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18/05/2009

Youssef Al-Qaradawi est le Président du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


Youssef Al-Qaradawi est le Président du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa, le Président International de l'Union des Savants Musulmans. Il est proche de l'Union des Organisations Islamiques de France et correspondant religieux privilégié de la chaîne Al-Jazeera. Rien de moins... Y'en a qui ont d'ces chances, j'vous jure. Et ce môssieur déclarait datant le 28 janvier 2009 ce qui suit :

"Tout au long de l’histoire, Allah a placé les juifs sous la coupe de gens qui les ont punis pour leur corruption. La dernière de ces punitions a été infligée par Hitler ; par toutes les choses qu’il leur a faites, même si ils ont exagéré cette affaire, il a réussi à les remettre à leur place. C’est un châtiment divin qui leur a été infligé. Avec l’aide d’Allah, la prochaine fois ce rôle sera joué par les croyants."

 

Je me souviens d'un pauv' type de Gôche, une fois, qui tentait de me persuader que ce savant religieux n'était pas comme les autres car il avait tenté d'empêcher la destruction des bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, par les talibans... comme c'est gentil. J'avoue, quant à moi, apprécier le verbe fleuri de cette pauvre âme : "Quiconque est en colère et ne déchaîne pas sa colère est un âne, et nous ne sommes pas une nation d'ânes qu'on chevauche, nous sommes des Lions qui rugissent! Nous sommes des lions qui protégeons nos tanières et lavons l'affront subi par ce qui nous est sacré. Nous ne sommes pas un peuple d'ânes, mais un peuple qui se déchaîne pour l'amour d'Allah, de son Prophète et de son Livre… Nous sommes la nation de Mohamed et nous n'accepterons jamais que notre religion soit humiliée….Nous devons nous déchaîner et le montrer au monde entier…."

Comme le signale VoxDei :

"Le Conseil européen pour la Fatwa et la Recherche, qui demande à Jacques Chirac de ne pas laisser légiférer sur le voile islamique, est l'autorité religieuse de référence de l'UOIF

Le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche, dont le siège est à Londres, a été mis en place par l'Union des Organisations islamiques en Europe. Ses objectifs principaux : 

1. "Émettre des fatwas collectives qui répondent aux besoins des musulmans en Europe, conformément aux règles et aux objectifs de la Charia ". 
2. " Faire des efforts continus afin que les autorités officielles dans les pays européens reconnaissent officiellement le Conseil et qu'ils se réfèrent au Conseil pour les jugements islamiques ".

Les trois réunions plénières du Conseil, à ce jour, sont : celle de Sarajevo ( Bosnie), en août 1997 ; celle de Dublin ( Eire) en 1998, et celle organisée en mai 1999 à Cologne ( Allemagne), sous la houlette du mouvement islamiste turc Milli Görus. 

Le Président du Conseil est le cheikh Youssouf al Qaradawi, prédicateur vedette de la chaîne de télévision « Al Jazeera », formé par les Frères Musulmans d'Égypte, pays dont il est originaire et qui réside au Qatar. Le Vice-Président est le sheikh Fayçal Mawlawi, né à Tripoli (Liban), est diplômé de la Faculté de Charia de l'Université de Damas ( Syrie). Parmi les 29 membres, 4 sont Français : les cheikhs Ahmed Jaballah ; al Arabi al Bichri ; Ounis Qourqah et Tahar Mahdi. 

Une des personnalités les plus en vues du Conseil est le cheikh tunisien Rached al Ghanouchi, dirigeant du mouvement islamiste an Nahda, actuellement établi en Grande-Bretagne. 

Le cheikh al Qaradawi, une des autorités religieuses les plus largement reconnues du monde musulman, est également membre du Conseil scientifique de l'Institut européen des Sciences humaines (IESH) - émanation de l'UOIF créée en 1990, notamment par le cheikh Mawlawi, afin de former des imams. L'IESH est localisé à Saint Léger de Fougeret, près de Château-Chinon ( Nièvre)."

 

Et si on faisait le ménage dans tout ce bourbier qui s'est installé tranquillement sur le sol européen ?

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Commentaires

Salut Nebo

La sœur du Mécontent, sur Rev up, tu me remets ?

Sollicitée par tes multiples liens, je fais de temps en temps un petit tour par ici, au nom du rock'n'roll qui nous unit.

Ce soir, quelques réflexions, au débotté, sur tes dernières livraisons :

Que l'on critique l'islam, me paraît la moindre des choses. Je déteste tant les religions ! Celle-ci en particulier il est vrai. Il y a deux dogmes qui me gênent particulièrement dans l'islam : la systématisation de la priorité de l'homme sur la femme et la notion certes dévoyée du Jihad (je laisse de côté les sociétés totalitairement protocolaires). Pour moi, ces deux dogmes pourraient servir de plus petit dénominateur commun pour les branches ô combien ennemies des différents "frères musulmans". Qu'il en aille de la liberté face à l'obscurantisme me parait être évident ! Les intégristes l'ont bien compris d'ailleurs, avec leurs appels réitérés à être un bon musulman...

Bref ! Le problème, cher co-forumeur de la droite nationale, c'est que tu viens y mêler ta sacro-sainte supériorité culturelle. C'est là où tu deviens irrespectable, quand tu parles de "nos" salaires; "notre" société, que tu cites Malraux, ou la gauche, ou même Gabriel Matzneff (lecture si essentielle de mon adolescence)... C'est si platement raciste ! Et puis, il faut beaucoup d'humour tout de même pour apprécier les photos dénudées de quelques modèles iranisants... Plus méprisable encore, quand tu consens à tomber dans l'ignoble pensée du bar du Commerce local avec des termes si électoralement choisis comme "on vient chier dans ton jardin".

L'islam m’interroge sans doute, mais certainement pas toi. Tu es souvent séduisant dans la forme, car tu te complais dans la vague larmoyerie pseudo-lyrique. Tu te contentes d'attiser un peu la haine, en t'exclamant de hideur à la moindre agression.
Mais comment ne pas pressentir le pleutre, bien caché sous son ironie ?

Allez, je sais que tout cela n’est pas pour te déplaire !

Au fait, j’espère que tu n’as pas oublié d’acheter l’album de Margerin !

Et merci David (laisse tomber, c’est une private joke)

Écrit par : Isabelle | 18/05/2009

C'est bien, la posture ne change pas, les certitudes délavées non plus. La même petite haine blafarde, digne de tout un tas de zigotos, que l'on rencontre sur les forums de France et de Navarre, fussent-ils "Rock" ou non. D'ailleurs sur Rev Up je n'y mets plus les pieds depuis belle lurette, car vois-tu, j'ai vraiment d'autres chats à fouetter plutôt que de me faire lapider par des culs coincés qui sont bien mieux entre eux. Au moins, ça les rassure, et moi, je peux vivre ma légèreté sous d'autres cieux. Et tout le monde il est content.

Tout d'abord, la droite nationale, je m'en cogne. Bien que la droite, si elle est authentique, ne peut être QUE nationale. Dieu merci, en 1940 ça avait encore un sens certain. Puisque les premiers résistants d'armes étaient tous des personnalités de droite, patriotes, voire nationalistes, qui refusaient que leur patrie se couche devant la bête nazie... pendant que par ordre de Moscou les communistes se tenaient tranquilles à cause du pacte germano soviétique et que l'humanité paraissait encore avec des articles aux pires insanités antisémites qui, éternellement, considéraient le juif comme un exploiteur capitaliste... vieilles antiennes guère nouvelles sous le soleil depuis "La Question Juive" de Karl Marx, ou les obsessions puantes du socialiste anarchiste Proudhon à l'égard des homosexuels, des juifs et des... Belges ! Il faudrait que certains relisent leurs classiques. Hein ? Ah oui, c'est vrai... je suis pédant avec "ma culture". Mais je suis Ici chez moi et me comporte en circonstance. Bon... parce que durant la collaboration... Marcel Déat... ou Pierre Laval, on sait d'où ils venaient tous les deux... de quel cloaque idéologique : SFIO. Point barre.

Ensuite, mon supposé racisme, je ne te dirais pas où tu peux te le mettre, histoire de rester correct.

Enfin... le pleutre, ça reste à prouver... qui vivra les temps futurs verra qui sera le pleutre et qui sera coincé dans son idéologie putative.

Mademoiselle me traite de "raciste" ! Comme c'est original ! "Raciste"... "Droite Nationale"... rien de nouveau sous le soleil ! Les mêmes sempiternelles "reductio ad hitlerum" histoire de faire ton intéressante et de pouvoir roter la paix dans l'âme, sûre que ta digestion est faite et que ton assurance quant à tes analyses à mon encontre est bien fondée.

Tout d'abord, pour être "raciste" il me faudrait succomber à une classification des races, chose que je ne fais pas ET QUE JE MEPRISE. Par contre, souffre que je hiérarchise les cultures à ma convenance... souffre que je préfère de loin ma culture judéo-chrétienne (qui a donné naissance à un système d'auto-déstructuration critique) à une culture au sein de laquelle on coupe les mains aux voleurs, on lapide les femmes prétendues adultères, où on excise les jeunes filles et dont le livre prétendument saint appelle à la conquête par le sabre. Que face à ça je prenne la défense de ce qui fait partie de NOS valeurs fondatrices, me semble évident... mais qu'une fois de plus je sois catalogué de "raciste", alors que je ne vois pas ce que la "Race" vient foutre là-dedans, c'est encore et toujours comique. Sur ce plan tu t'es planté d'endroit... il y a sur la fumeuse "réacosphère" des lieux bien plus enclins aux affaires racialistes ou racistes, où généralement je suis face à une levée de boucliers dés que ces sujets indélicats sont abordés et que j'affiche mes convictions qui n'ont rien de théoriques mais que j'ai éprouvé par mon parcours d'être humain et qui sont dépourvues de "racisme". Je ne suis pas apprécié dans ce milieu, sauf par deux ou trois individus qui sont assez libres pour me prendre tel que je suis.

Quant au "Bar du Commerce"... on peut très bien avoir lu Nietzsche et Matzneff... et puis s'être amusé du verbe fleuri de San Antonio... ou Audiard... aussi, et en ce cas, n'est pas vulgaire celui que l'on croit... mais l'attaque basse, comme d'habitude, n'avait pour objectif que de me défaire afin de t'auréoler de la marque de vertu dont tu t'honores en femme de "Gôche".

Je n'ai pas acheté l'album de Margerin. Ai-je le droit de préciser que je n'aime pas ? J'attends, avec une certaine jubilation, la suite de Peter Night Soul Deliverance qui, à mes oreilles, sonne nettement plus aristocratique, ce qui tu l'auras deviné, n'est pas pour me déplaire.

