06/09/2015
Le petit Aylan... et les autres...
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Un petit corps échoué sur une plage... et la sphère médiatique s'enflamme...
Seulement le petit corps fut découvert tout autrement...
...avant la sordide Mise en Scène pour avoir une portée cordicole...
Aussitôt Taubira fait sa ridicule poétesse... on a le niveau qu'on mérite, n'est-ce pas ?...
Il y a quelques mois de cela... quelques semaines... d'autres corps laissèrent (et laissent encore) nos médias comme nos ministres indifférents...
Cet enfant du Donbass, mort sous les bombardements, n'a aucune valeur pour la journaloperie... probablement parce que, comme Poutine, russophone et chrétien orthodoxe...
Ou tous ces enfants en Syrie/Irak... victimes de l'ETAT ISLAMIQUE parce que chrétiens, Kurdes ou Yazidies...
Alors les "migrants" débarquent... en masse... donnant raison à 100% à Jean Raspail et son "Camp des Saints"... Ne vous inquiétez pas... le Cancer s'est déjà infiltré... d'ailleurs le Calife de DAESH nous avait, par la menace, prévenus...
Pourtant y'aurait largement de quoi faire chez nous... déjà...
16:52 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (4) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Cruellement excellent votre billet.
Écrit par : fredi maque | 06/09/2015
Moi, avec mes "lunettes roses" que je cherche à faire partager, j'avais voulu voir dans cette image une possibilité de **fin du spectaculaire**, de fin du gouvernement (impossible) par les émotions, de fin de l'instrumentalisation roublarde et, in fine, putassière/indigne des images. J'avais répondu ça à l'analyse de Didier Péron dans Libération (qui a refusé de publier l'image jeudi et puis l'a publiée vendredi carrément en s'excusant de ne pas l'avoir fait la veille -- on nage en plein délire !)
URL de l'article de Péron :
http://www.liberation.fr/monde/2015/09/03/une-image-un-tournant_1375335
Mon commentaire d'abonné (non publié, comme 7 com sur 8, c'est dingue, mais ils doivent m'avoir dans le nez à cause de LMPT, alors que je les finance par ma fidélité depuis 35 ans !!) :
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
Cher Didier Péron, tout votre talent et votre expérience en matières d'images fixes et animées vous permettent de maintenir tout au long de votre texte nécessairement grave la conscience sous-jacente et parfois surgissante de l'importance de cette photo.
Mais à mes yeux, vous n'allez pas au bout de la réflexion sur le "tournant" qu'elle provoque et restez coincé au milieu du gué, en faisant donc un contre-sens.
Si cette image sublime marque une césure, ça n'est pas comme objet le plus élevé dans la hiérarchie du spectaculaire et d'un gouvernement chaotique des affaires humaines par les émotions fortes, c'est AU CONTRAIRE qu'elle a le très grand pouvoir de METTRE FIN à cette instrumentalisation de plus en plus systématique et très fourvoyée.
Elle est tellement forte que si l'on se laisse traverser par ce qu'elle signifie vraiment, elle balaye en un coup toute inclination au spectaculaire et à l'exploitation viciée et instaure un calme contrastant (effet "oeil du cyclone") qui laisse toute la place possible à la gravité et à la sidération permettant de sortir de l'ère du spectaculaire.
Je ne crois pas que Nilüfer Demir ait pu prendre une telle photo en ayant en tête que cela scandaliserait encore plus le monde entier et que... etc., etc. Il ne peut la prendre et la rendre si forte que parce qu'il est envahi par la pleine gravité dont nous parlons. Il peut la composer sublimement parce qu'il ne s'agit PLUS de spectaculaire. Parce que c'est "un moment décisif : la rencontre entre deux solitudes -- deux pauvres humains ensemble et néanmoins séparés par un irrémédiable" (fortes, ces phrases, à la hauteur !)
C'est la fin du spectaculaire parce que c'est regarder la mort d'un enfant en (pleine) face et que c'est tout sauf "gore", que c'est profond et paisible, que ce bel enfant pourrait être en train de faire la sieste, que "la mer" nous emportera tous et que certaines forces nous dépassent, et qu'un ou deux d'entre nous nous représentent, sur place et dans ce moment, pour s'y comporter de la plus honorable façon qui soit.
,-|
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
Chacun son truc, mais moi, je ne pourrais pas vivre dans ce monde sans cette candeur, et c'est aussi par elle que je réaliserai peut-être la mission que je me suis fixée.
ONLR, comme on dit chez nous. ;) Et bonne fin de week-end, camarade !
Écrit par : Lionel Lumbroso | 06/09/2015
Fredi Maque... c'est la réalité qui est cruelle...
Lee-O... my Friend, je crains que tout le Bordel ne se poursuive...
Écrit par : Nebo | 06/09/2015
On peut le craindre en effet, cher ami, mais il me semble tout de même qu'on n'est pas loin du paroxysme du (non-)gouvernement par les émotions et de la roublardise indigne, que tu dénonces dans ce post. Et que cette attitude fourvoyée va devenir de plus en plus intenable.
On pourrait faire une analogie avec les fameuses "bulles" de la sphère financière : tout le monde achète (et vend) de l'émotion et du spectaculaire, ça gonfle, ça gonfle, et à un moment, ça n'est plus tenable, la bulle éclate !
Écrit par : Lionel Lumbroso | 06/09/2015
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