28/05/2014
En désespoir de cause, on a inventé le héros de cinéma
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« L’Occident ne retrace pas sa vie quotidienne. Il se propose sans arrêt de grandes images qui l’enfièvrent. Il est à leur poursuite. Il veut être Manfred ou Faust, Don Juan ou Narcisse. Mais l’approximation reste toujours vaine. C’est toujours la fièvre d’unité qui entraîne tout. En désespoir de cause, on a inventé le héros de cinéma. »
« Ce qu’on peut dire de plus élogieux à l’égard de l’Iliade, c’est que, sachant l’issue du combat, on partage cependant l’angoisse des Achéens pressés dans leurs retranchements par les Troyens. (Même observation pour l’Odyssée ; on sait qu’Ulysse tuera les Prétendants.) Que devait être l’émotion de ceux qui entendaient pour la première fois le récit ! »
Albert Camus, Carnets
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