29/06/2014
La chair seule, cette fois, appelait le néant comme un repos
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« Il courut à la fenêtre, l'ouvrit de nouveau, plongea son regard dans la nuit. A peine résista-t-il à la tentation de s'y jeter, d'y tomber les bras étendus, de s'y perdre enfin, avec son haïssable secret. Et, néanmoins, ce n'était pas ainsi qu'il avait désiré mourir jadis, quand il appuyait froidement, fermement, le canon de l'arme sur sa face.
La chair seule, cette fois, appelait le néant comme un repos, ou même n'appelait rien : elle fuyait. Il fuyait. Il fuyait devant un péril inconnu, dont la cause n'était pas en lui. Ou, pour mieux dire, il s'échappait. »
Georges Bernanos, La Joie
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