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03/12/2013

Que la muraille épaisse de l’occulte s’écroule sur ces révolutionnaires qui ne révolutionnent rien

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Le surréalisme n’est-il pas mort du jour où Breton et ses adeptes ont cru devoir se rallier au communisme et chercher dans le domaine des faits et de la matière immédiate, l’aboutissement d’une action qui ne pouvait normalement se dérouler que dans les cadres intimes du cerveau.

(…)Que me fait à moi, toute la Révolution du monde si je sais demeurer éternellement douloureux et misérable au sein de mon propre charnier ; ce qui me sépare des surréalistes, c’est qu’ils aiment autant la vie que je la méprise. Jouir dans toutes les occasions et par tous les pores, voilà le centre de leurs obsessions. Mais l’ascétisme ne fait-il pas corps avec la magie véritable, même la plus sale, même la plus noire. (…)

Que la muraille épaisse de l’occulte s’écroule une fois pour toutes sur tous ces impuissants bavards qui consument leur vie en objurgations et en vaines menaces, sur ces révolutionnaires qui ne révolutionnent rien. »

Antonin Artaud, A la grande nuit, ou le bluff surréaliste

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