Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/03/2012

Dans les maisons où un enfant venait de naître

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Staline était mortifère, il répandait la mort. Il détruisait la vie, et moi, j’avais une telle envie de vivre ! En dépit de ma misère, en dépit de la faim. A tout prix, voir le ciel bleu, les oiseaux insouciants, l’herbe éternelle. Je me précipitais toujours dans les maisons où un enfant venait de naître. Regarder un nouveau-né m’était une grande émotion, voire une révélation. On me laissait entrer partout, toucher le petit de l’homme, on disait que j’avais un bon toucher, un bon regard. J’accourais voir les nouveau-nés par crainte de Staline. Je quêtais auprès d’eux le courage et la consolation, car la vue de ces êtres vulnérables et fragiles m’apportait un tel sentiment de sécurité que parfois je cessais de croire à la mort. »

Piotr Bednarski, Les Neiges bleues

13:18 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Quelle belle réflexion et quelle ravissante photo!

Écrit par : la crevette | 03/03/2012

Oui... mimi tout plein. Et ça n'est pas l'avis de tout le monde.

Écrit par : Nebo | 04/03/2012

Magnifique !

Écrit par : Melle H | 04/03/2012

Les commentaires sont fermés.