des classes sans cesse réinventée, les défenseurs du droit à polluer l'espace public pour cause de divertissement de masse ne sont pas du côté qu'ils croient, c'est que ce que subissent les petits bourgeois du canal Saint-Martin ou les prolétaires des cités du 9.3, on ne permettrait pas une seconde que le subissent les grands bourgeois du XVIe arrondissement ou les dirigeants de Libération aux abords de leur maison de campagne ou de bord de mer.

De gauche ou de droite, le respect du peuple consiste à ne pas imaginer que la pauvreté implique (et donc excuse) l'incivilité ou la délinquance, mais à comprendre que l'égalité, la fraternité et la morale qui les sous-tendent sont le ciment d'une société digne.

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Natacha Polony pour Le Figaro

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Jean-Paul Sartre, Simone de Beau­voir : Bianca, leur jouet sexuel

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D'Albert Camus Sartre avait dit : "Tout anti-communiste est un chien !" Ben voyons ! Et bien il apparaît que Sartre, cet apôtre de la justice et de la dignité etait un porc et Beauvoir, cette prêtresse de la libération féminine, ne valait pas mieux. Voila, voila...

 

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« A 16 ans, Bianca devient l'amante de Beau­voir puis celle de Sartre. Un trio amou­reux qui rejouera Les liai­sons dange­reuses à Saint-Germain-des-Prés

Il y a du Choder­los de Laclos dans cette histoire. Quand, cinquante ans après les faits, Bianca Lamblin relate dans ses "Mémoires d’une jeune fille déran­gée" (Balland, 1993) son épisode amou­reux flam­boyant avec Simone de Beau­voir et Jean-Paul Sartre, c’est dans le vitriol qu’elle trempe sa plume. Elle vient de décou­vrir dans les "Lettres à Sartre" et le "Jour­nal de Guerre" de Simone de Beau­voir, publiés quatre ans après la mort de cette dernière, le jeu ambigu qu’a mené le Castor avec la toute jeune fille qu’elle était alors. Et soudain c’est l’ef­fon­dre­ment. Jamais elle n’au­rait cru déce­ler une madame de Merteuil mani­pu­la­trice dans cette femme qu’elle a aimée au-delà de tout pendant un demi-siècle. Et pour­tant...

