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30/10/2011

Au lieu où nul ne se présente

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

 

Il faut se présenter au lieu où nul ne se présente. C'est là le signe de l'acceptation sans résignation aucune de ce que l'on nomme, à défaut de connaissance, notre Destin. Puisque le détachement devient, alors, l'évidence prenant forme. Lorsque notre coeur est saigné aux extrémités de son axe et que l'abîme appelant l'abîme on considère notre abnégation comme un couronnement et l'unique prière.

On adhère à l'essentielle faveur, on épouse le "Lieu et la Formule" qu'évoquait Rimbaud, mais, aussi, le Centre du Foyer, l'Alcôve de l'Être même, l'Endroit de l'entente Cordiale avec soi-même, du puits de l'âme des âmes qui n'est pas un cul de basse fosse mais le Lieu de tous les jaillissements.

C'est là que Dieu peut nous doter d'un geste immérité (car même les saints sont des pécheurs), douloureusement, d'un excès de vie qui nous plonge dans la joie en même temps que dans la honte. C'est de là que surgissent les dernières profondeurs que nous ne faisons qu'effleurer.

Patrie parallèle, dimension autre, où la frontière n'a pas d'emprise une fois que nous y avons pénétré. La laideur n'a pas d'ascendant sur elle.

Y avoir accès est épreuve brûlante, fièvre et délire. On se hisse à la force de sa seule Volonté vers de douloureux sommets. On s'arrache à la seule charge tectonique, à la lourdeur tellurique pour des hauteurs d'air frais, de vents purificateurs. On avance vers soi-même en même temps que vers Dieu qui nous désire singulier et unique.

« 2-Comme le cerf soupire après les sources d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu.

3-Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : quand irai-je et paraitrai-je devant la face de Dieu ?

4-Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu'on me dit sans cesse: "Où est ton Dieu ?"

5-Je me rappelle, - et à ce souvenir mon âme se fond en moi, - quand je marchais entouré de la foule, et que je m'avançais vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et des actions de grâces d'une multitude en fête !

6-Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu !

7-Mon âme est abattue au dedans de moi; aussi je pense à toi, du pays du Jourdain, de l'Hermon, de la montagne de Misar.

8-Un flot en appelle un autre, quand grondent tes cataractes: ainsi toutes tes vagues et tes torrents passent sur moi.

9-Le jour, Yahweh commandait à sa grâce de me visiter; la nuit, son cantique était sur mes lèvres j'adressais une prière au Dieu de ma vie.

10-Maintenant je dis à Dieu mon rocher: " Pourquoi m'oublies-tu ? pourquoi me faut-il marcher dans la tristesse, sous l'oppression de l'ennemi ?"

11-Je sens mes os se briser, quand mes persécuteurs m'insultent, en me disant sans cesse: " Où est ton Dieu ? "

12-Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu ! »

Sainte Bible, Psaume 42

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