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17/12/2008

"Il n'y a qu'une tristesse, celle de n'être pas des saints".

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Je ne suis pas un fanatique des émissions de la chaîne de télévision catholique KTO. Du nom de la chaîne à ses animateurs, je soupire à tout va et je baille. Cependant, on y trouve parfois quelques fulgurantes diffusions dont je vais vous donner quelques échantillons dans les jours qui viennent.

En tout cas, celle qui suit est à voir... Soyez patients, laissez le temps à la page et au film de s'installer.

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Jacques Maritain et Raïssa Maritain.

Le nom de Jacques Maritain est inévitablement lié à celui de son épouse, Raïssa. Elèves de Bergson, filleuls de Bloy qui les conduit au baptême, ami de Péguy, de Psichari, de Cocteau..., ils formeront un couple phare de la vie intellectuelle française de la première moitié du XXème siècle.

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Mise à jour 2013

 

21:01 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (25) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Magnifique Nebo. C'est exactement la phrase que le chanoine dont je vous parlais a cité. Vraiment, les grands esprits se rencontrent.

J'ai d'ailleurs servi la messe récemment, et le chanoine m'a invité à la servir à nouveau le 24 ou 25 décembre.

Écrit par : Spendius | 18/12/2008

@Spendius : Vous savez qu'elle est de BLoy ? (dernière phrase de la Femme pauvre)

Écrit par : Restif | 18/12/2008

Vu la vidéo hier. Y ai repensé depuis. Touchée.

Écrit par : Millie | 18/12/2008

Oui, Restif. Je vous disais que ce chanoine avait cité Bloy, et c'était cette phrase qu'il avait cité.

Si vous voulez, mon ami, je vous trouve un article de lui, une critique de Oscar Wilde dans ma prochaine lettre (je n'ai pas eu l'énergie ces derniers temps, mais je viens tout juste, il y a 2 heures, d'entrer en vacances...) - vous m'en direz des nouvelles.

Écrit par : Spendius | 19/12/2008

Ave Spendius !

Écrit par : Martin Lothar | 19/12/2008

Marthin Lothar n'est certes qu'un nom que j'aperçois parfois sur la toile et dont je lis (pas toujours s'il faut tout avouer) les interventions. A priori, rien à en dire, (je n'ai pas envie de le livrer à mes escadrons de la mort ni de l'imprimer sur peau de vierge), mais voilà : son "Ave Spendius" me va si bien que je le récupère (bassement et veulement). J'attends, Spendieus, avec une drue sagouine d'impatience, et votre lettre et ce que vous m'avez promis sur Wilde.
Il se trouve que j'aime Wilde. L'anglais parfait de Dorian gray, ses allusions à des Esseintes, à la célèvre "collection jaune", hum...Le goût céleste de la décadence quand celle-ci était encore stylée et stylisée. Un jeu aux règles adorablement complexes (ainsi de l'élégie romaine que des générations de commentateurs tînrent pour une authentique expression de la douleur d'aimer... Là où l'on n'avait affaire qu'à un pur jeu verbal sur les thèmes... Il en est pourtant sorti les plus beaux poèmes d'amour de l'antiquité...)
.
Ave spendius. Unde haec monster tamen uel quo de fonte requiris?
Et bien la source et cause de ces monstruosités, c'est notre âme évidemment! ce vaisseau de lèpre et d'absolu.
(Je vous attends avec une impatience à désaccorder les nuées).

Écrit par : Restif | 19/12/2008

@ve Restif : Tenez : "C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume" (Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray)

