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18/08/2019

Invasion...

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17/08/2019

Toute activité humaine...

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« Convenons enfin que le régime dans lequel nous évoluons maintenant ne menace plus la démocratie, mais a mis ses menaces à exécution. Nommons-là ploutocratie, oligarchie, tyrannie parlementaire, totalitarisme financier... Que ce soit chanter, se consacrer à la philatélie, frapper dans un ballon, lire Balzac ou fabriquer des moteurs, l'oligarchie s'assure que la moindre opération socialisée s'insère dans une gestion des inscriptions et des codes qui favorisent au sommet la concentration du pouvoir. Toute activité humaine s'organise de façon à ce qu'augmente le capital de ceux qui surplombent l'agrégat d'opérations. Cela nous rend pauvres, à tous égards. »

Alain Deneault, La Médiocratie

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HOWL

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« J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés

     hystériques nus,

se traînant à l’aube  dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre,

initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo

     étoilée dans la mécanique nocturne,

qui pauvreté et haillons et œil creux et défoncés restèrent debout en fumant dans

     l’obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet

     des villes en contemplant du jazz,

qui ont mis à nu leurs cerveaux aux Cieux sous le Métro Aérien et vu des anges

     d’Islam titubant illuminés sur les toits des taudis,

qui ont passé à travers des universités avec des yeux radieux froids hallucinant

     l’Arkansas et des tragédies à la Blake parmi les érudits de la guerre,

qui ont été expulsés des académies pour folie et pour publications d’odes obscènes

     sur les fenêtres du crâne,

qui se sont blottis en sous-vêtements dans des chambres pas rasés brûlant leur argent

     dans des corbeilles à papier et écoutant la Terreur à travers le mur,

qui furent arrêtés dans leurs barbes pubiennes en revenant de Laredo avec une ceinture

     de marihuana pour New-York,

qui mangèrent du feu dans des hôtels à peinture ou burent de la térébenthine dans

     Paradise Alley, la mort, ou leurs torses purgatoirés nuit après nuit,

avec des rêves, avec de la drogue, avec des cauchemars qui marchent, l’alcool la

     queue les baisades sans fin

incomparables rues aveugles de nuage frémissant et d’éclair dans l’esprit bondissant

     vers les pôles du Canada et de Paterson, illuminant tout le monde immobile du

     Temps-intervalle,

solidités de peyotl des halls, aurores de jardinets arbre vert cimetière, ivresse de

     vin par-dessus les toits, banlieues de vitrines de magasins de fumeurs de haschisch

     de ballade en auto défoncés néon feux rouges clignotants, vibrations de soleil et lune

     et arbre dans rugissants crépuscules d’hivers de Brooklyn, imprécations de poubelle

     et aimable souveraine lumière de l’esprit,

qui s’enchaînèrent pleins de benzédrine sur les rames de métro pour le voyage sans fin

     de Battery au Bronx sacré jusqu’à ce que le bruit des roues et des enfants les firent

     redescendre tremblants débris de bouche et mornes cerveaux cognés toute brillance

     écoulée dans un éclairage lugubre de Zoo,

qui sombrèrent toute la nuit dans la lumière de sous-marin de chez Bickford flottèrent

     à la dérive et restèrent assis durant l’après-midi de bière plate dans le désert de Chez

     Fugazzi écoutant le craquement d’apocalypse du juke-box à hydrogène,

qui parlèrent sans discontinuer  pendant 70 heures du parc à la piaule au bar à l’asile

     au musée au pont de Brooklyn,

un bataillon perdu de platoniques maniaques du dialogue sautant les pentes en bas

     des escaliers de secours en bas des rebords de fenêtres en bas de l’Empire State

     Building hors de la lune,

blablateurs hurlant vomissant murmurant des faits des souvenirs des anecdotes des

     orgasmes visuels et des traumatismes des hôpitaux et des prisons et des guerres,

des intellects entiers dégorgés en mémoire intégrale pour sept jour et sept nuits avec

     des yeux scintillants, viande pour la synagogue jetée sur le pavé,

qui disparurent dans le nulle-part Zen de New Jersey laissant une traînée de cartes

     postales ambiguës d’Atlantic City Hall,

souffrant des sueurs de l’Est et des os sous la meule de Tanger, et des migraines de

     Chine sous le repli de la drogue dans la lugubre chambre meublée de Newark

qui errèrent et errèrent en tournant à minuit dans la cour du chemin de fer en se

     demandant où aller, et s’en allèrent s’en laisser de cœurs brisés,

qui allumèrent des cigarettes dans des wagons à bestiaux wagons à bestiaux wagons

     à bestiaux wagons à bestiaux cahotant à travers neige vers des fermes désolées

     dans la nuit de grand-père.

