28/04/2018
« Plan banlieues » de Borloo : Rachida Dati sort la sulfateuse
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LE SCAN POLITIQUE - La maire du VIIe arrondissement de Paris estime que l'ancien ministre « veut sauver les banlieues avec les vieilles recettes » qui « ont pourtant déjà échoué ».
Ne parlez pas à Rachida Dati du « plan banlieues » de Jean-Louis Borloo. « Des vieilles recettes », juge la maire LR du VIIe arrondissement de Paris, au lendemain de la présentation à Matignon du rapport de l'ancien ministre. Dans un communiqué, l'ex-garde des Sceaux estime vendredi que Jean-Louis Borloo « veut sauver les banlieues » après « avoir échoué à électrifier l'Afrique », réféfence à la fondation « Energies pour l'Afrique » lancée en 2015.
« Le fil conducteur de ce plan, c'est encore des milliards supplémentaires à fonds perdus pour de l'assistanat. Et ce alors que depuis 2004 et la création de l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine, NDLR) plus de 60 milliards d'euros ont été déversés sur ces quartiers dits populaires », attaque l'eurodéputée qui estime que les résultats ne sont pas au rendez-vous malgré les fonds débloqués. « Alors à quoi vont servir ces 48 milliards (le montant des investissements réclamés par Jean-Louis Borloo, NDLR) d'impôts supplémentaires ? À financer une École Nationale d'Administration pour banlieusards, alors que le décrochage scolaire intervient dès le collège, que la violence et la désintégration républicaine gangrènent une partie de ces territoires. Et ce n'est pas la tarte à la crème "du numérique" qui empêchera les fractures », fustige Rachida Dati, en écho à certaines des propositions formulées jeudi.
C'est aussi sur le terrain de la sécurité que l'ancienne ministre de la Justice éreinte Jean-Louis Borloo : « Il est proposé de remplacer les “grands frères” des années 90 par ce qu'il qualifie de “nouvelles Marianne”, les mères comme femme-relais en les assignant au pied des immeubles », note-t-elle. Et de glisser : « Quel mépris et quel sexisme ! » « Ce plan ne comporte ni responsabilité, ni devoir, ni sécurité. Alors non, les impôts des Français ne doivent pas contribuer à notre affaiblissement, pour la seule bonne conscience de ceux qui méprisent ou victimisent les habitants de ces territoires », tance Rachida Dati.
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SOURCE : Tristan Quinault-Maupoil, pour Le Figaro
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