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15/04/2021

Diplômé...

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14:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

https://fr.wikisource.org/wiki/La_Crise_de_l%E2%80%99esprit_(NRF,_1919)

( Je n'ai pas réussi à copier/coller ce texte, mais ne renonce point à le donner à lire. C'est le célèbre texte de Valery qui commence par "Nous autres civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles." Mais tout est à lire.
Il ne correspond pas à cette page exactement, mais entre en résonance avec nombres de textes d'Incarnation, avec son Esprit même. On le croirait écrit aux lendemains de la guerre nazi. Et plus encore, il semble un bréviaire pour aujourd'hui. Adhonc, s'il plait à ceux là qui errent d'aller y voir...).

Ps tout à fait autre chose, de très secondaire, soit dit en passant. Cher Nebo, tu décris quelque part dans Incarnation les conditions existentielles qu'on se doit d'assumer pour oser une critique de ce merveilleux aujourd'hui. Parmi plusieurs critères que j'approuve - ne pas voler, ne pas exercer quelques métiers déshonorants, payer jusqu'au moindre ticket de métro etc - tu places le travail. Qui ne travaille point n'aurait pas droit à la critique de cette société écris-tu. Pas d'accord, ami. Si quelque héritage ou quelque beau coup vous a délivré de l'antique malédiction, à partir du moment où je n'exploite ni ne quémande, toutes les critiques et analyses corrosives sont permises sans qu'on ait rien à y redire. On n'a pas à disqualifier quelqu'un au prétexte qu'il n'a pas commerce avec le tripalium. S'être désengagé des mornes obligations ne vous disjoint point de la société.

Autre chose; j'ai lu quelques textes touchant au libertarisme. C'est là exactement ce que je préconisait à 12 ans! J'entends ceux qui gardent l’État pour les structures essentielles de la sécurité, de la justice, d'une surveillance de l'équité des marchés, de la garantie d'une éducation ayant un tronc commun. Par contre, il n'est aucunement nécessaire d'avoir un monopole d'État sur les moyens de cette éducation, et hormis un tronc commun garantissant une culture commune, le reste, qui peut-être d'importance, est libre. Ainsi, pur exemple, je préconise l'étude du latin,outre que Virgile, dans le texte, est sublime, l'étude de cette langue vous permet d'embrasser en profondeur la question de la syntaxe et plus largement de la grammaire. Mais j'expose là des évidences... en tous cas, bis repetita, si les programmes doivent avoir un fond commun et si les concours doivent reposer sur les mêmes critères, les moyens d'apprendre, de réaliser les programmes, de réussir les concours, doivent être libre.

2 -Ah, le Milie Gorus attaque de front la France à travers sa mosquée à Strasbourg et l'immense école qu'il veut construire à Annecy. Et cela après avoir refusé de signer la charte républicaine. On a interdit Génération identitaire qui ne menaçait personne. Gageons que tétanisés par Erdogan, les gouvernants français (ont en doute parfois, ils paraissent saoudiens...) n'oseront pas prendre la seule décision logique :dissoudre et donc interdire le Milie Gorus. Quand on pense qu'un Combe, frondant une opposition puissante et nombre de gens de son parti et des plus haut, n'hésita point à dissoudre les congrégations présentes depuis toujours sur la terre de France, qu'il cassât juges et commissaires qui se refusaient au sale travail, quand on songe à cela, on fini par regretter l'époque ou mauvais, certes, les républicains avaient du moins de l’énergie. Aujourd'hui, ils ont l'agitation sans la décision
"Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière" (Carrier je crois, celui des "mariages républicains à Nantes). Voilà bien le fond de la pensée jacobine. Race que j'ai toujours exécrée. Mais au moins cela avait-il légué à la République une énergie constitutive du régime et qui explique sa victoire sur l'ancienne France si charmante, si loin de tout despotisme d'état. Ainsi, lorsque qu'Henri IV fait agrandir le Louvre, il doit acheter là où les terres sont libres. Impossible de prendre les terrains bien plus pratique qui jouxtent quasiment le palais : il était impensable, inimaginable que le Roi de France expulsât des habitants pour s'emparer de leur terrain. C'eut été un soulèvement. Ce n'était pas même concevable.
Et bien, aujourd'hui, l'héritier de 89, plus encore peut-être de 93, ce rejeton dégénéré d'un barbare n'a plus même l’énergie nécessaire à sa survie.