qui au Kansas étudièrent Plotin Poe Saint Jean de la Croix  la télépathie et la

     cabale bop parce que le Cosmos vibrait instinctivement à leurs pieds,

qui se sont esseulés le long des rues de l’Idaho, cherchant des anges indiens

     visionnaires qui étaient des anges indiens visionnaires

qui ont pensé qu’ils étaient seulement fous quand Baltimore luisait en extase

     surnaturelle,

qui ont sauté dans des limousines avec les Chinois de l’Oklahoma sous

     l’impulsion de la pluie de minuit d’hiver réverbère petite-ville,

qui flânèrent affamés  et tout seuls dans Houston cherchant du jazz, sexe, soupe,

      suivirent l’espagnol brillant pour converser au sujet de l’Amérique et de

     l’Eternité, tâche sans espoir, et ainsi embarquèrent pour l’Afrique,

qui disparurent à l’intérieur des volcans mexicains ne laissant derrière eux que

     l’ombres des blue-jeans et la lave et la cendre de poésie éparpillée dans la

     cheminée de Chicago,

qui réapparurent sur la Côte Ouest enquêtant sur le F.B.I. en barbe et en culottes

     courtes avec de grands yeux de pacifistes sensuels dans leur peau sombre,

     distribuant des tracts incompréhensibles,

qui ont brûlé des trous de cigarettes dans leurs bras en protestant contre la brume

     de tabac narcotique du capitalisme,

qui distribuèrent des brochures sur-communistes à Union Square en pleurant et

     en se déshabillant pendant que les sirènes de Los Alamos les rattrapèrent en

     hurlant, et descendirent Wall Street en hurlant, et  le ferry-boat de Staten Island

     hurlait aussi,

qui s’écroulèrent en pleurant dans des gymnases blancs nus et tremblants devant

     la mécanique d’autres squelettes,

qui mordirent les détectives au cou et poussèrent un cri aigu de plaisir dans les

     paniers à salade pour n’avoir commis aucun crime sauf celui de leur propre

     cuisine et sauvage pédérastie et de leurs intoxication,     

qui hurlèrent à genoux dans le métro et furent traînés du toit en agitant parties

     génitales et manuscrits,

qui se laissèrent enculer par des saints motocyclistes et hurlèrent de joie,

qui sucèrent et furent sucés par ces séraphins humains, les marins, caresses

     d’amour atlantique et caraïbe,

qui baisèrent le matin et le soir dans les roseraies et sur le gazon des jardins

     publics et des cimetières  répandant leur semence à qui que ce soit, jouisse

     qui pourra,

qui secouèrent des hoquets interminables en essayant de rigoler mais qui se

     retrouvèrent en sanglots derrière la paroi du Bain Turc quand l’ange nu

     et blond vint les percer avec une épée,

qui perdirent leurs boys d’amour à trois vieilles mégères du destin la mégère

     borgne du dollar hétérosexuel la mégère borgne qui cligne de l’œil dans

     la matrice et la mégère borgne qui ne fait rien d’autre que de rester assise

     sur son cul et de couper les fils d’or intellectuels du métier  à tisser de     

     l’artisan,

qui copulèrent en extase et insatiables avec une bouteille de bière une fiancée

     un paquet de cigarettes une bougie et tombèrent du lit et continuèrent le

     long du plancher et dans le couloir et s’arrêtèrent au mur évanouis avec

     une vision de vagin et de jouissance suprêmes éludant la dernière éjaculation

     de conscience,

qui sucèrent le con d’un million de filles tremblantes dans le soleil couchant, et

     ils avaient les yeux rouges au matin mais prêts à sucer le con du soleil levant,

     étincelant des fesses dans les granges et nus dans le lac,

qui sortirent draguer à travers le Colorado, dans des myriades de voiture de nuit

     volées, N.C., héros secret de ces poèmes-ci, baiseur et Adonis de Denver –

     joie à sa mémoire d’innombrables baisages de filles dans des terrains vagues et

     dans la cour des restaurants, dans les rangées boiteuses de cinémas, au sommet

     des montagnes dans des grottes ou avec des serveuses maigres dans des

     soulèvements familiers de combinaison solitaire au bord de la route et joie

     spécialement aux solipsismes et aux Toilettes secrètes des stations-services  et

     aussi dans les ruelles de la ville natale,      

qui se dissolvèrent dans de vastes cinémas sordides, furent transférés en rêve, se

     réveillèrent sur un brusque Manhattan, et sortirent des caves se ramassant avec

     une gueule de bois de Tokay-sans-cœur et les horreurs des songes en fer de la

     Troisième Avenue et trébuchèrent vers les bureaux de chômage,

qui marchèrent toute la nuit avec leurs chaussures pleines de sang le long des docks

     enneigés pour attendre qu’une porte sur l’East River s’ouvre sur une chambre

     pleine de chaleur vaporeuse et d’opium,

qui sur les appartements des bords de l’eau de l’Hudson River créèrent de grands

     drames-suicides sous le projecteur bleu du temps de guerre de la lune et leurs têtes

     seront couronnées de laurier dans l’oubli,

qui mangèrent le ragoût de mouton imaginaire ou digérèrent le crabe au fond boueux

     des rivières de la Bowery,

qui sanglotèrent à la romance des rues avec leurs voitures à bras pleines d’oignons et

     de mauvaises musiques,

qui restèrent assis dans des boîtes, respirant dans l’obscurité sous le pont, et se

     relevèrent pour construire des harpes dans leurs greniers,

qui toussèrent au sixième étage de Harlem couronnés de feu  sous le ciel tuberculeux

     entourés par les caisses d’oranges de la théologie,

qui gribouillèrent toute la nuit dans un rock and roll par-dessus des incantations

