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26/03/2015

Étienne Dinet : Baigneuse dans la palmeraie

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Étienne Dinet

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North Mississippi Allstars : Shake

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North Mississippi Allstars

 

 

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La sauvagerie était sans doute une explication suffisante

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« On retrouvait son christianisme dans ce goût des extrêmes : d’un coté les aventures, le hasard, la pauvreté, les poulovers à col roulé, les gros mots, une atmosphère d’ivresse et de génie ; de l’autre, l’élégance, la perfection, la fadeur qui empestent, endorment les beaux quartiers. Après tout; nul besoin peut-être d’invoquer le christianisme ; la sauvagerie était sans doute une explication suffisante. Le Christ et le dieu des Iroquois travaillaient ensemble, pour une fois. »

Roger Nimier, Les Enfants Tristes

 

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Une restauration des autres facultés de l’homme

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« C’est l’avènement de l’automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libérera l’humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l’asservissement à la nécessité. Là encore, c’est un aspect fondamental de la condition humaine qui est en jeu, mais la révolte, le désir d’être délivré des peines du labeur, ne sont pas modernes, ils sont aussi vieux que l’histoire. Le fait même d’être affranchi du travail n’est pas nouveau non plus ; il comptait jadis parmi les privilèges les plus solidement établis de la minorité. A cet égard, il semblerait que l’on s’est simplement servi du progrès scientifique et technique pour accomplir ce dont toutes les époques avaient rêvé sans jamais pouvoir y parvenir.

Cela n’est vrai, toutefois qu’en apparence. L’époque moderne s’accompagne de la glorification théorique du travail et elle arrive en fait à transformer la société tout entière en une société de travailleurs. Le souhait se réalise donc, comme dans les contes de fées, au moment où il ne peut que mystifier. C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, car c’est ainsi que le travail fait vivre ensemble les hommes, il ne reste plus de classe, plus d’aristocratie politique ou spirituelle, qui puisse provoquer une restauration des autres facultés de l’homme. Même les présidents, les rois, les premiers ministres voient dans leurs fonctions des emplois nécessaires à la vie de la société, et parmi les intellectuels il ne reste que quelques solitaires pour considérer ce qu’ils font comme des œuvres et non comme des moyens de gagner leur vie. Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire. »

Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne

 

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Redoutable aux faibles et inaccessible à la pitié

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« Déesse de la sylve et de la nuit, dea silvarum, comme la nomme Ovide, portant dans ses cheveux d’or un croissant de lune, Diane-Artémis est toujours accompagnée d’un cerf ou de biches. Elle est à la fois la protectrice de la nature sauvage et l’incarnation de la chasse. Deux fonctions complémentaires dont la juxtaposition antique est constante. Contrairement à Aphrodite, Artémis n’est pas associée à l’amour et à la fécondité. Elle est en revanche la déesse des enfantements, la protectrice des femmes enceintes, des femelles pleines, des enfants vigoureux, des jeunes animaux, et pour tout dire, de la vie avant les souillures de l’âge. Son image s’accorde avec l’idée que les Anciens se faisaient de la nature. Ils ne la voyaient pas à la façon doucereuse de Jean-Jacques Rousseau ou des promeneurs du dimanche. Ils la savaient redoutable aux faibles et inaccessible à la pitié. C’est par la force que Diane-Artémis défend sa pudeur et sa virginité, c’est-à-dire le royaume inviolable de la sauvagerie. Elle tuait férocement tous les mortels qui l’offensaient ou négligeaient ses rites […] La pudeur et la virginité d’Artémis sont une allégorie des interdits qui protègent la nature. La vengeance de la dea silvarum est celle de l’ordre du monde mis en péril par une pulsion excessive, l’hubris, la démesure. »

Dominique Venner, Dictionnaire amoureux de la chasse

 

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Ils étaient un symbole, celui de la virilité, de la loi, du monde...

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« C’est ce décalage entre le couple rêvé et le couple réel qui pousse les femmes à divorcer. Ce décalage a toujours existé.De la princesse de Clèves à Madame Bovary, les femmes ont rêvé du couple idéal. Les fantasmes des hommes étaient différents, dans la conquête et la collection. Tant que l’idéologie masculine s’im­posait à la société, le mariage demeura un arrangement commercial. Et les affaires ont besoin de la durée et de tranquillité. À partir du moment où la société se féminise, c’est le couple et non le mariage qui devient la grande quête. L’affaire commerciale devient histoire de passion, d’amour. Le couple est exalté, déifié. C’est justement pour cette raison qu’il devient fragile. Dans une société patriarcale, qui interdit le divorce et confine les femmes à la maison, l’irrépressible bovarysme féminin est dans les fers. Il souffre, meurtri, frustré.

