19/05/2015
Il avait les poches pleines de tracts clandestins, et l’air farouche
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« Puis j’ai vu Paulhan et je lui ai dit que cette guerre était une connerie terrible, ce qui a paru le surprendre. Mais pas moi qui ai toujours tenu Paulhan pour un simple, opinion qui l’a heurté seulement au début.
Je l’ai revu pendant la guerre, sous un bada à la Prévert mais posé sur le front. Il avait les poches pleines de tracts clandestins, et l’air farouche.
Je lui ai dit que j’étais résistant moi aussi, que je faisais des V en pissant, mon jet étant harmonieusement divisé au départ du méat, à la suite d’une chtouille breneuse acquise bien avant l’avènement d’Hitler. Mieux encore, chacun de ces jets lui-même, habilement dardé, imprimait sur les murs, de Paris à Monte-Carlo, quantité de petits vés d’un acide indélébile, qui mettaient la gestapo sur les dents. »
Albert Paraz, Le gala des vaches
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