Écrit par : Martin Lothar | 19/12/2008

« Nous qualifions notre époque d’utilitaire et il n’est pas une seule chose dont nous ne connaissions les usages. Nous avons oublié que l’eau peut nettoyer, le feu purifier et que la terre est notre mère à tous. En conséquence, notre art a la pâleur de la lune et joue avec les ombres, tandis que l’art grec a l’éclat du soleil et traite directement les sujets. J’ai la conviction qu’il y a une purification dans les formes élémentaires. Je veux retourner avec elles et vivre en leur présence.
Assurément, pour quelqu’un d’aussi moderne que moi, d’aussi enfant du siècle, contempler le monde sera toujours charmant. Je tremble de plaisir en pensant que, lorsque je sortirai de prison, le cytise et le lilas s’épanouiront dans les jardins et je verrai le vent faire ondoyer en une frémissante beauté les grappes dorées de l’un et agiter les panaches mauves de l’autre, de sorte que l’air sera chargé pour moi de tous les parfums de l’Arabie. Linné tomba à genoux et pleura de joie lorsqu’il vit pour la première fois la vaste lande d’un haut plateau anglais toute jaunie par les fleurs des ajoncs odorants. Et je sais que pour moi, les fleurs faisant partie de mon désir, il est des larmes qui m’attendent dans les pétales d’une rose. Il en a toujours été ainsi pour moi depuis mon enfance. Il n’est pas une seule nuance cachée dans le calice d’une fleur ni la moindre courbe d’un coquillage auxquelles, par quelque subtile sympathie avec l’âme des choses, ma nature ne réponde. Comme Gautier, j’ai toujours été de ceux pour qui le monde visible existe.
Cependant, j’ai maintenant conscience que derrière toute cette beauté, si satisfaisante qu’elle puisse être, il y a quelque esprit caché dont les formes peintes ne sont que des modes de manifestation, et c’est avec cet esprit que je désire me mettre en harmonie. Je suis las des propos débités sur les hommes et sur les choses. La mystique dans l’art, la mystique dans la vie, la mystique dans la nature, voilà ce que je cherche, et c’est dans les grandes symphonies musicales, dans l’initiation à la tristesse, dans les profondeurs de la mer, que je puis le trouver. Il m’est absolument nécessaire de le trouver quelque part. »

(De Profundis) Oscar Wilde

Écrit par : Nebo | 19/12/2008

Mais c'est notre ami Martin... rien de plus, rien de moins.

http://www.martin-lothar.net/

Écrit par : Z... comme Zébulon | 20/12/2008

@ Z comme Z : Merci pour le lien vers mon misérable blogue (que j'oublie de foutre souvent, le lien comme le blogue) Cela étant, "plus" ou "moins" quand on est définitivement quantique hein !

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

Attention ! : Quantique ne veut pas dire neutre (bien au contraire de l'opposé, par ailleurs)

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

On ne peut être "neutre" quand on est Holoscopique...

ha !

Écrit par : Nebo | 20/12/2008

@ Nebo : j'espère que la pensée (philosophie ou vie) quantique ira bien au-delà de l'Holoscopie (de Cuvier ou d'autres)
En l'état de l'univers et de notre monde, il serait temps d'entrer dans le supposé "vingt-et-unième siècle" et de nous faire, non plus observateurs (mateurs) à langues pendantes et bavant, mais bien acteurs plus ou moins responsables.
C'est vrai que tout bouge en même temps et que tout se tient (par la barbichette, parfois) en haut comme en bas.
Etre quantique (ou fractal si vous préférez — à discuter quand même), c'est être enfin vraiment réactionnaire non pas "quelque part", mais partout et en tout temps, non ?

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

NB : J'entends (?) par "réactionnaire" la réaction individuelle et vitale de l'être humain face au grand bordel ambiant (évidemment hein !) sachant que l'individu n'est rien sans les autres (et vice vertu, par ailleurs et à l'opposé !)

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

Conservateur est un terme qui me va. J'aime l'ordre et ne conçois le désordre qu'en fonction d'un ordre bien assis. Sinon à quoi bon ? Et puis, si quelque chose en vaut la peine, pourquoi ne pas le conserver ? Hein ?

Par contre j'ai toujours évité les crispations réactives et préfère, de loin, la désinvolture de la danse, la nonchalance... bref, je préfère l'Action à la Réaction. Aussi, je n'ai jamais vraiment compris la classification de la réacosphère dans laquelle on me place bien souvent. Il n'y aurait, en cette fameuse et fumeuse réacosphère quelques belles personnalités qui valent leur pesant de cacahuètes, je ne m'y sentirais aucunement chez moi.

Mais, vous me direz, difficile de me placer à Gauche... et vous aurez divinement raison.

Je ne connais pas l'Holoscopie de Cuvier... moi c'est plutôt David Bohm pour la Science et Léon Gineste pour l'ésotérisme... mais les deux se rejoignent, bien entendu. Lorsque l'on prend conscience que tout est lié, de bout en bout, de l'Infiniment Grand à l'Infiniment petit, on ne peut être "neutre" par rapport à ce grand TOUT. C'est ce que je voulais dire. "Soyons concernés... ayons l'air de quelque chose." Tout le contraire de "Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien." que chantait un anarchiste tueur de femme pour une histoire de SMS, preuve s'il en est qu'il n'était aucunement désinvolte, ce qui est bien dommage, car eut-il été véritablement désinvolte, il aurait été bien plus concerné et ça lui aurait évité de tabasser à mort une amoureuse de la vie. Vous me suivez ? J'ai lu Nietzsche, alors les antinomies, j'aime assez ça.

