Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2010

Bob Dylan : Like a Rolling Stone (Piano Demo)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

 

(Piano demo – 15 Juin 1965, Studio A, Columbia Records, New York City)

 

podcast

Parfois ça tient à presque rien, une grande chanson.
Je veux dire, ce qui fait qu’une idée brillante puisse se réaliser dans une forme quasi parfaite, absolue.
Des idées, Robert Zimmerman en a à la pelle depuis le début des années 60, et plus encore depuis qu’il utilise quelques accélérateurs de conscience sous forme de nicotine, caféïne, marijuana, et acide lysergique, enfin.
Ce qu’il récolte aussi, Bobby, depuis peu, c’est un tas d’emmerdements, envoyé par une belle bande d’emmerdeurs. Les coincés du cul, les censeurs de tout poil, les empécheurs de désirer en rond, à gauche comme à droite, il y en a un paquet.
Les pseudo progressistes et véritables intégristes qui lui reprochent de s’être électrifié, et qui l’émasculeraient bien, tel ce Pete Seeger qui tenta de couper à la hache les câbles d’alimentation de la sono à Newport pour faire cesser ce BOUCAN DU DIABLE.
Et puis évidemment les conservateurs classiques qui ne supportent pas que ce petit juif attifé comme une tantouze viennent leur faire la morale.

Alors, Dylan, est fatigué, fatigué, mais il continue, il continue.
Il creuse, il creuse, he’s  a digger. Dig this, man ?
Il y a cette chanson dans sa tête depuis un moment, qui se bouscule parmi des dizaines d’autres, mais celle là est spéciale, il le sait, il le sent, celle là va tout chambouler.
Alors il cherche, dans ce grand studio. Autour de lui, les autres attendent.
Il démarre au piano, la basse essaie de suivre, puis s’arrête. Lui martèle son piano bastringue, et soudain , sa voix, fatiguée, voilée, broyée. Trop de pressions, trop d’explications à donner sans arrêt, trop de mots, trop de cigarettes.
Alors, c’est juste un couplet, à l’arrache, et le premier refrain, originel. La Genèse.
Et puis, il s’arrête. « My voice is gone », dit-il. Mais pas la chanson.

Le lendemain, la version électrique et définitive débutera par un coup de caisse claire mallarméen qui à jamais abolira le vieux monde…

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

23:27 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.