24/09/2017
Supports cognitifs et outils scripteurs...
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« Peut-être en êtes-vous resté au temps où l’on disait qu’un élève devait toujours avoir ses livres et ses crayons, pouvait être appelé à venir au tableau (il ne faut plus dire "tableau noir", d’abord parce qu’il est souvent blanc et que, surtout, le terme serait devenu "raciste" !) avant d’aller se distraire en récréation. Dorénavant, vous direz qu’un apprenant doit toujours se munir de ses supports cognitifs et de ses outils scripteurs, qu’il peut être appelé à rédiger sur une surface scripturale à usages multiples, et qu’il attend avec toujours autant d’impatience l’espace-temps de liberté interstitielle. Les Français ont toujours eu le défaut d’admirer ce qu’ils ne comprennent pas, prêtant à ceux qui les éblouissent de leurs creuses formules une supériorité intellectuelle dont ils sont malheureusement totalement dépourvus. Récemment encore, un document du ministère destiné aux professeurs de sport évoquait les différentes disciplines, comme la natation qui est devenue un déplacement "en milieu aquatique profond standardisé", ou encore le canoë-kayak, "une activité de déplacement d’un support flottant sur un fluide", ou bien le badminton, "une activité duelle de débat médiée par un volant"… Il serait grand temps que les "géniteurs d’apprenants" se missent au goût du jour. Les enseignants eux-mêmes jonglent sans s’en rendre compte avec des termes qui ne veulent dire grand-chose ni pour les élèves ni pour les parents. Il n’est plus question de temps d’adaptation, mais de temps de remédiation ; les rédactions sont devenues "des productions écrites" et les adultes qui peuvent vous aider à y voir clair sont des "référents". »
Jean-Noël Robert, Témoin de la déséducation nationale
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23/09/2017
Libres
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22/09/2017
Hidalgo City
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21/09/2017
Propagandastaffel bis...
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20/09/2017
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19/09/2017
Technè
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18/09/2017
Elle s'engagea dans une voie et la parcourut comme la foudre...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Jeanne d'Arc ne resta pas coincée à un carrefour, en écartant toutes les voies, comme Tolstoï, ou en les acceptant toutes, comme Nietzsche. Elle s'engagea dans une voie et la parcourut comme la foudre. Pourtant en pensant à Jeanne, je me suis dit qu'elle possédait tout ce qui était vrai aussi bien chez Tolstoï que chez Nietzsche, tout ce qui était même tolérable chez chacun d'eux. J'ai songé à tout ce qu'il y a de noble chez Tolstoï, le plaisir de goûter aux choses simples, notamment par pure pitié, les réalités terrestres, les respect des pauvres, la dignité d'un dos courbé. Jeanne avait tout cela en elle, et ceci encore de plus grand qu'elle endurait la pauvreté autant qu'elle l'admirait, alors que Tolstoï, en typique aristocrate, n'essaie que d'en découvrir le secret. Et j'ai songé ensuite à tout ce qu'il y avait de courage, d'orgueil et de pathétique chez ce pauvre Nietzsche, et à la rébellion contre la vacuité et la pusillanimité de notre temps. J'ai songé à son exhortation à l'équilibre extatique du danger, à son besoin de ruées de grands chevaux, à son appel aux armes. Eh bien, Jeanne d'Arc possédait tout cela, avec ceci de différent encore qu'elle ne faisait pas l'éloge du combat, mais combattait. Nous savons qu'aucune armée ne l'effrayait, alors que Nietzsche, autant que nous le sachions, avait peur d'une vache. Tolstoï se contentait de faire l'éloge du paysan ; elle était une paysanne. Nietzsche se contentait de faire l'éloge du guerrier ; elle était une guerrière. Elle les a battu tous deux sur le terrain de leurs idéaux antagonistes ; elle était plus noble que l'un, plus violente que l'autre. Et cette femme parfaitement pragmatique a accompli quelque chose, tandis que ces spéculateurs extravagants ne font rien. Il est impossible que ne viennent pas à l'esprit que Jeanne, avec sa foi, gardait peut-être un secret d'unité morale et d'utilité que l'on a perdu. »
G. K. Chesterton, Orthodoxie
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Proverbe Mongol...
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Propagandastaffel
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