Une dernière chose dans le cour de cette rhapsodie improvisée, une petite note d'optimisme. Le prince saoudien MBS s'est plut à acquérir pour 400 millions (de dollar ou d'euro, plus ne me souviens) un tableau dit de Vinci, le Salvator Mundi. A l'occasion de l'exposition Vinci du Louvre, Le ministre des affaires étrangères, le Drian, ainsi que le ministre de la culture de l'époque, voulaient se coucher devant les saoudiens qui exigeaient que ce tableau soit exposé à côté de la Joconde. Or un professeur d'Oxford déclarait le tableau être plutôt d'élèves de l'atelier de Vinci. Un français lié au musé, vrai connaisseur en art, en désacord total avec ses deux ministres, expliquât au président Macron que la France risquait d'avaliser un blanchiment de 400 millions de dollar (ou d'euros), déshonorant le Louvre. Et bien Macron a écouté l'homme de la culture réelle, et tant pis pour l'argent et les influences saoudiennes en France.

Écrit par : Restif | 15/04/2021

AH, dear Nebo, pardon pour le dérangement, mais voilà que je suis loin de ma bibliothèque philo, et ne puis consulter "Par delà le bien et le mal". Or j'ai lu sur Incarnation ce texte extraordinaire de Nietzsche où ce dernier conte qu'en France se cache encore le plus haut goût et la plus belle intelligence, cachés dans l'esprit d'une mince minorité. Laquelle, éprise de discrétion, (bien souvent amante de l'artifice, peu solide sur ses cannes, excités, énervés,singulière) et qui vagabonde dans l'existence en "se bouchant les oreilles au gueulements du bourgeois démocrate".
Voilà un portrait qui apparait comme de la plus glorieuse actualité...
Pourrais-tu nous donner les coordonnées de ce texte ? Ce serait formidable de savoir à quelle page d'Incarnation on peut trouver ce morceau prodigieux.
Mais, bon, on te sait occupé, et l'on n'a nul désir de t'imposer de trop cruelles perte de temps si malheureusement tu ignorais où se trouve le texte de Nietzsche... Merci, déjà, oh combien, de nous l'avoir donné à lire. Je l'avais oublié! Tant il est vrai que le livre est si riche!
si pourtant tu peux trouver le temps de donner la page d'Incarnation où l'on le pourra lire...Mille mercis.

(j'ai vu qu'au cours de tes explorations, tu citais parfois Paul François Paoli. Cela m'est d'autant plus agréable que j'ai eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois. C'est un brave ! qui aime les textes, la vie, l'honneur. L'esprit dhimmi du Figaro Magazine empêchât qu'il y pris toute la place qu'il méritait très amplement.

Écrit par : Restif | 16/04/2021

Très cher Restif,

Pas trop le temps de rebondir sur tout ce que tu a écrit, peut-être prochainement... mais pour Nietzsche... peut-être trouveras-tu ton bonheur sur ce lien... Chapitre "Peuples et Patries"... aux (longs) Aphorismes 253 et, surtout, 254...

https://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal/Chapitre_VIII._Peuples_et_patries

Amicalement...

Écrit par : Nebo | 17/04/2021

De fabuleux MERCI claironnent ma gratitude, oh dear, dear Nebo! Grâce à ton lien, joyeusement j'ai retrouvé ce texte cherché. Oh suavité ! Oh délice!
Sur les habitants de ces catacombes psychologiques qu'habite une "présence" une « mystique" du goût dont Nietzsche nous dit qu'enfouie, cachée dans la France, elle reste royale, parmi ces discrets ayant "soin de se tenir cachées", qui "ont ceci en commun qu'ils se bouchent les oreilles pour ne pas entendre la bêtise déchainée et bruyante du bourgeois démocratisé".
Quand ce prodige de danse et d'intelligence nous dit que "la France est le refuge de la culture la plus intellectuelle et la plus raffinée qu'il y ait en Europe et reste la grande école du goût", ce n'est en vérité pas à la France géographique qu'il réfère. Pas même historique je pense. Mais à une idée européenne qui dépasse de beaucoup la France en ses frontières. C'est un rêve d'idéal apollinien, une quête de culture européenne. Je ne sais point comment le bien cerner mais je le sens. C'est un état d'esprit qui ne dépend pas tant d'une race que d'une culture.
Consubstantielle à l'existence même de l’Esprit, il y a l’Énergie qui l'habite tout autant que la grâce, il y a ce qui s’incarne par le Sublime, qui s'extravase par le Grotesque, cette énergie qui traverse la création des héros de Chrétien de Troie aux Julien Sorel et Fabrice Del Dongo de Stendhal, ce grotesque qui habite et soulève les exubérances et floraisons démultipliées des paragraphes de Montaigne, qui transfigure les titans hugoliens, ces êtres-cathédrales où carillonnent toutes les grandeurs et les bassesses. Aux premiers aubes des forêts élémentaires, il y eut la floraison enluminée des innocences, chevaliers, ermites et damoiselles sous la lumière sacrée des étoiles héroïques et mystiques. Puis Gargantua. Dès le premier grand roman européen surgit l'épopée carnavalesque du rire et de la foi, de l'amitié, de l'honneur et de la force qui sont les bannières ultimes et flamboyantes de Thélème.
Tout cela fut épuré, filtré, lissé, assujettit aux lois éternelles et impérieuses de la MESURE, équilibre et harmonie, la spirituelle et sereine géométrie qui inspire et règle l'Esprit qui se configure et s'incarne en ces noms de Vauban et de Mansard et de Lenôtre, dont Molière fût la figure ultime par la scène et par la plume. Esprit d'autant plus français qu'il sut couler au creuset les valeurs de l'Europe. Car toute l'Europe y contribua, mais bouturée, acclimatée puis distillée. Avant que le Burlador de Tirso de Molina devienne le « grand seigneur méchant homme » de Molière, il y a, partant d'un esprit d'Inquisition baroque, d'une imagerie de flammes, transmutation en un personnage de grandeur, libertin mais héroïque, qui tance la damnation face à face.
Et du Romancero à l'honneur castillan selon le bonhomme Corneille, ce normand de vieille souche, il y a la distance d'une civilisation. Le combat sur soi-même à plus d'importance que la prouesse physique et la haine du maure. Choisir la valeur la plus haute, vis à vis de soi, non pour le roi, non pour la femme aimée, mais parce que se respecter est la plus haute exigence, tel est la loi du dramaturge. On est à des infinis de la culture du Romancero.

J'ai diantre bien débordé de l'écritoire ! Ma foi, point ne m'en veux trop pour cela . Émotions à têtes d'idées -ou l'inverse - furent égrenées, et l'improbable lecteur peut bien sauter ces lignes.
Je quitte donc mon bavardage, tout plein de gratitude. Qu'un Nietzsche ait su si bien parler d'une réalité qui n'est jamais si bien française que perçue par les meilleurs yeux européens, voilà qui marque amplement qu'il est ici question d'un goût qui tient à l'esprit, bien plus qu'à la souche et au sang.
Que Dieu vous ait en sa Sainte garde.

Écrit par : Restif | 18/04/2021

Il est assez incroyable de voir la persévérance de ce Blog historique, peu visité mais qui se maintient depuis plus de 15 ans envers et contre tout.Et d'y lire la prose de Restif dont j'ai pu lire les commentaires toujours éclairants en bien des Blogs à l'époque d'OR de la réacosphère dont INCARNATION est le sublime oublié.

La plus grande partie des blogs a disparue dont les terribles ILYS que j'aimais à visiter quotidiennement et dont je me suis toujours demandé pourquoi ils n'avaient jamais sollicité la présence de Nebo parmi eux, ce qui les aurait enrichis. A moins que vous ayez, Nebo, refusé leur proposition.

On vous a vu embrasser la foi (orthodoxe), avec une délicieuse subversion. Et supprimer votre catégorie "Svetlana" qui fut toujours un mystère pour moi. On vous sent blessé par la disparition d'Irina.

S'il vous plaît. Ne baissez pas les bras.

Continuez.

Amicalement.

Thierry

Écrit par : Thierry Cerullier | 18/05/2021

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