Incarnation

Pour le PS, le "moi, je" est l'ennemi parce qu'un destin individuel revendiqué implique forcément un potentiel de singularité et donc de dissidence. C'est aussi pour cela que le PS soutient de nombreuses associations qui mettent de plus en plus leur nez dans notre vie quotidienne en dehors de leur domaine. Les associatifs sont prompts à dénoncer ceux qui refusent l'avenir collectif radieux. On ne pourra plus dire qu'on ne savait pas. Bienvenue au Soft Goulag !

Écrit par : Paglop77 | 02/09/2014

Les haut-parleurs socialistes - ou sociaux-démocrates si on élargit à l'Europe - ne sont jamais à une contradiction près. Grâce à des fuites, on sait ce que les pontes socialistes pensent vraiment des électeurs et du peuple "off record". Si en plus ils votent "mal", l'encadrement collectiviste fondé sur un ensemble de lois liberticides votées par la majorité avant la débâcle annoncée est pour les chefs socialistes une urgence. Mais cette contradiction ne semble pas les faire douter de l'avenir radieux promis par leur parti... aux autres. Ainsi, un destin individuel est tout-à-fait acceptable chez les chefs socialistes mais répréhensible chez l'individu lambda rétif soupçonné à priori de penchants dissidents et de vilaine pensée anti-social(ist)e. Cette conception du monde en apparence paradoxale permet aux élus de continuer à pratiquer leur égotisme sans retenue tout en dénonçant l'individualisme chez les autres. Les échos du pathétique barnum d'égos monstrueux autour de la sortie du livre de l'ex compagne du président ne font que renforcer l'impression de grande malhonnêteté intellectuelle. Cette affaire est une énième expression de l'impitoyable guerre d'égos que mènent les pontes du PS entre eux et devant la nation. (Chez ceux d'en face, c'est la même chose, je ne me fais aucune illusion.)

Écrit par : Paglop77 | 04/09/2014