Pour le reste, chère amie, prend ce que tu peux là où tu le peux, comme le disait une certaine chanson de ma jeunesse... et sois heureuse... même si pour ton bonheur tu te sens obligé de m'insulter en me traitant de "raciste", de "beauf du commerce", de "haineux", voire de "mysogine" ou de "sexiste" à cause de quelques photos de femmes iranisantes...

Va bien ton chemin... j'irai du mieux que je le peux sur le mien... SEMPER AD EVENTUM FESTINAT...

Écrit par : Nebo | 19/05/2009

L'asticot que je suis pense que répondre de la sorte à l'insulte c'est presque de la compassion.
J'aime voir Nébo danser ainsi avec l'adversaire. La marque de l'authentique guerrier.

Écrit par : orpheus64 | 19/05/2009

Ce qui est génial, c'est que tu te casses le cul à me répondre. Fallait pas ! Je la connaissais ta réponse, au iota près ! On appuie sur le bouton et hop, ça sort tout gesticulant de sa boîte ! Et ran et ran et ran...

Je sais pas ce qui m'a pris hier, une bouffée d'ennui, ou de dégoût.

Dis donc, c'est cool d'être adulé par une cour de larves autoproclamées !

Écrit par : Isabelle | 19/05/2009

"Dis donc, c'est cool d'être adulé par une cour de larves autoproclamées !"

Une cour ? Tu vois une cour quelque part ici ? A part les mêmes deux ou trois personnes qui viennent commenter de manière régulière, on ne peut pas parler de cour... par contre en d'autres lieux, c'est la cour des miracles... mais passons. Eric, que tu connais, @lias "Ze Singer" @lias "Johnny Rio", @lias "Orpheus64", affiche son humilité exagérée en se présentant comme un asticot et, toi, tu y vois une cour de larves auto-proclamée. C'est un langage généralement employé par les racistes, justement, les purs et durs, les teigneux, ceux qui voient dans la différence une menace et un danger et utilisent les termes les plus radicaux pour signifier leur mépris. Par contre, TU AFFICHES CLAIREMENT CE QUE TU PENSES DES PERSONNES QUI FREQUENTENT CES LIEUX : des LARVES auto-proclamées... C'est bien... les masques tombent et les vertueux se trouvent montrés au grand jour. La vertu dont tu crois t'honorer est pleine de vices divers... mais ça on le sait depuis Robespierre et sa terreur sanglante et génocidaire... dont tous les coeurs de "Gôche" pétris de bons sentiments sont les descendants directs.

Et dire que, moi, je n'avais parlé que de "culs coincés"... "larves" en comparaison ça me renvoie à Léon Bloy...

A te lire, on a envie de se lancer dans une nouvelle "exégèse des lieux communs"... mais la barre est trop haut et je ne suis qu'un modeste pleutre... je vais en rester là.

Ah oui... et j'adore la donneuse de leçons... la juste conseillère... "Ce qui est génial, c'est que tu te casses le cul à me répondre. Fallait pas ! Je la connaissais ta réponse, au iota près ! On appuie sur le bouton et hop, ça sort tout gesticulant de sa boîte ! Et ran et ran et ran..."... autrement dit, tu me traites de "raciste", de "sexiste" et autres joliesses et je devrais juste fermer ma gueule ??? Tu te crois où là ? En URSS ou à CUBA ?

Le pire, c'est que je n'ai rien contre toi... tu m'as à plusieurs reprises donné des preuves de tes connaissances en certains sujets... mais tes crispations sont telles que tu finis par causer comme n'importe quel dégarni du bulbe qui vocifère juste des opinions... Mais la pire des bêtises est celle qui persévère malgré l'intelligence qui serait sensée l'anéantir. Encore un effort CAMARADE !

Écrit par : Nebo | 19/05/2009

Bon...En l'occurence quand l'adversaire se met à danser il y a quand même une gêne...Ça doit venir du pied bot....
C'est gênant d'ailleurs tous ces pieds et toutes ses mains sans parler du nez qui grogne et de la bouche quand elle dit "cul" !!! Enfin je dis ça c'est un peu facile..C'est un point de vue d'asticot.

Écrit par : orpheus64 | 20/05/2009

je ne comprends toujours pas (et je ne le comprendrai sans doute jamais), pourquoi certains(es) perdent leur temps à vomir leur pathos et à venir se frotter à des gens qu'ils(elles) ne supportent pas ... Le vide sidéral de leur vie, leur frigidité au sens large, leur dégoût d'eux-mêmes si insupportable qu'ils(elles) le reportent sur autrui ? Certainement un peu de tout ça. C'est misérable.

Écrit par : Irina | 20/05/2009

Le pire,cher nebo,c'est qu'elle connaissait, dit-elle, votre réponse, donc ne vous inquiétez pas, elle sait pertinnement que vous n'êtes ni raciste ni sexiste, sexiste, je serais curieux de savoir ce qu'en pense dame Irina, mais elle est venu néanmoins vomir chez vous, presque "chier dans votre jardin" selon votre formule consacrée, simplement pour tenter l'insulte qui, en effet, n'arrive pas aux mollets de Léon Bloy.

Écrit par : Rex | 20/05/2009

Ah Rex, tu veux savoir ce qu'en pense Irina ? Le sieur Nebo et moi-même nous connaissons depuis plus de 24 ans et s'il y a une chose dont je suis sûre c'est bien qu'il n'est ni sexiste ni raciste ! Nous ne serions pas ensemble depuis aussi longtemps si c'était le cas ! Mais voilà Nebo et moi aimons dire ce que nous pensons, aimons être "politiquement incorrects" comme on dit. Oh de toute façon ce n'est pas bien difficile, par les temps qui courent il est quasi impossible de dire quoi que ce soit qui déplaît. Ce qui est "tendance" est de faire de la lèche à tout le monde, de dire que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ; impossible de dire que tel livre c'est de la merde sous prétexte que c'est un best-seller ou que telle ou telle "star" de la téloche l'a pondu, impossible de dire que le monde musulman va nous bouffer pour cause de tolérance à outrance sans passer pour un raciste, impossible de dire que la mère Alonzo est une pauvre féministe frigide qui ne se supporte pas en tant que femme et qui par conséquent n'aime pas les femmes sans passer pour un sexiste (ou une sexiste puisque je le pense très fort), impossible de dire que l'on aime son pays et que l'on veut en défendre les valeurs sans passer pour un(e) réac, voire un(e) facho. Eh oui, voilà dans quel climat puant nous évoluons, voilà pourquoi on vient vomir ici. Que veux-tu que je te dise Rex à part qu'on se sent bien seuls parfois mais je préfère cette solitude à la promiscuité avec la doxa. Et comme le disait si justement Nietzsche, j'aime la solitude des cîmes où peu osent s'aventurer.

Écrit par : Irina | 21/05/2009

Et bien ! C'est bien drôle, tout ça ! L'incorrectude, comme
arme de destruction massive ! Ah les tristes sires ! Il y a du piteux dans ces vociférations : on les sent si flattés d'être enfin commentés...

Et que dire des arguments !

On justifie tout avec deux sous de "Kulture" prétexte ; comme si Nietzsche et Audiard pouvaient s'allier pour doper la paresse intellectuelle, qui pour toute démonstration, se contente de se complaire dans le culte du paradoxe nauséeux. Je déteste par dessus tout cette malhonnêteté qui consiste à convoquer, comme ça, le moindre nom, l'ultime citation, qui viendra consacrer ma belle pensée, en m'érigeant d'autor (dirait Céline) au cénacle des intellectuels maudits, qui acceptent la flagellation tant ils sont persuadés d'avoir raison. Comment imaginer tels auteurs mettre leur oeuvre au service de telles platitudes ?

D'ailleurs, en matière de malhonnêneté, l'histrion en connait un rayon ! Passe encore le révisionnisme de bas étage, qui rappelle la geste nationaliste qui sauva la France en 40... C'est plaisant de voir que certains croient encore à la France grandiose en 1940 !
Mais que dire de l'attitude qui consiste à faire de l'autre un défenseur systématique de l'URSS ou du régime cubain sous le seul prétexte qu'il ne partage pas forcément le raccourci "si raciste" (j'insiste en dépit des nuances terminologiques) qui voit derrière chaque musulman, un coupeur de main, un égorgeur sanguinaire ou un vil lapidaire !

Il faut couper court à la bêtise !
Que celui-la comprenne bien que sa belle culture, celle pour laquelle j'ai tant d'estime moi-même, n'est pas tant menacée par l'obscurantisme islamiste... Qu'il comprenne combien sa pseudo-pensée, son galimatias culturel même mâtiné de latinismes, ce grave manque de probité intellectuelle nuira toujours plus à sa belle culture, infiniment plus que les inqualifiables barbaresques qu'il dénonce !

Et l'autre de frimer dans son Royaume ...

Écrit par : Isabelle | 24/05/2009

Isabelle, qui a dû en chier des vertes et des pas mûres pour parvenir à s'esbaudir faussement, devant les réponses qui lui ont été administrées, qui aime à donner dans le néologisme Ségolénien qui n'a absolument rien de royal, persiste et signe. Bien qu'en nul lieu sur mon blog on ne trouvera une attaque à l'attention des individus musulmans, refuse d'admettre que c'est un système qui est en cause ici et rien d'autre. Mais Isabelle, aussi mécontente que son frère en d'autres lieux persiste à confondre RACE et RELIGION et revient à l'attaque pour se faire reluire son nombril. Qu'un Jean Dupont se convertisse à l'Islam, bien européen, français de souche, aussi blanc que l'est mon cul, si je m'en prends à sa foi elle me traitera néanmoins de "raciste". Par contre, combien de fois a-t-elle explosé à l'encontre du christianisme ? Je préfère ne pas le savoir. Car ça, bien entendu, elle en a le droit. D'ailleurs ça ne passera même pas, par nos tristes temps, pour quelque chose de douteux.

La vie entière est paradoxale et nauséeuse. C'est vieux comme le monde. Mais Isabelle fait partie de ces sottes qui voudraient en gommer les aspérités, la faire passer, la Vie, pour une logique inébranlable. Une énigme qu'elle a enfin résolue, comme tous les crispés idéologique de "Gôche" ou de "Drouâte" qui se respectent sans respecter les autres. Ah ! Il faut avoir lu ses frasques ras les pâquerettes en un certain forum pour se demander comment elle ose se complaire à faire l'intellectuelle offusquée ici-même. Elle doit y trouver une certaine joie, sinon elle ne viendrait pas ici pour pourrir l'endroit de ses invectives nauséabondes.

Révisionniste ? N'importe quel historien sait que les premiers résistants furent issus de rangs politiques qui, de nos jours, feraient se dresser les cheveux sur la tête de tout gauchiste qui se respecte. C'est dur, hein, de savoir que De Gaulle était issu d'une famille plutôt maurrassienne et qu'il admirait Bergson et non pas Marx. C'est pénible d'apprécier l'amitié qu'avait Antoine de Saint-Exupéry pour François de La Rocque, initiateur des Croix de Feu, qui, arrêté par la Gestapo, a été déporté et est mort des suites de sa déportation 1 an après sa libération.

http://fr.wikipedia.org/wiki/François_de_La_Rocque

Et que faisaient les Croix de Feu durant la guerre ? Ils sauvaient, entre autre, des Juifs.