Bien à Vous...

@)>-->--->---

Écrit par : Nebo | 20/12/2008

@ Z : En fait, j'ai oublié le principal (désolé) La bonne équation (de Dieu — n'en déplaise à Jarry) est : Z2 (Z au carré) + Constante.
Ne m'en demandez pas plus (ni moins ) hein !

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

@ Padawan Nebo : Au jour d'aujourd'hui, il ne suffit plus d'être "seulement concerné" (en un ou deux mots) il faut être impliqué !
Je ne sais plus rien de l'ésotérisme (ou j'en sais trop, ce qui est la même chose) mais ce qu'il m'a sans doute appris c'est que notre monde actuel ne vit que (et par) les "étiquettes" (la réacosphère, par exemple ! Putain quelle connerie ce truc — comme son supposé opposé d'ailleurs !)
Le monde virtuel des blogs et de l'internet ne fait maintenant qu'amplifier ces banalités à engrosser les bobos et les gogos de tout poil !
On s'égare les mecs !
C'est pourtant un outil merveilleux, paradisiaque ce machin-là ! Non ?
Ayons la force de l'apprécier enfin et de l'utiliser à sa juste et à notre vraie valeur !
Voilà mon pote, c'est tout ! A+

Écrit par : Martin Lothar | 20/12/2008

@Martin Lothar : merci pour Wilde, c'est toujours exquis à lire. Je vais faire une faute de goût (évoquer un film à partir du livre, mais j'aime bien une bonne faute de goût de temps à autre) mais le film ou Sanders jouait les esthètes corrupteurs est quasiment digne du livre.
Les fractals...Ca me fascine. J'ai remarqué que chez les plus grands écrivains, l'analyse serrée d'un cours passage reflète toute la thématique de l'ensemble... Qu'on étudie 5 pages d'un Dostoïevski au microscope, on y retrouve l’exact microcosme de sa cathédrale.

Écrit par : Restif | 21/12/2008

@Nebo: Hum je ne partirai certes pas du tabassage de femme pour conclure à la non désinvolture dudit chanteur anar...
Il eut (a) de fatals engagements bien plus manifestes... Sinon j'aime assez ce que vous dites de la réacosphère et de la danse, ce que dit Martin Lothar de la pensée par étiquettes... Ce qui ne veut pas dire que j'atteins bel et bien cet idéal...

Écrit par : Tang | 21/12/2008

PS: Je ne sais pas ce qui ne va pas mais Firefox rencontre une runtime error dès que je vais chez vous... Quelle est cette censure robotisée?
Attendez on frappe à ma porte, je reviens de suite...

Écrit par : Tang | 21/12/2008

"Ayons la force de l'apprécier enfin et de l'utiliser à sa juste et à notre vraie valeur !"

Porn?

Dites, Restif, faudra attendre un peu plus longtemps que prévu, l'article. Je retrouve plus ce bougre. Mais ça viendra.

J'aime bien ce groupe, au fait. Restif, Tang, Nebo, Martin-Lothar (et j'espère que je vaille quelque chose moi aussi, ah ah!). Faudrait se rencontrer un jour, hein. Prendre un verre. Aller à un concert, voir un film. Une partouze, peut-être. Ah!

Écrit par : Spendius | 21/12/2008

Soyons modeste, n'allons pas trop vite :commençons pas la partouze, pour le verre, il faudrat quand même se connaître un peu mieux Spendy.

Écrit par : Restif | 21/12/2008

Je dirais bien "mdr" si vous étiez tous un peu moins élitistes!

Il y a des femmes réactionnaires, vous croyez?

Écrit par : Spendius | 21/12/2008

"Il y a des femmes réactionnaires, vous croyez?"

Les femmes bien sûr... Vous savez Spendius, celles qui ne causent pas politique etc... Je pensais m'être assez décarcassé à démontrer que toute femme était essentiellement réactionnaire - dansante plutôt.

Prévenez-moi pour la partouze, je viendrai avec mon frère de loge...

Écrit par : Tang | 21/12/2008

Quel beau reportage. Magnifiques de certitude, Jacques et Raïssa, merveilleux dans leur amour.

Écrit par : Micheline | 12/07/2009

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