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12/10/2013

"Le judaïsme et l’islam n’ont rien à voir, l’antisémitisme n’est pas l’islamophobie" par Stéphane Haddad

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 


Paris 13ème arrondissement

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Comparaison n’est pas raison et ce principe de bon sens s’applique plus que jamais aujourd’hui lorsque l’on entend les musulmans, pour défendre l’Islam, se comparer aux juifs et à l’antisémitisme.

Enfin, un des arguments musulmans est de dire, si il peut y avoir de l’antisémitisme contre les juifs parce qu’ils sont juifs, pourquoi n’y aurait-il pas d’islamophobie possible à l’égard des musulmans ? Les musulmans adorent ressortir des comparaisons avec les juifs, lorsque cela les arrange uniquement (sinon, les prêches islamiques diffusés disent que ce sont « des porcs et des singes »…)

C’est là un piège sémantique considérable du relativisme, dans lequel les musulmans veulent précipiter tout débat. C’est en fait un syllogisme total, c’est-à-dire l’expression de deux principes qui paraissent justes, pour arriver à une solution totalement fausse.

En effet, l’islam n’a rien à voir avec le judaïsme, même si il est de bon ton de dire, chez les bobos ignorants que c’est pareil, dès lors qu’il n’y a qu’un seul Dieu (comme chez les chrétiens d’ailleurs…) et qu’ils ne mangent pas de porc.

C’est en fait le plus petit commun dénominateur, car dans la pratique et dans les faits, tout différencie le judaïsme de l’islam.

Tout d’abord, le judaïsme n’est pas une religion prosélyte, c’est-à-dire qu’elle ne cherche à convaincre personne et à ne convertir personne. Le Judaïsme est un code juridique qui fixe des règles de vie, et les juifs pensent que ces règles sont bonnes pour eux. C’est tout. Il ne s’agit de les imposer à personne. Cela ne veut pas dire qu’ils ne pensent pas que d’autres règles de vie puissent exister et qu’elles ne sont pas bien pour ceux qui veulent les appliquer, et qu’elles ne doivent pas être respectées. Le judaïsme est donc la tolérance même à l’égard de l’autre.

Au contraire, l’Islam a clairement pour précepte qu’il doit s’imposer à tout le monde et sur la terre entière, que toute population ou tout territoire qui n’est pas encore musulman doit le devenir, de gré ou de force. C’est du prosélytisme à l’état pur et il n’y a donc aucune comparaison à faire avec le judaïsme.

Ensuite, la pratique talmudique a pour axiome que chaque principe, chaque texte, chaque mot, doit être débattu, questionné, sans cesse remis en cause et réinventé pour trouver le sens réel du texte. Le judaïsme est une remise en cause permanente de soi aux fins de s’améliorer. Ce questionnement et cette remise en cause, sont une source de progrès, et c’est ce qui a probablement donné lieu à ce qu’on appelle communément le « génie Juif », qui se vérifie aujourd’hui plus que partout ailleurs, dans le miracle économique israélien.

L’Islam au contraire repose sur un texte incréé, qui doit être appris par cœur, et dont rien, de par son essence divine, ne peut être remis en cause ou même questionné. Force est de constater que cette croyance, n’a pas abouti à des progrès ou à des innovations spectaculaires (quelles que soient leur nature…), dans les pays de culture musulmane….(ou alors qu’on m’indique ce que les pays musulmans ont créé de si intéressant ne serait-ce que depuis trois siècles pour limiter les recherches….).

C’est donc ici encore une différence fondamentale entre le Judaïsme et l’Islam.

En revanche, ce qui est certain, c’est que le judaïsme est bien lui aussi victime collatérale des revendications identitaires musulmanes, et que des questions qui ne se posaient jamais auparavant, sont mises à l’ordre du jour, avec pour effet de faussement généraliser les solutions pour des situations très différentes. Deux exemples :

La cacherout, qui préconise notamment un abattage rituel des animaux selon un mode rabbinique, n’a jamais posé le moindre problème en France et personne ne s’en est jamais plaint. En effet, les juifs n’ont jamais cherché à l’imposer à qui que ce soit, et de surcroît, c’est une viande bien plus chère, pour des raisons de taxe consistoriales, que la viande qui ne l’est pas. Essayez donc de convaincre par conséquent des non juifs d’aller en acheter…outre que cela n’intéresse pas les juifs, ils n’ont jamais cherché à l’imposer à qui que ce soit. De surcroît, l’abattage rituel cacher est très différent de l’abattage hallal. Par contre, on voit bien que les musulmans cherchent aujourd’hui à imposer partout où ils le peuvent la nourriture Hallal, y compris à ceux qui n’en veulent pas, au motif de c’est mieux pour vous, et en quoi est ce que ça vous dérange ? Aujourd’hui, pour limiter le hallal, on demande également l’arrêt de la viande cacher qui n’avait jamais posé le moindre problème jusque-là ! Le judaïsme est donc une victime collatérale de l’Islam. Outre que cela ne respecte pas ceux qui mangent du porc, ou du lapin, il y a de surcroît, un enjeu caché d’une importance considérable. En effet, si la cacherout subit des taxes consistoriales, qui ne sont de facto payées que par les juifs, et dont l’usage peut parfaitement être tracé, la généralisation du Hallal impose à tous de payer une taxe aux musulmans, qu’on le veuille ou non, et dont les montants atteignent plusieurs centaines de millions d’euros, et dont l’usage est extrêmement nébuleux et opaque, sauf qu’il financer l’Islam, à notre insu….ce n’est donc pas comparable.

Lorsque Napoléon a demandé aux Juifs de renoncer à leurs pratiques pour s’insérer dans la nation française, cela a été fait, car le principe même du judaïsme, est qu’il faut respecter la loi du pays où l’on vit. Le moins que l’on puisse dire, est que demander à certains musulmans de s’adapter pour s’insérer dans la nation française relève du sacrilège et il n’en est pour eux pas question, arguant que c’est justement « leur droit » de pratiquer ce qu’ils veulent, en oubliant ostensiblement les devoirs qui les accompagnent de respecter les lois du pays.

C’est pour cette raison, qu’il n’y a jamais eu de prières de rue juives dans la rue….

Il en est de même pour la circoncision, qui n’a jamais fait l’objet de polémique en France, et dont, accessoirement l’OMS, vient de reconnaitre, qu’elle limitait la contamination par le sida et des maladies vénériennes. Aujourd’hui, sous peine de vouloir lutter contre l’excision des femmes, qui n’a strictement rien à voir avec la circoncision des hommes, on veut l’interdire. De surcroît, et c’est probablement l’influence soit d’un lobbying arabe, soit d’un vieux fond d’antisémitisme européen bien réel, le conseil de l’Europe, propose une résolution, visant à interdire de facto la circoncision des nouveaux nés juifs, puisqu’au motif que ce serait « une violation de l’intégrité physique des enfants, selon les normes des droits de l’homme » dès lors qu’ils ne sont pas consultés, alors que les musulmans peuvent continuer à circoncire leurs enfants (l’âge n’est pas imposé et dépend des régions, de 5 ans au Maghreb à 15 ans au Sénégal). Pourtant des millions de femmes mutilées ont dénoncé la barbarie de l’excision, mais il serait difficile de trouver des hommes juifs qui se plaignent d’avoir été « mutilés » 8 jours après leur naissance.

Enfin, lorsque les juifs sont victimes d’antisémitisme, ce n’est jamais en fait leur religion même qui est critiquée, mais leur état intrinsèque même, leur nature, indépendamment de leurs agissements. En effet, la pratique du judaïsme en lui-même, ne fait de facto, l’objet d’aucune critique sérieuse…. Par exemple, je n’ai jamais vu une attaque antisémite, pour attaquer le fait que les juifs mangent des Matsots (galettes non levées) durant la semaine de Pâques, parce que quelqu’un n’était pas d’accord sur telle interprétation d’un texte talmudique, ou parce qu’ils ne travaillent pas le samedi. Tout le monde s’en fout, et c’est bien comme ça. On est ce que l’on fait, mais l’antisémitisme repose bien sur le fait qu’ils peuvent être agressés du seul fait de leur état, sans qu’il soit besoin d’une quelconque pratique ou d’un signe ostentatoire.

Au contraire, l’islamophobie trouve une bonne partie de sa progression dans la revendication identitaire des musulmans, qui veulent imposer leurs pratiques religieuses (voile, hallal, etc.), même à ceux qui n’en veulent pas. Il n’y a donc rien de comparable.

L’un des effets pervers de l’islamisation rampante ou affichée est justement qu’elle progresse parfois sur certains vides juridiques, pour des questions de bon sens, qu’il n’y avait pas lieu de se poser dans notre culture. Non en France, on ne prie pas dans les rues, Non en France on ne porte pas de voile islamique, non en France la laïcité ne signifie pas que l’on peut agresser les autres en projetant ses pratiques religieuses dans la sphère publique. Tout n’est pas permis.

Alors arrêtons les amalgames erronés entre Judaïsme et Islam.

Stéphane HADDAD

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Source : Riposte Laïque

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