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/09/23/cf31f4de27d7558e55c293eae375281f.html

Alors ensuite, il y a l'attaque basse, le coup d'aiguille allusif, celui qui suppose une absence de culture, elle précise même, pédante comme n'importe quelle naine de la pensée, "KULTURE" qui d'ailleurs s'écrit sans "E", puisqu'il faut être jusqu'au-boutiste soyons le, oui, elle précise "KULTUR", pour se donner le vernis indispensable, celui qui fait bomber le torse et ressortir ses seins tout fiers histoire de faire illusion. Car, amis lecteurs, amies lectrices, ça ne change pas, la cracheuse de fiel a cette constance, partout et toujours, de vouloir faire illusion. Elle y parvient, dans une certaine mesure lorsqu'elle fait face à des baudruches, mais elle est mal tombée, ici il n'y a pas de baudruches, il n'y a que des questions sans réponses avec quelques vaines certitudes. Vaines les certitudes car plus personne ne cherche à regarder la réalité dans le noir de ses yeux.

Notez, cependant, que sa cervelle est formatée comme celle d'un membre du Komintern, à savoir ce qui doit être utilisé, ce que je peux ou ne peux pas lire et citer, quel pont je puis me permettre de dresser (entre Nietzsche et Audiard, par exemple) si ma fantaisie d'homme libre me l'indique. Elle, par contre, a le droit de citer ce que bon lui semble, car comprenez bien, elle est dans le camp du bien.

La France Grandiose de 1940 ??? Ah bon ?!!! Je pense plutôt que la France de 1940 était minable, défaitiste, pétainiste, antisémite. Je pense que le peuple de France s'est couché comme un chien devant l'occupant en lui tendant la patte. Et je suis gentil, elle lui a tendu son cul avec une humilité non feinte. Voilà ce que je pense. Sartre donnait ses pièces dans le Paris occupé. Le Journal "L'Humanité" faisait paraître sa presse jusqu'en Juin 1941 sans être inquiété avant qu'une armée d' 1 000 000 d'allemands ne se déverse sur l'URSS et que la tranquilité de la Gauche ne soit enfin perturbée. Les premiers résistants dés la fin de l'été 1940 sont tous issus de la droite nationale anti-germanique, à quelques exceptions près. Je sais que ça dérange ses petites certitudes. Je sais que Pierre Laval ou Marcel Déat, issus de la SFIO, ça a toujours dérangé les coeurs de "Gôche" tellement sûrs de leur pureté et de leur vertu si haute. Mais c'est la vérité, il faut Googler m'dame, ça vous ouvrira quelque perspectives dignes de ce nom.

Tu devrais lire "Audiard par Audiard", chère âme esseulée, tu y verrais ce qu'il dit de tes postures idéologiques et combien il aime les auteurs de... droite ! Et puis, une fois de plus, ce qui est comique c'est que dans la même phrase tu te moques de mes citations... ha ha ha ha... en citant Céline, pas moins, qui aurait vomi le moindre de tes propos de féministe sur le retour sans profondeur ni construction digne d'intérêt.

Tu me reproches ma critique de l'Islam que tu associes à du "racisme", mais la moindre de tes phrases pues le ressentiment et la haine gratuite, elle, totalement, simplement parce que j'ai une sensibilité qui ne correspond pas à tes chimères. Si tu veux savoir ce que j'en pense de tes crispations idéologiques dignes d'une cour de récréation :

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2009/05/20/michel-onfray-vs-jean-paul-sartre.html

Si mes propos sont des platitudes, et je veux bien le concevoir, que dire des tiens ? Tu penses peut-être que juste de venir ici-même affirmer le contraire cela fera de ta personne un membre éminent de l'élite cul-culturelle ? Allons, Isabelle, ne devient pas une pauvre pouf faisant "plouf", tu es certainement capable de mieux, surtout si, comme tu le prétendais sur Rev' Up, tu as lu René Girard. Hein ?

Si je m'interdis de voir derrière chaque musulman un coupeur de main et tout ce qui s'en suit... je persiste à voir en l'Islam une menace pour la civilisation qui est la nôtre et, à court terme, la possibilité que les musulmans même les plus démocrates, même les plus "occidentalisé", je dis bien la possibilité, qu'il ne choisissent pas le camp de la démocratie. Pourquoi je dis ça ? Et bien parce que j'ai vu ce que l'Islam a fait en Bosnie et au Kosovo ces 30 dernières années. Désolé d'être serbe, issu de ce peuple de "racistes" et de "fascistes" dont les partisans se sont libéré seuls, eux, durant la seconde guerre mondiale, sans se coucher devant les nazis et en sauvant quelques 700 000 juifs des mains des oustachis croates, pendant que le futur président musulman Izetbegovic enrôlait les jeunes musulmans au sein de la division SS musulmane "Handjar", ce même Izetbegovic que les BHL et autres humanitaristes présomptueux ont défendu avec tant de dévouement. JE N'AI VRAIMENT AUCUNE LEçON, EN LA MATIERE, A RECEVOIR DE QUI QUE CE SOIT et tes POINTS GODWIN tu peux te les garder et me donner quelques autres arguments en lieu et place de tes affirmations gratuites, si tu en as.

Pour ce qui est de "couper court à la bêtise" il faut toujours commencer par soi-même. Avant de chercher à s'occuper de la brindille éventuelle dans l'oeil du voisin il faut se sortir, vraiment, j'insiste, la poutre que l'on a dans le cul. Parce que qu'ai je lu, au final, dans ton intervention, si ce ne sont que de purs et simples AFFIRMATIONS sans argument aucun. Car si mon galimatias est culturel le tien ne l'est même pas. Postillons et rien d'autre. Il est certes évident que "couper court à la bêtise" n'est pas sans rappeler la guillotine qui fait tant vibrer les coeurs des purs de ta sorte.

Et alors le nec plus ultra, tout de même, oui, rendons à César ce qui lui appartient, lorsque tu as l'outrecuidance adolescente et dangereuse d'insister :

"Mais que dire de l'attitude qui consiste à faire de l'autre un défenseur systématique de l'URSS ou du régime cubain sous le seul prétexte qu'il ne partage pas forcément le raccourci "si raciste" (j'insiste en dépit des nuances terminologiques) qui voit derrière chaque musulman, un coupeur de main, un égorgeur sanguinaire ou un vil lapidaire !"

...tu me fais songer avec ce "en dépit des nuances terminologiques" aux pires soixante-huitards attardés qui voyaient en De Gaulle un Hitler, en un CRS un SS, en détournant les termes de leur sens initial, en se prêtant à la Novlangue qui n'en n'est pas une, bref, en appliquant ce que disait Richelieu : "Donnez-moi quatre lignes de l’écriture d’un homme, et je me charge de le faire pendre "... si bien repris par les hommes au service de Staline lors des grandes purges soviétiques dans les années 30.

Bref... tu jactes... tu vocifères... tu t'agites... mais tu ne dialogues en rien, et tes commentaires n'en sont pas. Juste de la petite haine à la petite semaine sans autre but que venir jeter du poil à gratter... qui ne gratte même pas.

Je te signales, au passage, que je suis prêt à avoir quelque échange digne de ce nom... mai il va falloir que tu mettes un peu de toi-même dans ce que tu écris, hein ? Au lieu de chercher à régler des blessures d'amour propre mal soignées que tu as reçu en d'autres lieux et dont les visiteurs de mon blog n'ont cure.

Voltaire finissait beaucoup de ses lettres par une locution latine qui littéralement veut dire : "Marchez animaux" mais en fait, cela est une simple invitation au Courage.

MACTE ANIMO !

Écrit par : Nebo | 24/05/2009

Si Youssef Al-Qaradawi avait le pouvoir en France, cette pauvre Isabelle ne ferait pas long feu. Et elle le défend. C'est incroyable cette constance gauchiste qui pousse les idéologues en mal de sens à trouver à leur piteuse vie qui les pousse à défendre les pires salauds pour de sinistres raisons mal assumées d'autoflagellation anticolonialiste.

Écrit par : Rex | 24/05/2009

Alors que les pires colonialistes et les pires esclavagistes furent bien les arabo-musulmans. Leur empire est allé d'Irak à la Mauritanie, sans parler des pays musulmans mais non-arabes. Quand les pays européens ont perdu leurs colonies il n'y ont laissé que leur langue. Quand le Califat s'est effondré les pays conquis ont conservé la langue (l'arabe) et la civilisation (l'islam) et il faut voir dans quel état social, mental, intellectuel et spirituel se trouvent ces populations. Elles sont les premières victimes de cet état de fait. Et nous devrions défendre les soubassements de cet état de fait ? Il faut bien être de gauche pour soutenir semblables balivernes.

Écrit par : Alex | 25/05/2009

Isabelle, vous devriez lire les articles de fond de ce blog, dans la catégorie "lectures", "Saint ex", Nietzsche" pour vous rendre compte que vous faites fausse route concernant Nebo qui est un franc-tireur de la réacosphère dont on ne pourrait même pas affirmer qu'il fasse sérieusement partie. D'ailleurs son blog est connu et visité mais pas très commenté pour ces raisons. C'est un électron libre et certainement pas raciste. Alors qu'il y a de ces commentaires sur d'autres blogs où votre révolte dégoulinante de bons sentiments serait la bienvenue, croyez moi. Mais je sais que vous ne tiendrez aucunement compte de ce que je vous dis. ^^

Écrit par : Anna | 25/05/2009

Bravo de pourfendre si noblement et avec un style ondulé nacré qui anéanti Saint Simon ce dangereux Dupont-Lajoie de Nebo. Lequel pousse le vice jusqu'à me défendre quand j'ai la folie d'évoquer les soufis en un blog, heu, disons extrême-catholique sedevacantiste. Car le personnage sue le souffre ! N'a-t-il pas été jusqu'à s'attaquer sur Ilys et ailleurs à bon nombre d'idenditaires et autres claqueurs de talonettes. Ah ! la bête est retorse!!
On vous invite à la prochaine ratonnade Isa afin que le vrai visage de cette peau de hareng (que vous connaisez, je le sais bien, mais un doute est encore possible, et puis les portables sont de précieux témoins) apparaisse dans toute sa splendeur ignominieuse.
Je laisse un filet de bave verdatre avant d'aller brûler un Coran (il en collectionne les cendres).
Tsss tsss Neb', allez salir ce grand homme de Sartre! Et pourquoi pas Eluard et son "cerveau d'amour de Staline" (Tzara n'est pas mal non plus). Pour Audiard -que mon père a bien connu soi dit en passant- lire "La nuit, le jour et toutes es autres nuits". On y voit de glorieux FFi torturer 3 jours de suite une salope qui avait couché avec un vert de gris la salope! Mais la morale est sauve : dents brisées, forcée à ramper sur du sur verre brisé l'immonde chienne antisétout à payé. Peut-être un jour Nebo... Laissons rêver nos amis de la tribu des "bons qui savent" .
Un Triboulet de la cour Incarnation, et fier de l'être ma bonne!

