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18/04/2019

Communiqué de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France à la suite de l’incendie à Notre-Dame de Paris

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L’Assemblée des évêques orthodoxes de France a publié un communiqué à la suite de l’incendie à Notre-Dame de Paris. Extrait :

« Ce drame terrible dépasse l’entendement. La stupéfaction fait place à l’horreur. Au-delà des appartenances religieuses et confessionnelles, ce monument emblématique de l’Église catholique de France, parle à l’imaginaire collectif du monde. Les orthodoxes aimaient s’y recueillir, voire y célébrer la mémoire de saint Denis de Paris comme le signe de notre passé commun, ou encore d’y vénérer la sainte Couronne d’épines. Notre-Dame de Paris est plus qu’une cathédrale, c’est aussi un lieu de rencontre avec la transcendance, de dialogue avec l’histoire et d’espoir dans l’infini. Cette merveille architecturale a traversé les siècles, témoin des tumultes du temps, pour devenir le symbole de l’identité de la France. On pensait Notre-Dame immuable. Sa destruction partielle nous afflige tous avec d’autant plus de force.

Nous partageons la peine de nos frères et sœurs catholiques qui aujourd’hui perdent une partie d’eux-mêmes. Les Parisiennes et les Parisiens, les Françaises et les Français et avec eux le monde, sont bouleversés. Aussi, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France apporte tout son soutien et offre ses prières à une population blessée dans l’intime de son être, et notamment à Son Éminence, l’archevêque de Paris, Monseigneur Michel Aupetit, à son clergé et à l’ensemble de ses fidèles qui, en ce Lundi saint, vivent dans une profondeur toute particulière le mystère de la Passion qui, c’est notre foi commune, n’est jamais séparé du Christ ressuscité. »

Source : AEOF

Le patriarche Cyrille de Moscou a adressé un message à Mgr Michel Aupetit. Le patriarche Daniel a aussi évoqué cet incendie. Également sur cette actualité et les réactions : messages du métropolite Joseph et de l’archevêque Jean de Charioupolis.

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SOURCE : Orthodoxie.com

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104 églises profanées sur les 4 premiers mois de l’année : plongée dans la France des actes antichrétiens

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CHRISTIANOPHOBIE OU CONNERIE ?

Selon les rapports mensuels publiés par christianophobies.fr, le nombre d'église profanées en ce début d'année et jusqu'au mois d'avril s'établirait à 104.

Atlantico : Qu'est-ce qui caractérise les actes christianophobes, quelle diversité dans les actes et les profanations observez-vous ?

Jean-Pierre Bouchard : Il faut commencer par dire que les auteurs de ces profanations ne sont pas suffisamment appréhendés, et que notre connaissance n'est donc pas suffisamment précise sur ce point. En revanche, dans ce que l'on peut observer sur le terrain, il y a effectivement une large diversité dans les motivations des auteurs de ces profanations.

Tout d'abord, on constate que les individus qui les commettent répondent souvent d'une forme de sectarisme religieux, dont de revendications anti-chrétiennes. Si cela peut venir de personnes qui croient en d'autres religions, et où l'islam est très représenté, il peut également y avoir des individus qui pratiquent la démonologie, même si cela demeure marginale.

Il y existe également le problème des incivilités qui camoufle aussi souvent la motivation du sectarisme religieux dans les médias (on a pu le voir des les profanations de cimetières en début d'année), ou en tout cas un dénigrement à l'égard du christianisme : il n'est jamais vraiment anodin de s'attaquer à ces lieux chargés religieusement. Je réfute l'erreur communément admise selon laquelle le fait de voler un chapelet, de faire un graffiti sur une tombe puisse être du ressort de la simple désorientation des jeunes. En effet, ces mêmes personnes auraient pu commettre leur délit ailleurs, au supermarché par exemple. Il y a toujours, effectivement, une portée symbolique dans le fait de s'attaquer à un lieu ou un édifice à connotation religieuse. Car on s'en prend à un héritage, à un patrimoine architectural, à la notion de respect des morts, des croyances… C'est donc très chargé sur le plan symbolique, que ces individus s'en prennent à la représentations des valeurs occidentales ou à la religion chrétienne en elle-même.

De même, entre les piratages de sites web ou la profanations des cimetières, certains actes comme le fait de perturber une cérémonie religieuse comme c'est relevé dans le rapport ressurgit aussi : récemment un individu serait rentré dans une église et aurait crié Allah Akhbar pendant la messe par exemple.

Les Eglises étant anciennes, leur mobilier a bien entendu aussi une valeur marchande qui peut intéresser des délinquants crapuleux (calices, chapelet, tableaux). C'est d'ailleurs dans cette dernière catégorie que l'on peut voir aussi des anarchistes, ou des extrémistes, voire des individus qui souffrent de délires mystiques. Il y a un grand magma.

Atlantico : Quelle évolution avez-vous pu remarquer ces dernières années ?

Jean-Pierre Bouchard : Ce qui est marquant, c'est l'ampleur de l'augmentation de ce nombre de faits. Entre 2008 et 2012, le nombre d'actes islamophobes a doublé. Ce que l'on peut remarquer, c'est qu'il y a un décalage dans la représentation dans les médias de ces profanations, car les actes christianophobes sont très largement majoritaires. C'est un phénomène extrêmement important, beaucoup plus que ce que l'on peut imaginer en comparaison des profanations d'autres lieux religieux, qu'ils soient musulmans ou juifs. Pour des raisons sociologiques, politiques, ou idéologiques, certains médias et journalistes ont tendance à sur-réagir lorsqu'il s'agit des profanations de mosquées par exemple, ou "d'actes islamophobes". Or les édifices liés à la chrétienté sont beaucoup plus souvent la cible des vandalismes ou des actes haineux.

Atlantico : Sur les 807 cas de profanations recensés l'an dernier (deux par jour), la grande majorité d'entre-eux avaient pour cible des monuments chrétiens (206 cimetières et 467 lieux de culte). Comment expliquer que ce phénomène si imposant soit si peu relayé ou évoqué, que ce soit dans les médias ou de la part des pouvoirs publics ?

Vincent Tournier : Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. On a ici un exemple malheureusement classique d’aveuglement idéologique. Le propre de l’idéologie, c’est de retenir ce qui arrange et d’écarter ce qui dérange. Aujourd’hui, la haine anti-chrétienne, voire anti-blanche, fait partie de cet aveuglement. Quelle est son importance ? On n’en sait rien parce que la question n’a même pas droit de cité. Le récent rapport de la CNCDH en fait une nouvelle démonstration : en France, on a de très beaux sondages sur le racisme et les Français sont scrutés sous tous les angles, mais l’idée d’aller étudier le racisme qui émane des autres groupes de la société est tout simplement inconcevable. Par exemple, on enquête beaucoup sur les discriminations de la population majoritaire, auxquels on consacre une grande partie du temps et des ressources de la recherche publique, mais nous n’avons aucune étude sur les préjugés qui émanent des minorités elles-mêmes, sur leur niveau d’intolérance ou de discrimination. Pourtant, quand on regarde des atteintes aux édifices religieux entre 2008 et 2012 (sépultures et lieux de culte), il y de quoi se poser des questions. Bien sûr, les atteintes contre les édifices chrétiens ne sont pas forcément motivées par des raisons politiques ou religieuses. Mais le problème est qu’on n’en sait rien. Et puis, pourquoi n’en irait-il pas de même pour les autres lieux de culte ? Qu’est-ce qui permet d’affirmer que seules les atteintes aux édifices chrétiens seraient comme miraculeusement dépourvues de toute motivation politique ou religieuse ? J’ajoute une question subsidiaire : pourquoi ces statistiques ne sont plus fournies par le ministère de l’Intérieur ? Cécité volontaire ?

Atlantico : De quelle nature est cet aveuglement ? Quelles en sont les racines ?

Vincent Tournier : L’aveuglement se produit lorsque l’information que l’on reçoit ne coïncide pas avec les grilles de lecture auxquelles on souscrit. Les révélations sur le goulag ont été minimisées ou rejetées parce qu’elles étaient trop éloignées de la vision idyllique du communisme. Aujourd’hui, les attaques contre les chrétiens perturbent une certaine idéologie issue de l’anti-colonialisme et amplifiée par une interprétation pessimiste de l’histoire nationale. Dans ce contexte hypercritique, les minorités ne peuvent être vues que comme des victimes. L’idée que ces minorités puissent à leur tour se transformer en bourreau est tout simplement inconcevable. Les massacres de chrétiens ont beau se généraliser en Afrique et en Orient, l’information ne fait que rebondir ; elle interpelle beaucoup moins que les noyades de migrants en Méditerranée, même si le récent drame des chrétiens jetés à la mer par des musulmans vient perturber cette grille de lecture victimaire.

On peut ajouter deux autres facteurs pour expliquer l’aveuglement. Le premier est le déclin de l’identité chrétienne en France et en Europe, en lien avec les processus de sécularisation. Peu de chrétiens aujourd’hui mettent en avant la religion pour se définir, y compris chez les catholiques pratiquants. Du coup, les Européens ont du mal à comprendre les enjeux des conflits en cours car pour eux, la religion ne peut pas être une source déterminante de mobilisation.

Le second facteur tient à la faiblesse des moyens de mobilisation dont disposent les chrétiens. Les associations chrétiennes ont appris à être discrètes, et elles n’ont pas une culture de la revendication et de l’action militante, comme on l’a vu lors du mariage gay. Leurs liens organiques avec les pouvoirs publics sont également limités, d’autant que ces derniers sont surtout préoccupés par la situation des minorités. La situation actuelle est donc très différente de celle qui prévalait au XIXème siècle lorsque des massacres de chrétiens avaient enflammés l’Europe et conduit les puissances européennes à intervenir dans l’Empire ottoman au nom d’un quasi droit d’ingérence. Aujourd’hui, personne n’a intérêt à œuvrer dans ce sens.

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SOURCE : Atlantico

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Quelques petits aménagements...

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Le documentaire sur le chavisme que ses partisans français devraient voir

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La peste du XXIe siècle" désenchante la révolution vénézuélienne

par Alexis Brunet

 


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Un documentaire réalisé par un opposant à Hugo Chavez, et au régime qu’il a instauré au Venezuela, s’attache à démontrer ce que fut en réalité la « révolution » socialiste de la petite sœur de Cuba. Quatre-vingt-dix minutes que devraient voir ses partisans français…

 

Le documentaire « Le chavisme, la peste du XXIe siècle » retrace l’altération progressive de la société vénézuélienne depuis le putsch manqué d’Hugo Chavez en 1992. Sorti en juin 2018, il a été dirigé et produit par l’avocat et militant des droits de l’homme Gustavo Tovar Arroyo. Connu dans son pays pour ses prises de positions à la fois finement rédigées et très critiques envers le chavisme, notamment dans les quotidiens nationaux El Nacional ou La Patilla, le réalisateur vit aujourd’hui en exil au Mexique, dans l’Etat du Michoacán. Tandis que ses coréalisateurs ont eux aussi été contraints à l’exil, le film a été désigné meilleur documentaire international à New-York et projeté à Bruxelles et à Rome.

Il est depuis diffusé par ses réalisateurs sur la plateforme YouTube, où il fait un carton – sauf au Venezuela, où la connexion internet est si précaire qu’il est très difficile d’y visionner des vidéos d’une heure et demi… Malheureusement, il n’est disponible qu’en espagnol ou sous-titré en anglais. Pour ceux que le webcinema ou la langue de Nicolas Maduro rebuteraient, j’en propose un aperçu. « Le documentaire cherche à faire prendre conscience du terrible drame subi lors de la période chaviste », ont déclaré ses auteurs lors de sa sortie. Alors que le Venezuela semble plus divisé que jamais, ce film est brûlant d’actualité.

Marx, Mao, Kadhafi…

Le 4 février 1992, Hugo Chavez tente d’assassiner le président Carlos Andres Perez. Le putsch échoue, Chavez va en prison. Deux ans plus tard, à peine sorti des barreaux, le commandant va à La Havane, reçu en grande pompe par Fidel Castro. Devant ce dernier et un parterre de dirigeants socialistes, il déclare : « Cuba est un bastion de la dignité latino-américaine. En cela il faut le voir, en cela il faut le suivre, en cela il faut l’alimenter », avant d’évoquer « un projet stratégique dans lequel les Cubains ont beaucoup à apporter […] un projet d’un horizon de 20 à 40 ans ». Tout est dit : le commandant entend bien concrétiser le rêve d’expansion politique du régime cubain. Fidel paraît soulagé. Pour mener à bien ce projet, Chavez adopte une rhétorique en faveur des plus démunis, un discours contre les inégalités, il est l’apôtre d’une « économie humaniste ». Soucieux de garder une apparence démocratique vis à vis des siens, peu enclins à une nouvelle révolution castriste, il concède au journal télé de son pays que « Cuba est une dictature ».

Ce n’est pas un intello, le Chavez, mais il a bien cerné le ras le bol de son peuple envers les politicards corrompus. La crise de la démocratie est réelle dans les années 1990, les élites sont coupées du pays. L’outsider se présente donc à l’élection présidentielle en 1998 et est élu. Le nouveau président se réclame à la fois de Karl Marx – qu’il connaît peu, concédera-t-il – de Mao Zedong, de Friedrich Engels, du colonel Kadhafi, du libérateur Simon Bolivar ou encore… de Jésus-Christ.

Chavez, un homme assoiffé de pouvoir

Le 5 août 1999, alors qu’il tente déjà de magouiller la Constitution pour s’arroger tous les pouvoirs, une catastrophe naturelle fait près de 50 000 victimes. Fier comme un prince, il refuse l’aide humanitaire proposée par les Etats-Unis, et prononce un discours dans lequel il appelle Dieu à se joindre à lui. Se prendrait-il lui-même pour Dieu ? En tout cas, il décide de changer le fuseau horaire du Venezuela et d’ajouter une nouvelle étoile au drapeau national.

Hugo Chavez est assoiffé de pouvoir : c’est la thèse de ce documentaire remuant où sont interviewés le grand écrivain Mario Vargas Llosa, son fils Alvaro, Felipe Gonzalez, ancien président du gouvernement espagnol, Vincente Fox et Felipe Calderon, anciens présidents du Mexique, Oscar Arias, ex-président du Costa Rica, Juan Claudio Lechin, écrivain bolivien, le politicien vénézuélien Diego Arria, ou encore l’auteur cubain en exil Carlos Alberto Montaner.

Roi du pétrole et de la répression

Pendant qu’Hugo Chavez se révèle éminemment charismatique, séducteur du peuple, ou franchement sympathique – comme le montre la scène où, coiffé d’un chapeau de ranchero, il chante devant les gens des campagnes – les dépenses pour l’armée augmentent en flèche. Le commandant l’aimait tant qu’il a dépensé beaucoup plus dans l’achat d’armes que dans l’achat de médicaments… Dans le même temps, fort heureusement, le prix du pétrole n’a cessé d’augmenter, passant de 10 dollars le baril en 1999 à 146 dollars en 2008. Pas de quoi s’étonner que le président se dresse alors une réputation en or à l’étranger, recevant royalement non seulement le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, mais aussi l’acteur Sean Penn ou le top model Naomi Campbell.

Cela semblait plutôt amusant, sauf que Chavez a alors essayé de s’accaparer tout le pouvoir sur PDVSA, la société pétrolière du pays, et là ça n’a pas plu, mais alors pas du tout : des gens du peuple sont sortis dans la rue. La répression ne s’est pas fait attendre : balles dans la tête ou dans le ventre.

Comme si cela ne suffisait pas, Chavez a ensuite concrétisé la grande peur des opposants au communisme : les expropriations. Un propriétaire agricole est mort de sa grève de la faim pour protester contre l’expropriation de ses champs. Pendant que la fille du « comandante » devient la personne la plus riche du pays, les sans-dents d’outre-Atlantique peinent de plus en plus à joindre les deux bouts. L’inflation et la dévaluation de la monnaie battent bientôt des records du monde. Le salaire minimum passe de 408 dollars en 2002 à 1 dollar en 2018. Étonnant pour un gouvernement qui prétend avoir pris les petites gens sous son aile. La suite, on la connaît : des dizaines de mètres d’attente pour une bouteille d’huile, des familles de classe moyenne qui fouillent dans les poubelles, des gens dont on tamponne l’avant-bras de numéros, tels des pions d’un système qu’il faut mettre en place à n’importe quel prix.

Blanche comme la révolution rouge ?

Les courtisans du roi ne sont pas les bons intellos rêveurs et utopistes qu’on voudrait imaginer chez nous, loin s’en faut. Ce serait plutôt des assoiffés de pouvoir et des mafieux qui auraient pu rivaliser avec Pablo Escobar. Des hauts placés de l’armée chaviste exportent eux-mêmes la mythique blanche colombienne, notamment chez nous, où leurs valises sont saisies.

Le fiston de Chavez est impliqué dans le trafic. C’est moins spectaculaire que l’évasion d’El Chapo mexicain mais tout aussi efficace. Le fameux « socialisme du XXIe siècle » serait un Etat narco ? C’est ce que soutiennent les auteurs du documentaire. De fait, les sbires du commandant sont souvent des acteurs du grand banditisme, qui n’ont jamais ouvert un ouvrage de Karl Marx. Ils ne voient donc pas la délinquance d’un mauvais œil, ils sont plutôt du genre à l’encourager. En 1999, on dénombre 5 868 morts assassinés dans le pays. En 2017, on en compte 26 616.

Encore plus que la faim, l’émigration vénézuélienne serait donc avant tout due à l’insécurité chronique du pays.

C’est là que le caudillo s’irrite, devient polarisant, vulgaire, insultant. Il s’en moque de ses contradicteurs, il est bien décidé à aller jusqu’au bout. Il devient copain comme cochon avec le colonel Kadhafi, il flirte avec Robert Mugabe ou avec Bachar El Assad. Un poil susceptible, il fait fermer RCTV, un média qui le dérange. Des étudiants sortent dans la rue, manifestent, retirent leur t-shirt rouge mais peu importe. Il révèle son vrai visage, ordonnant des peines de prisons arbitraires, notamment envers la juge Maria Lourdes Afiuni. « 30 ans de prison, nous allons lui mettre ! », clame-t-il devant ses militants qui se sentent forcés d’applaudir. Dans la foulée, sur fond de discours antisioniste, il persécute les Juifs.

 

Les coordonnées de ces derniers sont carrément obtenus dans les synagogues du pays… Et pour ceux qui oseraient dire qu’ils ne sont pas toujours d’accord avec lui, un peu de torture ne ferait semble-t-il pas de mal. D’après les dires de Tamara Suju, avocate du pays en exil, elle aussi, cette bonne vieille pratique a été très courante, notamment dans une prison bien nommée « La Tombe ».

Les droits de l’homme, ca suffit !

Où est donc passé tout l’argent de l’or noir ? Dans le pays qui pourrait être aussi opulent que le Qatar, des gamins dénutris, la peau sur les eaux, rappellent la Somalie, Bernard Kouchner et ses sacs de riz.

À qui la faute ? Au gouvernement colombien, évidemment. Et comme Chavez ne peut s’en prendre directement à ses dirigeants, il s’en prend à ses citoyens. Fastoche… Sous le règne du petit commandant, on traque les maisons de ces fameux colombiens. L’armée y entre, les vérifie, puis humilie : « R » est inscrit à l’extérieur, comme « repasada » (« vérifiée »), « D » est ajouté, comme « demolir », c’est à dire « à démolir » sous peu…

Pour certains, Hugo Chavez fut un philanthrope pénétré d’humanisme. Jugeons donc : « Nous nous retirons immédiatement de la tristement célèbre commission interaméricaine des droits de l’homme. Ça suffit ! »

Ou encore : « Peu importe que nous marchions nus, peu importe que nous n’ayons pas à manger, ici, il s’agit de révolution ! »

Un projet calculé dès le début d’expansion du castrisme, prenant en otage un peuple qui n’avait rien demandé. C’est ce qui ressort de ce documentaire. En vingt ans, le chavisme a apporté beaucoup plus à Cuba que l’URSS en son temps. Authentiquement populiste, le petit père du peuple s’est servi d’un discours humaniste pour mener à bien son projet, dont les Vénézuéliens payent encore le prix. Il aurait été bienvenu d’en savoir plus sur le système éducatif du pays ou sur ce système de fraude électorale, qui serait si perfectionné qu’indétectable mais peu importe, au regard de tout le reste : on ressort de ces 90 minutes avec l’étrange impression de sortir d’un mauvais rêve. Comme le dit si bien l’essayiste Ana Julia Jatar : « Les mouvement totalitaires de gauche se mettent dans ta chambre. Tu ne peux pas acheter ce dont tu as envie, tu ne peux pas éduquer tes enfants comme tu veux, tu ne peux pas voyager, tu ne peux pas avoir tes papiers, on ne te permet de prendre aucune décision librement. »

J’invite ceux qui continuent à approuver le système chaviste au nom de l’émancipation des peuples à méditer les paroles de cette femme courageuse.

 

Avec sous-titres en anglais

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SOURCE : Causeur

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Annick de Souzenelle - La liberté et le libre-arbitre

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Annick de Souzenelle

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Surpris...

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