     éthérées qui dans le matin jaune devenaient des strophes de charabia,

qui firent cuire des poumons cœur pieds queue borsht et tortillas d’animaux pourris

     en rêvant de royaume de pur légume,

qui plongèrent sous un camion à viande cherchant un œuf,

qui jetèrent leurs montres par-dessus le toit pour remplir leur bulletin de vote en

     faveur de l’Eternité hors du Temps, et des réveils leur tombèrent sur la tête tous

     les jours pour les dix années à suivre,

qui se tailladèrent les poignets trois fois de suite sans succès, renoncèrent et furent

     obligés d’ouvrir des magasins d’antiquité, où ils crurent qu’ils devenaient vieux

     et sanglotèrent,

qui furent brûlés vivant dans leurs innocents complet-vestons en flanelle sur la

     Madison Avenue parmi des éclatements de vers en plomb et le fracas emmagasiné

     des régiments de fer de la haute couture et les cris de nitro-glycérine des pédés

     de la publicité et la suffocante moutarde des rédacteurs en chef intelligents, ou

     qui furent écrasés par les taxis ivres de la Réalité Absolue,

qui se jetèrent en bas du Brooklyn Bridge ceci est vraiment arrivé et s’en allèrent à

     pied inconnus et oubliés dans l’hébétement fantôme de la soupe des ruelles et des

     voitures de pompier de Chinatown et pas même une bière à l’œil,

qui chantèrent de désespoir par la fenêtre, tombèrent par la fenêtre du métro, sautèrent

     dans le crasseux Passaic, se jetèrent sur les nègres, pleurèrent partout dans la rue, 

     dansèrent nu-pieds sur des verres de vin brisés et brisèrent des disques de jazz

     allemand nostalgiques de 1930 burent tout le whisky et vomirent en grognant dans

     les W.C. ensanglantés, des râles dans les oreilles et l’explosion de sifflets à vapeur

     géants,

qui descendirent à tombeau ouvert les autoroutes du passé voyageant à la ronde

     solitude-prison Golgotha-stock-car des uns et des autres ou incarnation de jazz

     à Birmingham,

qui traversèrent le pays en voiture pendant soixante-douze heures pour savoir si

     j’avais une vision ou si tu avais une vision ou s’il avait une vision pour savoir

     l’Eternité,

qui se rendirent à Denver, qui moururent à Denver, qui revinrent à Denver, et

     attendirent en vain, qui montèrent la garde à Denver qui broyèrent du noir et

     restèrent tout seul à Denver et finalement s’en allèrent pour savoir le Temps,

     et combien Denver est triste et solitaire pour ses héros,

qui tombèrent à genoux dans des cathédrales sans espoir en priant pour le salut

     des uns et des autres et la lumière et les poitrines, jusqu’à ce que l’âme illumine

     sa chevelure pendant une seconde,

qui en prison se fracassèrent à travers leur cerveau attendant des criminels impossibles

     avec des têtes d’or et le charme de la réalité dans leurs cœurs et chantèrent le doux

     blues d’Alcatraz,

qui se sont retirés au Mexique pour nourrir une intoxication, ou au Rocky Mount au

     tendre Boudha ou à Tanger aux garçons ou sur la ligne du Pacifique Sud à la

     locomotive noire ou à Harvard ou à Narcisse ou à Woodlawn à la guirlande de

     marguerites ou à la tombe,

qui exigèrent qu’un tribunal statue sur la santé mentale accusant la radio d’hypnotisme

     et qui se retrouvèrent avec leur insanité et leurs mains et la décision des jurés en

     suspens,

qui jetèrent de la salade de pomme de terre sur des conférenciers traitant du dadaïsme

     à l’ Université de New-York et par la suite se présentèrent sur les marches en

     granit de l’asile d’aliénés avec leurs têtes rasées et dans un discours d’arlequin de

     suicide exigèrent une immédiate lobotomie,

et à qui fut administré en échange le vide concret de l’insuline du métrasol de

     l’électricité de l’hydrothérapie de la psychothérapie de la thérapie rééducative

     du ping-pong et de l’amnésie,

qui dans une protestation sans humour ne renversèrent qu’une table de ping-pong

     symbolique, tombèrent brièvement en catatonie, revenant des années plus tard

     vraiment chauve sauf une perruque de sang, et des larmes, et des doigts à

     l’apocalypse visible du fou des dortoirs des villes de folie de l’Est,

 asiles fétides de Pilgrim State de Rockland et de Greystone, se querellant avec

     l’écho de l’esprit, dansant le rock and roll dans les royaumes dolmens blancs de

     solitude de minuit de l’amour, rêve de vie un cauchemar, corps transformés

     en pierre aussi lourde que la lune,

avec la mère*****, et le dernier livre fantastique jeté par la fenêtre du taudis, et

     la dernière porte fermée à quatre heures du matin et le dernier téléphone jeté au

     mur sans réponse et la dernière chambre meublée évacuée jusqu’au dernier morceau

     du mobilier mental, un papier jaune se dressait tordu sur le cintre métallique dans le

     placard, et même cela dans l’imagination, rien qu’un petit bout d’hallucination

     encourageant –

ah ! Carl, quand tu n’es pas en sûreté je ne suis pas en sûreté, et maintenant tu es

     vraiment dans la soupe totale animale du temps –

et qui traversèrent donc en courant les rues glacées obsédés par l’éclair brusque de

