11/02/2014
Obéis...
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Ceci n'est plus une femme...
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De toutes les formes concevables d'Illumination, la pire est ce que les hommes de cette espèce nomment la Lumière Intérieure...
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« De toutes les formes concevables d'Illumination, la pire est ce que les hommes de cette espèce nomment la Lumière Intérieure. De toutes les religions horribles, la plus horrible est le culte du dieu intérieur. (...) Si Jones adore le dieu qui est en lui, cela signifie en fin de compte que Jones adore Jones. Que Jones adore le soleil ou la lune ou n'importe quoi pourvu que ce ne soit pas la Lumière Intérieure ; que Jones adore les chats ou les crocodiles, s'il réussit à en trouver un sur sa route, mais pas le dieu intérieur. Le christianisme est venu en ce monde d'abord pour affirmer avec violence qu'un homme ne doit pas regarder à l'intérieur de soi-même, mais à l'extérieur pour y reconnaître avec stupeur et enthousiasme une compagnie divine et un capitaine divin. Le seul plaisir à être chrétien venait de n'être plus laissé seul avec la Lumière intérieure, de reconnaître enfin l'existence d'une Lumière extérieure, belle comme le soleil, claire comme la lune, terrible comme une armée, bannières déployées. »
Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie
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La maladie est le plus écouté des régimes
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« Plus près de la mort, il allait un peu moins mal qu’au temps où il venait prendre des nouvelles de ma grand-mère. C’est que de grandes douleurs physiques lui avaient imposé un régime. La maladie est le plus écouté des régimes : à la bonté, au savoir on ne fait que promettre ; on obéit à la souffrance. »
Marcel Proust, La recherche du temps perdu vol. 4 – Sodome et Gomorrhe
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La nostalgie, la mélancolie, la rêverie donnent aux hommes romantiques l'illusion d'une échappée vertueuse
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« Le courage serait de regarder les choses en face : ma vie, mon époque et les autres. La nostalgie, la mélancolie, la rêverie donnent aux hommes romantiques l'illusion d'une échappée vertueuse. Elle passent pour d'esthétiques moyens de résistance à la laideur mais ne sont que le cache-sexe de la lâcheté. Que suis-je ? Un pleutre, affolé par le monde, reclus dans une cabane, au fond des bois. Un couard qui s'alcoolise en silence pour ne pas risquer d'assister au spectacle de son temps ni de croiser sa conscience faisant les cent pas sur la grève. »
Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie
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Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !
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« Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! (26 décembre 1905) »
« Postérité ! Pourquoi les gens seraient-ils moins bêtes demain qu'aujourd'hui ? (24 janvier 1906) »
« J’aime passionnément la langue française, je crois tout ce que la grammaire me dit, et je savoure les exceptions, les irrégularités de notre langue. (6 octobre 1906) »
« La déveine est bien ennuyeuse, mais la veine a quelque chose d’humiliant. (17 octobre 1906) »
« Il faut être discret quand on parle de son bonheur, et l'avouer comme si l'on se confessait d'un vol. (10 décembre 1906) »
« Il ne veut pas de discours sur sa tombe. Il connaît l’insincérité des discours qu’il a prononcés sur la tombe des autres. (10 décembre 1906) »
Jules Renard, Journal
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10/02/2014
C’est leur fange même qui les soutient
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« Qui sait si avant de s’abîmer ou de disparaître les peuples ne restent pas quelque temps comme figés et conservés dans leur propre corruption ? C’est leur fange même qui les soutient. L’amas produit la cohérence, et voilà pourquoi on les croit debout et solides quand ils ne sont plus que des cadavres rongés, n’ayant plus assez de poids pour tomber d’eux-mêmes, et devant se répandre comme un liquide, au lieu de crouler comme une chose qui se tient encore, quand un peuple vivant -un peuple quelconque- les poussera de sa robuste main ! »
Jules Barbey d’Aurevilly, À côté de la grande histoire
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Malheureusement, un quartier de jeunes gens ne constitue pas une cité
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« Le lycée de Nancy avait coupé leur lien social naturel; l’Université ne sut pas à Paris leur créer les attaches qui eussent le mieux convenu à leurs idées innées, ou, plus exactement, aux dispositions de leur organisme. Une atmosphère faite de toutes les races et de tous les pays les baignait. Des maîtres éminents, des bibliothèques énormes leur offraient pêle-mêle toutes les affirmations, toutes les négations. Mais qui leur eût fourni en 1883 une méthode pour former, mieux que des savants, des hommes de France ?
Chacun d’eux porte en son âme un Lorrain mort jeune et désormais n’est plus qu’un individu. Ils ne se connaissent pas d’autre responsabilité qu’envers soi-même; ils n’ont que faire de travailler pour la société française, qu’ils ignorent, ou pour des groupes auxquels ne les relie aucun intérêt. Déterminés seulement par l’énergie de leur vingtième année et par ce que Bouteiller (leur prof de philo kantien) a suscité en eux de poésie, ils vaguent dans le quartier latin et dans ce bazar intellectuel, sans fil directeur, libres comme la bête dans les bois. […]
Malheureusement, un quartier de jeunes gens ne constitue pas une cité. Il faut voir des vieillards pour comprendre qu’on mourra et que chaque jour vaut, pour mettre ainsi au point nos grandes joies, nos grands désespoirs, et pour nous dégager de ces préoccupations d’éternité où s’enlisent, par exemple, des jeunes gens amoureux. La fréquentation d’un commerçant, d’un industriel, qui ne doit rien aux livres et qui se soumet aux choses, prémunirait un étudiant contre des vues trop professorales. Enfin la joie d’être estimé s’apprend au spectacle d’une vie utile qui s’achève parmi des concitoyens qu’elle a servis. »
Maurice Barrès, Les Déracinés
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Ce qui peut faire échec au système, ce ne sont pas des alternatives positives, mais des singularités
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« Tout ce qui fait événement aujourd’hui, le fait contre cette universalité abstraite – y compris l’antagonisme de l’islam aux valeurs occidentales (c’est parce qu’il en est la contestation la plus véhémente qu’il est aujourd’hui l’ennemi numéro un). Qui peut faire échec au système mondial ? Certainement pas le système de l’antimondialisation, qui n’a pour objectif que de freiner la dérégulation. Ce qui peut faire échec au système, ce ne sont pas des alternatives positives, mais des singularités. Or celles-ci ne sont ni positives ni négatives. Elles ne sont pas une alternative, elles sont d’un autre ordre. Elles font échec à toute pensée unique et dominante, mais elles ne sont pas une contre-pensée unique – elles inventent leur jeu et leurs propres règles du jeu. Il ne s’agit donc pas d’un "choc de civilisations", mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible. »
Jean Baudrillard, La violence de la mondialisation in Le Monde Diplômatique - Novembre 2002
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