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19/11/2007

Nous nous en souviendrons...

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


Ils on sifflé encore La Marseillaise... bien ! Ce n'est, à bien y réfléchir, pas très important. Chacune de leur haine à notre égard fait monter d'un cran la haine générale à leur encontre. C'est bien triste, mais c'est ainsi. Nous nous en souviendrons en temps voulu.

Je note que quelques collègues, au travail, d'origine nord africaine, m'ont témoigné leur sympathie et m'ont dit à quel point ils étaient choqués et avaient honte.

La Marseillaise.mp3

La Marseillaise sous Jointure.mp3

LA MARSEILLAISE

1er couplet :

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes !



Refrain :

Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !



Couplet 2 :

Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

Refrain


Couplet 3 :

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Refrain


Couplet 4 :

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prets à se battre !

Refrain


Couplet 5 :

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Refrain


Couplet 6 :

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain


Couplet 7 (dit couplet des enfants) :

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre

Refrain


*NB: le septième couplet, dont l'auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792.



La Marseillaise sur le site de l'Élysée.

19:20 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : La Marseillaise | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/11/2007

Sentinelle de l'Avenir...

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25/10/2007

Albert Camus... Tolérance et Intelligence...

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Les anarchistes sont, dans leur large part, de tristes grenouilles de bénitier qui s'ignorent. Les oeillères sur leur devanture, ils prêchent leurs maladies comme des certitudes saintes d'analphabètes tout pénétrés d'eux-mêmes.

Mais c'est bien-sûr, il fallait y penser, c'était là sous nos yeux mais nous nous refusions de voir pour, enfin, croire l'essentiel : des prétentieux osant gueuler "Ni Dieu ni Maître" sont bien les esclaves de leurs propres peurs, de leur propre néant, de leur mal-être.

Dans la misère de l'esprit actuelle, toujours grandissante, les anarchistes bloqués sur leurs vieilles antiennes se consolent à l'ombre de leur drapeau nocturne. Le Solaire leur fait défaut.

L'Intelligence est aux oubliettes, aux abonnés absents, jetée à la décharge. La misère de leur pensée (peut-on nommer cela ainsi ? je me le demande !) et la pensée de leur misère, pour paraphraser un échange musclé entre Marx et Proudhon au 19ème siècle, leurs niaiseries socio-politiques ne sont qu'une impasse qui les fait jouir de leur vide dont ils parviennent à se satisfaire. Ils sont dans l'impuissance de transformer le monde car ils le réduisent à leur nombril. Décadence et Nihilisme. Contempteurs de l'idée même de Civilisation. Ils semblent en guerre avec les paisibles démocrates bourgeois, ou idéologues de l'Ultra-Gôche, ou socialistes ultra-libéraux... en apparence. L'Inconscient a ses raisons que la Conscience ignore complètement. S'ils savaient que la véritable supériorité, selon le mot de Nietzsche, se trouve justement dans l'absence de revendication. Mais Nietzsche est, à leurs yeux, un réactionnaire, bien entendu, lui qui méprisait le passéisme pour lui-même mais rêvait de le féconder pour accoucher d'un Avenir. Il faut savoir lire. Et les idéologues, quels qu'ils soient, ne savent pas. Les vrais réactionnaires sont parmi les anarchistes qui, réagissant aux Maîtres qu'ils abominent, cherchent à les imiter en négatif par un retournement impulsif de leur soumission.

Comme Goebbels sous l'atroce régime que chacun connaît, dés qu'ils croisent la Culture et une Pensée en mouvement (le contraire de leurs latrines neuronales) ils sortent leur revolver et tirent à vue.

Albert Camus qui, lui, savait lire et que Jean-Paul Sartre ("Jean Sol Partre" disaient Louis Ferdinand Céline et Boris Vian) traitait de "Salaud" parce qu'il dénonçait le Stalinisme avec force, sans aucune demi-mesure, a collaboré en maintes occasions avec le mouvement anarchiste. Sa quête n'était pas arrêtée. Il allait de l'avant l'inquiétude au front, le regard scrutateur et la douleur au coeur. Et il a laissé quelques livres dont l'importance est de premier ordre. Albert Camus savait lire, lui, savait aimer par delà les clivages politiques l'essentiel souffle qui parle à tous les hommes sous le ciel de Dieu ou sous sa vacance sinistre. Ô phrases d'orfèvre.

