Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/07/2014

La diatribe

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« D'abord considérée comme phénomène hellénistique, la diatribe appartient aux formes d'activité de toutes les civilisations. Dialectique, pratique, plébéienne d'un bout à l'autre, elle substitue à la forme des grands hommes, significative et toute action, l'agitation d'hommes bornés et mesquins, mais adroits; elle remplace les idées par les objectifs, les symboles par les programmes. L'élément expansif de toute civilisation, substitution impérialiste de l'espace extérieur à l'espace psychique intérieur, est également le sien: la qualité fait place à la quantité, la profondeur à la largeur. La diatribe est, nécessairement, partie intégrante de la "religion de l'irreligieux", il en fait son propre souci de l'âme. Elle apparaît sous la forme du sermon hindou, de la rhétorique antique, du journalisme occidental. Elle vise la majorité, non l'élite. Elle estime sa force selon le nombre de ses succès. À la pensée des hommes d'autrefois, elle substitue la prostitution intellectuelle, étalée dans les discours et les écrits qui remplissent et dominent toutes les salles publiques et les places des villes mondiales. »

Oswald Spengler, Le Déclin de l'Occident

 

16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L’Athlète

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Je suis initié, je connais le mystère
De la vie : une arène où l’immortalité
Est le prix de la lutte, et je m’y suis jeté
Librement, voulant naître et vivre sur la terre.

Les héros demi-dieux ont souffert et lutté
Pour conquérir au ciel leur place héréditaire :
Que la lutte virile et la douleur austère
Trempent comme l’airain ma libre volonté.

Suivons sans peur le cours de nos métempsycoses,
Et de l’ascension montons le dur chemin,
Sous les yeux de nos morts qui nous tendent la main.

Ils recevront, du haut de leurs apothéoses,
Dans l’olympe étoilé conquis par leur vertu,
L’âme qui combattra comme ils ont combattu. »

Louis Ménard, L’Athlète, in "Rêveries d’un païen mystique"

 

12:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La Douleur n'est pas notre fin dernière

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« La Douleur n'est pas notre fin dernière, c'est la béatitude qui est notre fin dernière. La Douleur nous conduit par la main au seuil de la Vie éternelle. Là elle nous quitte, ce seuil lui étant interdit. Vous-même l'entendez ainsi quand vous écrivez : "Le fondement solide de tout grand édifice moral est le désespoir" parole qui se contredirait dans les termes si vous n'aviez pas en vue le seul désespoir philosophique, lequel consiste à attendre Rien des hommes et Tout de Dieu, "le grand désespoir étoilé", comme vous dites avec magnificence. "C'est de là que l'espérance et la religion prennent leur essor vers les cieux." Nous voilà donc tout à fait ensemble. La prochaine réédition de mon "Désespéré" aura cette épigraphe tirée de Carlyle : "Le désespoir porté assez loin, complète le cercle et redevient une sorte d'espérance ardente et féconde". Pour ce qui est de l'autre désespoir, le théologique, celui qui n'attend rien de Dieu, nous l'abandonnerons aux bourgeois qui cherchent la joie de leurs tripes. »

Léon Bloy, Lettre à Emile Godefroy, reprise dans "Journal inédit III, 1903-1907 - Jeudi 8 Février 1906"

 

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Gustave Moreau : La Chimère (1867)

=--=Publié dans la Catégorie "Peinture-Sculpture"=--=

 


Cliquez sur la Photo

 

Gustave Moreau

05:00 Publié dans Peinture-Sculpture | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook