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13/01/2009

Lettre d'un Négrier Jaune à une dame chuinche (retrouvée dans Muchachen après la conquête)

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Belle pute, ta fesse ouvre encore dans ma tête des précipices d’éléphant rose, son feuilleté de champignon vénéneux, ses cascades de troubles cardiaques. Elle œuvre ses feux d’artifice tactiles au cœur secret de ma jouissance immaculée. Son grand Opéra d’intimité doucereuse, parcheminé de réminiscences interdites. Je suis moite de toi dans l’au-delà ténébreux du jour d’été qui se délite. Longue fut la marche à nous, héros de la longue fuite dans le désert d’Obi. Suave reste ta fumure dans mon jardin fleuri d’hibiscus mauves et de pythons réticulés. Je m’émane comme un jouissant des quatre dimensions, haut sur l’échiquier du quant-à-soi, fier de sa membrure compacte veinée d’azur hyperboréen. Je te baise par l’occiput et le péritoine ensacheur, je te suce par l’élégance de ton pubis éjecté. J’interfère mon gonopode bafouillant dans la conscience intime de tes viscères écartelées, pour les labourer à jamais de présence fraîche, grouillante des mille et un vers de ma vitalité.

Ton Négrier désemparé. »

Pierre Bettencourt, Histoire Naturelle Réelle de l’Imaginaire

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