01/11/2012
"Celui-ci sera meilleur pour le salut de votre âme."
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Prenant le livre que je lui tendais, Nimier l’expédia droit dans une corbeille à papiers, disant d’un ton sec : "Ça ne vaut pas un clou." Puis, tirant un livre d’une pile qui se trouvait sur son bureau, il l’ouvrit, écrivit quelque chose sur la page de garde et me l’offrit : "Celui-ci sera meilleur pour le salut de votre âme."
Il s’agissait d’une œuvre récente de Montherlant, bizarrement intitulée Pages catholiques, à l’usage, sans doute, des premiers communiants.
La dédicace disait ceci : "À François Mauriac que je vais, hélas, décevoir. Ce sont des pages que l’on tourne, pas de jeunes pages que l’on retourne. Son dévoué, Montherlant." »
Christian Millau, Au galop des hussards
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | 
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Commentaires
Comme au premier jour, le cousin Roger dérange et démange une partie de la gôôôche littéraire* qui aimerait tellement reconnaître publiquement l'importance du style - celui de Nimier était étincelant - en littérature mais n'ose pas de crainte d'être rangée illico chez les réactionnaires par leurs collègues romanciers qui ont fait des lettres en France cette zone ennuyeuse car toute entière dévouée à l'écriture sociologique postmoderne.
A propos de l'auteur des "Epées", le N° des Cahiers de l'Herne coordonné par Marc Dambre est une réussite.
* Bernard Frank (son article fameux figure dans les Cahiers de l'Herne), Roger Vailland et Jérôme Leroy font heureusement exception.
Écrit par : Paglop77 | 01/11/2012
Autre livre de chevet (en permanence depuis des années): les impertinentes et brillantes "Journées de lecture" de Nimier chez Gallimard. J'aime ce Journal d'un lecteur affuté, vif mais jamais grossier, parce qu'on peut ouvrir n'importe où.
Écrit par : Paglop77 | 01/11/2012
"parce qu'on peut l'ouvrir..." (sorry)
Écrit par : Paglop77 | 01/11/2012
Thanx pour le tuyau concernant "Journées de lecture". ;-)
Écrit par : Nebo | 02/11/2012
Les commentaires sont fermés.