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14/12/2017

L’Europe déboussolée de l’après guerre

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« Après 1945, les Européens ont cessé d’être eux-mêmes et sont comme entrés en dormition. Les horreurs des guerres passées, dont ils n’étaient pas seuls responsables, furent ressenties comme une condamnation de leur civilisation, d’autant que les vainqueurs s’ingénièrent à les en convaincre. Sans en avoir toujours conscience, les Européens ont vécu longtemps sous l’ombre portée des puissances victorieuses, se partageant entre soviétophiles et américanophiles.

Peu avant de mettre en œuvre son projet et d’en mourir, le colonel Claus von Stauffenberg, organisateur de l’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944, avait consigné par écrit les espérances des conjurés :

"Nous voulons un ordre nouveau qui garantisse le droit et la justice, dans lequel l’état s’appuie sur chacun ; mais nous rejetons la mensongère notion d’égalité et nous nous inclinons devant la hiérarchie naturelle. Nous voulons un peuple qui, enraciné dans la terre de sa patrie, , demeure proche des forces de la nature, un peuple qui, libre et fier, dominant les bas instincts de l’envie et de la jalousie, trouve son bonheur et sa satisfaction dans le cadre établi de son activité. Nous voulons des dirigeants qui, provenant de toutes les couches de la société, et liés aux forces divines, s’imposent par leur sens moral, leur discipline, et leur esprit de sacrifice."

La philosophie nationale conservatrice de ce programme de la résistance Allemande était aux antipodes de ce que les vainqueurs imposeront à l’Europe déboussolée de l’après guerre : l’anti fascisme et le matérialisme bureaucratique pour les uns, la religion du marché et la version Américaine des droits de l’homme pour les autres. »

Dominique Venner, Le siècle de 1914

 

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"Comme ça la barre !"

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« Le cargo grec "Île de Naxos", capitaine Notaras, naviguant de Colombo à Marseille par le canal de Suez avec un chargement de bois précieux, et ayant franchi le dixième parallèle à mi-chemin entre Ceylan et Socotra, rencontra sur sa route un premier naufragé qui sembla retrouver la vie à l’approche du navire, levant faiblement le bras au dessus de l’eau en signe d’appel. La mer était plate, le vent nul. Le capitaine fit stopper le navire et donna l’ordre de mettre un canot à la mer. C’est alors que l’officier de quart, examinant le malheureux à la jumelle, repéra soudain tout autour du survivant de très nombreux cadavres flottant juste au-dessous de la surface de l’eau. Le capitaine saisit à son tour ses jumelles et découvrit droit devant lui, presqu’à perte de vue sur la mer, un océan de corps flottant ou à peine immergés selon qu’ils vivaient ou non. "Les hommes du Gange !" dit-il. Il rappela le canot qu’on débordait déjà des portemanteaux et fit remettre en route, arrière lente, tandis que l’homme voyant le navire s’éloigner, fermait les yeux sans un cri et se laissait couler. "Capitaine !" dit l’officier du quart, "allez-vous les abandonner ?" C’était un tout jeune homme, pâle d’émotion, au bord des larmes. "Vous connaissez les ordres", répondit le capitaine Notaras, "ils sont formels. Et si j’embarque tous ces gens là, qu’est-ce que nous en ferons, je vous le demande ? Moi je transporte du bois, c’est tout. Je ne suis pas chargé de favoriser l’envahissement de l’Europe." Cette fois le petit officier pleurait franchement : "vous les condamnez à mort, capitaine ! Vous n’en avez pas le droit !" "Ah ! Vous croyez !" dit le capitaine, "eh bien vous vous trompez !" Et plaçant le levier du chadburn sur "en avant toute" il ajouta dans le téléphone-machine : "donnez moi le maximum de tours, s’il vous plait !" Au timonier, il jeta un ordre : "comme ça, la barre, et si tu modifies ta route d’un seul demi-degré, je te flanque aux fers pour mutinerie en haute mer !"
"Comme ça la barre !" cela voulait dire : droit devant. Et droit devant, sous la proue du navire lancé à pleine vitesse, commençait le champ marin de fleurs noires aux pétales blancs, morts et vivants balancés par la houle comme une cressonnière humaine. A vingt-cinq nœuds, le cargo grec "Île de Naxos", par la volonté de son capitaine et la passivité coupable de son équipage, perpétra en cinq minutes un milliers d’assassinats. Hormis les actes de guerre, ce fut probablement le plus grand crime de l’histoire du monde jamais commis par un seul homme. Un crime que le capitaine Notaras considérait justement, à tort ou à raison, comme un acte de guerre, probablement commandé par le nom qu’il portait et le souvenir qui s’y rattachait. »

Jean Raspail, Le camp des saints

 

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Peur des mots...

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