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12/08/2013

Les femmes peuvent enfin réaliser leurs rêves unificateurs, totalisants voire totalitaires

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Privé de ses propres mots, l'homme (mâle) a été peu à peu privé d'une pensée propre. La machine est rodée. Implacable. D'abord, on ne lui parle que de grands principes, d'universel, d'humanité : il n'y a plus d'hommes, il n'y a plus de femmes, rien que des êtres humains égaux, forcément égaux, mieux qu'égaux, identiques, indifférenciés, interchangeables. Le discours qui confond ses propres valeurs avec celles de l'humanité est celui de toutes les puissances dominantes, de l'Empire romain jusqu'à la grande nation, du bon temps des colonies jusqu'à l'american way of life. Des hommes avec ou sans majuscule au temps d'une société patriarcale. Et puis, dans un second temps, on suggère la supériorité évidente des « valeurs » féminines, la douceur sur la force, le dialogue sur l'autorité, la paix sur la guerre, l'écoute sur l'ordre, la tolérance sur la violence, la précaution sur le risque. Et tous, hommes et femmes, surtout les hommes, de communier dans cette nouvelle quête du Graal. La société unanime somme les hommes de révéler la « féminité» qui est en eux. Avec une bonne volonté confondante, suspecte, malsaine, les hommes font tout ce qu'ils peuvent pour réaliser ce programme ambitieux : devenir une femme comme les autres. Pour surmonter enfin leurs archaïques instincts. La femme n'est plus un sexe mais un idéal. »

 

« Comme tous les petits mâles depuis le début de l'Humanité, les jeunes Arabes ont peur des femmes. Peur de ces machines à castrer, peur de ne pas être à la hauteur de leur appétit qu'ils espèrent et craignent insatiable. Autour de la Méditerranée, on règle depuis toujours cette peur de la féminité en exprimant une virilité exacerbée, surjouée, et en dissimulant les attraits de la sensualité féminine, cheveux et chevilles, poitrines et hanches, sous des vêtements amples, informes. Nos Arabes réagissent ainsi. Les plus religieux obligent leurs sœurs à se voiler ; les autres exigent des filles qu'elles portent les mêmes vêtements qu'eux, survêtements, tennis. Ainsi, grimées en garçons, elles leur font moins peur. Si elles persistent à se vouloir féminines, à vouloir leur faire peur, à mettre au défi leur virilité incertaine et fragile, alors, pour pouvoir les désirer, pour être sûr de bander, ils appliquent l'autre méthode masculine, le plan B des hommes depuis l' Homo sapiens, l'irrespect militant, d'autant plus furieux, violent même, qu'il est inquiet. Seules la « salope », la « pute» peuvent réveiller le désir fragile du mâle. »

 

« C'est tout le paradoxe féminin. Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée ; elles fument quand le tabac tue ; elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand-chose ; elles votent à gauche quand la Révolution est finie ; elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt ; elles découvrent le football quand la magie de mon enfance est devenue un tiroir-caisse. Il y a une malédiction féminine qui est l'envers d'une bénédiction. Elles ne détruisent pas, elles protègent. Elles ne créent pas, elles entretiennent. Elles n'inventent pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s'interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression. ils se contentent de conserver. On explique en général la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population. Mais Cervantes écrivit Don Quichotte à soixante-quinze ans ; de Gaulle revint au pouvoir à soixante-huit, et le chancelier allemand Adenauer à plus de soixante-dix. On ne songe jamais - ou on n'ose jamais songer - à sa féminisation. »

 

« Les femmes peuvent enfin réaliser leurs rêves unificateurs, totalisants voire totalitaires, elles veulent tout ensemble : amour, désir, statut. Mariage et plaisir, enfants et romantisme. Tout. La plupart du temps, elles n’ont rien. Qui trop embrasse mal étreint. »

Eric Zemmour, Le Premier Sexe

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Merci de ressortir mes vieilles photos, Nebo! :)
Je confirme que j'ai bien un petit côté despote (ah! si j'étais dictatrice!... soupir...) ou bien "Général"... Je tiens tout de même à préciser que j'apprécie les hommes qui savent tenir leur "rang", leur rôle, etc... de mec, de mâle, d'homme... et à l'occasion de gentleman, voir de dandy, ça peut être pas mal aussi... Et d'autant plus lorsqu'ils parviennent à rester viriles autant que dignes, de toutes ces manières, face à la petite "Herr General" que je suis, alors là... Je fonds! :P

Écrit par : Caroline | 12/08/2013

De fort jolies photos, Caroline... ^^

Écrit par : Nebo | 12/08/2013

Les commentaires sont fermés.