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18/12/2012

Vingt-cinq ans suffisent à rendre lâche un peuple intrépide

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Peu d’auteurs ont écrit des choses aussi exaltantes sur le caractère français que les premières pages de La Chartreuse de Parme. Elles chantent le caractère français en 1796. Nous avons vu par les deux guerres de 1914 et de 1939 que vingt-cinq ans suffisent à rendre lâche un peuple intrépide. La société de Louis-Philippe, si remarquable à tant d’égards, était évidemment moins intéressante que la société de la Révolution, où tout était fait par des hommes jeunes et pauvres. On comprend que Stendhal, qui avait eu le bonheur d’être le témoin de "miracles de bravoure et de génie" méprisât les Bourbons, les Orléans, leurs banquiers et leur police. Les compagnons de Napoléon ont cru pendant quelques années que la France était l’avenir du monde. Avec une telle idée, le patriotisme est enivrant. Heureux ceux qui vivent ces époques où la nation couvre tous ses fils de sa gloire ! En 1815, les hommes qui depuis Valmy et Jemmapes accouchaient l’avenir devinrent des anciens combattants ; et le style Empire, ce style des temps nouveaux, devint du passé. »

Jean Dutourd, L'âme sensible

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