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31/08/2020

Fin des vacances... Retour vers Paris, Ville Lumière...

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Masque...

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Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !

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« De quoi s’agit-il,en effet, sinon d’arracher la langue aux imbéciles, aux redoutables et définitifs idiots de ce siècle, comme saint Jérôme réduisit au silence les Pélagiens ou Lucifériens de son temps ?

Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve !

L’entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère pas de la démontrer d’une exécution facile et même agréable.

Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir été sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre quoi que ce soit, l’authentique et indiscutable Bourgeois est nécessairement borné dans son langage à un très-petit nombre de formules.

Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu et ne va guère au delà de quelques centaines. Ah ! si on était assez béni pour lui ravir cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé !

Quand un employé d’administration ou un fabricant de tissus fait observer, par exemple : "qu’on ne se refait pas ; qu’on ne peut pas tout avoir ; que les affaires sont les affaires ; que la médecine est un sacerdoce ; que Paris ne s’est pas bâti en un jour ; que les enfants ne demandent pas à venir au monde ; etc., etc., etc.," qu’arriverait-il si on lui prouvait instantanément que l’un ou l’autre de ces clichés centenaires correspond à quelque Réalité divine, a le pouvoir de faire osciller les mondes et de déchaîner des catastrophes sans merci ?

Quelle ne serait pas la terreur du patron de brasserie ou du quincaillier, de quelles affres le pharmacien et le conducteur des ponts et chaussées ne deviendraient-ils pas la proie, si, tout à coup, il leur était évident qu’ils expriment, sans le savoir, des choses absolument excessives ; que telle parole qu’ils viennent de proférer, après des centaines de millions d’autres acéphales, est réellement dérobée à la Toute-Puissance créatrice et que, si une certaine heure était arrivée, cette parole pourrait très bien faire jaillir un monde ?

Il semble, d’ailleurs, qu’un instinct profond les en avertisse. Qui n’a remarqué la prudence cauteleuse, la discrétion solennelle, le morituri sumus de ces braves gens, lorsqu’ils énoncent les sentences moisies qui leur furent léguées par les siècles et qu’ils transmettront à leurs enfants ?

Quand la sage-femme prononce que "l’argent ne fait pas le bonheur" et que le marchand de tripes lui répond avec astuce que, "néanmoins, il y contribue", ces deux augures ont le pressentiment infaillible d’échanger ainsi des secrets précieux, de se dévoiler l’un à l’autre des arcanes de vie éternelle, et leurs attitudes correspondent à l’importance inexprimable de ce négoce.

Il est trop facile de dire ce que paraît être un lieu commun. Mais ce qu’il est, en réalité, qui pourra le dire ? »

Léon Bloy, Préface in Exégèse des lieux communs

 

 

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"Je crois, mes chers compatriotes, que vous êtes sérieusement dans la merde..."

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Alcoolos...

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Un nain...

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Racisée

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30/08/2020

Résolution de la Rentrée...

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Un seul endroit sur terre, Venise

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« En 1887, pour la deuxième édition du "Gai Savoir", Nietzsche ajoute, en appendice, six des huit poèmes qu’il avait publiés en 1882 sous le titre "Idylles de Messine". Le titre, cette fois, est "Chants du prince hors-la-loi". "Hors-la-loi", en allemand, c’est "vogelfrei", "libre comme l’oiseau", mais aussi, dans l’ancien droit allemand, "sans protection juridique". Un homme qui est banni et mis hors la loi peut être librement abattu, comme un oiseau. Grand danger, donc, pour l’esprit libre qui vole "selon".

Le poème qui nous intéresse ici est intitulé "Mon bonheur !", que l’on peut aussi traduire par "Ma chance !" Bonne et heureuse chance :

"Mon bonheur !

Je revois les pigeons de Saint-Marc :
La place est silencieuse, le matin s’y repose.
Dans la douce fraîcheur indolemment j’envoie mes chants.
Comme un essaim de colombes dans l’azur
Et les rappelle des hauteurs,
Encore une rime que j’accroche au plumage
— mon bonheur ! mon bonheur !

Calme voûte du ciel, bleu-clair et de soie,
Tu planes protectrice sur l’édifice multicolore
Que j’aime — que dis-je ? — que je crains et envie...
Comme je serais heureux de lui vider son âme !
La rendrais-je jamais ? —
Non, n’en parlons pas, pâture merveilleuse du regard !
— mon bonheur ! mon bonheur !

Clocher sévère, avec quelle vigueur de lion
Tu t’élèves ici, victorieux, sans peine !
Tu couvres la place du son profond de tes cloches — : Je dirais en français
que tu es son accent aigu
Si comme toi je restais ici
Je saurais par quelle contrainte, douce comme de la soie...
— mon bonheur ! mon bonheur !

Éloigne-toi, musique ! Laisse les ombres s’épaissir Et croître jusqu’à la nuit brune et douce !
Il est trop tôt pour les harmonies, les ornements d’or Ne scintillant pas
encore dans leur splendeur de rose, Il reste beaucoup de jour encore,
Beaucoup de jour pour les poètes, les fantômes et les solitaires.
— mon bonheur ! mon bonheur !"

 

 

Presque tout de suite après, Nietzsche évoque sa révélation de Zarathoustra :

"Sils-Maria

J’étais assis là dans l’attente — dans l’attente de rien, Par-delà le bien et le mal jouissant, tantôt
De la lumière, tantôt de l’ombre, abandonné
A ce jeu, au lac, au midi, au temps sans but.
Alors, ami, soudain un est devenu deux —
Et Zarathoustra passa auprès de moi..."

Nietzsche, Proust : transformation de la perception et de la pensée du Temps.

Au coeur de ces deux expériences révolutionnaires, une ville : Venise.

Il est remarquable que ces deux aventures, très différentes, aient lieu toutes les deux à la fin du XIXe siècle et à l’orée du XXe, quand Venise semble avoir "disparu" dans une décadence irréversible. Remarquable aussi que le campanile, évoqué par Nietzsche en français comme un "accent aigu", soit le même que Proust voit dominé par un ange d’or, et qui s’effondre en 1902, pour être reconstruit par la suite. Un signal pour plus tard, une ponctuation d’espoir.

Le correspondant de Nietzsche, à Venise, est un musicien, Friedrich Köselitz, rebaptisé par lui Peter Gast, sur qui il fonde de grands espoirs de rénovation musicale. Il doit s’opposer à Wagner, écrire un opéra dont le titre sera "Le Lion de Venise". Nietzsche l’idéalise, lui écrit des lettres enflammées, va le voir, l’utilise très vite comme lecteur critique et correcteur d’épreuves. Cette amitié est en elle-même un roman passionné.

Ainsi, le 13 mars 1880, à Venise, Nietzsche commence à dicter à Köselitz les aphorismes d’Aurore (sous le titre "L’Ombra di Venezia"). La ville lui paraît d’abord hostile : "Venise est la ville de la pluie, des vents et des venelles obscures. Ses plus grandes qualités sont le calme et un pavé excellent." Un peu plus tard : "Venise a le tort de ne pas être une ville pour promeneurs — il me faut mes 6-8 heures de marche en pleine nature."

Sils-Maria, Gênes, Nice, Turin : on suit avec une étrange empathie tous les déplacements de Nietzsche, ses différentes adresses, ses problèmes de climat, de nourriture, de logement. Mais Venise a un autre nom : Musique. "Lorsque je cherche un autre mot pour exprimer le terme 'musique', je ne trouve jamais que le mot Venise."

Ombre de Venise, ombre de Wagner. Ce dernier meurt à Venise le 13 février 1883, et c’est là, pour Nietzsche, une "heure sainte". Car, ne nous y trompons pas : si Wagner est le géant malfaisant à abattre, il est aussi "comme homme, animal, dieu-et-artiste, mille fois au-dessus de la compréhension et de l’incompréhension des Allemands". Nietzsche ajoute : "Des Français aussi, peut-être ?" (Voir aussi Wagner.) D’avril à juin 1884, Nietzsche est de nouveau à Venise :
"Me voici dans la maison de Köselitz, dans le calme de Venise, où j’écoute de la musique qui est elle-même, à maints égards, une sorte de Venise idéale."
(C’est le moment où il est contraint d’éditer la quatrième partie de son Zarathoustra à compte d’auteur : "Ma 'philosophie', si j’ai le droit de nommer ainsi ce qui me maltraite jusque dans les racines de mon être, ma philosophie n’est plus communicable, du moins pas par le biais de la chose imprimée.) En avril 1886, il est seul dans l’appartement de Köselitz :
"Par-delà, peut-être, le bien et le mal, mais non le dégoût, l’ennui, la malinconia et les douleurs oculaires." Il n’empêche : le "phénix de la musique" est là, quelque part, il vole près de nous "paré d’un plumage plus léger et plus brillant qu’autrefois". Cette musique nouvelle, ou plutôt éternelle, est « sereine et profonde comme un après-midi d’octobre... personnelle, exubérante et tendre comme une douce petite femme ».

Nitezsche souffre littéralement de l’absence de musique. Il n’y a presque rien dans les concerts, il se rabat sur la Carmen de Bizet, il n’a pas accès au grand répertoire européen des XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui nous paraît aujourd’hui difficile à imaginer. Scène impossible : Nietzsche appuyant sur un bouton, et ayant à sa disposition instantanée tous les enregistrements de Monteverdi, Vivaldi, Bach, Haendel, Haydn, Mozart. La preuve dont il a besoin, et qui lui manque.

D’où la tentation mélancolique :

"Accoudé au pont,
j’étais naguère debout dans la nuit brune.
De loin un chant venait jusqu’à moi ;
des gouttes d’or ruisselaient
sur la surface tremblante de l’eau.
Des gondoles, des lumières, de la musique –
Tout cela voguait enivré vers le crépuscule...

Mon âme, l’accord d’une harpe,
se chantait secrètement à elle-même, invisiblement touchée, un chant de gondolier,
tremblante d’une béatitude diaprée.
— Quelqu’un l’écoutait-il ?"

Ce "chant des gondoliers", deux autres visiteurs allemands en ont été profondément touchés : Goethe et Wagner (voir ces noms). Nietzsche lui-même s’en souvient après son effondrement : larmes, évocation d’un paradis perdu, grande émotion misérable.

Ce que contredit cette lettre de Rapallo, en décembre 1882 :
"La terre est ronde, et il faut qu’elle tourne : faisons de la 'bonne musique' à cet effet, vieil ami !... Vive le Dieu de l’Italie !"

C’est dès 1879 que Nietzsche envisage de venir à Venise. D’où cette lettre de Bâle, le 1er mars : "Mardi 25 mars, à 7 h 45 du soir, j’arrive à Venise et vous m’embarquerez. N’est-ce pas ? Vous me louerez un logement particulier (une chambre avec un bon lit chaud) : du calme. Si possible une altana ou un toit plat chez vous ou chez moi, où nous pourrons nous asseoir ensemble.
Je ne veux rien voir autrement que par hasard. Mais m’asseoir sur la place Saint-Marc et écouter la fanfare militaire au soleil. Tous les jours de fête j’entendrai la Messe à San Marco. Je veux flâner bien tranquillement dans les jardins publics.
Manger de bonnes figues. Et des huîtres. Le plus grand silence. J’apporterai quelques livres. Des bains chauds chez Barbere (j’ai l’adresse)."

De tous les désirs de détente exprimés ici, celui d’aller écouter la messe est quand même le plus curieux, venant de quelqu’un qui sera bientôt l’Antéchrist.
Encore une singularité vénitienne.
Finalement, il ne peut pas venir, ce sera pour l’année suivante.

Lettre de Nice, le 5 mars 1884 :
"Si je viens, n’est-ce pas, vous me chercherez une chambre sur le Canal Grande ? Pour que de la fenêtre ma vue puisse s’étendre sur le grand déploiement bigarré, silencieux. Capri excepté, rien, dans le sud, n’a exercé sur moi une impression comparable à votre Venise. Je ne le mets pas au compte de l’Italie : c’est un morceau d’Orient tombé là."

Le 30 mars 1885 :
"J’ai découvert que Venise seule m’a plu et m’a été bienfaisante – ou plutôt, je devrais employer d’autres termes (et plus modestes)."
Le mot "silence" revient constamment. Nietzsche, bien entendu, a lu Goethe, mais il découvre le président de Brosses et son voyage de 1739 (en musique, le compositeur Hasse, mais aussi Vivaldi) (voir Brosses, de).
Quelque chose d’essentiel s’est passé là. "Je respirerai plus librement sur la lagune."

Le 10 avril 1885, par un télégramme posté à 7 h 10 du matin à Gênes, Nietzsche annonce son arrivée à Köselitz-Gast : "Vengo questa sera — Amico."

Le 2 juillet de la même année :
"La dernière nuit que j’ai passée près du pont de Rialto m’a apporté une musique invraisemblable, un adagio du temps jadis, qui m’a ému aux larmes comme s’il n’y avait jamais eu d’adagio jusqu’alors."

Le 22 septembre :
"Venise dont j’ai la nostalgie... La chambre du rez-de-chaussée sur le 'Canal Grande', en face de la fabrique de mosaïque, est-elle encore libre ? Ayez la bonté de diriger un peu votre promenade de ce côté."

Nietzsche est précis sur sa proximité : il lui faut un tapis sur le plancher (il a froid) et un fauteuil "Voltaire" (on pourrait en louer un à ses frais). Une autre fois, une chaise longue et une moustiquaire. Cela dit, ses yeux le torturent jour et nuit (sans parler des vomissements et des migraines). Pas besoin d’argent : "A Venise, la pauvreté a mine honorable et s’accorde à la ville ; à Nice c’est le contraire."

