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02/05/2020

Des milliers de jeunes putes potentielles

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

 

« J'étais chez Sweet le jour du bombardement de Pearl Harbor. J'y avais passé la nuit et j’étais encore au lit. Le gentil serpent à la peau brune, m’avait apporté mon petit déjeûner. Je finissais de manger lorsque Sweet entra dans la chambre. II s’assit au bord du lit.

– Berg, dit-il, l’oncle Sam vient de se faire couper la gorge. Les Yeux-Bridés ont mis le feu à Pearl Harbor. Les putes vont ramasser plus d’argent que jamais. Mais j’ai l’impression qu’à long terme, les macs auront à souffrir de cette guerre.

– Qu’est-ce qui te fait dire ça ? demandai-je.

– Tu sais, une pute, ce n’est jamais qu’une ex-honnête fille. Au cours de sa vie, un bon mac use beaucoup de putes. Si les macs ne trouvent plus assez de filles honnêtes à mettre sur le trottoir, les écuries vont rapetisser. Avec la guerre, les usines d'armement feront appel à des milliers de jeunes putes potentielles. Les filles qui y travailleront gagneront de l’argent. Elles vont prendre goût à leur indépendance et la défendre dur comme fer. Les macs ne pourront plus les convaincre d’aller tapiner. Les honnêtes femmes plus âgées iront elles aussi travailler dans les usines. Elles sont des milliers à avoir des filles de moins de vingt ans. Avec l’argent qu’elles gagneront, elles auront de quoi remplir le ventre de ces jeunes pétasses. Elles leur achèteront de belles fringues et les filles n’auront pas la moindre envie de se coller entre les mains d’un mac. Elles préféreront maquereauter Maman. Le pire, c’est que ces usines vont inciter les putes qui bossent pour les macs de stricte obédience à se tirer et à rentrer dans le rang. Si la guerre dure longtemps, les macs n’auront plus qu’à devenir pédés s’ils veulent encore avoir quelqu’un à faire tapiner. Berg, le vrai paradis des macs, c’est un grand bassin plein de jeunes morues loqueteuses et affamées.

La guerre faisait rage. Les usines d’armement tournaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Des milliers de bonnes femmes, jeunes et vieilles, y trimaient comme des esclaves. En ce qui me concernait, mon bassin regorgeait toujours de très beaux poissons. J’avais trois filles qui tapinaient pour moi depuis les origines et trois nouvelles recrues. »

Iceberg Slim, Pimp

 

 

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Séparation

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« Un signe, mon amour, pour ne pas t'oublier ?
C'est toi que je voudrais mais tu n'es plus à toi.
Je ne veux pas la fleur dans tes cheveux fanée,
Je n'ai plus qu'un désir : ne pense plus à moi !

Pourquoi faire durer l'inutile douleur
De savoir à jamais passé notre bonheur ?
Quel ruisseau jamais roule les mêmes eaux ?
A quoi bon le tourment de regrets éternels
Quand traverser sans bruit ce monde est notre lot,
Ombres d'un songe amer, songes d'ombres mortelles ?
Pourquoi penser à moi et compter désormais
Ces années que les morts ne sentent plus passer ?
Que je meure aujourd'hui ou je meure demain
Cela ne change rien, c'est mourir que je veux
Et que meurent en ton coeur nos rêves de bonheur.
Que les années passées ne soient plus à tes yeux
Qu'un abîme d'oubli qui ne te fait plus peur,
Que rien ne te rappelle que nous nous sommes aimés
Et que tu me pardonnes de t'avoir adorée.
Laisse-moi maintenant, entouré d'étrangers,
Refermer sur mes yeux mes paupières glacées.
Lorsque je serai terre, à la terre rendue,
De celui que je fus on ne parlera plus.
A travers les murs froids, de triste ritournelles
Mendieront pour mon âme un repos éternel.
Il me serait plus doux, s'approchant de ma bière,
Qu'on me dise ton nom, penché sur mes paupières,
Que l'on me jette alors au fossé si l'on veut.
Plus jamais désormais ne serai malheureux.
Qu'un vol noir de corbeaux monte dans le lointain,
Obscuriccant le ciel devant mes yeux éteints,
Qu'une tempête vienne, des confins de la terre,
Disperser dans les airs mes cendres et sur la terre...

Et toi reste à jamais la fleur que j'ai aimée,
Aux grands yeux mouillés, au sourire si frais ;
Tu étais une enfant, reste-le, s'il te plaît,
Jette-moi à l'oubli, je ne suis que passé. »

Mihai Eminescu, "Séparation" in Poésies

 

 

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Le fin politique la plus haute

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ENTRETIEN EXCLUSIF. Didier Raoult se confie à Apolline de Malherbe sur BFMTV

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La tête bien froide sur les épaules... Pour ceux qui ne l'ont pas vu, à voir... 

 

 

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