Écrit par : Restif | 25/05/2009

Restif, toujours heureux de tomber sur vous dans les parages.

Irina, je suis,minable, j'avais oublié de lire votre réponse. Vous formez un couple à part avec Nebo. On vous dirait d'un autre siècle. Mais je vous mythifie peut-être. :)

Écrit par : Rex | 25/05/2009

y'a pas d'mal Rex !
D'un autre siècle ? Moi oui, sans doute, sous certains aspects, mais je sais être moderne également. J'ai surtout du mal avec certain(es) de mes contemporains, mais comme je l'ai déjà dit, la hauteur de cîmes ne me fait pas peur, ni le grand large, bien au contraire.

Écrit par : Irina | 25/05/2009

Détrompez-vous, Anna, je tiens parfaitement compte de ce que vous me dites.
Aller sur d'autres blogs (ceux par exemple où je serais plus à ma place, selon vous), non, je ne suis pas fan. Bien qu'il y aurait certainement une thèse à faire sur la circularité des discours sur ce type de support.

Je ne suis venue qu'occasionnellement par chez vous, à l'invitation expresse de Nebo, qui s'est procuré je ne sais comment mon adresse mail. Probablement sur le forum rock Rev'up dont il exècre les participants, à moins qu'il n'ait pompé le carnet d'adresses du Rev' (le saint homme !) par le biais de sa Chanson du Jour. Je dirais même les deux mon général, puique la Newsletter m'arrive en double.

Que vous souhaiter ? Bonne continuation !

Isabelle

PS 1 : Irina, sur les cîmes où vous trônez hiératique, gaffe à l'ivresse de l'altitude...
PS 2 : j'aime bien les PS
PS 3 : j'aime bien les PS, pas le PS ! Ho hé hein bon.

Écrit par : Isabelle | 26/05/2009

Je crains qu'en comparaison de ta personne Irina soit loin d'être raide et figée et encore moins solennelle. Pour ce qui est d'exécrer, en la matière le ton de tes commentaires ne laisse aucun doute. Sans parler des raccourcis sémantiques quand ils t'arrangent, raccourcis qui contribuent à te coaguler dans tes à priori... à te statufier dans ta moraline délavée. Et puis tu affirmes tout ça avec une telle pompe que hiératique c'est toi qui l'es, il me semble.

Il est vrai que certaines adresses de ma newsletter ont été prises sur les envois du Rev'... c'était... il y a longtemps, lorsque par une overdose de naïveté j'ai cédé à l'idée que des gens en désaccord avec moi pouvaient avoir la courtoisie d'échanger avec intelligence sans mêler des notions étrangères les unes des autres entre elles pour arranger leur défense. Quelle connerie de ma part ! En effet ! Fut un temps béni où Drieu pouvait avoir pour ami Aragon et Malraux, où Federico Garcia Lorca pouvait coucher avec un amant franquiste et dialoguer avec Dali. Mais c'est terminé tout ça... grâce au polissage des idées auquel tu t'es soumise sans même t'en rendre compte en compagnie de tous les offusqués de ton espèce. Ô Douce Rébellion...

Bonne continuation aussi !

Écrit par : Nebo | 26/05/2009

Hiératique ?! Mon Dieu, quel mot affreux ! En revanche, l'ivresse, ça me va plutôt bien.
Allez, je retourne sur mes cîmes.

Écrit par : Irina | 26/05/2009

Mais, Nébo, l'écriture n'est nullement un instrument de communication ! Elle n'est pas une voie ouverte par où passerait seulement une intention de langage ! Toutes les écritures présentent un caractère de clôture qui est étranger au langage parlé ! A fortiori l’écriture « politique » ! A fortiori l’écriture politique sur les blogs !

A travers la parole, c'est tout un désordre qui s'écoule, une suite mobile d’approximations, qui lui donne ce mouvement qui le maintient en état d'éternel sursis (et qui rend possible l’amitié de Drieu et d’Aragon, ou l’amour de Garcia Lorca pour son amant franquiste). Toute la parole, courtoise, amicale ou amoureuse tient dans cette usure des mots, dans cette écume toujours emportée plus loin. A l'inverse, l'écriture est un langage durci qui vit sur lui-même, introversé, qui a charge d'imposer l'image d'une parole construite bien avant d'être inventée. L'écriture est toujours enracinée dans un en-deça du langage, elle se développe comme un germe et non comme une ligne ondoyante. Elle est une contre-communication, elle intimide, elle menace, par définition.

Cela vaut pour les écritures littéraires, et plus encore pour les écritures politiques, formes spectaculairement engagées où l'alibi du langage est en même temps intimidation et glorification. C'est donc le pouvoir et le combat qui produisent les types d'écriture les plus « purs », les plus clos. La clôture de la forme provient le plus souvent d'une amplification voire d’une enflure rhétorique, d'une emphase du débit, et d'un lexique particulier, où les métaphores sont sévèrement codifiées (on ne revient pas sur « ils sont venus chier dans ton jardin », « faire le ménage »...). Il n'est pas douteux que chaque option politique possède son écriture, ses métaphores, et recèle ses réductions sémantiques.

Pour en revenir plus précisément à ce qui se passe sur ton blog, et sur nombre d’autres blogs « sérieux », pour ce que j’ai pu en voir : il me semble que ce support produit un type nouveau de scripteurs, situés à mi-chemin entre le militant, -ou le franc-tireur pour ce qui te concerne-, et l'écrivain, tirant du premier une image idéale de l'homme engagé, -ou dégagé des «sphères» réac ou pas-, et du second l'idée que l'œuvre écrite est un acte. Le caractère principal de ces écritures intellectuelles « de présence », me semble-t-il, c'est qu'ici le langage tend à devenir le signe auto-suffisant d’un engagement parfaitement autarcique.
En outre, rejoindre une écriture (surclose, pourrait-on dire, par de sporadiques poussées de tous ceux qui n’adhèrent pas, comme moi), c'est afficher le mouvement même d'un choix, ou du moins soutenir ce choix (Triboulet fier d’être à ta cour) ; l'écriture des commentaires devient ici comme une signature que l'on met au bas d'une proclamation (qu'on n'a d'ailleurs pas rédigée soi-même). Ainsi adopter une écriture - on pourrait dire encore mieux -assumer une écriture -, c'est faire l'économie de toutes les prémisses du choix, c'est manifester comme acquises les raisons de ce choix. Et ainsi tout tourne bien. Mais dans un cercle fort restreint, et je comprends que tu aies eu envie de l’élargir.

Sur un blog personnel, toute écriture intellectuelle est aussi le premier des «sauts de l'intellect ». Le scripteur y impose sans cesse sa conversion. Au lieu qu'un langage idéalement libre (je dis bien idéalement libre) ne pourrait jamais signaler ma personne et laisserait tout ignorer de mon histoire et de ma liberté, l'écriture d’un blog découvre mon passé et mes choix, elle me donne une histoire, elle affiche ma situation, parfois très intimement.

Cette duplicité est accentuée par le fait que la Littérature forme un horizon verbal toujours prestigieux. L'intellectuel-blogueur n'est encore qu'un écrivain mal transformé (je ne parle évidemment pas des blogs d’écrivains). Ces écritures intellectuelles sont donc instables, elles restent littéraires dans la mesure où elles ont souvent du style (et où elles sont impuissantes aussi) et ne sont politiques que par la geste qu’elles adoptent.
En bref, il s'agit encore d'écritures éthiques, où la conscience du scripteur trouve l'image rassurante d'un salut collectif, aussi restreinte la collectivité soit-elle.

Bon voilà. Pas de provocation, pas d’insultes, peu de détails, absolument rien sur le fond, rien qui aille contre tes convictions. Mais il me semble qu’il n’y a qu’en s’interrogeant sur les actes de langage qu’on produit qu’on peut espérer commencer à se sortir de leurs cul-de-sac. Un discours bien généraliste en somme, mais c’est ce qui m’a semblé le mieux pour te répondre, en la circonstance.
Mais remercie-moi d’être venue au contact, puisque tu soupires après ton antique naïveté. A défaut de partager tes postures de scripteur, je me contenterai de ce trait psychologique (et le trait ressort de la ligne) sympathique.
Et comme le chante Margerin (que j’aime) : «l’amour est la solution, la moins mauvaise des solutions, quand bien même… »
Cette fois c'est bon. Je lirai ta réponse si tu en fais une et basta.

Écrit par : Isabelle | 27/05/2009

Notons un réel effort de communication.

Écrit par : Rex | 27/05/2009

Si l'écriture n'est pas un instrument de communication, on peut jeter aussi sec "La Divine Comédie" de Dante, l'intégrale de Proust et de Balzac à la poubelle, sans parler de mes préférés : Lautréamont, Rimbaud, Baudelaire, Nietzsche, Artaud==> au bûcher.

Ta réponse est une réponse qui se mord la queue, et je ne dis pas ça pour te rentrer dedans, mais bien pour tenter de te secouer dans ton cocotier d'où tu sembles te complaire à nous lancer tes admonestations intellectuelles préparées en course de fond. Je dis ça parce que entre ton entrée en matière et ta conclusion via Margerin, tu te contredis et ce n'est pas la première fois. Certes, je suis de ceux qui assument leurs paradoxes, aussi ne vais-je pas te mettre ton nez dans les tiens, mais il serait bon que tu les assumes aussi, car ça te fera te sentir plus légère.

Cela fait longtemps que je ne conçois plus l'Art, et donc la littérature, comme une simple Catharsis par laquelle l'écoulement du Langage ne serait qu'une logorrhée purificatrice d'un instant. Je suis sorti depuis fort longtemps de ce concept bidon et PRIMITIF qui consiste à se satisfaire d'une ESSENTIELLE PURGE (qui bien souvent n'en n'est pas une) et si j'ai bien aimé certaines thèses Surréalistes je n'ai jamais considéré l'écriture automatique comme digne de talent et encore moins les spasmes verbaux qui consistent à parler... pour ne rien dire.

Moi, désolé, mais ce n'est pas un désordre qui s'écoule chez moi, mais des plans de pensée ordonnées, mûrement réfléchis, par lesquels je cherche à dire ce qui m'importe, même si je puis concevoir que le support (un modeste Blog sans prétention) puisse être fragile, voué, parfois, à la spontanéité. Bref, si je ne me prends pas au sérieux, je fais les choses très sérieusement à la limite de mes modestes possibilités.