L’his­toire avait commencé dans l’ef­fer­ves­cence, en 1937, lors de la rentrée scolaire au lycée Molière, à Paris, où Simone de Beau­voir venait d’être nommée profes­seur de philo­so­phie. La parole rauque et rapide, le débit torren­tiel, la nouvelle prof conquiert aussi­tôt ses élèves. "Tout en elle respi­rait l’éner­gie. L’in­tel­li­gence de son regard d’un bleu lumi­neux nous frappa dès le début", écrit Bianca, qui porte alors son nom de jeune fille, Bienen­feld. "A seize ans, on est faci­le­ment ébloui", ajoute-t-elle. Issue d’une famille juive polo­naise qui a connu bien des tribu­la­tions, l’ado­les­cente sort à peine d’une enfance ballo­tée. Jolie, coquette, passion­née, elle est subju­guée par l’as­su­rance de cette intel­lec­tuelle de vingt-neuf ans qui ne se sert d’au­cune note, par le carac­tère écla­tant, inci­sif, auda­cieux de ses juge­ments, son mépris cinglant pour les élèves peu douées. La future prêtresse du fémi­nisme prône des idées neuves qui la troublent profon­dé­ment: la liberté de la femme, son indé­pen­dance finan­cière, le refus de son assujet­tis­se­ment par le mariage et la mater­nité. La jeune Bianca s’em­balle, s’iden­ti­fie à son modèle, au point de lui emprun­ter ses tics de langage et de vouloir deve­nir, comme elle, agré­gée de philo­so­phie.
Au mois de mars, elle ose lui écrire son admi­ra­tion. Très vite, elle reçoit en retour un pneu­ma­tique. Simone de Beau­voir lui donne rendez-vous dans un café de la rue de Rennes. La rencontre est chaleu­reuse, au point que le mentor propose à son élève de la voir en privé. C’est peu de dire qu’elle court: désor­mais Bianca vole, tous les dimanches, retrou­ver le Castor dans son minable hôtel de la rue Cels et les voilà parties pour des virées dans Paris, aux puces, à Mont­martre, dans les parcs autour de la capi­tale. Leurs confi­dences se font de plus en plus tendres, de plus en plus intimes. Le bachot passé, elles font, sac au dos, une randon­née dans le Morvan pendant laquelle elles deviennent amantes, dans des auberges de fortune. Simone de Beau­voir a raconté à Bianca son âpre combat pour vaincre les préju­gés de son milieu bour­geois et faire des études supé­rieures, et aussi sa rencontre déci­sive à la Sorbonne, pendant la prépa­ra­tion de l’agré­ga­tion, avec un groupe de norma­liens. "Celui qui était le plus laid, le plus sale, mais aussi le plus gentil et suprê­me­ment intel­li­gent, c’était Sartre", lui confie le Castor. "Je sus immé­dia­te­ment qu’il était l’amour de sa vie", écrit Bianca. Arri­vés respec­ti­ve­ment premier et seconde à l’agré­ga­tion, les deux brillants agré­gés, deve­nus amants, se sont reconnu la même ambi­tion dévo­rante, se sont juré de s’épau­ler mutuel­le­ment pour construire leur œuvre. Mais au prix d’un pacte qui, à l’époque, fera bien des émules dans le petit monde exis­ten­tia­liste de Saint-Germain-des-Prés. "Pas de mariage, surtout pas de mariage. Pas d’en­fants, c’est trop absor­bant. Vivre chacun de son côté, avoir des aven­tures ; leur seule promesse était de tout se racon­ter, de ne jamais se mentir. En résumé, une liberté totale dans une trans­pa­rence parfaite. Programme ambi­tieux!"
En fait, quand Sartre a proposé ce pacte à Simone de Beau­voir sur un banc du jardin du Luxem­bourg, il ne lui a pas vrai­ment laissé le choix. "Entre nous, lui a-t-il dit, il s’agit d’un amour néces­saire : il convient que nous connais­sions des amours contin­gentes." C’est que le petit homme sale et laid, qui a su conqué­rir la bour­geoise repen­tie, est un vrai séduc­teur qui n’a pas voca­tion à la mono­ga­mie ! Du haut de son mètre cinquante-sept, rondouillard, affligé de stra­bisme, les dents gâtées par le tabac, le teint brouillé par l’al­cool et le n’im­porte quoi de son hygiène de vie, Sartre collec­tionne avec entrain les jolies femmes. Et n’en­tend pas renon­cer à cette plai­sante diver­sité! Pour compen­ser sa laideur, il dispose d’atouts convain­cants: son image d’in­tel­lec­tuel pres­ti­gieux, la drôle­rie de sa conver­sa­tion, sa voix bien timbrée qui s’y entend en discours amou­reux. Lui-même se dit doué "pour bara­ti­ner les femmes " et leur compa­gnie le diver­tit bien plus que celle des hommes avec lesquels il "s’en­nuie cras­seu­se­ment". Il lui arri­vera d’avoir sept maîtresses à la fois, chacune igno­rant tout des autres, alors qu’il leur ment copieu­se­ment, leur promet­tant le mariage, selon un "code moral tempo­raire", comme il le confiera à son secré­taire, Jean Cau. Pour le Castor, c’était à prendre ou à lais­ser. Mais, dans le contexte de machisme de l’époque, l’ar­ran­ge­ment qui la met sur un pied d’éga­lité avec Sartre passait quand même pour révo­lu­tion­naire.

