30/03/2013
L'Enracinement
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« L’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine.
Même sans conquête militaire, le pouvoir de l’argent et la domination économique peuvent imposer une influence étrangère au point de provoquer la maladie du déracinement. (…) L’argent détruit les racines partout où il pénètre, en remplaçant tous les mobiles par le désir de gagner. Il l’emporte sans peine sur les autres mobiles parce qu’il demande un effort d’attention tellement moins grand. Rien n’est si clair et si simple qu’un chiffre. »
Simone Weil, L’enracinement, Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | 
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Commentaires
L'enracinement était lié à une époque où les gens ne bougeaient pas beaucoup. Désormais, avec les transports modernes, internet et la géographie de l'emploi, surtout présent dans les grandes villes, l'enracinement est devenu un concept plus qu'une réalité. Mes grands-parents paysans n'ont jamais quitté leur lopin de terre et n'ont jamais voyagé, ils vivaient quasiment en autarcie. La vie moderne s'articule autour de flux, de capitaux, d'hommes, d'informations, d'images, et je ne vois pas comment retourner à l'enracinement du début du siècle dernier.
Écrit par : Tietie007 | 02/04/2013
Pour moi il ne s'agit pas de "retourner à l'enracinement du début du siècle dernier", mais de savoir préserver l'essence culturelle, cultuelle, intellectuelle et, dans une certaine mesure, biologique, qui font qu'une Nation est ce qu'elle est. Et que l'on ne vienne pas s'offusquer du terme "biologique"... les noirs ont le droit d'être fiers de ce que Senghor appelait leur "Négritude", les arabes de leur "arabité", fussent-ils musulmans ou chrétiens ou agnostiques... mais les blancs n'ont pas le droit d'être fiers de ce qu'ils sont... à moins de stupidement sombrer dans les vulgaires groupuscules fascistoïdes.
Savoir qui on est. D'où l'on vient. Pourquoi nous avons la sensibilité qui est la nôtre. Pourquoi nous pensons comme nous pensons, même lorsque nous ne sommes pas d'accords entre nous. Et conserver le meilleur de cela. Demeurer ouverts, car l'Occident l'a toujours été, mais sans volonté suicidaire et désir d'auto-flagellation, de repentir et d'acceptation de notre négation.
Et tout ce que je dis doit être considéré de manière relative... car il n'y a rien d'Absolu dans ce que je dis... mais il faut, néanmoins, le rendre efficient, car nous allons vers le gouffre... et ce ne sont pas des groupuscules type "Nationalistes-Révolutionnaires" ou type "Egalité et Réconciliation" qui vont nous sortir de la panade...
Écrit par : Nebo | 02/04/2013
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