Incarnation

Le septième couplet, dit couplet des enfants, date d’octobre 1792. Il est attribué à Jean-Baptiste Dubois, Marie-Joseph Chénier et l’abbé Dubois. En tous cas Louis du Bois affirme en être l’auteur
(http://www.bmlisieux.com/normandie/marseyes.htm ) Bien sûr, ça n’a pas grande importance, mais ça fait partie de ces anecdotes et petits mystères qui ne sont pas le moindre charme de l’histoire en cela qu’ils lui rendent un visage humain que les grands mouvements de masse lui feraient facilement perdre.
« Avec le début du règne des bolcheviks, l’être humain en tant qu’unité commença à disparaître » écrit Zinaïda Hippius, dans son extraordinaire Journal sous la Terreur édité pour la première fois intégralement au Rochet (collection Anatolia). Elle était la femme de Dmitri Merejovski , un grand écrivain (j’ai lu son « Vinci » en poche, une vie romancée de Léonard plus qu’excellente). C’était le couple phare de l’intelligentsia Russe, lorsqu’ils vivaient à Saint Peters bourg, Blok (peut-être le plus grand poète Russe du 20ème siècle), Bielly et bien d’autres poètes et écrivains venaient à leurs soirées. Ils étaient contre le Tzar (contre l’autocratie écrit-elle) mais ils détestaient les bolcheviks de toute leur âme. Pour eux, c’était l’antéchrist, des envoyés directs du diable. Son Journal raconte tout ce qui se passe de 1914 à 1920 où ils pourront enfin s’enfuir grâce à la complicité d’un admirateur de son mari qui, commissaire politique (à je ne sais plus quoi) leur fait obtenir une « mission »qui les autorise à voyager-donc à fuir. C’est terrible de voir, presque jour par jour, la Russie devenir la proie de fanatiques et de salauds (Gorki apparaît sous un jour bien peu reluisant. Le future coryphée de Staline au milieu de la famine ambiante, riche de l’argent rouge rachète pour une bouchée de pain –littéralement - tous les objets d’art qu’il peut trouver). Cette descente aux enfers de la Russie révolutionnaire est un immense bouquin. Comme le dit le préfacier : » « Certains textes, semblables à la braise couvant sous la cendre des mots, brûlent le regard qui s’y plonge. Ils emportent les barrières que dressent la raison et laisse béant le vertigineux abîme d’une réalité d’ordinaire contenue par les garde-fous illusoires de l’incrédulité et de la méfiance. Ce sont les traces indélébiles des grandes convulsions de l’Histoire (…) Le lecteur n’est plus uniquement replacé dans la réalité descriptive d’évènements atroces insoutenables. Il est confronté à la Réalité atroce du Mal, dont les morsures corrosives rongent l’esprit et ne laissent plus jamais l’âme en repos. » (Jacques-Michaut Paterno).

Pardon de cette longue citation, come d’ailleurs de tout ce qu’il y a de déplacé à soutenir ainsi un livre qui n’a pas de rapport (apparent…) avec la Marseillaise sifflée. Mais j’ai été si touché, marqué même par cet appel surgissant du tombeau ( pas d’édition depuis 1928, et c’était partiel), et par la lucidité terrible de cette femme supérieure marié à un quasi génie, qui voit mourir la Russie et qui sait qu’on ne la croira pas –ce qui s’est effectivement passé à l’époque. Pensez donc : une émigré ! (qui avait soutenu Kerenski mais qu’importe à la propagande de l’époque.) Pire : même des lecteurs sympathisants, elle n’attend pas grand-chose – on ne me croire pas écrit-elle ou on ne comprendra pas le poids de souffrances, physiques certes (la faim et plus encore, le froid) mais surtout spirituelles. Car elle avait compris ce qui attendait la Russie et plus tard, rien ne l’étonnera.

C’est peut être là que je pourrai recoller au sujet du fil : l’amour d’un pays, qui n’est pas le chauvinisme béat mais le sens d’une histoire et de ce qui lui est dû. Les héritiers ont le droit de défendre ce que tant d’amour, de sacrifices et de patience leur a donné –sous conditions. Pourtant être français n’est pas une question de sang, c’est spirituel. C’est l’amour d’une langue et d’un passé, c’est ce lien mystérieux que nous nouons avec certains grands morts. C’est accepter aussi certains souffles qui ne vous sont pourtant pas très proches –c’est ainsi que la Révolution n’a pas toute ma sympathie, mais que la Marseillaise étant devenue ce symbole pour lequel sont morts tant d’esprits ardents, français de la glèbe, français de cœur et d’âme, comme ces brésiliens dont parle Bernanos, comme tous ceux qui, à l’étranger, pleurèrent en apprenant la défaite de la France en 40. Malaparte, engagé à 16 ans dans la légion pour combattre l’Allemagne en 14.
Et aujourd’hui, ils crachent –car que sont d’autres ces sifflets ? ils crachent sur la Marseillaise, sur le drapeau, c'est-à-dire –et c’est ça qui compte vraiment et que nous ressentons au plus intime – que c’est sur la France qu’ils crachent. Sur toute la France, celle de Céline et de Camus, de Louis XIV et de Danton. De Clovis à De Gaulle et au-delà, ils crachent sur nous.

Et bien oui : nous nous en souviendrons.

Écrit par : Restif | 20/11/2007

Beau commentaire Restif, et là je parle au nom de Nebo aussi, qui est claqué, lessivé par le rythme infernal que lui impose la Fnac et qui me demande donc de parler en nos deux noms (bien qu'étant moi aussi claquée et lessivée par... les grèves!).
Je ne ferai pas de commentaire mais je n'en pense pas moins.
Que Dieu te garde.

Écrit par : irina | 20/11/2007

Quand la Marseillaise résonne je suis vraiment réellement fière. Pourtant je suis italienne. Il faut dire que je l'entends toujours dans des circonstances sportives. Cela me fait un drôle d'effet.

Écrit par : nina de zio peppino | 23/11/2007

Bonjour Nebo,
je redécouvre un peu votre site suite au com que vous avez laissé chez nous et partage à 100% votre dernière assertion : nous ne sommes pas prêts d'oublier
car gare au ressentiment qui couve et dont les conséquences sont toujours dévastatrices

Restif : un commentaire mémorable également, plein de souffle et d'ardeur

Écrit par : Julius | 23/11/2007

Bonjour Nebo, comme je sais que vous êtes quelqu'un d'intelligent et que vous m'avez confié une fois aimer la contradiction et les disputes entre camarades (ce en quoi je considère que vous avez entièrement raison ; néanmoins j’espère que nous n’en viendrons pas à la dispute), je vais vous faire part de mon point de vue sur la question du patriotisme.
Même si j'éprouve une admiration certaine pour notre culture passée (j'ai bien dit "passée"), et que je pense que la France par sa pensée et ses artistes fut une nation de premier plan (qui dira le contraire ?), j’estime qu’aujourd’hui tel n’est plus le cas (et là encore, qui dira le contraire ?). Il ne reste qu’à faire en sorte qu’il en soit de nouveau sur ce plan comme par le passé, me direz-vous, et là vous aurez encore raison. Mais mon « patriotisme » s’arrête là. Le passé dans tout ce qu’il a de sanglant, de stupidement patriote, de guerrier, de colonialiste, ses batteries d’êtres envoyés à la boucherie, à l’horreur au nom d’un improbable Moloch voilà qui me mène à la nausée. Gare à l’Idolâtrie patriotique ! Et pour vous le dire franchement, la Marseillaise me rappelle ce temps là où on célébrait la Grandeur pour la Grandeur. Pour qui ? Pour quoi ? Quelle Grandeur ?
Ensuite que de jeunes imbéciles déstructurés et analphabètes huent la Marseillaise, je trouve ça pathétique, bête, mais est-ce la peine d’en faire un plat ? Et Chirac là-dessus qui se retire indigné, rappelez-vous ! Qui d’après vous dans cette scénette faisait le plus honte à la France ? Quelques idiots excités ou ce chef de l’Etat véreux et louvoyant ? Il faut considérer la chose sous cet angle.
Le « cran de haine » ce sont là des mots que j’avais déjà trouvés dans la bouche d’un certain Maurice Dantec, et pour vous le dire franchement cet individu commence de plus en plus à me gonfler. Certes je lui reconnais de grandes qualités de polémiste et artistiquement parlant, voilà quelqu’un qui a des choses à dire. J’aime aussi son côté remueur de merde… Cependant, je le trouvais nettement plus intéressant avant, au début, quand il ne faisait pas dans l’idéologie figée pro Bush islamophobe et dans la réaction catho intégriste. C’est un véritable trip qu’il se fait le Maurice ! Et il attise la haine, rentre dans des schémas, dans des systèmes complètement artificiels qui font la joie des fondamentalistes musulmans… que croyez-vous qu’attendent nos braves mollahs fondamentalistes sectaires, si ce n’est que les gens tout comme Dantec se figurent que l’Islam c’est ça et uniquement ça, et que les musulmans eux-mêmes finissent par le croire ?
Non, les gens comme Dantec, au lieu de se shooter au « choc des civilisations » avec Huntington et avec les écrits des auteurs contre-révolutionnaires et réactionnaires aussi géniaux soient-ils feraient bien de relire les Evangiles. Il est là l’enseignement du Christ. Relire celui de Matthieu par exemple.
« Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »
Ne sombrons pas dans le ressentiment et ne donnons pas d’armes supplémentaires à ceux qui veulent la guerre et se servent de l’ « esprit de système » pour dresser des clans factices les uns contre les autres. Le vieux occident est mort, le vieil orient s’éclipse aussi de manière inéluctable ; à nous de faire le plus possible de demain quelque chose de lumineux et de réellement grand et fraternel. Voilà, j’ai dit ce que j’avais sur le cœur Nebo. Bien à vous.