"Un homme est plus un homme par les choses qu'il tait que par les choses qu'il dit."

"Pour un homme sans oeillère, il n'est pas de plus beau spectacle que celui de l'intelligence aux prises avec une réalité qui le dépasse."

"Vouloir, c'est susciter des paradoxes."

"Georges Bernanos, cet écrivain de race mérite le respect et la gratitude de tous les hommes libres."

"Comprendre, c'est avant tout unifier."

"Il est toujours aisé d'être logique. Il est presque impossible d'être logique jusqu'au bout."

"Que voulez-vous, je ne m'intéresse pas aux idées, moi, je m'intéresse aux personnes."


Une leçon pour les "Gardiens du Temple Anarchiste" qui ne savent même pas lever la patte pour pisser.

00:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (55) | Tags : Penser, Écrire, Albert Camus, Anarchistes, Georges Bernanos | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/10/2007

Le travail me tue... mais je meurs en riant...

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Cette semaine j'ai navigué entre Miles Davis, Bach (Suites pour violoncelle, par Pablo Casals), Gershwin (Rhapsody in Blue) et... les groupes Rock : Placebo, Radiohead et Stereophonics... ainsi que le groupe de Métal Américain DEFTONES... Madame Butterfly... toutes ailes déployées ! Désirs nouveaux... désirs anciens... feux de paille ou incendies... Lectures lumineuses, malgré les démons harcelants.
Le sublime se doit d'être lumineux... le final de l'opéra de Giacomo Puccini est trop Sombre à mon goût... Le Romantisme quand il est désespéré me séduit pour sa forme, son esthétique, plus du tout pour son fond Noir sur lequel je me fais un devoir de construire d'intenses instants de bonheur. Pourtant, rien ne m’enlève l’œil vif qui noue le désespoir autour du cœur, alourdit l’âme, ankylose l’esprit, désarticule ma structure, me plonge le regard vers les ruines de l’entassement des Siècles.

Lecture terminée du « Peintre Nolten » d’Eduard Mörike.



Au début ouvert par curiosité, je l’ai poursuivi fiévreux et l’ai terminé presque en tremblant. Immense découverte pour moi. J’y reviendrai, si j’en trouve la force, ces prochaines semaines car mon travail de magasinier à la FNAC me mine. Mais mes lectures m’allègent considérablement. Bouclier d’impertinence. Mots de feu. Regard d’ailleurs. Mes collègues m’observent et moi… je les considère. En souriant.





À moins que mes lectures ne dépassent mes envies de l’instant, puisque j’ai aussitôt commencé, en parallèle, sautant de l’un à l’autre, « Les Épées » de Roger Nimier et « Ma Vie entre des lignes » d’Antoine Blondin. Je confirme : si les écrivains de gauche sont bel et bien des optimistes tristes aux grands airs de folle névrosée, concernée et sérieuse, les écrivains de droite sont des pessimistes joyeux qui écrivent très sérieusement sans rien prendre trop au sérieux. Les existentialistes en auraient eu à apprendre, en matière de nonchalance et de désinvolture, de la part de ces deux hussards merveilleux qui ne trempaient pas leur plume dans le bourbier des idéologies de leur temps, mais simplement dans la réalité de la vie, dans ses larmes, son sang, ses viscères. Vitesse des voitures. Alcools dans les veines. Amour des jolies filles. Le reste ? Milice ? Résistance ? De Gaulle ? Pétain ? Avant-goût, déjà, d’une chienlit sans importance. Jeux de masques et jeux de rôles calamiteux. De la merde en boîte.
Ah ! Madame Butterfly... j'en suis resté à la sublime version de Callas/Karajan... 1955... mais n'étant pas un expert en musique classique je m'en satisfais avec largesse !
Il faut aller au bout de ses actes et de ses désirs... n'en déplaise aux bien pensants de toutes sortes qui passent leur petite vie minable à pourrir la Vie des bien portants !
Nebo... constant !





En ce moment même... c'est le groupe Américain Eleven... tout de suite après avoir écouté Schubert par Alfred Brendel...

La musique. Je ne pourrais pas m'en passer. Simple constat. Drogue et Poison. Essentiel artifice. Guérison assurée. Ou Malédiction avalée.
Je pense que la constance nous ramène toujours à Soi. On retourne toujours à la maison, affirmait Novalis.