Portée par ses dix-sept ans encore pleins d’en­thou­siasme, voilà donc l’ar­dente Bianca promue "amour contin­gente" de Beau­voir. Elle apprend vite pour­tant qu’elle n’est pas la première. Son profes­seur, déci­dé­ment sensible au charme fémi­nin (un lesbia­nisme qu’elle se gardera bien de reven­diquer dans ses livres), a déjà vécu une "amitié socra­tique" avec l’une de ses élèves russes, Olga Kosa­kie­wicz, une fille fantasque et désin­volte qui a beau­coup trou­blé Sartre. Econ­duit par la jeune personne, il s’est consolé avec sa sœur, Wanda, deve­nue sa maîtresse. Tout cela sent le liber­ti­nage à plein nez et devrait pous­ser Bianca à la prudence. Mais la jeune juive n’a pas l’es­prit liber­tin. Impré­gnée, comme toute sa géné­ra­tion, par les amours tragiques de Tris­tan et Yseult – son roman culte qui, dit-elle, a "aggravé sa propen­sion à la senti­men­ta­lité " –, elle s’at­tache avec exal­ta­tion. Et ne flaire pas le danger le jour où, deve­nue étudiante à la Sorbonne, Beau­voir lui conseille d’al­ler consul­ter Sartre sur un point de philo­so­phie. On devine la suite : la cour assi­due que lui fait l’écri­vain pendant des mois avec la béné­dic­tion complai­sante de Beau­voir, les rendez-vous dans des cafés, ses lettres enflam­mées: "Ma petite Polak, mon amour", jusqu’au jour où flat­tée par tant d’at­ten­tions, Bianca accepte de consom­mer. On ne fera pas plus mufle que Sartre au moment où ils marchent vers l’hô­tel: "La femme de chambre va être bien éton­née, lui dit-il d’un ton amusé et fat, car hier j’ai déjà pris la virgi­nité d’une jeune fille." Médu­sée, Bianca en restera coite. "En règle géné­rale, j’ai la repar­tie vive. Mais là, juste­ment parce que l’of­fense était grave, la vulga­rité patente, je me tus." La suite est du même tabac. "Je sentais bien qu’il était inca­pable de se lais­ser aller physique­ment, de s’aban­don­ner à une émotion sensuelle." Cris­pée, glacée comme par les prépa­ra­tifs d’un acte chirur­gi­cal, Bianca ne se lais­sera faire que les jours suivants "mais la frigi­dité était bien établie et persista durant tous nos rapports." C’est qu’en dépit de sa bouli­mie sexuelle, Sartre était un piètre amant ("j’étais plus un mastur­ba­teur de femmes qu’un coïteur", recon­naî­tra-t-il). Ce qui ne faisait pas l’af­faire de Simone de Beau­voir, laquelle avait beau­coup de tempé­ra­ment. En 1939, il ne couchaient déjà plus ensemble. Mais pour ne pas perdre son indé­fec­tible compa­gnon, le Castor main­te­nait avec lui un lien sexuel par procu­ra­tion. "Simone de Beau­voir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refi­ler, ou faut-il dire plus gros­siè­re­ment encore, de la rabattre sur Sartre", écrira rageu­se­ment Bianca, à soixante-dix ans passés, les yeux enfin dessillés. Un jeu dange­reux, car Sartre – il le prou­vera par la suite – était suscep­tible de tomber folle­ment amou­reux. Et Beau­voir, inquiète et jalouse, menait alors un vrai travail de sape, assez pervers, pour élimi­ner sa poten­tielle rivale. A-t-elle perçu ce danger avec Bianca? Dans les lettres qu’elle envoie alors à Sartre, en tout cas, elle se gausse du "pathé­tique" de la jeune fille qu’elle a bapti­sée du pseudo de Louise Védrine, elle raille ses badi­nages et son carac­tère ombra­geux, raconte complai­sam­ment comme elle se rit d’elle au Café de Flore avec Olga, en son absence. "Je vais encore vous couler Védri­ne..."