     l’alchimie de l’usage de l’ellipse le catalogue le mètre et le plan vibratoire,

qui rêvèrent et qui pratiquèrent des brèches incarnées dans le Temps et l’Espace

     par images juxtaposées, et piégèrent l’archange de l’âme entre deux images

     visuelles et joignirent les verbes élémentaires et disposèrent le nom et l’ – de

     conscience ensemble bondissant avec la sensation de Pater Omnipotens

     Aeterna Deus

pour recréer la syntaxe et la mesure de la pauvre prose humaine et rester debout

     devant vous silencieux et intelligent et tremblant de honte, rejeté et pourtant

     confessant l’âme pour s’astreindre au rythme de la pensée dans sa tête nue

     et infinie,

le momo fou et angélique béat dans le Temps, inconnu, et pourtant inscrivant ici

     ce qui pourrait rester à dire au moment venu après la mort,

et se dressèrent réincarnés dans les vêtements fantômes du jazz à l’ombre des

     trompes d’or de l’orchestre et jouèrent la souffrance de l’esprit nu de

     l’Amérique pour l’amour dans un eli eli lamma lamma sabacthani cri de

     saxophone qui fit trembler les villes jusqu’à leur dernière radio

avec le cœur absolu du poème de la vie arraché à leurs propres corps bon à

     manger pour un millénaire.

 

II

Quel sphinx de ciment et d’aluminium a défoncé leurs crânes et dévoré leurs

     cervelles et leur imagination ?

Moloch ! Solitude ! Saleté ! Laideur! Poubelles et dollars impossibles à obtenir!

     Enfants hurlant sous les escaliers ! Garçons sanglotant sous les drapeaux !

     Vieillard pleurant dans les parcs !

Moloch ! Moloch ! Cauchemar de Moloch ! Moloch le sans-amour ! Moloch

     mental ! Moloch le lourd juge des hommes!

Moloch en prison incompréhensible ! Moloch les os croisés de la geôle sans

     âme  et du Congrès des afflictions ! Moloch dont les buildings sont jugements !

     Moloch la vaste roche de la guerre ! Moloch les gouvernements hébétés !

Moloch dont la pensée est mécanique pure ! Moloch dont le sang est de l’argent

     qui coule ! Moloch dont les doigts sont dix armées ! Moloch dont la poitrine

     est une dynamo cannibale ! Moloch dont l’oreille est une tombe fumante !

Moloch dont les yeux sont mille fenêtres aveugles ! Moloch dont les gratte-ciel

     se dressent dans les longues rues comme des Jéhovahs infinis ! Moloch dont

     les usines rêvent et croassent dans la brume ! Moloch dont les cheminées et

     les antennes couronnent les villes !

Moloch dont l’amour est pétrole et pierre sans fin ! Moloch dont l’âme est

     électricité et banques ! Moloch dont la pauvreté est le spectre du génie ! Moloch

     dont le sort est un nuage d’hydrogène asexué ! Moloch dont le nom est Pensée !

Moloch en qui je m’asseois et me sens seul ! Moloch où je rêve d’Anges ! Fou dans

     Moloch ! Suceur de bite en Moloch ! Sans amour et sans homme dans Moloch !

Moloch qui me pénétra tôt ! Moloch en qui je suis une conscience sans corps !

     Moloch qui me fit fuir de peur hors de mon extase naturelle ! Moloch que

     j’abandonne ! Réveil dans Moloch ! lumière coulant du ciel !

Moloch ! Moloch ! Appartements robots ! banlieues invisibles ! trésors squelettiques !

     capitales aveugles ! industries démoniaques ! nations spectres ! asiles invincibles !

     queues de granit ! bombes monstres !

Ils se sont pliés en quatre pour soulever Moloch au Ciel ! Pavés, arbres, radios, tonnes !

     soulevant la ville au Ciel qui existe et nous entoure partout !

Visons ! augures ! hallucinations ! miracles ! extases ! disparus dans le cours du

     fleuve américain !

Rêves ! adorations ! illuminations ! religions ! tout le tremblement de conneries

     sensibles !

Percées ! par-dessus le fleuve ! démences et crucifixions ! disparus dans la crue !

     Envolées ! Epiphanies ! Détresses ! Décades des cris animaux et de suicides !

     Mentalités ! Amours neuves ! Génération folle ! en bas sur les rochers du Temps !

Vrai rire sacré dans le fleuve ! ils ont vu cela ! les yeux fous ! les hurlements sacrés !

     Ils ont dit adieu ! ils ont sauté du toit ! vers la solitude ! gesticulant ! portant des

     fleurs ! En bas dans le fleuve ! dans la rue !