Bien au contraire, je ne pense pas que ce soit un sursis d'incompréhension qui rende possible des amitiés aujourd'hui inconcevables, mais bel et bien la LOGIQUE IMPLACABLE du VERBE qui fait se toucher des extrêmes que notre temps du "politiquement correct" veut à tout prix tenir éloignés les uns des autres. Or, il y a des points essentiels, FONDAMENTAUX, dans l'Esprit et l'Âme Humains, desquels se propagent tous les systèmes philosophiques et spirituels sans limites ni oppositions. Les grands esprits y ont leur part et s'y croisent avec un plaisir évident... malgré les frictions.

Il y a des écritures qui menacent, qui éventrent même, qui subjuguent. Il y a des écritures qui enivrent dés les premières phrases. Il n'y a pas en la matière de règle absolue, si ce n'est que le langage et son outil de transmission qu'est l'écriture. JE NE SUIS PAS D'ACCORD AVEC ROLAND BARTHES et sa définition du langage comme "FASCISTE", parce qu'alors dés le début de la Civilisation Sumérienne TOUT SERAIT A JETER. Je ne vois pas en quoi l'écriture de Flaubert ou de Stendhal servirait les valeurs dominatrices de son temps. Ils ouvrent des perspectives psychologiques et prennent des portes dérobées. CE N'EST PAS LA LANGUE QUI NOUS OBLIGE A DIRE QUOI QUE CE SOIT... C'EST L'EXISTENCE QUI NOUS SOMME, QUI NOUS DONNE L'INJONCTION DE DIRE CE QUI SE DOIT D'ÊTRE DIT A DEFAUT DE BASCULER DANS LA FOLIE. Et tu dois savoir que c'est arrivé à plus d'un artiste.

Je crois en l'ordre des émotions et des sentiments, Ordre conquis au terme d'un parcours, d'un apprentissage... et quand je dis "au terme" c'est pour que nous puissions nous comprendre, car de terme il n'y a pas. La pensée est une écriture constante, sauf qu'on ne la pense pas avec un stylo. Comme le dit Sollers, quand je pense j'écris. Donc la pensée serait "fasciste" ? Pas même ! Bien au contraire. Une pensée bien faite, au contraire nous délivre du fascisme et des réponses toutes faites, nous aide à organiser nos propos pour exprimer nos douleurs. Comme un enfant qui en manque de mots ne peut exprimer ses MAUX et devient hystérique, violent, capricieux. Puis, les mots arrivant, il se structure et... se calme... car il peut soudain mettre des mots libérateurs sur les MAUX qui sont les siens et s'en libérer sans regrets.

La Langue, Isabelle, est une Force, une Puissance, très bien exprimée par l'Evangile de Saint-Jean, même si tu n'es pas croyante, il y est indiqué la BASE de notre CULTURE fut-elle à tes yeux "mythique" :

"Chapitre 1



1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.
2 Il était au commencement en Dieu.
3 Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe.
4 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
5 Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue."

Car c'est bien par la parole que TOUT VIENT AU MONDE, si le monde n'a pas de sens, la parole lui en confère un, et pas des moindres, même si tout explose en une diversité de systèmes au milieu desquels nous nous devons (c'est je crois notre DEVOIR) de nous dépatouiller du mieux que nous pouvons. Et curieusement c'est par la Parole que tout vient au monde dans toutes les Cultures, et si ce n'est par la Parole, du moins c'est par la Vibration (la musique) cette Parole sans mots.

Barthes s'est fourvoyé, il a cru qu'en parlant un Langage Classique on se pliait au Fascisme dominant alors que la Langue dite Classique est venue au monde en une petite centaine d'année suite à la décision de François Ier de libérer le pays du Latin que personne, si ce n'est les savants et les administrateurs, ne comprenaient en son temps. Autrement dit, c'est pour nous libérer d'un Fascisme Probable, le Latin, que le Français Classique est né. Et les premiers à s'être plongé dans ce délice, car c'en était un, furent les hérauts d'une Liberté Nouvelle : Rabelais, Montaigne et leur ancêtre Villon. La clarté de l'expression, le foisonnement des sens, l'Ouverture à l'Autre. Pas du tortillage de cul, de notions bidons, de constructions hasardeuses, de crispations idéologiques, bien au contraire, pas de propos ampoulés ni de postures précieusement exagérées, un cul qui chie (chez Rabelais) n'est qu'un cul qui chie, mais le verbe fleuri qui le clame affirme notre condition humaine et ne cherche pas à la nier, mais ne la niant pas il s'en libère déjà... Tout le reste, en effet, n'est que babillage inutile, branlette d'intello.

C'est bien en niant le Langage comme moyen de communication, Isabelle, que l'on milite pour la destruction du Sujet, pour sa mise en jachère et son effacement.

La Liberté ne se trouve que dans la contrainte de l'endroit d'où l'on part, avec ses possibles et ses interdits, nulle part ailleurs. Parce que nulle part ailleurs on appelle ça l'Utopie. Et l'Utopie, après Hitler, Staline et Mao, ça n'est pas pour moi. S'efforcer à échapper à la contrainte sous prétexte de Liberté c'est chercher à se désister de la Langue qui nous offre tyrannie ET Liberté, toutes deux consenties car faisant partie de la Nature "Humaine trop Humaine". "Humaine trop Humaine", car capable du meilleur comme du pire. En bref, Isabelle, tenir les propos que tu tiens sur la Langue, c'est un refus du Réel qui se cache dans les replis nauséabonds de la Réalité même. Et c'est visible dans ta manière de mener un discours lorsqu'à l'image de tout un tas d'autres personnes (vous êtes ultra majoritaires, ça devrait te rassurer... et moi ça me rend triste) vous modifiez le sens des mots, vous perturbez les notions, voyant du racisme là où il n'y en n'a pas, comme Barthes voyait du fascisme là où il n'y en n'a pas non plus.

Ainsi, moi, je ne me considère absolument pas dans un cul-de-sac du langage, plutôt dans un cul-de-sac existentiel, ce qui est déjà énorme et est un travail à plein temps juste pour y voir clair.

Tu sais, je m'interroge sur l'écriture et la vie et l'intersection qui les relie depuis fort longtemps...

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2006/08/28/vivre-et-ecrire.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/01/08/vivre-et-ecrire-ii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/03/30/vivre-et-écrire-iii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/09/ecrire.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/10/ecrire-ii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/11/ecrire-iii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/12/ecrire-iv.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/20/ecrire-v.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/05/02/ecrire-x.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/05/03/ecrire-xi.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/09/08/ecrire-xii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/09/08/ecrire-xiii.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/08/31/non-oui.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/10/10/ecrire-xv.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2009/03/12/acte.html

... et j'en oublie probablement... rien de neuf sous le soleil.

Écrit par : Nebo | 27/05/2009

Dis donc Nebo, c’est quoi ce raccourci fléché que tu m’attribues :
« Si l'écriture n'est pas un instrument de communication, on peut jeter aussi sec "La Divine Comédie" de Dante, l'intégrale de Proust et de Balzac à la poubelle, sans parler de mes préférés : Lautréamont, Rimbaud, Baudelaire, Nietzsche, Artaud==> au bûcher » ? ? ? ?
Vois comme tu as vite fait de réduire ma pensée à une vulgaire équation, à un syllogisme de bas étage ! Et c’est toi qui crie au point Godwin, à la reductio ad hitlerum ! On croit rêver. Moi non plus je ne crois pas que le langage soit « fasciste » par essence. Ce n’est absolument pas ce que j’ai dit, pas plus que je n’ai dit ou insinué qu’il fallait faire un bel autodafé de Flaubert et Voltaire. Diable ! Ce que je vois, c’est que tu es encore dans l’emphase et dans l’enflure dominatrice de l’écriture politique (que j’ai en revanche clairement pointées comme instruments de clotûre), et non dans la parole dialoguée (qui peut être écrite, est-il besoin de le préciser, et qui se distingue de l’Ecriture), celle qui laisse des marges et permet la communication entre les personnes, autrement dit ce qu’on est sensé faire en ce moment..

Je tiens à te repréciser que ce n’est pas de langage que j’ai parlé, mais d’écriture, ce qui est très différent. Langage, Parole, Ecriture. Tu me suis ? Quand tu écris : « C’est bien en niant le Langage comme moyen de communication, Isabelle, que l’on milite pour la destruction du sujet », tu as changé un mot, et tu as fait plus que gauchir, tu as perverti radicalement mon discours. Je peux légitiment m’interroger sur ce glissement. S’il est volontaire, alors c’est grave. Car tu fais exactement ce que tu dénonces (antépénultième paragraphe, relis-toi). Drôle d’inversion là encore…
Si tu crois en l’ordre des émotions et des sentiments et à la valeur libératrice de la parole, alors tu ne peux méconnaître son pouvoir d’aliénation et de désordre.

Ce qui m’effare encore, c’est de voir comment un type comme toi peut conjuguer autant de talents de lecteur et de scripteur et aboutir à des amalgames aussi grossiers : le cul qui chie de Rabelais n’est pas celui qui chie dans le jardin des Européens. Impossible de te retrancher derrière le « verbe fleuri » ou la verve audiardienne pour justifier des mots et de l’idéologie de Dupont-la-Joie. Comment peux-tu t’y abaisser ?

Désolée mais ça ne passe décidément pas.

Écrit par : Isabelle | 28/05/2009

Désolé Isabelle, mais ta réaction réductrice pointe ton hystérie qui n'est absolument pas de mon ressort. Tu as posté un commentaire reprenant dans les grandes lignes les analyses de Roland Barthes tendant à faire croire, JE TE CITE, que...

"L'écriture est toujours enracinée dans un en-deça du langage, elle se développe comme un germe et non comme une ligne ondoyante. Elle est une contre-communication, elle intimide, elle menace, par définition. "

Je n'ai, partant de là, absolument pas cherché à réduire ta pensée, j'ai pointé, point par point ce qui semblait m'éloigner de ton analyse, que tu reviennes en préciser certains points est légitime, mais tu t'énerves par-delà ce qui est nécessaire.

Tu veux faire une distinction entre "Langage" et "Ecriture", mais ton approche de départ cherchait bien à déconstruire l'écriture sur les Blogs, et je ne vois pas comment nous pourrions autrement avoir un échange rationnel via un blog, si ce n'est en passant par l'écriture. Après, je veux bien aborder les autres formes de langages, mais en attendant, l'écriture, en ce qui nous concerne, me semble le seul média fiable, à moins que tu ne veuilles te lancer dans quelque langage corporel ou architectural, terrains sur lesquels je ne pourrai te suivre. Eventuellement, tu peux me dessiner une Carte, si la syntaxe te pose un problème, mais je ne pense pas que ce soit le cas.

Tu me parle de "scripteurs", tu te penches sur l'écart éventuel qui existerait entre l'écriture et le langage et je te réponds donc.

