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29/08/2016

Dans le jour perdu

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« Il est déjà tard. Je ne ferai plus rien aujourd’hui. Je reste assis là, dans le jour perdu, vis-à-vis d’un coin de la glace. J’aperçois, dans le décor que la pénombre commence à envahir, le modelé de mon front, l’ovale de mon visage et, sous ma paupière clignante, mon regard par lequel j’entre en moi comme dans un tombeau. »

Henri Barbusse, L’enfer

 

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Miser sur nos périls

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« L'esprit, aussi bien que le corps, fait les frais de la “vie intense”. Maître dans l'art de penser contre soi, Nietzsche, Baudelaire et Dostoïevski nous ont appris à miser sur nos périls, à élargir la sphère de nos maux, à acquérir de l'existence par la division d'avec notre être. Et ce qui aux yeux du grand Chinois était symbole de déchéance, exercice d'imperfection, constitue pour nous l'unique modalité de nous posséder, d'entrer en contact avec nous-mêmes. »

Emil Cioran, La tentation d’exister

 

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Ma chambre...

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« Je suis rentré dans ma chambre, – comme si, en vérité, j’en étais sorti, – étonné d’abord, toutes les idées brouillées, jusqu’à oublier qui je suis. Je m’assois sur mon lit, je réfléchis à la hâte, un peu tremblant, oppressé par l’avenir… Je domine et je possède cette chambre… Mon regard y entre. J’y suis présent. Tous ceux qui y seront, y seront, sans le savoir, avec moi. Je les verrai, je les entendrai, j’assisterai pleinement à eux comme si la porte était ouverte ! »

Henri Barbusse, L’enfer

 

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La vieille déchéance de notre pauvre nature

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« L’homme supérieur, incessamment tourmenté, déchiré, par l’opposition de l’idéal et du réel, sent mieux qu’un autre la grandeur humaine, et mieux qu’un autre la misère humaine. Il se sent plus fortement appelé vers la splendeur idéale, qui est notre fin à tous, et plus mortellement endommagé par la vieille déchéance de notre pauvre nature : il nous communique ces deux sentiments qu’il subit. Il allume en nous l’amour de l’être, et éveille en nous sans relâche la conscience de notre néant. »

Ernest Hello, L'homme

 

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