 

III

Carl Solomon ! je suis avec toi à Rockland

          où tu es plus fou que moi

Je suis avec toi à Rockland

          où tu dois te sentir très bizarre

Je suis avec toi à Rockland

          où tu imites l’ombre de ma mère

Je suis avec toi à Rockland

          où tu as assassiné tes douze secrétaires

Je suis avec toi à Rockland

          où tu ris de cet humour invisible

Je suis avec toi à Rockland

          où nous sommes de grands écrivains sur la même machine à écrire

          épouvantable

Je suis avec toi à Rockland

          où ton état devient grave et on en parle à la radio

 

Je suis avec toi à Rockland

          où les facultés du crâne n’admettent plus les parasites des sens

Je suis avec toi à Rockland

          où tu bois le thé au sein des vieilles filles d’Utica

 

Je suis avec toi à Rockland

          où tu fais des calembours sur le corps de tes infirmières les harpies du

          Bronx

Je suis avec toi à Rockland

          où tu hurles dans une camisole de force que tu perds la partie du vrai

          ping-pong de l’abîme

Je suis avec toi à Rockland

          où tu tapes sur le piano catatonique l’âme est innocente et immortelle

          et elle ne devrait jamais mourir sans divinité dans un asile en armes

Je suis avec toi à Rockland

          où cinquante électrochocs supplémentaires ne restitueront pas ton âme

          à ton corps après le pèlerinage à la croix dans le vide

Je suis avec toi à Rockland

          où tu accuses de folie tes médecins et complote la révolution socialiste

          hébraïque contre le Golgotha national fasciste

Je suis avec toi à Rockland

          où tu couperas en deux les cieux de Long Island et où tu opéreras la

          résurrection de ton Christ humain vivant hors de la tombe surhumaine

Je suis avec toi à Rockland

          où il y a vingt-cinq mille camarades fous chantant tous ensemble les

          dernières strophes de l’Internationale

Je suis avec toi à Rockland

          où nous embrassons et caressons les Etats-Unis sous  nos draps les

          Etats-Unis qui toussent toute la nuit et nous empêche de dormir

Je suis avec toi à Rockland

          où nous nous réveillons électrifiés  du coma des avions de notre âme

          vrombissant par-dessus le toit ils viennent lâcher des bombes angéliques

          l’hôpital s’illumine des murs imaginaires s’écroulent Oh ! sortez frêles

          légions en courant Oh ! trauma étoilé de la miséricorde la guerre éternelle

          est là Oh ! victoire oublie tes sous-vêtements nous sommes libres

Je suis avec toi à Rockland

          dans mes rêves tu marches ruisselant d’un voyage en mer sur l’autoroute

          à travers l’Amérique en pleurs à la porte de mon cottage dans la nuit

          occidentale

 

San Francisco, 1955 – 1956

 

 

 

Howl, post-scriptum

 

     Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré !

     Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré ! Sacré !

Le monde est sacré ! L’âme est sacrée ! La peau est sacrée ! Le nez est sacré ! La

     langue et la queue  et la main et l’anus sacrés !

Tout est sacré ! tout le monde est sacré ! partout est sacré ! toute journée est dans

     l’éternité ! tout homme est un ange !

Le clochard est aussi sacré que le séraphin ! le fou est sacré comme tu es sacrée

     mon âme !

La machine à écrire est sacrée le poème est sacré la voix est sacrée les écouteurs

     sont sacrés l’extase est sacrée !

Sacré Peter sacré Allen sacré Solomon sacré Lucien sacré Kerouac sacré Huncke

     sacré Burroughs sacré Cassady sacré l’inconnu sodomisé et les mendiants

     souffrants sacrés les hideux anges humains !

Sacrée ma mère à l’hôpital psychiatrique ! Sacrées les bites des grands-pères du

     Kansas !

Sacré le saxophone rugissant ! Sacrée l’apocalypse bop ! Sacrés les orchestres de

     jazz la marihuana les initiés  la paix et la came et la batterie !

Sacrées les solitudes des gratte-ciels et des trottoirs ! Sacrées les cafeterias remplies

     de multitudes ! Sacrées les mystérieuses rivières de larmes sous les rues !

Sacré le juggernaut solitaire ! Sacré l’immense agneau des classes moyennes !

     Sacrés les bergers fous de la rébellion ! Celui qui aime Los Angeles EST Los

     Angeles !

Sacré New York Sacré San Francisco Sacré Peoria et Seattle Sacré Paris Sacré

     Tanger Sacré Moscou Sacré Istamboul!

Sacré le temps dans l’éternité sacrée l’éternité dans le temps sacrées les horloges

     dans l’espace sacrée la quatrième dimension sacrée la cinquième Internationale sacré

     l’Ange dans Moloch !

Sacrée la mer sacré le désert sacré le chemin de fer sacrée la locomotive sacrée

     les visions sacrées les hallucinations sacrés les miracles sacré le bulbe de

     l’œil sacré l’abîme !

Sacrée la Clémence ! le Pardon ! la Charité ! la Foi ! Sacrés ! nos Corps !

     souffrant ! magnanimité !

Sacrée la surnaturelle intelligence extrêmement brillante bonté de l’âme ! »

 

Allen Ginsberg, Howl et autres poèmes

 

 

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Art Contemporain...

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Tu peux pas comprendre... c'est conceptuel...

 


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16/08/2019

Il faut penser mou et le montrer

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« Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l'affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l'aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout aucune "bonne idée", la déchiqueteuse en est plein. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres -- il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n'y a aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l'incendie du Reischstag, et l'Aurore n'a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant l'assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. »

Alain Deneault, La Médiocratie

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Père Marc-Antoine Costa de Beauregard : "Les mots blessés du christianisme : hiérarchie"

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Différent...