Elle entraîne aussi l’écri­vain dans des imbro­glios minables, de constants mensonges, pour mieux cacher à Bianca son début d’idylle avec Jacques-Laurent Bost, un de ses jeunes colla­bo­ra­teurs à la revue "Les Temps Modernes". Pleine de candeur, la jeune fille ne devine rien de cette dupli­cité. Elle aime, elle se croit aimée des deux écri­vains, elle imagine leur trio singu­lier plein d’ave­nir, gravé dans le marbre. Sentant venir la guerre, pres­sen­tant ce qu’il lui en coûtera d’être juive, elle a un besoin vital de cette sécu­rité affec­tive. Malgré leurs moments d’aban­don, Beau­voir a parfois des sautes d’hu­meur, des exas­pé­ra­tions qu’elle s’ex­plique mal. Mais alors, Sartre, qui a rejoint l’ar­mée, s’em­ploie dans ses missives à rassu­rer "sa petite Polak" : "Mon amour, il est une chose que je sais bien, en tout cas, c’est que le Castor vit dans un monde où tu es partout présente à la fois." Quand en février 1940, Bianca reçoit soudain une lettre de rupture du philo­sophe, c’est la stupeur. Beau­voir écrira en douce à Sartre: "Je ne vous reproche que d’avoir exécuté Védrine un peu trop à la gros­se... mais c’est sans impor­tance !" La révé­la­tion de la liai­son de Beau­voir avec "le petit Bost" achè­vera Bianca, qui se retrouve alors complè­te­ment larguée tandis qu’elle passe en zone libre. Bles­sée par ce double et cruel aban­don, elle épou­sera Bernard Lamblin, un ancien élève de Sartre, et s’em­ploiera à échap­per à la Gestapo (son grand-père et sa tante, la mère de Georges Perec, mour­ront en dépor­ta­tion). Elle finira par soute­nir la Résis­tance avec son mari dans le Vercors mais dans un état de grave dépres­sion, une sorte de psychose maniaco-dépres­sive. Un état qui va frap­per Beau­voir quand les deux femmes se rever­ront après la guerre. "Je suis secouée à cause de Louise Védrine", écrit-elle à Sartre. Elle m’a remuée et pétrie de remords parce qu’elle est dans une terrible et profonde crise de neuras­thé­nie – et que c’est notre faute, je crois, c’est le contre­coup très détourné mais profond de notre histoire avec elle. Elle est la seule personne à qui nous ayons vrai­ment fait du mal, mais nous lui en avons fait... Elle pleure sans cesse... elle est terri­ble­ment malheu­reuse." Touchée par cette détresse, le Castor propo­sera à Bianca de renouer leur amitié, sur un plan stric­te­ment intel­lec­tuel cette fois. Et les deux femmes, pendant quarante ans, se rencon­tre­ront tous les mois, jusqu’à la mort de Beau­voir en 1986, en parta­geant leurs enga­ge­ments poli­tiques, dans un esprit de totale confiance pour Bianca.

En 1990, quand paraissent "Les Lettres à Sartre", publiées par Sylvie Lebon, la fille adop­tive de Beau­voir, c’est pour­tant le coup de grâce. "Leur contenu m’a révélé sous un tout autre visage celle que j’avais aimée toute ma vie et qui m’avait constam­ment abusée. J’y lisais le dépit, la jalou­sie, la mesqui­ne­rie, l’hy­po­cri­sie, la vulga­rité. Que Sartre m’ait sacri­fiée à sa quête perpé­tuelle et vaine de séduc­tion, soit. Mais que Simone de Beau­voir serve de pour­voyeuse à son compa­gnon est plus éton­nant. Que dire d’un écri­vain engagé comme elle dans la lutte pour la dignité de la femme et qui trompa et mani­pula, sa vie durant, une autre femme ?", explique-t-elle. Contrainte d’ex­po­ser sa vérité, pour faire face à l’hu­mi­lia­tion publique de ces Lettres scan­da­leuses, Bianca Lamblin portera à son tour un coup fatal à la légende du couple royal de l’exis­ten­tia­lisme. En concluant ainsi ses Mémoires : "Sartre et Simone de Beau­voir ne m’ont fait fina­le­ment que du mal." »

 

Eliane Georges, pour Gala

 

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