L'essentiel est sans doute que nous soyons là et qu'il nous faille vivre le plus pleinement possible, du mieux que nous pouvons pour nous préparer à la mort... inéluctable.

27/09/2007

Amour

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Hier, 26 Septembre 2007, anniversaire de nos 20 années de mariage à Irina et moi. Structure curieuse que celle que nous avons érigée en instants de luttes, de guerre des sexes, de tentative fusionnelle désespérée, de batailles psychiques et d'empathie... aussi. Pour finalement aboutir à quoi ? À l'Amour avec un "A" Majuscule m'sieurs dames. La confiance. Le dialogue. Le respect. La tendresse. La communion. L'Espace Vital de chacun préservé de l'éternel Drame psycho-socio-familial. Et puis l'Espace Commun, celui autour duquel valse la vie familiale, amicale, sociale. Et puis notre libre arbitre individuel, couronné par le regard de l'autre, l'autorisation souriante d'être, sans reproches, sans comptes à rendre, sans malédictions réciproques. Déploie tes ailes et vis. Je suis là, ta colonne purpurine, ta passion sans douleurs. Les douleurs sont à présent lointaines. Les terribles crises. Tu peux aimer. Tu peux grandir. Tu peux vivre selon notre pacte qui est un pacte vivant. Tu peux lire la réalité comme ton Corps t'y invite. Tu peux penser comme ta Raison t'y soumet.

Et en Mars prochain, cela fera 23 années que nous sommes ensemble.

Un clignement d'oeil, un souffle, un rire, une larme et le temps passe comme un rapide glissement de ouate et d'acier. Nous sommes à cet âge où les plus vieux disparaîssent à tour de rôles. Nous nous préparons aussi, c'est inexorable.

Mon épouse est ma reine mais je ne suis pas l'ombre de son ombre ou l'ombre de son chien. Je suis son ami et son amant et sa parole partagée. Elle est ma force tapie dans la Ténèbres. Ma conseillère tranquille. Un regard, un seul et nous nous comprenons à hauteur d'yeux.

Voici ce qu'on peut trouver dans les Évangiles en 1 Corinthiens-6:12

"Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit."

Et en 1 Corinthiens-13:1-13

"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.

Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien.

L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est point envieux; l'amour ne se vante point, il ne s'enfle point d'orgueil,

IL ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s'irrite point, il ne soupçonne point le mal,

Il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité;

il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

l'amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.

Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.

Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour."



Et dans le Cantique des Cantiques
 

"Car l'amour est plus fort que la mort...

Ses ardeurs sont des ardeurs de feu,

Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour..."


Et nos enfants sont beaux. Voilà. Ils disent "je t'aime" non par crainte... mais par... amour. Que la Valse se poursuive.

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26/09/2007

Écrire - IX

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Refuser de penser est une barbarie. C’est un génocide de l’âme. Ecrire des banalités pour transmettre des opinions. Ecrire en abréviations, en onomatopées. C'est une involution. Une dégringolade. De plus en plus j’aspire à être hors du commun. Car le commun des mortels ne souhaite plus penser. Sa vie est déjà une mort. Sa vie c’est déjà LA MORT. Or, moi, j’aime considérer la pensée, l’écriture, comme un risque. C’est un cheminement qui me met face à moi-même. Il y a une bête sauvage, un animal furieux en nous. C’est un risque qui me met en face de ce monstre qui sommeille en moi et s’éveille au dessin de la phrase. Le dessin de la phrase est un viol. Le choix du mot doit être juste. La littérature, c’est de la Magie. Elle doit révéler les justes forces et tenir en laisse les forces mauvaises pour les montrer. La langue doit être crue. Même sophistiquée elle doit être crue. C’est-à-dire, cruelle. C’est-à-dire authentique. Même passée au philtre singulier de nos cinq sens elle doit dire la Vérité. La Vérité ne peut être objective. C’est le lien d’amour ou de haine qui existe entre toutes les réalités subjectives qui fait la seule réalité objective possible. C’est ce livre, écrit à l’autre bout du monde, qui me parle, me fait frémir, pourtant, comme s’il avait été écrit ici. La littérature c’est Eros. Mais qui le sait encore ? Il faut érotiser l’écriture. Il faut la sortir de sa gangue Mortuaire.

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25/09/2007

Écrire - VIII

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Pour écrire vraiment, il faut être en mesure de se donner des règles nombreuses et strictes. Et ces règles, je ne les connais pas. Je les pressens tout au plus. J’ai un mal fou à les formuler. Je me demande même si je cherche à les formuler vraiment. En fait, je me donne des règles à l’instant de l’écriture. Je ne sais pas toujours ce que je veux. Je sais, par contre, ce que je ne veux pas. Or, j’ai besoin d’une assise pour dire ce qui doit être dit et me faire comprendre. Je sais, simplement, que tout acte en provoque un autre, tout est intimement lié et donc ce qui arrive, ce qui survient comme un accident à notre petite échelle, ne pouvait qu’arriver. Un acte ne peut pas provoquer d’autre acte que celui qu’il provoque. Donc lorsqu’on écrit on ne fait pas dans la fantaisie, même lorsque le style est fantaisiste. Il y a bien une couleur ici. Un bruit, un chuchotement là-bas. Une odeur. Des traces de pas dans le jardin. Des traces de spermes dans les draps. Un son particulier indique la présence d’un individu, animal, humain, ou autre. Un « Horla » peut-être ? Il n’y a rien de gratuit. Tout est très clair. C’est peut-être pour cela que la monstruosité existe dans la littérature. Dans l’Art. Et aussi dans la Vie qui est une tragédie, ami lecteur, amie lectrice, qui vaut la peine d’être vécue. S’il y a bien une règle qu’il n’est pas un instant envisageable de transgresser (sans sortir, du coup, de l’œuvre elle-même et des représentations qu’elle consacre) c’est bien celle-là : tout est lié, bien que disparate, à présent, sachant cela, écris !

On pourrait dire aussi : tout est lié, bien que disparate, à présent, sachant cela, aime.

Mektoub !

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24/09/2007

Écrire - VII

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Oui, c’est ça. La pensée serait prête à concéder certaines choses en pure théorie. Quel intérêt ? L’incarnation prime, non ? La littérature dit les choses telles quelles ! Sinon ce n’est pas de la littérature. C’est du verbiage. Car, en vérité, la littérature décrit la Vie du point de vue de la Logique. Le Logos. (Dieu ? Christ ? Il y a ici un lien). Du point de vue de la logique, c’est-à-dire, du point de vue de la pensée. Car à l’instant de l’écrit, c’est l’acte d’écriture lui-même qui va déployer la Logique nécessaire pour que la pensée puisse penser ce qui EST, indiscutablement. C’est un cheminement qui démarre à la page blanche. Dans l’avancée on décrypte la réalité en se décryptant soi-même. C’est une purge et une offrande, une avancée. Et c’est une œuvre que la pensée, le logos, régit, anime, transforme, modèle, rééquilibre dans le moindre détail et la moindre nuance. Pensée pénétrant les limbes, douces ou tortueuses, de l’imagination. Comme nous sommes à une époque où le Diable règne et où Dieu est clandestin (selon le mot de Sollers), il semblerait que le Logos se soit réfugié dans l’Imagination. Il attend son heure. Comme l’amour. Ou comme le guerrier. Ou comme Dieu. Ou comme nous-mêmes. Il faut être dans la présence ! Et parfois pour être dans la Présence il faut savoir être dans l’attente. Je consigne ma Vie, ma souffrance, ma Jouissance avec le plus d’exactitude possible !

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23/09/2007

Écrire - VI

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J’écris. Et tout ce que j’écris est réel, bien réel, parfaitement réel, définitivement réel. Je me dois, chaque jour, de mesurer le réel à ce que j’écris et cherche à montrer. Je sais, ici, ce n’est qu’un blog, avec ses instants de grincements de dents, de rires, que mes états d’âme gravent consciencieusement ou avec nonchalance. C’est selon. Cela reste de la littérature, en substance. Je veux dire : l’expression d’un sentiment sur un support donné cherchant à décrire le souffle de mon incarnation maladroite et se dévoilant fugitivement, peu à peu. Dévoilant le monde. Ombres de la vigne sous le haut soleil, ou description éruptive de ce qui terrifie. La fuite est abrogée. Ici il faut dire avec la plus grande précision possible ce qui est généralement fui. Il faut le dire sous tous ses angles ! Il faut le clamer comme un chant, sans s’encombrer un seul instant de la morale ou de toute autre injonction.

Ici ou Ailleurs...