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15/08/2019

Des microcosmes d'utopies inversant les rapports d'autorité

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« Impuissante à transformer le grand monde, la critique s'est aussi parfois ingéniée à en construire de petits, des microcosmes d'utopie inversant les rapports d'autorité en se marginalisant du monde dont il n'y a plus rien à attendre, pour se placer soi-même au centre d'un petit tout. Ces mondes plébéiens, féconds en idées et en initiatives, parfois exemplaires dans leur renouvellement gracieux de moments démocratiques, peuvent aussi se développer comme des repaires de confusion où on réinvente l'eau chaude, recompose des "contrats sociaux" qui comportent tous les travers des anciens et se livre à la violence des fondations originelles qui, à leur échelle, n'ont rien d'étranger à certains régimes totalitaires. A la critique succèdent alors le prosélytisme et le manichéisme. »

Alain Deneault, La Médiocratie

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Intégrismes...

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“La Voie de l’Amour” un documentaire de Branko Stanković

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Les pondeuses...

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14/08/2019

Village

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Mouaaaahahaha ha ha ha ha ha !

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Le vrai visage de Greta Thunberg...

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Père Philippe Dautais - La liberté, l'homme est il libre ?

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Parasite à poils...

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Le Mur...

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13/08/2019

Père Philippe Dautais - Physique Quantique et Spiritualité

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Nous arrivons bientôt, les enfants...

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12/08/2019

"Israël doit vivre"... "Pour l’honneur de Tsahal" par Laurent Schang

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Ok... cet article date... mais quand on a un ami qui assène des vérités de cet acabit... il faut faire circuler la particule... voilà...

 

 

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Je m’appelle Moshe. Moshe, comme Moshe Dayan. Je suis né en 1982 à Tel-Aviv. Dans le civil, je me destine à la médecine mais aujourd’hui, c’est revêtu de l’uniforme réglementaire de Tsahal, l’armée israélienne, que je prends la parole. J’aurais pu naître en France. Mes parents, tous les deux d’origine française, s’étaient connus à Paris où ils se sont mariés. Ce n’est que plus tard, encouragés par des cousins de mon père, qu’ils se sont décidés à venir vivre ici, en terre d’Israël. Ni l’un ni l’autre ne sont des militants sionistes. Ma mère pleura beaucoup le soir de l’assassinat d’Yitzhak Rabin et je garderai longtemps en mémoire le visage de mon père, d’habitude si paisible, défiguré par le chagrin et la colère devant son poste de télévision. Mes parents attendaient la naissance de mon plus jeune frère ; c’est d’un commun accord qu’ils le prénommèrent Yitzhak, en hommage au combattant clandestin devenu chef de guerre puis homme de paix. Personne dans mon entourage n’a applaudi quand nos blindés ont occupé Jénine, Naplouse et Ramallah. Simplement, dans ma famille, servir Israël est un devoir et un honneur. Quant à moi, qui y suis né, c’est une question de fierté.

Que n’a-t-on pas dit sur Israël ? Tout et son contraire. Un jour David, le lendemain Goliath, on nous accuse de tous les maux. Nous tendons la main aux Palestiniens : la « communauté internationale » nous reproche de saboter les négociations de paix par des conditions soi-disant inadmissibles. Des terroristes nous attaquent sur notre territoire, le Mossad localise leurs bases et aussitôt, la même communauté internationale nous blâme pour la brutalité disproportionnée de notre riposte. Ariel Sharon accepte de reconnaître l’existence de l’autorité palestinienne sur la Cisjordanie et que lui répond Yasser Arafat ? Que du côté palestinien les accords d’Oslo ne sauraient signifier l’arrêt des violences, aussi aveugles soient-elles. A croire que les médias occidentaux ne prennent jamais la peine de vérifier leurs sources d’informations. Savent-ils que deux peuples se côtoient et souffrent à parts égales en Palestine, qu’Israël ne pose pas tant les problèmes du Proche-Orient qu’il en subit les conséquences et en pâtit et qu’en fait de peuple palestinien il en est deux : les Juifs et les Arabes. Après le déclenchement et la répression de la première Intifada en 1987, les journalistes occidentaux ont eu coutume de parler de « génération perdue » pour les jeunes Palestiniens arabes. Se sont-ils un seul instant intéressé au sort des Israéliens mobilisés durant cette période, aux innombrables traumatismes occasionnés, à leurs séquelles une fois retournés dans le civil ? Et pour celles et ceux de mon âge, qui ont grandi dans un pays en état de siège, en proie à la peur quotidienne, ne peut-on pas aussi parler de génération perdue ?

Depuis sa création en 1948, l’Etat d’Israël n’a eu de cesse de donner des gages du bon fonctionnement démocratique de ses institutions. Notre diplomatie est internationalement reconnue et nos ambassades représentent les intérêts d’Israël dans le monde entier. Les ennemis d’Israël dépeignent un peuple raciste et sectaire. Savent-ils seulement qu’à la Knesset, notre Parlement, des élus israéliens d’origine arabe siègent en permanence ? Je les défie d’en dire autant pour les pays arabes où résident des communautés juives. C’est un fait que la nation israélienne est de plus en plus juive et de moins en moins sioniste. L’afflux ces vingt dernières années d’un nombre croissant de Juifs de la diaspora, en provenance d’Ethiopie comme de Russie, a modifié notre rapport à l’unité nationale. La société israélienne est devenue, par une soudaine accélération de l’histoire, une société plurielle. Ainsi avons-nous, pour la première fois peut-être, réconcilié notre ouverture à l’universel avec notre besoin d’enracinement.

Effrayés par ce succès imprévu, les théoriciens du jusqu’au-boutisme, fanatiques réfugiés en Syrie et en Iran, ont fait resurgir le spectre d’un grand Israël, du Nil au Tigre et à l’Euphrate, du Golfe Persique à la Mer Rouge. Propagande. Quand bien même, croit-on réellement qu’Israël a les moyens d’une telle politique ? Tout ce que nous, Israéliens, réclamons, c’est le droit à la sécurité, pour nous et pour les nôtres. Les Arabes, eux, disent vouloir la paix. La « coexistence mutuelle ». Ce qu’ils ne disent pas en revanche, c’est qu’ils veulent la paix, certes, mais dans la victoire. De 48 à 73, les pays arabes ont cru qu’Israël ne résisterait pas à leurs assauts. Leurs dirigeants pensaient que faire la paix était inutile. A trois reprises, il leur fallut déchanter. L’OLP et les pays voisins d’Israël ont fini par reconnaître l’existence de l’Etat hébreu. Et cependant, Israël reste l’ennemi officiel de la Syrie et du Liban, de l’Iran, de l’Irak, de la Libye et de l’Egypte. Tous ont juré la destruction complète d’Israël. Les gouvernements occidentaux nous enjoignent de ne pas céder à la dérive obsidionale. De sortir de notre logique de l’encerclement. A chaque négociation, les Arabes exigent en contrepartie de la normalisation de nos relations que nous leurs restituions l’intégralité des territoires occupés. Pourquoi un tel empressement ? Parce que les Arabes savent que si nous nous retirons de Gaza et de Cisjordanie, du Sinaï et du Golan, nous renonçons du même coup à défendre le plus « petit Israël ». Peut-on imaginer qu’ils n’en profiteront pas ? Dans les faits, la guerre israélo-arabe, commencée en 1948, n’est toujours pas terminée.

La mission historique du sionisme avait été de fonder un Etat juif en Palestine. C’est désormais chose faite. Mais il faut voir à quel prix ! A l’école, les professeurs nous ont appris à chérir notre liberté. Tous étaient mobilisables ou avaient déjà connu le baptême du feu. On m’a montré les photos de l’arrivée du général Dayan victorieux au pied du Mur des Lamentations, en 1967. A cet instant et pour tout un peuple, deux millénaires d’humiliations et de martyre étaient balayés. Après vingt siècles d’interruption, Israël reprenait le cours normal de son histoire. Enfin, nous étions chez nous. Assiégé par le monde arabe qui lui est hostile, le dos à la mer, Israël continue de résister parce que nous n’avons nulle part où aller, et parce que nous avons bâti ce pays de nos mains. J’ai grandi avec le sentiment qu’un jour, moi aussi, je serais appelé à servir sous les drapeaux. Dans l’état actuel des choses, il n’y a pas de négociation possible avec Arafat. Si demain nous lui concédons Gaza et la Cisjordanie, avec Al Qods (la partie est de Jérusalem) comme capitale, qui nous dit qu’ensuite il n’exigera pas tout Jérusalem-Est ? Et pourquoi pas aussi l’Esplanade des Mosquées ou le mont du Temple ? Déjà, l’ « Autorité palestinienne » fait mine de ne plus s’adresser qu’à ses interlocuteurs américains. On nous dit les alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient. En réalité, nous ne connaissons que trop bien la duplicité de la diplomatie américaine. Entre les attentats et le pétrole, leur cœur balance. Une première fois, Bill Clinton nous a trompé lors des négociations de Camp David de 2000. Les doléances de l’administration américaine étaient intolérables, et pourtant nous avons signé les accords. Clinton rêvait d’empocher le prix Nobel de la paix. Il n’avait fait mystère à personne de son ambition et il comptait bien se servir du règlement du conflit israélo-arabe pour appuyer sa démarche. Gain des opérations pour Israël : quelques semaines après la poignée de mains entre Sharon et Arafat, les terroristes reprenaient leurs tirs de harcèlement sur nos colonies.

Comment s’en étonner, quand on sait que derrière le Fatah, le parti de Yasser Arafat, s’active une demi-douzaine de groupes armés (FPLP, Hamas, Djihad islamique, Hezbollah), à commencer par les « Martyrs » d’Al Aqsa, branche militaire non-officielle du Fatah dont l’autonomie supposée ne suffit pas à laver Arafat de toute responsabilité. Pour eux, comme pour lui d’ailleurs, la Djihad continue. La vérité, c’est qu’en face de nos négociateurs, il n’y a pas un chef d’Etat légitime, mais un chef de clan, plus affairé à diviser son propre camp pour régner qu’à dialoguer en vue d’une issue raisonnable au conflit. N’est-il pas riche à millions ? Ce n’est pas moi qui le dis, mais un analyste français qui l’affirme dans un de ses livres (Michel Gurfinkiel, La Cuisson du homard. Réflexion intempestive sur la nouvelle guerre d’Israël. Michalon 2001). Selon lui, la fortune d’Arafat s’élèverait à dix milliards de dollars, trois fois le PNB de Gaza et de la Cisjordanie réunis. La collecte de l’impôt révolutionnaire sans doute… Dans ces conditions, un Etat palestinien aux portes d’Israël –pire, en surplomb- serait une aberration qu’aucune frontière étanche jamais ne compensera.

D’après les observateurs européens, la meilleure façon qu’aurait Israël de manifester sa bonne volonté serait d’accéder à la demande de retour des « réfugiés » en Palestine. A-t-on seulement idée du danger que nous ferait encourir l’arrivée massive de trois millions et demi de Palestiniens en Israël ? Alors que les attentats se poursuivent dans nos cinémas, nos supermarchés et nos bus, que les terroristes bombardent la colonie de Gilo à l’Est de Jérusalem, nous courrions le risque d’être submergés ? Rappelons tout de même, en ce qui concerne les « réfugiés », qu’il ne s’agissait pas d’un exil ou d’une expulsion mais d’un exode volontaire. Les nouveaux historiens peuvent écrire ce qu’ils veulent, l’exode ne fut pas planifié par les Juifs mais par les autorités arabes elles-mêmes. Toujours on nous ressert la rengaine de l’antériorité des Arabes sur les Juifs. Je répondrai juste ceci : la Bible, Flavius Josèphe et les historiens romains mentionnaient le nom d’Eretz-Israël bien avant que l’empereur Hadrien ne décide au IIIème siècle de l’ère chrétienne de rebaptiser cette terre insoumise en Palestine. Qu’on vienne après cela nous reparler du complexe de Massada ! Heureusement que nous l’avions cultivé, notre esprit de résistance, lorsqu’en 1973, soit 1900 ans exactement après la chute de Massada, nous avons dû faire face sur trois fronts aux armées arabes coalisées. Ariel Sharon était déjà aux commandes de Tsahal à cette époque. C’est encore lui qui mena à bien l’opération « Paix en Galilée » en 1982 à Beyrouth. Aussi, quand la seconde Intifada a éclaté, c’est vers lui que tous les yeux ont convergé, partisans du compromis et colons, pour mater la révolte. Tous les grands hommes politiques israéliens sont passés par Tsahal, à droite comme à gauche. Benjamin Netanyahu a servi dans les commandos avant d’être le chef de file du Likoud. Ehud Barak, notre précédent premier ministre travailliste, fut successivement officier du Seyereth Mathkal, les SAS israéliens, et commandant en chef des forces armées. Seule contre tous, la nation israélienne sait qu’en toutes circonstances elle peut compter sur son armée. Car Tsahal n’est pas une armée de métier mais un peuple en armes, qui lutte pour sa survie et rien d’autre. C’est pour cela que les accusations d’épuration ethnique, de transfert des populations ne tiennent pas. Bien sûr, il y a des dérapages. Tsahal est une armée moderne, qui a appris la guerre conventionnelle, pas le nettoyage urbain. La casbah de Naplouse, où nous devons pénétrer pour débusquer les terroristes, n’est ni le Golan, ni le Sinaï. La peur nous tenaille dans les ruelles sombres où les blindés ne rentrent pas. Les Français qui nous critiquent seraient mieux avisés de nuancer leurs jugements, eux qui n’en finissent pas de se morfondre sur la torture « ordinaire » des appelés d’Algérie.

A ce sujet, j’ai lu qu’un collectif de gauche « Pour une paix juste et immédiate au Proche-Orient » s’est constitué à Paris. Beaucoup d’artistes d’origine juive en sont. Qu’ils viennent donc vivre en Israël avec leur famille, ces Bedos, Bacri, Kassovitz, Jaoui, Piccoli, Ben Jelloun et autre Tavernier. Vous êtes quand même drôles, vous les Français. Vous n’aimez pas les Arabes quand ils sont chez vous, mais vous aimez encore moins les Israéliens que les Arabes quand ils sont de l’autre côté de la Méditerranée. Quant aux militants anti-mondialistes venus s’offrir quelques frayeurs à Bethléem, qu’ils aillent se promener du côté de Damas ou de Beyrouth le soir. On verra si les autorités locales feront la différence entre eux et nous.

Depuis toujours, le peuple juif a été tenu à l’écart des autres nations. Tantôt on nous relègue, tantôt on nous accuse d’être « à part ». Race d’usuriers, de banquiers apatrides, parce que nous sommes le peuple du Livre on nous considère comme un des très grands peuples de l’humanité. Alors, à tous ceux que l’existence d’Israël empêche de dormir, je voudrais dire une chose : qu’ils sachent qu’Israël, les Israéliens se moquent de l’opinion publique internationale. Mieux, je dirais que plus elle est mauvaise, et plus elle les renforce dans leur détermination. Les Israéliens qui refusent de servir dans les territoires occupés sont des idiots, comme sont idiots ceux qui déclarent en parlant de Tsahal que cette armée n’est plus la leur. Non, Israël n’est pas une création colonialiste. Non, la société israélienne n’est pas une société coloniale.

Israël doit vivre.

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SOURCE : Le site du parti de l'In-nocence 

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Commençons la journée avec un peu de Haute Théologie !

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Pensez-y, Mécréants, avant de vous saisir de votre rasoir...

 


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11/08/2019

Travailler pour l'Etat

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Travailler pour l'Etat... ça vous change un homme... pardon... une femme...

 


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Père Philippe Dautais - Déviation de l'Eros

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Et rappel... Lire ou relire ceci... 

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Hello... Goodbye...

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Solidarité sacrificielle...

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