02/04/2011
Principe
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« Il est indéniable que, à bien des égards, la déchéance des institutions traditionnelles est due à celle de leurs chefs de leurs représentants. Ce n'en est pas la seule cause : pour en arriver à une véritable dissolution et à une véritable involution, il a fallu qu'à cette déchéance s'ajoute la tactique de la substitution du principe à la personne, nouvel instrument de la guerre occulte : dès que le représentant de tel principe déterminé se montre indigne, ou on fait le procès du principe en lui-même en attaquant ce représentant, ou on étend la critique de la personne au principe; on n'en conclut pas que ce représentant n'est pas à la hauteur du principe et qu'il faut donc le remplacer par une autre personne, qui pourrait réellement le représenter, mais on en vient à dire que le principe est faux ou délétère et qu'il faut le remplacer par un autre.
Combien de fois une attaque contre tel ou tel aristocrate dégénéré, vaniteux ou corrompu, ne s'est-elle pas bien souvent transformée en une attaque contre le principe aristocratique lui-même et en un instrument démagogique ?
L'action subversive et hérétique de Luther, qui a pris pour prétexte la corruption des représentants de l'Eglise romaine, eut-elle un autre sens ?
Là encore, l'histoire est riche d'épisodes de ce genre, qui correspondent à autant de moments de la subversion mondiale. »
Julius Evola, Phénoménologie de la subversion
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Commentaires
Remarque très juste et pertinente. Je ne connaissais pas ce livre d'Evola.
Écrit par : Fabrice | 02/04/2011
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