Écrit par : Ezrah | 25/11/2007

@Ezrah

Je suis Catholique, comme Dantec. Et le Catholique que je suis affirme qu'un Chrétien comme vous, Ezrah, offenserait moins les écritures s'il devenait athée, mais cessait de se servir des évangiles pour insulter les vrais Chrétiens comme Dantec, et se faire les "approuveurs du monde", pour le dire comme Muray.

Ce que je ressens trés profondément, en tant que Chrétien, ce n'est pas que je suis en désaccord avec vous, mais que vous ne l'êtes pas du tout, et que vous êtes dans l'Eglise pour lui nuire.

Il y avait au temps de la grandeur de l'Eglise des bûchers, pour des gens comme vous.

Écrit par : XP | 25/11/2007

XP, je voudrais déjà vous signaler que le commentaire s’adressait à Nebo et non à vous. Ensuite, petite précision, je ne m’en prends pas aux catholiques (Dieu m’en garde) mais aux intégristes. Mais pour vous cela ne fait encore différence (ce que je veux bien croire à la lecture de votre commentaire dégoulinant de fiel) et je trouve ça triste. Je connais des catholiques qui risquent d’être bien surpris ou atterrés par votre réaction. Sachez sinon que je connais très bien les écrits de Dantec et ses interventions, que je n’ai pas de haine ou de mépris pour lui, même s’il m’énerve depuis quelques temps. Passons, ce que j’ai dit dans mon commentaire montre suffisamment que je lui trouve de la valeur. C’est que je fais parti, voyez-vous, de ces hurluberlus qui supportent la contradiction et s’intéressent aux autres points de vue.
Donc, je ne suis pas chrétien, soit, si vous le dîtes. Et il y a donc de vrais chrétiens (ça je vous l’accorde au moins) et, tiens donc ! vous en faîtes parti ! Chanceux que vous êtes, baignant dans la certitude. Mais la certitude n’est pas la foi mon cher. Car la foi connaît le doute, ce que vous ne semblez nullement connaître, votre férocité en témoigne assez, d’où j’en déduis que c’est peut-être vous qui n’êtes pas véritablement croyant et qui prenez vos névroses pour de la foi. La religion serait le véhicule de vos lubies… Passons encore.
Si j’en crois votre commentaire, je serais donc un hérétique (au moins, mais je pense que votre « pensée » va encore plus loin…) qui cherche à nuire à la vraie Eglise. Bien, est-ce l’Eglise qui taxa Maître Eckhart, et Saint Jean de la Croix d’hérésie, dont vous parlez ? Si c’est cette Eglise là, alors oui, je veux bien vous croire, je fais figure effectivement d’hérétique. Et le bûcher, belle référence dites-moi ! Sachez Monsieur le soit disant « catholique » que l’Eglise même a demandé pardon (vous savez le « pardon »…) pour ces forfaits commis en son nom. Voilà, ces quelques phrases sont là pour tenter en pure perte je le sais bien de vous raisonner un peu, de vous ouvrir les yeux. Car mon premier réflexe fut de vous croire dérangé sachez-le, et je n’envisageai, au départ, même pas de vous répondre. Salutations.

Écrit par : Ezrah | 25/11/2007

Jesuis très heureux qu'un Islamophile Dhimmi me croit "dérangé". Vraiment. Je le prend pour un hommage.
Vous, en revanche, vous êtes calme, pondéré, et vous avez raison: les Dhimmis zélés s'en sortent toujours, surtout s'ils sont fidèles à leurs maitres, en affirmant par exemple qu'un stade entier de Musulmans qui sifflent leur haine en terre Chrétienne, "il ne faut pas en faire tout un plat", mais que la colère de ceux qui dénoncent le scandale "hatisent la haine"...
Que des millions de Musulmans sur le sol Chrétien peuvent être "modérés" mais que Bush mérite l'insulte.... Si dant des conditions pareilles, vous n'êtes pas envahi par une Sainte colère, une colère Bloyenne, et que vous jugez ceux qui la ressentent comme de "dérangé", alors vous n'êtes pas Chrétien.... Quand à mes doutes... J'en suis reclus, et sans doute beaucoup plus que vous.... Si vous en aviez, vous ne profèreriez pas de telles âneries sur Bush et Huntington avec un tel aplomb.
Ceux qui n'ont pas assez la foi pour ressentir de la colère devant l'iniquité absolu jugent que cette colère est pathologique...
Vous êtes de la race de ceux qui sont serein au seuil de l'apocalypse, pour le dire comme bloy. De la race des pires... Tenez, à son propos, et toutes choses égales par ailleurs, lui aussi devait être traité de cinglé par quelques uns de ses corréligionnaires qui n'avaient rien à faire dans une église.

Écrit par : XP | 26/11/2007

"Car la foi connaît le doute, ce que vous ne semblez nullement connaître, votre férocité en témoigne assez"

Il n'y saurait y avoir de férocité sous la plume d'un Chrétien... Baudelaire, Bernanos, Chesterton, Isaïe ne sont pas des lectures Chrétiennes... Aucune violence dans le coeur d'un Chrétien...

La vérité, c'est que vous proférez ce qu'il faut dire en public pour se faire bien voir "du monde", et avez malgré tout le culot de vous référez aux écritures...

Écrit par : XP | 26/11/2007

Serein, je ne saurais l’être avec un monde rempli de gens comme vous. L’Apocalypse, je la perçois, croyez-moi, il est rempli d’idolâtres dans votre genre. D’un côté et de l’autre même combat. Vous et les fondamentalistes musulmans êtes les deux faces d’une même médaille, et vous faîtes prospérer mutuellement. Non, vous n’êtes pas dérangé, c’est bien ça le problème, vous êtes endoctrinés ! Et ce n’est pas l’esprit chrétien qui vous souffle vos paroles mais Maurice Dantec lui-même ! Tout, la moindre de vos références, la façon de tourner vos idées, votre champ lexical, je dis bien TOUT est tirer de Dantec, est DU DANTEC. Ce n’est pas le Christ que vous adorez mais Maurice Dantec et Léon Bloy. Le Théatre des Opérations, voilà votre évangile ! Encore une fois vous êtes un idolâtre ! Et vous crevez de trouille ! la voilà la vérité ! Et vous ne comprenez rien à l’Esprit, pharisien de mes deux ! Allez donc adorez le fric, le pétrole, les armes, l’hypertechnologie vous le soit disant rebelle au Monde ! Allez embrasser les pieds des puissants et les aider à faire prospérer l’iniquité, l’esclavage et les ténèbres aux quatre coins du monde ! Bush compte sur vous. Les tarés islamistes comptent sur vous aussi. Dantec vous aime ! Dantec vous garde ! Pauvre hère ! Vous permettrez aussi au « dhimmi » que je suis d’en rester là avec vous car si je dois polémiquer je préfère le faire avec Maurice D. lui-même qu’avec ses adeptes. Dieu ait pitié de vous et de vos soit disant adversaires, de vous tous analphabètes de l’Esprit.

Écrit par : Ezrah | 26/11/2007

Ah, voilà qui me plait beaucoup mieux! tout est faux, mais si c'est l'impression que je vous laisse, ça me va.
Par ailleurs, je suis d'accord avec vous pour la "polémique": on ne peut pas polémiquer avec quelqu'un qui raisonne avec des poncifs journalistiques qui n'ont aucune validité (les Islamistes", les "extrêmes"), on ne polémique pas avec une télé, une MJC où le journal du matin, pas d'avantage qu'avec quelqu'un ui pourrait défiler avec un million de personnes lobotomisés en étant en communion avec eux (non à la guerre en Irak, waf, waf).
Bush=fondamentaliste, voilà bien la quintessence du poncif, du reste. Vous venez de vous définir:
Ce que vous aimez où n'aimez pas, ce n'est pas le Christ où l'Islam, mais la modération où le fondamentalisme. Cette grille de lecture est inopérante, mais elle permet de se fondre dans la masse et de fermer les yeux, tout ce à quoi on aspire quand on n'est un Chrétien que de pure forme.

Écrit par : XP | 26/11/2007

Pardonnez-moi, cher Nebo pour ce petit accès de colère chez vous, mais si le mensonge est permanent en cette période Orwellienne, voir ceux qui les professent les justifier par l'évangile donne carrément la nausée.

Mais c'est promis, j'en reste là!

Écrit par : XP | 26/11/2007

Vous pouvez tous les deux jouer du fleuret autant que vous le souhaitez... je suis, en ce moment, bien trop fatigué, travaillant 6 jours sur 7, pour venir me mêler à vous... cependant je vous lis avec attention et vous répondrai dés que j'en trouverai la force intellectuelle adéquate...

Bien à vous... fripouilles !

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Écrit par : Nebo | 26/11/2007