Au tournant des années 70 du XXe siècle, la conjonction du divorce facile et de l’accès des femmes au salariat libère soudainement cet étemel bovarysme, lui donne une puissance insoupçonnée, qui va tout emporter sur son passage. De rare et mal vu, le divorce entre dans l’ère des masses. Au lieu de contrecarrer les effets de cette passion incontrôlée, comme le fit Napoléon avec le Code civil, nos politiques, de droite comme de gauche, ont choisi d’accompagner, d’accélérer, d’amplifier le phénomène. C’est que toute la société, hommes et femmes, est emportée par le romantisme du couple. C’est toute la société, hommes et femmes, qui rêve de devenir femme. Les hommes ne restent pas souvent seuls. Les femmes, si. Une vieille habitude de l’introspection les garantit contre l’illusion. Elles sont plus exi­geantes. Elles rêvent toujours du prince charmant, même si elles le nient. Surtout si elles le nient. Les plus fines découvrent, mais un peu tard, que ren­contre après rencontre, histoire après histoire, c’est toujours la même chose, les mêmes désillusions, les mêmes contraintes.

Si, comme l’a dit Lacan, l’amour est la rencontre de deux névroses, il ne peut pas en être autrement. Chacun rencontrera celui dont la névrose s’encastrera au mieux dans la sienne. Elles découvrent donc, mais un peu tard, que le rêve de "refaire sa vie" relève largement du mythe, que leur divorce a été vain. Comme la plupart des divorces. Elles sont seules. Avec leurs enfants.
Tous les journaux féminins ont décrit à satiété la fusion entre la mère divorcée et le fils. C’est encore pire que cela. Les hommes sont loin. Leur rôle de père était ingrat : ils devaient séparer la mère de son fils, le sortir de la fusion originelle, l’ouvrir au monde. Ils devaient subir la fureur du fils et de la mère. Être le salaud. Longtemps ils l’ont fait, tenant leur rôle stoïquement. Les femmes les ont libérés de ce rôle de méchant. Ils exultent en silence. La plupart ont déserté. Ce rôle de père leur pesait depuis des millénaires sans qu’ils osent le dire. Pour une poignée qui prend son rôle à cœur, com­bien de pères absents, qui disparaissent carrément de la vie de leurs enfants ? L’aubaine. Jadis, ils ne s’en occupaient pas beaucoup, mais ils les nourrissaient, et puis ils étaient un symbole, celui de la virilité, de la loi, du monde. C’était fatigant. Les nouveaux hommes en ont eu assez d’incarner la loi. La répression.

D’abord, ils ont voulu incarner l’amour, la vie. Des papas poules. Et puis ils s’en sont lassés aussi. Adieu couches, biberons, pous­sette. Maintenant, les femmes restent seules avec leur progéniture. Au mieux, les hommes paient pour se débarrasser de leurs responsabilités. Au pire, ils ne paient pas. Les mères célibataires n’ont jamais été aussi nombreuses ; jamais aussi pauvres. Devant ce déni de responsabilité, devant cette fuite jubilatoire des hommes, les femmes s’affolent, fulminent, vindicatives souvent. Comme elles se sont elles-mêmes dépouillées des liens anciens que tissaient la religion, le devoir, le sentiment de pro­tection que l’on avait inculqué aux hommes, elles sont obligées de faire appel à la société, à la loi, au pouvoir coercitif, en somme à une nouvelle forme de contrainte pour rattraper des hommes égaillés dans la pampa joyeuse de l’irresponsabilité. Tout est bon pour ça. Les juges, le plus souvent des femmes, font saisir les comptes des maris indélicats. Les lois empilent les obligations "alimentaires" du mari. La société est confrontée à une contradiction majeure : prônant une liberté individuelle exclusive, elle favorise de plus en plus le divorce en self-service. Mais pour corriger les effets dévastateurs de ce divorce massifié, elle accumule les contraintes pour encadrer les débordements de la sexualité masculine. Au nom du progrès et de l’égalité évidemment. »

Eric Zemmour, Le Premier Sexe

 

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