09/05/2013
Camarade Mélenchon, moi qui ai tant voulu que tu nous sauves, voilà pourquoi je te quitte
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« Camarade Mélenchon, moi qui ai tant voulu que tu nous sauves, voilà pourquoi je te quitte.
Tout le monde sait que la politique, le pouvoir, la domination, c'est-à-dire contraindre les personnes à faire une action (sur soi, sur ses biens, ...) peut causer beaucoup de souffrance quand on l'utilise à des fins égoïstes, voire malveillante. Mais il n'y a qu'une poignée de personnes qui ont compris que même dans une optique bienveillante, avec la meilleure des volontés, le pouvoir ne créera toujours que pauvreté et souffrance.
En 2012, je militais activement pour Mélenchon sur internet, et plus modestement dans la vie courante par la conversation avec des proches, des amis, des touristes. Je voulais lutter contre l'oligarchie financière, cette caste qui a pris le contrôle des médias et des politiques pour imposer sa loi : des conditions de travail très précaires, la destruction de la nature,... pour s'enrichir sur le dos du peuple.
J'étais certain que la solution était une forte réglementation et un Etat fort. En effet, je pensais que le capitalisme était sauvage, que la liberté, c'était faire ce que l'on veut, que les multinationales et les grands financiers étaient le résultat de cette liberté totale.
Un jour, en discutant avec une personne, j'apprends que :
- l'ultra-libéralisme que je détestais interdit le sauvetage des banques.
- si le libéralisme était en place, on ne pourrait jamais exproprier les amérindiens, car le libéralisme, ce n'est pas la loi du plus fort mais de la Justice, et que précisément, le libéralisme rend inviolable la propriété contrairement à l'Etat qui exproprie (donc politique anti-libérale).
- les firmes multinationales sont souvent là où elles en sont car elles sont à l'origine gavée de subventions ou de lois qui les protègent comme Monsanto...(donc politique anti-libérale)
- la monnaie est manipulée par les banques centrales et les banques. Elles perdent leurs valeurs. Que ceci est le système fractionnaire + une connivence structurelle qui n'est pas soutenu par le libéralisme de l'Ecole autrichienne d'économie.
- le système agro-industriel n'a été mis en place que par de massives subventions de l'Etat (politique anti libérale)
La personne prenait les exemples que je trouvais intolérables (l'expropriation par les multinationales, le nucléaire qui existe que grâce à l'Etat et le système fractionnaire, Monsanto, l'origine de la crise économie, l'inflation énorme sur les produits courants), et montrer que le libéralisme n'en était pas la cause mais la solution.
Plusieurs paradoxes qui éveillèrent ma curiosité. Le livre des 36 clichés sur le libéralisme de Daniel Tourre confirma et précipita la fin de mon paradigme socialiste.
Depuis, j'ai bcp lu, et malgré ma mention TB au Bac ES, des centaines d'heures de cours sur l'économie pendant 3 ans entre 2008-2011, je n'ai que depuis un an, vraiment découvert, ce qu'est l'économie, ou plutôt, le marché. La liberté, loin d'être la jungle est le principe même de non-violence car quand elle est respectée, la violation n'existe plus. Le socialisme, l'étatisme, même par la plus sainte des volontés reste et restera pour toujours un principe de violation donc de pauvreté et de souffrance.
N'oubliez jamais que les militants de la base ne veulent jamais le pouvoir mais juste un monde meilleur. Qu'il ne faut pas partir de vos théories, mais de casser leurs clichés, être précis, et montrer que ce qu'ils veulent, c'est justement le libéralisme qui le permet.
A tous les camarades,
libérez-vous. »
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