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22/09/2007

Être - XII

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J'aime ce mot : « cul ». Il fait claquer son déplacement d’air dans la bouche, en le très saint palais, comme une fessée orgueilleuse sur l’arrière train d’une vilaine fille. Je suis très Français là, je crois. Marquis, dois-je faire encore un effort ?

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21/09/2007

Être - XI

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Il n’y a rien à rattraper. Il n’y a rien à refaire. Il y a juste à poursuivre ce qui peut être poursuivi.

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20/09/2007

Être - X

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Comment traverser la journée sans trop d’encombres, alors que tout, sur mon lieu de travail, m’incite au dégoût ?

En me perdant, pour une large part, dans la spirale intérieure de la pensée sereine.

En semant l’adversité dans le labyrinthe personnel où personne ne peut me suivre.

Je travaille.
Une partie de moi-même consciente de ce que je fais.
L’autre partie, la plus importante, ailleurs : là où est la Vie.

Nouvelle forme de retrouvaille dans la fuite.

Un peu moine.

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19/09/2007

Être - IX

L’artifice humain mais culturel et artistique… Esthétique.

Seul l'Être peut avoir conscience de désirs bestiaux et chercher à les raffiner !

« La conscience peut parfois nuire à ses désirs ... inconscients.

Signé : NC constellée »
me faisait savoir, un autre jour, la même lectrice que j'évoquais hier...

Nebo... en Orbite !

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18/09/2007

Être - VIII

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Je vomis tous ces prurits sentimentaux, tellement naïfs (de cette naïveté pathologique qui n’a rien de la naïveté de l’enfance), qui affaiblissent l’Être. Ces mots prononcés avec emphase, écrits à l’eau de rose qui finissent, tôt ou tard, par se retourner contre nous comme des jets d’acide. Je veux parler, quant à moi, avec une langue de feu et de soufre ou de velours. Croquer de mes dents les fruits réels de la réalité.


« Être ou ne pas Être ... Tel en va le désir ? » m'a dit une lectrice, une fois.

Désirer ou ne pas désirer, tel en va l'Être !

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15/09/2007

Être - VII

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L'âme se protège dans un corps d'1 m 79 et 82 Kg, à la peau plus ou moins épaisse. Instinct de défense après plusieurs heures de vols et des atterrissages forcés. Ainsi, la passagère (l'âme) espère attirer une goutteuse sachant lire le livre des recettes toujours recommencées. La succulente chair n'est succulente que si l'âme est lumineuse et légère. J’aime les fruits sucrés/salés dont le contact me caresse sensuellement l'esprit et... les lèvres. La Femme est un fruit et si ce fruit est cultivé, spontané, lumineux alors j’ai faim et soif comme un chasseur Indien en sueur dans la vaste plaine.

J’ai relu ça :

« Le désir fait sortir de soi. Il fait sortir de l'ici de l'espace. Il fait sortir de l' « idem » du corps séxué. Deux fragments de temps polarisent tout à coup, soulevant la relation en extase. Dans les deux cas la polarité se renforce au point de faire AXE. Cet Axe et cette tension orientent. Le désir se tend et brise le mur du temps par une soudaine réciprocité (car le temps, étant irréversibilité, se brise dans la réversion soudaine de lui-même). Chaque pôle s'accroît si étrangement. C'est le "co-ire" sexuel. "IRE" veut dire en latin "aller". Aimer consiste en une co-errance d'un instant. » Pascal QUIGNARD (ABÎMES)

Oui il faut être dans l'AXE... Le ravissement de l'Être procède de cet Axe du désir...

Nebo... étayé !

Nebo... ravi !

Peut-on d’ailleurs être sans avoir désiré ?

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14/09/2007

Être - VI

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Être dans le silence intérieur qui se déploie.

Il nous faut apprendre à prendre les choses en leur temps afin de ne jamais s’encombrer, je répète, ne jamais s’encombrer.

15:45 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Être | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/09/2007

Écrire - IV

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Oui… Aussi… Je suis persuadé qu’Ecrire est un acte Religieux. C’est-à-dire qui nous relie à d’anciennes résonances.
« Anciennes » n’est pas le mot qui convient. Je dis ça en me basant sur les écrits saints… L’ère antédiluvienne. Ce qui y est dit, clamé, imploré pour aujourd’hui…et pour demain. Je peux me baser dessus mais non point m’y fixer. En réalité, ces « résonances » sont intemporelles. Elles relèvent à la fois d’un passé immémorial et d’un futur aux probabilités multiples. Elles transcendent l’un et l’autre à la seule condition, toutefois, d’en saisir la densité incarnée Ici et Maintenant. Elles révèlent quelque chose qui nous dépasse.

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12/09/2007

Écrire - III

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En inscrivant mes marques là où je me dois de les inscrire, un Dialogue se noue entre l’être et l’action.

Le Poète est lucide. Prince de la lucidité.

L’écriture inquiète. Les Arts inquiètent, tous, sans exception. Mais plus particulièrement l’écriture. La lecture qui nous y confronte provoque des résonances et vibrations singulières. Le Verbe a des qualités étonnantes. C’est vraiment de l’ordre de la création pure. Du vide de l’Alphabet (le vide n’est que probabilités multiples, nous le savons bien !) surgit un monde. Je dis cela et pense aussi : la sexualité inquiète, les sexualités inquiètent, toutes, sans exceptions. Mais plus particulièrement la sexualité féminine.

Curieux.

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11/09/2007

Écrire - II

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L’écriture fait parler dans le Vide et réinvente presque ce qui existe déjà mais que l’on ne voit pas ou plus. C’est une formulation de la réalité authentique lorsque la subjectivité y règne. Oui. C’est bien ce que je pense. Conviction profonde. Certitude. Mon sang sur la page salue la Vie Réelle. Ce théâtre. Mon sang sur la page veut retrouver le Spectacle de la Vie et non pas…mettre en spectacle la vie. Nuance. Car l’authentique Spectacle de la Vie n’est pas « la société du spectacle ».

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10/09/2007

Écrire

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Ecrire. Quel beau silence quand le langage hurle, chante, tance, rit, jouit et que l’esprit danse ! Quel magnifique et sublime silence quand les phrases surgissent majestueusement telle une aube sereine.

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09/09/2007

Être - V

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Ce que j’écris le matin n’est déjà plus qu’un vague souvenir le soir. Empreinte de mon passage que tenteront, peut-être, de déchiffrer un jour mes enfants si, au lieu d'alimenter la cheminée d'un feu purificateur, ils se plongent, curieux et adultes, dans mes feuillets épars. Vie extérieure plate et banale. Vie intérieure bouillonnante. Je m’efforce de donner du relief à mon incarnation. Aptitude à joindre les deux bouts : impossible.

Jeune je voulais changer la Vie. Plus âgé c’est elle qui m’a changé.

Pour ce qui est de « joindre les deux bouts », dans un autre domaine : le désintérêt pour l’argent peut aussi coûter une fortune.

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08/09/2007

Être - III

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Je ne veux rien posséder et n’être possédé par rien ni personne.

Ma volonté de maîtrise doit, en vérité, procéder d’un lâcher-prise total, d’un détachement altier et mesuré, joyeux, dénué de méchanceté et de violence. Michel Onfray parlerait d’ « eumétrie ». Le contrôle de soi ne doit surtout pas anéantir la spontanéité et brider l’épanouissement, l’ouverture, la croissance.

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07/09/2007

Être - IV

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Il ne faut rien rejeter de ce que l’avenir nous offre, nous prépare déjà, ne rien refuser de ce que le passé a construit contribuant, ainsi, à nous construire aussi. Ce serait une cinglante abdication. En vérité tout se poursuit. L’apprentissage. L’enfant de Nietzsche, une fois retrouvé, reprend sa croissance. C’est ça la seule Vérité. Il n’y en a pas d’autres. Vivant pleinement le présent, nous changeons aussi le cours de l’avenir, y prenant part avec verve nous en jouissons même dans la douleur. Ce n’est pas un ascétisme mais une ascèse. « Le Royaume est en vous » disait le Christ. Et « laissez venir à moi les enfants » aussi.

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05/09/2007

Légèreté

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Mon seul luxe est la légèreté qui m’habite. Je le paye de mes agnostiques angoisses.

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04/09/2007

Macabre spectacle

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Parfois je me sens être un spectateur des affaires de ce monde en retrait, détaché. A une époque désemparé par la condition humaine, à présent me voici de plus en plus amusé par le désordre criminel ambiant. Amusé jusqu’au dégoût.

07:50 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Spectateur, Spectacle | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook