Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/01/2012

Ce jeu à la con

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 

20:08 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La comédie gôchiste

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Quand on est un bourgeois de gauche, on n’est pas un révolutionnaire mais on a une "sensibilité révolutionnaire". Cela signifie qu’on n’ira risquer ni sa peau, ni sa fortune pour la révolution prolétarienne, mais qu’on est toujours prêt à toutes les faiblesses, à toutes les compromissions, les lâchetés, pour avancer l’heure de son triomphe. Une telle disposition procure au sujet la flatteuse sensation qu’il a conscience du péril personnel où il se trouve engagé, mais qu’il se laisse déborder par son tempérament poétique. On fait généralement de ce genre d’imbéciles une grande réputation d’intelligence. (...) Tout écrivain, s’il veut être pris au sérieux, fût-il apparenté aux 200 familles, se doit d’avoir la fibre révolutionnaire. »

Marcel Aymé, Le confort intellectuel

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/01/2012

La violence dans l’amitié a quelque chose de sain

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« La violence dans l’amitié a quelque chose de sain, de réconfortant. Cela équivaut, sur le plan de la pensée, à ces bagarres à coups de poing qui éclatent entre les jeunes gens. Après avoir cogné de tout leur cœur, les adversaires vont boire fraternellement un verre au café : leur amitié est sortie fortifiée de leur bataille ; elle s’accompagne d’une admiration nouvelle pour leurs muscles et leur courage. Ah, le délicieux sentiment que l’amitié ! D’un ami, que l’on a élu parce qu’on a trouvé en lui une conformité de pensée et de sentiments, parce qu’on l’a reconnu de même race que soi, un frère du cœur et de l’esprit, on accepte tout sans mettre en doute ses motifs. L’amitié est un sentiment viril : plus elle semble rude et impitoyable, plus elle est tendre au fond, et sourcilleuse, et attentive. C’est une âme de jeune mère dans un corps de rhinocéros. »

Jean Dutourd, L'âme sensible

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/01/2012

Les amantes qui quittent notre vie

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Les amantes qui quittent notre vie sont plus pathétiques que les mortes, car les amantes en allées sont celles que nous avons enterrées vivantes. »

Edgar Lee Masters, Autobiographie

07:12 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/01/2012

Zakk Wylde, a lot of people don’t know you have a strong Catholic faith

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

A lot of people don’t know you have a strong Catholic faith. How did it help you get through the blood clot situation and health scare ?

Zakk Wylde : Yeah, I’m never afraid of that stuff. If that’s what He has planned for me, that’s what He has planned for me. I never asked for anything ; I always thank. I’m just thankful for the time and the moment that I have here. You never ask ; you always thank. So, I never question, “Why me?” I think, “Why not?” [Laughs] I go, “Okay, is this the next test ? Let’s go!” As a soldier of Christ, you never walk alone. There’s never reason to be afraid.

 

SOURCE

 

20:13 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Et ils glorifiaient le Bon Dieu qui les faisait riches

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Cette conception (accordant le primat à la technique) a énormément facilité l’établissement du régime en justifiant les hideux profits de ses premiers bénéficiaires. Il y a cent cinquante ans, tous ces marchands de coton de Manchester — Mecque du capitalisme universel — qui faisaient travailler dans leurs usines, seize heures par jour, des enfants de douze ans que les contremaîtres devaient, la nuit venue, tenir éveillés à coups de baguette, couchaient tout de même avec la Bible sous leur oreiller. Lorsqu’il leur arrivait de penser à ces milliers de misérables que la spéculation sur les salaires condamnait à une mort lente et sûre, ils se disaient qu’on ne peut rien contre les lois du déterminisme économique voulues par la Sainte Providence, et ils glorifiaient le Bon Dieu qui les faisait riches…Les marchands de coton de Manchester sont morts depuis longtemps, mais le monde moderne ne peut les renier, car ils l’ont engendré matériellement et spirituellement. (…) Leur réalisme biblique, devenue athée, a maintenant des méthodes plus rationnelles. (…) La politique de production à outrance ménage aujourd’hui sa main-d’œuvre, mais la furie de spéculation qu’elle provoque déchaîne périodiquement des crises économiques ou des guerres qui jettent à la rue des millions de chômeurs, ou des millions de soldats au charnier… Oh ! je sais bien que des journalistes, peu respectueux de leur public, prétendent distinguer entre ces deux sortes de catastrophes, mettant les crises économiques au compte du Système, et les guerres à celui des dictateurs. Mais le déterminisme économique est aussi bon pour justifier les crises que les guerres, la destruction d’immenses stocks de produits alimentaires en vue seulement de maintenir les prix comme le sacrifice de troupeaux d’hommes. »

Georges Bernanos, La France contre les Robots

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/01/2012

Un animal économique

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Qu’il s’intitule capitaliste ou socialiste, ce monde s’est fondé sur une certaine conception de l’homme, commune aux économistes anglais du XVIIe siècle, comme à Marx ou à Lénine. On a dit parfois de l’homme qu’il était un animal religieux. Le système l’a défini une fois pour toutes un animal économique, non seulement l’esclave mais l’objet, la matière presque inerte, irresponsable, du déterminisme économique, et sans espoir de s’en affranchir, puisqu’il ne connaît d’autre mobile certain que l’intérêt, le profit. Rivé à lui-même par l’égoïsme, l’individu n’apparaît plus que comme une quantité négligeable, soumise à la loi des grands nombres ; on ne saurait prétendre l’employer que par masses, grâce à la connaissance des lois qui le régissent. Ainsi, le progrès n’est plus dans l’homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain. »

Georges Bernanos, La France contre les Robots

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/01/2012

Si belles-figures-pour-cortège-de-mariage

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« C'était merveille de voir leurs airs doucereusement contents de soi, leurs félicitations mutuelles, quand ils venaient de faire passer une motion toute niaise ou insane. Braves types à l'occasion, sales types à l'occasion, pauvres types toujours, il émanait d'eux, si compétents, si importants, si décorés, si belles-figures-pour-cortège-de-mariage, quelque chose de lourdement léger et d'ineffablement puéril. »

Henry de Montherlant, Le chaos et la nuit

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/01/2012

Je suis optimiste quant à l’homme

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« De quel droit d’ailleurs un chrétien ou un marxiste m’accuserait-il par exemple de pessimisme... Ce n’est pas moi qui ai inventé la misère de la créature, ni les terribles formules de la malédiction divine. Ce n’est pas moi qui ai crié ce Nemo bonus, ni la damnation des enfants sans baptême. Ce n’est pas moi qui ai dit que l’homme était incapable de se sauver tout seul et que du fond de son abaissement il n’avait d’espérance que dans la grâce de Dieu. Quant au fameux optimisme marxiste ! Personne n’a poussé plus loin la méfiance à l’égard de l’homme et finalement les fatalités économiques de cet univers apparaissent plus terribles que les caprices divins.

Les chrétiens et les communistes me diront que leur optimisme est à plus longue portée, qu’il est supérieur à tout le reste et que Dieu ou l’histoire, selon les cas, sont les aboutissants satisfaisants de leur dialectique. J’ai le même raisonnement à faire. Si le christianisme est pessimiste quant à l’homme, il est optimiste quant à la destinée humaine. Eh bien ! je dirai que pessimiste quant à la destinée humaine, je suis optimiste quant à l’homme. Et non pas au nom d’un humanisme qui m’a toujours paru court, mais au nom d’une ignorance qui essaie de ne rien nier. »

Albert Camus, Ce texte est paru sous le titre Fragments d'un exposé fait au couvent des dominicains de Latour-Maubourg en 1948 dans : Albert Camus, Actuelles. Chroniques (1944-1948), Paris, Gallimard, 1950


Photo de mon pote Eric James Guillemain

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook