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18/09/2014

Ceux qui sont atteints de la "maladie de la contrainte"

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Le bouddhisme prend position contre toute forme d'ascèse douloureuse. Ayant considéré les "modes multiples de fervente et douloureuse ascèse du corps", il soutient même que celui qui les applique "avec la dissolution du corps, s'en va, après la mort, le long de mauvais chemins, avec sa perdition et son malheur", en sorte que cette voie ascétique est "un mode de vivre qui comporte un mal présent et un mal futur". Les formes d'une "tourmenteuse pénitence", selon la doctrine du Bouddha, sont inutiles, non seulement pour arriver à "l'extinction", mais aussi à l'égard de celui qui aspire à atteindre une forme quelconque d'existence "céleste". Sont ensuite décrits, avec un grand caractère pittoresque, divers types de pénitents et de religieux que l'on rencontre souvent dans l'ascétisme et le monachisme occidental : "amaigris, desséchés, abrutis, livides, émaciés, semblant ne pas même mériter le regard de quelqu'un". Voilà ceux qui sont atteints de la "maladie de la contrainte", vu que la vie qu'ils mènent, ils la vivent au fond contre leur volonté, à la suite d'une fausse vocation, sans la base d'une conscience supérieure. Ce ne sont pas les jeûnes, ni les mortifications, ni les sacrifices, ni les prières ou les oblations qui purifient un mortel, lequel n'a point surmonté le doute et n'a pas vaincu le désir. Ceux qui entendent se détacher du monde doivent éviter deux extrêmes : "le plaisir du désir, bas, vulgaire, indigne de la nature ariya, ruineux ; la mortification de soi-même, douloureuse, indigne de la nature ariya, ruineuse. En évitant ces deux extrêmes, l'Accompli a découvert la Voie moyenne, qui fait les voyants, qui fait les savants, qui conduit au calme, à la connaissance, surnaturelle, à l'illumination, à l'extinction". En distinguant, parmi les divers cas possibles, ce qui est louable, de ce qui est blâmable, même dans le cas où l'on est parvenu à la sainte connaissance, le fait d'y être parvenu à travers le tourment, de soi-même est déclaré blâmable. »

Julius Evola, La doctrine de l'éveil : essai sur l'ascèse bouddhique

 

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