15/02/2014
Rien ne résisterait à la violence de son appétit
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« Les fantassins et les artilleurs, déjà domestiqués, s’engouffraient avec leurs parents dans la bouche du métro. Lui était seul et prit un taxi. Où aller ? Il était seul, il était libre, il pouvait aller partout. Il ne pouvait aller nulle part, il n’avait pas d’argent. […] Seulement sa solde. Bah ! c’était au moins une soirée. Demain il verrait. Il avait des idées, et surtout une confiance passionnée : rien ne résisterait à la violence de son appétit. Il n’y résisterait peut-être pas lui-même. Mais les folies de l’arrière ne pouvaient être que de bien minces sottises : on serait toujours trop content de le renvoyer au front où un obus pouvait tout arranger. »
Pierre Drieu la Rochelle, Gilles
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