"Toutes les écritures présentent un caractère de clôture qui est étranger au langage parlé"... celle-ci a été mise à toutes les sauces, sur le Net notamment... pourtant des Céline, des Kerouac et des Burroughs sont bel et bien passés par-là, remettant en cause ce propos qui leur est, curieusement, postérieur. La Déconstruction sémantique à laquelle se sont adonné les Barthes et autres Derrida n'a pas apporté que des choses positives. Veuille me pardonner de ne pas partager toutes tes certitudes.

"Mais, Nébo, l'écriture n'est nullement un instrument de communication ! Elle n'est pas une voie ouverte par où passerait seulement une intention de langage ! Toutes les écritures présentent un caractère de clôture qui est étranger au langage parlé ! A fortiori l’écriture « politique » ! A fortiori l’écriture politique sur les blogs ! "

C'est bien TOI qui assène ce genre de sentence sans ciller : ""Mais, Nébo, l'écriture n'est nullement un instrument de communication !"

Comment veux-tu qu'après une aussi jolie perle je ne lâche pas un honorable : « Si l'écriture n'est pas un instrument de communication, on peut jeter aussi sec "La Divine Comédie" de Dante, l'intégrale de Proust et de Balzac à la poubelle, sans parler de mes préférés : Lautréamont, Rimbaud, Baudelaire, Nietzsche, Artaud==> au bûcher » ... QUI TOMBE SOUS LE SENS. Mais toi, encore une fois, tu défais les schémas de la Logique en comparant ma réponse à un "reductio ad hitlerum". C'est vraiment ta spécialité. Pardonne-moi, mais je ne t'ai jamais acculé contre un monceau de 50 à 60 millions de cadavres, avec les 6 millions morts dans les camps ou exécutés par les sinistres Einsatzgruppen. C'est une différence de taille. Tu dis que ça ne passe pas, mais tu manipules, consciemment ou inconsciemment (je ne saurais le dire) les significations des mots et cherche à y voir et y entendre CE QUE TU VEUX BIEN VOIR ET ENTENDRE SANS TENIR COMPTE DE CE QUE, MOI, JE VEUX SIGNIFIER. Tu transformes les faits décrits par mes mots pour arranger ta Rhétorique. Avoue tout de même que ça n'est pas très correct de ta part, alors qu'il te suffirait, comme nous y invite Nietzsche dans une de ses citations que j'ai mise dans une de mes dernières notes, juste de respirer, de prendre du recul et de lire attentivement.

Enfin bref... pour en revenir à TES moutons... l'écriture est un langage... et le langage qu'il soit maîtrisé par l'écriture, ou qu'il soit maîtrisé par le PARLER dit ce qu'il a à dire par sa syntaxe, même si je suis prêt à reconnaître les parts d'Ombre de sa mise en perspective chez la personne qui l'utilise, parts d'Ombre issues de son passé, de ses failles intimes, de ses blessures, mais il n'y a pas d'issues hors de ce cercle. Ni toi ni moi n'y pouvons quelque chose.


De plus, je n'ai pas insinué que tu souhaitais t'adonner à un autodafé des oeuvres, j'ai juste, en matière de persiflage, tenté de souligner les manquements de ton argumentation.

"Si tu crois en l’ordre des émotions et des sentiments et à la valeur libératrice de la parole, alors tu ne peux méconnaître son pouvoir d’aliénation et de désordre."

C'est bien ce que je t'ai formulé lorsque j'ai dit : "la Langue qui nous offre tyrannie ET Liberté"

Par contre, je n'ai pas changé de mot quand j'ai affirmé : " C’est bien en niant le Langage comme moyen de communication, Isabelle, que l’on milite pour la destruction du sujet ", j'ai juste procédé à un jeu dialectique, car en replaçant simplement cette phrase dans son contexte on peut voir où je souhaite en venir : tu différencies l'écriture de la langue parlée, je veux bien, dans la forme, mais le fond est le même et tes arguments sont précisément point par point ceux évoqués par Barthes dans son analyse de "LA LANGUE" comme fasciste, et notre LANGAGE COMMUN PASSE BIEN PAR LA LANGUE COMMUNE QUE NOUS PARLONS. Contrairement à toi, je n'ai pas opéré un glissement sémantique mais simplement dialectique pour tenter (ah ! peut-être maladroitement) de pointer ce qui différencie ma perception de la tienne. Mais ce sont là, Isabelle, les estocades banales de tout échange et je ne vois pas, encore une fois, pour quelle raison tu devrais en prendre ombrage.

Enfin, pour terminer, lorsque tu ECRIS : "le cul qui chie de Rabelais n’est pas celui qui chie dans le jardin des Européens.", c'est toi, encore, qui bloquée sur une phrase d'un de mes post d'il y a quelques jours accompagnant une vidéo relatant des problèmes d'insécurité qui d'un seul coup créé un amalgame révélateur de tes crispations IDEOLOGIQUES à toi. Si le cul que décris Rabelais n'est certainement pas celui qui est venu chier chez les Européens, il peut en certains cas être décrit absolument de la même façon. Et je serais curieux de savoir, pour demeurer imagé, si Youssef Al-Qaradawi avait le pouvoir en Europe qui chierait simplement dans son froc et qui chierait dans le jardin.

ça ne passe décidément pas, dis-tu, mais c'est toi qui reviens sans cesse à la charge.

Écrit par : Nebo | 28/05/2009

(Ah, en passant : la prochaine fois je me décrirais Trissotin, Isa pas riante y verra peut-être un brin mieux -oh espoir ! - qu’il s’agissait un peu d’humour. Il est vrai que cette maladie amollissante qu’on appelle la gravité semble l’avoir délavée jusqu’au tuf. Et cestui post est pour l'avant dernier porgramme isabellien)

Notons un réel effort de communication." Oh Rex...Vous ! Un "effort", certes, la moiteur du besogneux en nage s'y fait assez sentir, mais "communication"? vous raillez perfide...

C'est surtout une réponse d'une verbosité rare, qui s'"écoute écrire". De Dieu, j’ai pourtant lu des philosophes réputés aptes à décrocher à grands bâillements même des mâchoires Wittgensteiniennes à qui on causerait usage non subjectif du langage, mais de verbe si bourbeux, pâteux grincheux maussade et comme coupant tant il est barbelé de roide componction, enfin ce mariage entre l’angle raide et la suée flasque, cette fausse couche de langue mal avortée qui semble quémander l’effacement tant elle défigure le verbe,alors ça il n'y a que la sentine internetienne pour vous exhiber de tels ragoûts. La laideur est décidément un mystère -il est vrai qu’elle elle rejoint par cela même l’indescriptible de l’écriture. Oh, Le disgracieux d’une langue est compréhensible quand elle est condition d’une explicitation, tel un Marc Angenot passant au binocle analytique de sa "Parole pamphlétaire" les thématiques et structures de son objet d’étude -bien q’il faille reconnaître que la levure rhétorique fait gonfler une pâte peu digeste, mais comme nous sommes dans le cambouis sémantique, ma foi… démonter et démontrer l’architectonique du texte polémique implique ce sous produit du verbe: le jargon . Incidemment le dit Marc Angenot est très loin de voir dans le texte politique -d’écriture comme de visée - une "absence de communication". Bien au contraire. Notons quand même pour le double plaisir du pédantisme et de la vérité qu’il existe des lectures de la partition littéraire coupée dans la plus pure étoffe du style. Tant de passages différents vers l’Autre dans cette danse radieuse de la proseen tenu de génie! (ou plus sobrement de talent, la griffe miraculeuse a ses demi-tons) tout au contraire des paroles figées des mers rabelaisiennes et des laudes isabeliennes au psittacisme mal tempéré, l’écriture s’est trop souvent dit un appel, une ouverture pour que ses auteurs soient taxés de mensonge -non ? (je n'épruve pourtant point le désir de clamer : CELA EST l'ECRITURE mes frères (et soeur Isa)
On peut pourtant savourer plis, contours et même rides d’un texte comme autant de frêles appels ou de dures intimations qui dissimulent des fragilités impudiques. Et ce même quand la prose se fait quête de ce qui fonde sa propre merveille -ainsi du Mimésis d'Auerbach ou de ces descentes dans les mines fécondes en magie de ce romantisme allemand dont Gusdorf su déplier les fastes hermétiques avec cette grâce savante dans l’humilité qui est l’apanage des tendres seigneurs de la recherche. D’André Bielyï à Rozanov tout l’âge d’argent Russe vécu son écriture comme une l'élévation embrasée de mots, d’images et d’absolu d’une Jérusalem nouvelle (Déjà, Blake… "daughter of Albion, oh Jérusalem ..."), l’épopée mystique d’un âge où les mots revêtus de neuves parures parleraient à un peuple jusqu’au miracle d’une transmutation du sens, mots qui déchiffreraient l’algorithme secret du monde, l’arcane des destins et transformeraient enfin ce pauvre outil de Verbe ("les mots de la tribu"S.M) en une communication messianique du poète à un peuple réinventé. Vieux songe orphique qui sillonne l’occident de l’Académie florentine de Ficin au "poète, lyre du peuple de Hugo" avec les foudres illuminatives de Schlegel et de Novalis déshabillant Saïs. Mystiques, tous ! (seul Maïakovski fut athée, ni Brussof, ni Mejekovski enfin nul Russe de cette âge. Quant aux allemands des 1, 2 et 3ème romantisme, qu’on me trouve un athée. tiens, pourquoi pas Keats athée, je laisse le bien plus tardif Gerard M. Hopkins, la partie est par trop belle). Sinon pourquoi les 12 de cette pauvre ombre poussiéreuse de Blok que Zinaïda Hippius nous peint désespéré d‘avoir sacrifié sa seule voix/e vers l’Autre en se damnant dans le neuvième cercle du politique.
Mais mieux vaut que je me taise, devant cette robotisation de la langue que nous offre sœur Isa de la gravité perpetuelle ( nous donnant par là même à travers sa langue l’un des plus beaux autoportrait d’automates qui n’a plus de peau pour la langue, de salive pour le chant d’élan vers la chaleur, mais rien que ce ahanement de frigidaire poussif mêlé ou e vrombissementde climatiseur manducation du vide, rien qu’une cogitation robotisée ne lâchant son bromure mécanique que par structures redondantes n’exprimant qu’une sempiternelle répétition, avec ce goût métallique des robots qui ont oublié depuis l’éternité leur vérité intime de marionnette.
Elle SAIT ce qu’est l’écriture ! merveille ! Et donc ce qu’elle n’est pas ! double merveille. Adieu à l’insatiété des ciseleurs d’univers, aux 2000 pages de Léopardi [« Homère Dante, Virgile visent à conter (…) La seule chose qui leur tiennent à cœur : le réçit »Oh ! vision poussiéreuse ! ] (Zabaldone, 1461), de Léopardi creusant l’or de l’instant, aux embarquements vers les somptueuses démences de Blake, aux comprachicos rimbaldien , au « ténia qui joue de la flûte » célinien ,balayons les folies alchimiques de Pessoa correspondant avec Crowley en attendant que l’empire lusitanien domine sur le globe terraqué. Auteurs,vous ne saviez rien, mais le messie mécanique est venue.
Cette rosée du désir amoureux d’écrire qu’on appelle littérature est tamponnée classée, vitrifiée par l’éternel incompréhension des empailleurs.
On amassera Ossa d’hypothèse sur Pélion de « peut-être », mais ce qu’est l’écriture échappera toujours aux éprouvettes des labotantines en robe triste, à la fastidieuse grisaillerie des moi-je-sais . La certitude totalitaire des immuables pousses boutons qui en milles ans d’écriture ne trousseront jamais la jupe de la langue, dont l’accablant clavier ignore toute grâce et n’est que lourdeur. Pas un friselis sur l’onde des phrase; pas un sourire sur cette prose d’équation...


Ah, cette écriture...cet empilement de brouhaha d'où ne sort pas une danse, pas un pas lunaire dans le jardin des Pierrot, des scaramouche. Ondine , tu ne communique pas, Nord , tu n'est pas chroniqueur oh vieux clochard dans la merde; Villon ta ballade est un jeu...Châtiments, à travers myrades et ressassements de vagues vous ne vous dressez pas comme défi à l'Empire... d'Aubigné,que croyais-tu de tes tristes Tragiques ...?
, ON SAIT TOUT CA MIEUX QUE VOUS !

Écrit par : Restif | 28/05/2009

"Aller sur d'autres blogs (ceux par exemple où je serais plus à ma place, selon vous), non, je ne suis pas fan."

Isabelle, ce que j'ai voulu vous dire, c'est qu'il y a d'autres blogs non pas que vous y seriez mieux à votre place, pas du tout, mais où vous pourrez trouver de véritables racistes, des fascistes pur jus, tous ceux dont Restif dit (relisez son 1er commentaire) que Nebo en des duels intempestifs a affronté et s'est mis à dos.

Écrit par : Anna | 28/05/2009

Très bien vu Nebo. Je précise que pour ma part, Isabelle aura beau nier ce qu'elle raconte ici et là dans ses réponses, vous l'avez sans vous en rendre compte prise en flag. Moi qui suis un cuistre j'ai fait une recherche par Google avec cette histoire de "langue fasciste" et suis tombé sur cette page consacrée à Barthes :

http://ae-lib.org.ua/texts/barthes__le_degre_zero_de_lecriture__fr.htm

et les premières lignes du chapitre "Écritures politiques" sont pas moins : "Toutes les écritures présentent un caractère de clôture qui est étranger au langage parlé. L'écriture n'est nullement un instrument de communication, elle n'est pas une voie ouverte par où passerait seulement une intention de langage."

Trop marrant, presque du mot à mot avec ce que madame tente de dire, très mal d'ailleurs.

"Mais, Nébo, l'écriture n'est nullement un instrument de communication ! Elle n'est pas une voie ouverte par où passerait seulement une intention de langage ! Toutes les écritures présentent un caractère de clôture qui est étranger au langage parlé ! A fortiori l’écriture « politique » ! A fortiori l’écriture politique sur les blogs ! "

Elle n'aurait même pas daigné préciser ses sources. Restif qui dit qu'elle s'écoute écrire a vu juste, mais mal, elle s'écoute surtout plagier et fait la moue alors que vous lui parlez de Barthes. C'est vraiment comique. Mais c'est un instant savoureux. Et puis ce sérieux avec lequel elle s'offusque.

Ah ! Je ne suis pas toujours d'accord avec vos articles, loin de là,mais je sais en vous quelqu'un d'intelligent qui a du coeur et qui n'insulte pas l'intelligence de ses lecteurs.

Écrit par : Rex | 28/05/2009

Intéressant, en effet Rex, pour ma part je ne vous aurai pas qualifié de "cuistre", la cuistrerie en la matière n'étant pas de votre côté, vous avez dû vous embrouiller dans vos propos.

Écrit par : Nebo | 28/05/2009

Oui, j'ai écrit "cuistre" mais je voulais dire que j'étais un "ignare" ce qui est tout de même, je vous le concède, moins grave.

Écrit par : Rex | 28/05/2009

Marrant très marrant, l'apanage de la coolitude. Je pompe allègrement et sans fléchir, je suis "free-style" et pense m'en tirer à bon compte jusqu'à ce qu'un jour la verité me rattrape.

A lire également dans le genre sans gêne :

http://www.art-for-a-change.com/Obey/index.htm

Écrit par : orpheus64 | 29/05/2009

La nuit blanche porte conseil : merci pour le temps et l'énergie,va-t-on dire, consacrés à me répondre. Tu m'as fait avancer. Probablement était-ce ce que j'étais venue chercher, en cette male période marquée du sceau du cul-de-sac.

Écrit par : Isabelle | 29/05/2009

Reviens quand tu veux Isabelle, ici les gens sont les bienvenus tant qu'ils n'ont pas un comportement de troll...

Orpheus64, "nous vivons une époque épique qui n'a plus rien d'épique" (dixit Léo Ferré), tout n'est plus que recyclage, la ferraille, le verre, le plastique, le papier... et même la musique (samples Hip Hop qui ne sont plus de simples citations), images récupérées, slogans récupérés... bref, ce qui fut initié par le Pop Art est devenu du simple foutage de gueule. C'est Shepard Fairey qui a créé l'affiche d'Obama, "Hope"...

http://www.productionmyarts.com/blog/wp-content/affiche-obama-hope.jpg

J'aime les détournement situationistes qui n'avaient comme but que de modifier notre perception des images et de ce qu'elles pouvaient porter au devant de nous, mais c'était dans les années 60/70 des tracts distribués GRATUITEMENT et sans autre prétention que de faire passer des idées (parfois lourdes, parfois pertinentes... parfois, aussi, impertinentes et radicales) de manière ludique et sans prétention.

http://1.bp.blogspot.com/_peNhutnq_qA/RrkXFB1dpaI/AAAAAAAAAQY/cxdf_kq_NeE/s400/essentiellement.jpg

http://www.hanslemalin.fr/wp-content/uploads/2008/03/is1.gif


http://i2.photobucket.com/albums/y50/andreim2/File0391.jpg

Celle-là est pas mal :

http://inventin.lautre.net/images/Vaneigem.jpg

Mais lorsqu'un type se voit catapulté "ARTISTE" alors qu'il fait du fric sur de la récup' pure et simple, sans se gratter le fond de ses neurones histoire de tenter une CREATION nouvelle, j'appelle ça de la putasserie. Tu me diras, s'il y a des abrutis pour acheter sa camelote je vois pas pourquoi il se gênerait le gars, la Société Capitaliste autorise ce type d'action, mais à y regarder de près personne n'oblige personne d'aller acheter OU NE PAS ACHETER CE QUE BON LUI SEMBLE. Dans une Société Capitaliste et Libérale on peut encore, si on est à peu près bien constitué, faire ses propre choix, aller s'abrutir chez Cauet ou éteindre la télévision et ouvrir un livre. Et on peut, aussi, critiquer un mec qu'a trouvé le bon filon : vendre des produits "rebelles" pour tout un tas de djeuns bobos qui veulent se donner bonne conscience. T'as tout à fait raison, un "sans gêne".

A la fin des sixties, avec l'explosion psychédélique, dans le domaine de l'affiche tu avais les expérimentateurs, qui faisaient un peu tout et n'importe quoi, mais tentaient des choses avec, parfois, des résultats remarquables.

http://img250.imageshack.us/img250/5963/grn661021pobl1.jpg

Et puis tu avais toutes ces personnes qui s'inspiraient de l'Art 1900, ou "Art Nouveau". Eudeline a écrit quelques articles essentiels là-dessus, je crois me souvenir, mais je n'ai pas le temps d'aller fouiner.

Des mecs comme Alfons Mucha...

http://hollabba.files.wordpress.com/2009/01/250px-alphonse_mucha_dancel_lithographie.jpg

http://4.bp.blogspot.com/_LU-VCffjJJ0/RyCoGa90zzI/AAAAAAAAAzs/gzVvdcPsTZ0/s400/Alphonse+Mucha-Job+1897.jpg

http://www.artwallpapers.net/paintings/alphonse_mucha/paintings/alphonse_mucha_autumn.jpg

...William H. Bradley...

http://images.art.com/images/products/regular/13301000/13301028.jpg

...Eugène Grasset...

http://1900.art.nouveau.free.fr/IMG/jpg/pl98.jpg

...Privat-Livemont...

http://1900.art.nouveau.free.fr/IMG/jpg/km9806_std.jpg

...ont influencé pas mal des créations des années Acides.

http://www.lopezbooks.com/images/kl/010384.jpg

http://www.sixtiesposters.com/images/bg29hbb.jpg

http://img519.imageshack.us/img519/3041/mobygrapeos7.gif

Mais les affichistes psyché, dans les interviews ne s'en cachaient pas, ils partaient, pour ainsi dire, d'un postulat esthétique existant pour le pousser dans ses limites et en tirer quelque chose de neuf. Après tout, l'Art, pour la forme, procède ainsi depuis la première main peinturlurée apposée sur la paroi de la grotte de Lascaux.

http://www.hominides.com/data/images/illus/chronoart/large/cosquer_main.jpg

Mais si Andy Warhol a cherché à interroger d'une part l'Image, la mise en scène spectaculaire sensée nous conférer à tous notre quart d'heure de gloire, et la récupération industrielle de l'image et sa PROLIFERATION CLONEE, en faisant basculer un peu plus après Duchamp, l'Art dans le CONCEPTUEL, Shepard Fairey, lui, bidouille deux trois images déjà bien rentrée dans notre inconscient collectif de consommateurs zélés... et il passe à la caisse. Dans le genre Naze, le mec est classe dans sa façon culottée de procéder.

En tout cas, c'est pas moi qui vais aller acheter ses grosses merdes.

Je préfère encore Paul Berthon...

http://1900.art.nouveau.free.fr/IMG/jpg/berthon.jpg

http://1900.art.nouveau.free.fr/IMG/jpg/LeconsLR.jpg

...ou l'autrichien Koloman Moser (que ces enculés de nazis considéraient comme "décadent")

http://1900.art.nouveau.free.fr/IMG/jpg/ver_sacrum_titelblatt_zeitsch_hi.jpg

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/07/Koloman_Moser_003.jpg

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ea/Koloman_Moser_005.jpg

http://3.bp.blogspot.com/_jxlLLM0TQHc/SX1ZsClHC2I/AAAAAAAAASM/HbG4keLqyMI/s320/DreiFrauenKoloMoser.JPG


Vois ce site :

http://1900.art.nouveau.free.fr/

... et tout le foisonnement incroyable que "L'Art Nouveau" impliquait : Bijoux, Affiches, Vitraux, Architecture, etc...

