11/12/2017
Des milliers de bras levés qui se balançaient comme une forêt de noirs serpents
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« Dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, à la première minute du jour de la Résurrection, il se fit un grand bruit sur la Côte, quelque part entre Nice et Saint-Tropez. Quatre-vingt-dix-neuf étraves de navires s'enfoncèrent sur les plages et dans les rochers tandis que l'enfant-monstre, s'éveillant, délivra son cri de victoire. Pendant toute la journée et toute la première partie de la nuit qui suivit, rien ne bougea à bord des bateaux, hormis des milliers de bras levés qui se balançaient comme une forêt de noirs serpents, les morts jetés à l'eau que les vagues menaient jusqu'à terre, et toutes ces bouches qui psalmodiaient presqu'en silence une mélopée sans fin que le vent portait au rivage… »
Jean Raspail, Le Camp des Saints
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