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19/09/2013

Mettre un homme à l’aise, c’est le rendre le contraire de sociable

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Quand Londres était plus petit et que ses quartiers étaient plus indépendants et attachés à une paroisse, le club était ce qu’il est encore dans les villages, le contraire de ce qu’il est devenu dans les grande villes. On appréciait alors le club comme un endroit où l’homme pouvait faire preuve de socialité. A mesure que notre civilisation s’étend et devient complexe, le club cesse d’être un endroit où un homme peut avoir une discussion bruyante, pour se transformer de plus en plus en un endroit où un homme peut, comme on le dit s’une manière assez extraordinaire, "manger un morceau en toute tranquillité". Son but est de mettre un homme à l’aise, et mettre un homme à l’aise, c’est le rendre le contraire de sociable. La sociabilité, comme le reste des bonnes choses, est pleine de désagréments, de dangers, et de sacrifices. Le club est propice à la plus décadente des combinaisons : l’anachorète voluptueux, l’homme chez qui se mêlent le sybaritisme de Lucullus et la solitude démente de Saint Siméon Stylite. »

Gilbert Keith Chesterton, Hérétiques

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