Venise, c’est le printemps :
"Les cloches de Pâques carillonnant au-dessus de Venise, les couleurs du couchant sur la Piazza, voilà ce que jusqu’à présent était pour moi le printemps !"
"Le printemps, Venise, votre musique..."
"Un seul endroit sur terre, Venise."
Peu importe que la musique de Gast soit finalement médiocre. Il faut qu’il y ait un corps et une conscience de musique pour ce printemps, pour cet autre temps.
L’iconographie d’une époque est trompeuse (surtout pour le XIXe siècle, et ses photos en noir et blanc).

La mort photographique ment : elle nous oblige à voir en Nietzsche un fanatique moustachu, et en Proust un petit monsieur genre Chaplin frileusement recroquevillé dans un fauteuil au bord du Grand Canal. Bientôt, leurs mères viendront prendre soin de ces grands malades décalés et sombres. Ajoutez une soeur, et le bouclage est complet.

Nietzsche, en forme et rasé de près, assis au soleil sur la place Saint-Marc (au Florian si vous voulez), Proust, le souffle léger, marchant à grands pas sur les quais (lui aussi sans moustaches), voilà qui est plus près de ce qu’ils ont vécu et écrit que des épinglages de pseudo-identité morbide.

Venise, c’est le printemps, l’allégement, la joie, la résurrection, "Pâques" : "Le doux son des cloches sur la cité de la lagune se confond avec ma notion de 'Pâques'."
(Cela en mai 1888, à Turin.)
Nietzsche célébrant Pâques : mais oui, justement.
Ailleurs, pas de musique, tout est lourd, grossier, blessant, gestes, mimiques, accents. Tout le monde chante en parlant et, en général, chante mal. Trop fort, trop vite, trop mensongèrement, mauvaise poésie, sentimentalisme, niaiserie, vulgarité générale.
"Y a-t-il quelque chose de perdu, d’oublié ? A la gravité bornée des Allemands en matière musicale, il serait bon d’apporter le génie de l’allégresse."
"La vie sans musique n’est qu’une erreur, une besogne éreintante, un exil."
La musique (donc Venise) est régénération et exaltation (voir Monteverdi, Vivaldi). Ce qui ne veut pas dire, au contraire, absence de rigueur : "Les principes les plus rigoureux et la musique gaie vont de pair."
Je suis rigoureux, donc gai. Approximatif et flou, donc triste.

Nietzsche a beaucoup insisté sur les signes précurseurs de son Zarathoustra : "Transformation soudaine, profonde et décisive de mes goûts, surtout en musique." Son "éternel retour" suppose une "régénération" totale de l’art "d’écouter".
Ecoute Venise, ceci est un dithyrambe : "Une pareille couleur d’émeraude, une pareille tendresse divine, n’avaient pas encore trouvé avant moi d’expression."
Tout se ramène ainsi à goût ou dégoût : "J’ai une tendance désagréable, presque nerveuse, au dégoût, qui m’a beaucoup compliqué l’existence." »

Philippe Sollers, Article Friedrich Nietzsche in Dictionnaire amoureux de Venise

 

 

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Paris... Ville Lumière...

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Bienvenue à Ougadougou... euh, non, pardon ! A Paris dans le 18ème arrondissement.

Paris 18ème, dont la raclure de bidet mental qui y fait office de Maire a déclaré, avec un sérieux que seul une amibe socialiste peut avoir : "On entend tellement de bashing, même de haine, qui dégueule sur ce quartier. C'est un des quartiers les plus innovants et qui représentent le plus ce qu'est le Paris de demain."

Le Paris de demain... c'est lui qui le dit...

 


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29/08/2020

Encourageons-le à disparaître, puisque tel est son désir...

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« Ce livre s’adresse aux musiciens de la vie. Ignorants, mondains, populistes, politiciens véreux, employés d’édition gâteux, journalistes mafieux, clergé intellectuel haineux, universitaires fumeux, avant-gardistes foireux, académiciens vitreux, médiatiques pressés graveleux, apocalyptiques bilieux, moralistes rancuneux, sexualisés piteux, sociologues plâtreux, militants abrutis et joyeux de la laideur publicitaire générale, nihilistes, déprimés, affairistes, familialistes, fanatiques de l’autodestruction programmée ou maniaques en tout genre : s’abstenir.

— Vous en faites trop, me dit soudain l’Adversaire. Quand dormez-vous ?

(...)

Car l’Adversaire est inquiet. Ses réseaux de renseignements sont mauvais, sa police débordée, ses agents corrompus, ses amis peu sûrs, ses espions souvent retournés, ses femmes infidèles, sa toute puissance ébranlée par la première guérilla venue. Il dépense des sommes considérables en contrôle, parle sans cesse en termes de calendrier ou d’images, achète tout, investit tout, vend tout, perd tout. Le temps lui file entre les doigts, l’espace est pour lui de moins en moins un refuge. Les mots "siècle" ou "millénaire" perdent leur sens dans sa propagande. Il voudrait bien avoir pour lui cinq ou dix ans, l’Adversaire, alors qu’il ne voit pas plus loin que le mois suivant.

(...)

Le Maître est énorme et nu, sa carapace est sensible au plus petit coup d’épingle, c’est un Goliath à la merci du moindre frondeur, un Cyclope qui ne sait toujours pas qu'il s’appelle Personne, un Big Brother dont les caméras n’enregistrent que ses propres fantasmes, un Pavlov dont le chien n’obéit plus qu’une fois sur deux. Il calcule et communique beaucoup pour ne rien dire, l’Adversaire, il tourne en rond, il s’énerve, il ne comprend pas comment le langage a pu le déserter à ce point, il multiplie les informations, oublie ses rêves, fabrique des livres barbants à la chaîne, s’endort devant ses films, croit toujours dur comme fer que l’argent, le sexe et la drogue mènent le monde, sent pourtant le sol se dérober sous ses pieds, est pris de vertige, en vient secrètement à préférer mourir.

Encourageons-le à disparaître, puisque tel est son désir. Et méditons simplement cette pensée érotique de Lichtenberg : "Il y a très peu de choses que nous pouvons goûter avec les cinq sens à la fois." »

Philippe Sollers, Avertissement in Eloge de l'infini

 

 

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Muppet Show

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Certains qualifient nos politiques de "Muppet Show"... La comparaison peut sembler adéquate... mais elle est fausse... car les Muppets, eux, étaient drôles, sympathiques... et on se fendait bien la gueule, on se bidonnait la poire, on s'esclaffait de jubilation enfantine... les personnages avaient une véritable psychologie... une richesse individuelle... une personnalité, digne de cette appellation, avec une liberté de ton...

 


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28/08/2020

Ventriloque...

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La grâce sublime d’une âme confiante

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« Au matin, avec ses beaux yeux largement, cernés par l’ardeur de ses rêves, il était plaisanté par ses pauvres camarades qui, tous, du lycée, avaient reçu le ton obscène de la caserne, et lui-même l’adoptait, déjà gâté de grossièreté. Ce milieu, s’il salit tout l’extérieur des adolescents, du moins fortifie la puissance du rêve en le refoulant. Celui qui grandit hors de la société des femmes, appliqué à ne pas différer de compagnons vulgaires et railleurs, n’épanouira jamais sur son visage et dans tous les mouvements de son corps la grâce sublime d’une âme confiante ; mais ses jouissances intimes, qu’il ne pourra partager avec personne, y gagneront en âpreté. »

Maurice Barrès, Les déracinés

 

 

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Combat Final...

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Poids des maux... choc des photos...

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27/08/2020

Ayez peur...

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1960... 2019...

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Rééducation générale indispensable...

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Charabia progressiste...

 


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Big Wreck - Glass Room

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26/08/2020

Plages françaises 2020...

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En Enfer...

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Précaution...

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Il s’agit aujourd’hui de passer des certitudes à la négation

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« La grande affaire pour les générations précédentes fut le passage de l’absolu au relatif ; il s’agit aujourd’hui de passer des certitudes à la négation sans y perdre toute valeur morale. Soudain un homme d’une grande éloquence communiquait à ces jeunes garçons le plus aigu sentiment du néant, d’où l’on ne peut se dégager au cours de la vie qu’en s’interdisant d’y songer et par la multitude des petits soucis d’une action. Dans l’âge où il serait bon d’adopter les raisons d’agir les plus simples et les plus nettes, il leur proposait toutes les antinomies, toutes les insurmontables difficultés reconnues par une longue suite d’esprits infiniment subtils qui, voulant atteindre une certitude, ne découvrirent partout que le cercle de leurs épaisses ténèbres. Ces lointains parfums orientaux de la mort, filtrés par le réseau des penseurs allemands, ne vont-ils pas troubler ces novices ? La dose trop forte pourrait jeter chacun d’eux dans une affirmation désespérée de soi-même ; ils se composeraient une sorte de nihilisme cruel. »

Maurice Barrès, Les déracinés

 

 

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Obligatoire

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