24/02/2012
"Why the West Is Best ?" par Ibn Warraq
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
"Ma réponse à Tariq Ramadan :
En octobre dernier, j’ai participé à un débat à Londres, tenu par Intelligence Squared, afin de considérer le sujet Nous ne devrions pas avoir honte de mettre en avant la supériorité des valeurs occidentales.
L’intellectuel Musulman Tariq Ramadan, entres autres, a parlé contre cette motion. J’ai parlé en faveur, en me focalisant sur les disparités importantes en libertés, droits de l’homme et tolérance entre les sociétés occidentales et islamiques.
On trouvera ici le résumé de mon raisonnement.
Les grandes idées de l’Ouest – le rationalisme, l’autocritique, la recherche objective de la vérité, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la règle de la loi et de l’égalité devant la loi, la liberté d’expression et d’opinion, les droits de l’homme, et la démocratie libre – sont supérieures à toute autre pensée de l’homme. C’est l’Occident qui a fait les premiers pas pour abolir l’esclavage ; les appels à l’abolition de l’esclavage n’ont même pas résonnés en Afrique où les tribus rivales vendaient les prisonniers noirs. L’Ouest a offert des libertés aux femmes, aux autres races et d’autres minorités à un niveau inimaginable il y a 60 ans. L’Ouest reconnait et défend les droits de l’individu : nous sommes libres de penser ce que nous voulons, de lire ce que nous voulons, de pratiquer notre religion, de vivre la vie de notre choix.
En bref, la gloire de l’Ouest, comme l’a dit le philosophe Roger Scruton, est que la vie ici est un livre ouvert. Sous l’Islam, le livre est fermé. Dans beaucoup de pays non-occidentaux, surtout les pays Islamistes, les citoyens ne sont pas libres de lire ce qu’ils souhaitent. Dans l’Arabie Saoudite, les musulmans ne sont pas libres de se convertir à la chrétienté, et les chrétiens ne sont pas libres de pratiquer leur foi – des violations évidentes de l’Article 18 de la Déclaration Universelle de Droits de l’Homme des Nations Unies.
À l’opposé des certitudes et règles abrutissantes et obligatoires de l’islam, la civilisation de l’Occident offre ce que Bertrand Russel a appelé un « doute libératoire », qui encourage le principe méthodique de scepticisme scientifique. La politique de l’Occident, comme la science, procède par tentatives, de manière empirique, dans un environnement de discussion ouverte, de critique, et d’autocorrection.
Nous pourrions caractériser la différence entre l’Ouest et les Autres comme une différence dans les principes épistémologiques. Le désir pour le Savoir, peu importe où cela mène, héritage des Grecs, a produit une institution sans précédent – ou très rarement égalée – en dehors l’Ouest : l’université. Avec les bibliothèques et les instituts de recherches, les universités sont, au moins d’un point de vue idéaliste, des académies indépendantes qui sont consacrées à ces normes épistémologiques, où nous pouvons poursuivre la VERITE dans un esprit d’enquête désintéressé, libres des pressions politiques. En d’autres termes, le succès des sociétés modernes de l’Ouest, avec leurs sciences, technologie et institutions ouvertes, émane d’une façon distincte d’observer le monde, de l’interpréter, et d’identifier et de résoudre ses problèmes.
L’édifice de la science moderne et de la méthode scientifique est un des plus grands cadeaux donnés par l’homme occidental au monde. L’Ouest ne nous a d’ailleurs pas uniquement offert la quasi totalité des découvertes scientifiques des dernières 500 années – de l’électricité aux ordinateurs – mais aussi, grâce à ses impulsions humanitaires, la Croix Rouge, Médecins Sans Frontières, Human Rights Watch et Amnesty International. L’Ouest fournit la plus grande partie de l’aide à un Darfour assiégé, quand les pays islamistes brillent par leur manque d’assistance.
L’Ouest n’a nul besoin des homélies moralisatrices de sociétés incapables de fournir de l’eau potable.
D’ailleurs, d’autres parties du monde reconnaissent la supériorité occidentale. Quand d’autres sociétés telles que la Corée du Sud et le Japon adoptent des principes occidentaux, leurs citoyens prospèrent.
C’est vers l’Ouest, pas vers l’Arabie Saoudite ou l’Iran, que des millions de réfugiés des régimes théocratiques ou d’autres états totalitaires s’enfuient, cherchant la tolérance et la liberté politique. Et aucun politicien de l’Occident ne pourrait se permettre les remarques antisémites que l’ancien premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, a prononcées en 2003. Nos excuses pour la diatribe de Mahathir n’indiquent pas seulement une politique de deux poids deux mesures, mais l’aveu que nous appliquons des standards éthiques plus sévères aux leaders de l’Occident.
Une culture qui a donné au monde le roman, la musique de Mozart, Beethoven et Schubert, les peintures de Michel-Ange, Vinci et Rembrandt n’a pas besoin de recevoir des leçons des sociétés qui conçoivent que le ciel, peuplé de vierges, ressemble à une maison close cosmique. L’Ouest n’a pas non plus besoin de recevoir des leçons des sociétés où les femmes sont gardées en sujétion sous sharia, subissent des mutilations génitales, sont lapidées en cas d’accusations d’adultère et sont mariées contre leur volonté à l’age de neuf ans. Des sociétés qui nient les droits des soi-disant castes inférieures. Des sociétés qui exécutent les homosexuels et les apostats. L’Ouest n’a nul besoin des homélies moralisatrices des sociétés qui ne sont pas capables de fournir de l’eau potable ou des systèmes d’égouts, qui n’ont aucune provision pour le traitement des handicapés, et qui laissent 40 à 50 pourcents des citoyens dans l’analphabétisme.
Pour citer la formule célèbre de l’ayatollah Khomeiny, il n’y a pas de blagues dans l’Islam. L’Ouest est capable d’observer ses propres travers et d’en rire. Mais il n’y a pas d’équivalent à « La vie de Brian » des Monty Python en Islam.
Peux-t-on espérer, un jour, « La vie de Momo » ? Probablement pas – un autre petite signe que les valeurs occidentales restent les meilleures, et peut-être la seule façon pour l’Homme, peu importe sa race ou son credo, d’atteindre son vrai potentiel et de vivre en liberté."
Depuis 1998, Ibn Warraq a édité plusieurs livres de critique du coran et sur les origines de l’islam, y compris Leaving Islam : Apostates Speak Out, Defending the West : A Critique of Edward Said’s Orientalism and Which Koran ?
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Article délicieusement volé sur le blog Antidoxe... et le dessin de l'Imprimante chez l'excellent Didier Goux
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Commentaires
Une dame courageuse:
http://www.youtube.com/watch?v=L0aK6jdx57I
Écrit par : Paglop77 | 28/02/2012
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