...ou une bonne vieille affiche psyché digne de ce nom...

http://graphics8.nytimes.com/images/2007/05/24/arts/25love.09.jpg

http://www.rock6070.com/Posters/PostersPetit/Burdon.jpg

Écrit par : Nebo | 29/05/2009

Juste en passant :grasset fut un grand ami de bloy et commençat d'illustrer les 12 poèmes en prose de Bloy sur le saisons -des textes d'une telle beauté qu'ils devraient affiner le goût maigrelet de ceux qui ne veulent voir en Bloy qu'un pamphlétaire (faidra-ilredire que Borges le tenait pour un génie et l'"un des " ou 4 auteurs que je relis constamment". Kafka et Junger aussi furent des bloyens). Grasset c'est également le parrain du fils de Bloy Pierre qui vécut si peu.

Je ne suis pas un fou de Mucha. J'aime bien mieux Gus Boffa, Chas Laborde, enfin les gens du salon de l'araigné.
http://www.gusbofa.com/araignee.php3
Gavarni s'était superbe aussi!

Écrit par : Restif | 29/05/2009

Ah ! C'est marrant ça, Restif, moi j'adore Mucha. Vraiment.

Y'a des traces de ces illustrations que Grasset a faites pour Bloy ?

Dis-moi Restif, estimé ami qui trouve la force de venir sur la blogosphère alors qu'il a vraiment d'autres chats à fouetter, moi j'ai presque pleuré en lisant dans "Le désespéré" lorsque Caïn Marchenoir parle de la mort de son fils, si doux, si petit, ça m'a presque donné l'envie d'aller en pleine nuit réveiller mes enfants et les étreindre contre ma poitrine et les couvrir de baisers, mais Bloy, derrière l'Ours qui hurle sous le regard de Dieu dans une forêt dévastée, c'est une tendresse humaine. La VRAIE TENDRESSE. Mon Dieu, cette écriture fait partie des écritures définitives. Putain de bordel, ça nous place dans le trou qui est le nôtre sans arrondissement d'angles, sans froufrous ni chichis, juste la viande qui saigne et qui souffre sous le Ciel. Dis-moi, c'est un tendre ce mec. D'ailleurs c'est pour ça qu'il est si dur. Carapace. Il a dû sévèrement manquer d'amour dans sa jeunesse. Son père n'a pas dû le calculer beaucoup. Pourtant, c'est important l'amour d'un père. Je dis à mes enfants que je les aime dés que l'occasion se présente. C'est aussi important que de les habiller, les nourrir, les éduquer et tout l'toutim. Béni soit ton fils, Restif, et beni sois-tu qui est un fils. Je pense à toi bien fort.

Écrit par : Nebo | 29/05/2009

Oh mais j'aime Mucha. Simplement on m'en a trop gavé. Et puis il y a une certaine unjustice à ce qu'on en parle tant alors que je trouve son trait bien moins beau que celui d'un Chas Laborde t(subjectivitéz, tu frappes encore! ) Mais son influence sur l'époque est déterminante.Le style nouilles,c'est Mucha -merveilleux affichiste aussi, inventeur d'une Femme unique!

Sur Bloy,non, on ne possède pas -à ma connaissance -les esquisses de Grasset.Mais elles doivent exister pourtant...S^^urement dans des archives quelconques, il fuadrait retracer les legs de Grasset Voilà qui serait une rechrche passionnante à faire. Je vais en parler à Glaudes (il travaille toujours àson édition du Désespéré qui sera vraiment un chef d'oeuvre. Je croyais le surprendre en parlant de l'influence -soigneusement dissimulée! -d'Hugo sur Bloy (rien qu'un exemple évident : Véronique se fait arracher les dents comme Fantine dans les Misérables; il en est d'autres...que personne ne voit !!! Il connaissait déjà ça par coeur et moult autres exemples. Il m'écoeure..adorablement)
Ce qu'il y a d'hallucinant dans la description de la mort du gamin dans le roman,c'est que l'ecaxt prophétie de ce qui arrivera à Bloy qql années plus tard, lors de la mort de son petit andré (avec Pierre il perdit deux enfants. Heureusement les deuxfilleslui sont restées).Tu as raison, Bloy est de ces qui ne br^ment si fort que parce que le mond eles a trop déçus. Céline est aussi un rhinocéros au coeur de midinette, maissansl'ampleur mystique de Bloy, sa vue qui transperce l'apparence. Céline n'a pas passé sa vie a tenté d'être un peu meilleur. (Ce ci dit quand Houelbeck écrit "Céline, bon romancier sans génie, excelle dans le pamphlet, genre qui correspond le mieux à son âme mauvaise et vindicative " mon sang boût ! Et les pages sur Lola, sur Bébert, sur la guerre...Sur l'homme et "les mignons du nroi misère". "Bon romancier ": sa Singerie est trop bonne : on verra qui restera...) Bloy, si , il a tenté jusqau'à son derier soufle d'êtreun homme un peu plus digne de ce nom(son autocritique est déchirante dans ses derniers écrits)
Tu as raison de dire que mon fils est ma joie. Le voir sourir le matin quand sa mère l'apporte direbonjour estune pure grâce de Dieu, de la Nature, du grand Panda (que milles pétales de roses parsément le chemin de ses panards titanesques; que SES ongles soient recueillis comme la Griffe de la destinée en march. Hugh!). Je nvrais l'autre jour Vae sur Ilys, mais il ne pouvait pas comprendre. La confraternité des pères (aimants) dépasse -et de loin! - les choix politiques et surtout religieux, je m'en suis aperçus avec Ivane.
Merci pour tes mot. C'est trop perso pour que j'y réponse ici. Je t'ai écrit un mzil, je ne sais si l'adresse était encore valable. Attention : je disça, il ne réclamait nulle réponse, pas une once!
Le père de Bloy l'a aimé àsa manière mais...il était vénérable se sa loge et le voulait bon bourgeois. Ces deuxlà ne pouvaient se comprendre. D'ailleurs les bloy furent des garçons epu faciles! il existe un "Henri Bloy, un aventurier en indochine" qui raconte comment le frère de Bloy se révoltât contre les mauvais traitements -leTORTURES - de la haiteboureoisie coloniale et de ses garde-chiormes. La malheureux y gagnât 20 ans de prison ("a trahi son pays pour aider les indigènes révoltès"). Ca n'a pas peu contribué à la haine de Bloy contre le régime démocratique, car il avait des infos de première main. Lire notamment son article "Le christ aux colonies" aui raconte comment nous donnont des montagnards laotiens aux fourmis et autres sympathiques plaisanteries, le catalogue y est complet et la prison ricaine d'Abou graib y prend des allures de camp de jeunesse un peu musclé en comparaison...
A toi, Irina et les vôtre, très fort.

Ps Vu Gran Torino. Milles mea culpa, ça réusst à dépasser de très loin le préchi-précha. Bon, rien ne m'a surpris, j'avais prévu le coup de la fin et qqlq autres. Qu'importe, le but n'est pas là. Et Eastwood est tout smplement grandiose.Et beau! Rienque le coup de testament ! quel bonheur. Ah quel plaisir de jubiler. Merci monsieur Eastwood.

Écrit par : Restif | 01/06/2009

Bien reçu ton mail, Restif, seulement je veux lire le fichier joint avant de te répondre... ^^

Eastwood, c'est la classe tout de même. Heureux que le film t'ait apporté une saine dose de jubilation. ;-)

Écrit par : Nebo | 01/06/2009

Vu ce que tu écrivais du Désespéré et tes intérêts profonds, je n'ai pas pu résister à l'ajout.
Surtout que pour n'être lu que par les (très rares) emprunteurs des Actes en biblio, une lecture tout chaude d'humanité -fut-elle critique en dialbe! - c'est tellement autre chose. Ca n'a pas de prix. J'ai bien un peu honte d'imposer ma prose, mais j'ai reçu du plus charmant crustacé de la planète Blogus de tels encouragements que je me suis lancé... Ah, et puis après tout c'est fait pour vivre et les vrais lecteurs ne sont pas légion (contrairement à Quelqu'un de très mauvaise réputation!)

Écrit par : Restif | 01/06/2009

Mon ami, c'est une quête sans fin et passionnante, je veux dire de trouver sa place ici-bas et de tenir tête à la Légion, justement, pour ne pas se robotiser, se massifier, être un homme debout, avec ses larmes, son coeur, ses imperfections, mais quoi qu'il arrive de ne pas baisser la tête. Parvenir à se bâtir un coin de jardin qui soit à l'écart de la multitude et d'y cultiver son doux jardin ou ne manquerait plus que l'Arbre de Vie.

Tu sais, je ne remets pas en question l'eschatologie biblique, pauvre errant que je suis, mais je reste persuadé que l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis sont également des typologies ontologiques de notre parcours ici-bas, Ici et Maintenant. Bloy est une pierre d'achoppement pour moi, en tant qu'écrivain, en tant qu'homme souffrant sur son chemin de croix personnel. Après avoir lu "Le Salut par les Juifs", j'ai commencé "Le désespéré" que j'ai un peu délaissé à regrets pour d'autres priorités quotidiennes, et je viens de le reprendre. Je suis également dans son "Exégèse des lieux communs" que je lis au fil de l'eau tranquillement, bien souvent en me tenant le ventre à cause des rires. Je doute que son humour redoutable soit beaucoup connu, et c'est dommage. Corrige-moi si je me trompe, mais ceux qui ne l'ont pas lu à cause de sa réputation ou ceux qui l'ont peu lu doivent surtout retenir de lui le pamphlétaire vociférateur. J'ai également "L'Âme de Napoléon" dans un coin. Je suis impatient de le lire dans la foulée pour voir les liens éventuels qui peuvent exister entre la vision qu'a Bloy de l'empereur et celle qu'a Nietzsche. Et puis il y a "Sueurs de Sang" dans la bibliothèque que je peux lire aussi au fil de l'eau vu que ce sont différentes nouvelles et histoires qui y sont racontées sans nécessité, il me semble, de tout lire d'une traite.

Et puis je suis dans "Nietzsche et le Bouddhisme" de Marcel Conche qui est loin d'être inintéressant. Marcel Conche qui a dit : "L'expérience initiale à partir de laquelle s'est formée ma philosophie fut liée à la prise de conscience de la souffrance de l'enfant à Auschwitz ou à Hiroshima comme mal absolu, c'est-à-dire comme ne pouvant être justifié en aucun point de vue."

Par ailleurs, je me méfie de Conche, il fait bien souvent venir à lui ce qui chez Nietzsche et chez Bouddha va au devant de sa pensée à lui, mais bon... ses réflexions sont néanmoins denses et dignes d'intérêt.

Écrit par : Nebo | 01/06/2009

Assalamou alaykoum

Mes chaleureuses salutations

Écrit par : riad | 18/11/2012

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