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11/06/2015

Oui, j'ai bien connu ma France

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« J’ai bien connu la France. J’ai connu ses villages. Le dimanche, l’église était pleine à craquer et, à la fin de la messe, une foule se répandait dans la rue principale en direction des boulangeries et des boucheries. J'ai connu les banlieues quand elles étaient la campagne du pauvre, le repos du citadin, l’excursion des amoureux. J’ai vu, de mes yeux vu, derrière les pavillons en meulière, des cultures et des champs en friche. J’ai bien connu cette France-là, quand on apprenait l’orthographe aux enfants, quand des générations entières s’écrivaient de longues lettres pour se donner mutuellement des nouvelles. Oui, j'ai bien connu ma France. »

Alain Paucard, La crétinisation par la culture

 

23:51 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Ces lignes de Paucard - un esprit libre - font surgir des souvenirs d'enfance et d'en France. Qu'est devenue ma France ?

Écrit par : Paglop | 13/06/2015

Souvenirs aussi ...

Écrit par : Irina | 13/06/2015

Oui... moi qui suis arrivé en France en Janvier 70, à l'âge de 4 ans et demi, j'ai eu la chance d'éprouver encore un peu de cette ancienne France dans mon coeur et de la laisser me transmettre quelque chose de son souffle.

Écrit par : Nebo | 13/06/2015

J'ai également connu cette France là, ses derniers moments. On fait des "enquêtes sociologiques" sur bien des choses, mais ce que j'aimerais comprendre, c'est comment est venu le déficit, le chômage, la violence, l’analphabétisme, l'impolitesse à haute dose, la déculturation. Giscard a aboli l'examen d'entrée en sixième, créant le collège unique, il a aboli le droit du sang pour nous coller le droit du sol, multipliant l'émigration bien au dessus de la nécessité, créant des français de papiers qui n'ont rien transmis de ce pays à leurs enfants. Ce sont déjà des pistes. Mitterrand a donné des masses de papiers français, à plusieurs reprises, (plus les amnisties dont Action directe restera l'exemple) et c'est sous son règne que sont arrivées, que sont nées, par myriades, ces nouvelles générations, que l'incurie politique ne prépara en rien à l'entrée en masse dans notre école, l'entrée de gens qui ont grandement contribué à sa chute vertigineuse par leur incapacité à se mettre au niveau des enfants des habitants, qui furent forcés, c'est hallucinant, de s'aligner sur la nullité de la majorité des fils d'arrivants. Les "Nouveaux pauvres" c'est aussi sous Mitterrand qu'ils apparaissent. C'est encore là qu'on a engagé des dizaines de milliers de fonctionnaires, à la culture et ailleurs. La pédagogie Mérieux a pris définitivement le pouvoir, pour cacher la merde au chat, nous donnant les écoles d'aujourd'hui. Je m'arrête là mais j'ai un goût de cendre dans la bouche et je ne peux pas m'empêcher de me demander si on ne vit pas la fin d'une culture, comme la fin de la culture gréco-romaine après les Antonins. Le véritable humanisme -un mot trop souvent détourné de son sens -, celui qui signifie culture et civilité au plus haut sens du terme (le mot de citoyenneté me dégoûte trop, à voir ce qu'en on fait nos maniaques des médias et tous les professeurs de morale autoproclamés) est mort aujourd'hui, ou est en état de coma profond.

Enfin, la destruction de cette France si aimée a bien des responsables : les professionnels du dénis de voir, les accusateurs qui vous taxaient de fascisme dès qu'on s'interrogeait sur ce qui se passait, qu'on mettait en relief des phénomènes existants. Collabos de la destruction de mon pays et de ceux qui l 'ont choisis pour de bon, avec amour, je vous méprise et vous exècre.

Écrit par : Restif | 22/06/2015

Rien à ajouter, Restif... c'est limpide ce que tu décris !

Écrit par : Nebo | 22/06/2015

Les commentaires sont fermés.