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11/06/2008

Réel

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=

Lorsque le Réel se donne à voir, il est explosif et transfigurant.

Souffrance, si je te murmure, c’est comme pour te mettre sous une roche, mais tôt ou tard tu te manifestes à nouveau et me délabres, me dévastes, comme une demeure offerte à un ouragan. Cyclone de l’Equateur, la jungle à même la mer, océan de l’inconscient scrutateur. Etuve de ma mémoire blessée, bordel de mes déraisons nocturnes. Trois heures du matin devant ma page qui exige sa pitance. Irina dort d’un sommeil profond. Les dalles de béton qui nous portent sont celles d’un caveau paisible. Une barre HLM parmi tant d’autres, perdues à l’horizontal dans leurs verticalités orgueilleuses. Le ciel tourne au-dessus de nous comme un malheur et une espérance. Nous sommes vivants.

« Le milieu physique où nous vivons nous tous ceux du Soleil, est le pus qui convient aux bactéries que nous sommes. »
Louis Scutenaire, Mes inscriptions. 1943-1944

Me frayer au milieu de tout ça par l’écriture, comme par un repli sur soi en même temps qu’une ouverture qui est intrusion. Le sens de LA Présence je le trouve en un Exil Absolu et l’encre de mes spasmes est un acide corrosif. Une fois l’impossibilité d’exister digérée on peut tout prendre et le mettre en abîme, c’est-à-dire chercher à voir ce qui tient la route et ce qui glisse et s’échappe comme des couleuvres. Je sais jouir dans la négativité, ma jeunesse en est la preuve, mes jours actuels aussi dans une certaine mesure c’est que je ne me dérobe pas à ce que décrit Louis Scutenaire.

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