24/03/2012
Le pasteur resta abasourdi devant une semblable révélation
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« Le colonel l’écoutait, sans l’interrompre. Quand il eut terminé :
- Daniel, mon ami, vous n’avez pas su comprendre les femmes, voilà tout. Ce qu’elles veulent, c’est un amant qui les dompte, qui soit leur maître, et non pas un amant qui soit leur esclave et qui soupire à leurs pieds. Tout cela ne vaut rien avec elles. Si vous perdez celle-là, descendez en vous-même et demandez-vous bien si vous n’en avez jamais encore perdu d’autres par les mêmes agissements.
Être aimé d’une femme, mon cher, c’est être redouté d’elle. Il faut, dès l’abord, la traiter en conséquence et, je le répète, la dompter. Une femme est-elle sûre de votre unique amour, à quoi bon dès lors se mettre en frais pour vous, pour vous qui êtes son bien, sa propriété ? Elle se sait reine et maîtresse, plus de craintes, plus d’émotions, dès lors l’ennui. Il faut, en amour, que l’un ou l’autre soit le maître, ce dernier rôle est fait pour vous.
Puis, après quelques pas et un silence, il continua :
- Tenez, un bon conseil, mon cher ami. Surprenez Ethel par le changement de votre attitude, elle vous reviendra. Prenez un stick, une cravache quelconque, entrez dans sa chambre et, sans crier gare, relevez les jupes de la belle et allez-y d’une fessée, d’une fessée sans pitié, sans trêve ni répit, d’une fessée exemplaire, jusqu’à ce que la chair soit zébrée de vos coups de cravache. Le pasteur resta abasourdi devant une semblable révélation. »
Hugues Rebell (Jean de Villiot) , Le fouet à Londres
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