16/06/2022
3 ans de vide immense...
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Le 4 juin dernier, nous nous rendions, ma mère, mon fils et la maman de ma défunte épouse, au Baptême de mes petits-enfants, Milo et Elsa, organisé par leurs parents, ma fille Laura et son Compagnon Vincent, en la Paroisse Orthodoxe de Saint Sava, à Paris. Nous avions décidé de nous y rendre en Voiture Uber, les déplacements de la maman de ma défunte épouse étant plus difficiles que de par le passé. L'âge exige ses droits et nous rappelle combien notre passage ici-bas est tout aussi dérisoire que nos accomplissements et combien nous devons faire preuve de dévotion et d'abnégation pour prendre soin de nos ainés.
L'événement me rappelait également combien était vide mon existence depuis le 16 juin 2019 et la Naissance au Ciel de ma bien aimée, car si il manquait quelqu'un pour se tenir à mes côtés, c'était bien Irina, sa force, son amour inconditionnel et sa délicate affirmation.
Je me trompais. Elle était avec nous.
Irina n'était pas une fanatique irrationnelle de Cyndi Lauper, mais je me souviens qu'il y avait trois chansons de l'artiste en question qu'elle écoutait avec une délectation festive et joyeuse à la moindre occasion. Pour se filer la pêche, quand elle faisait du sport (et elle en faisait), quand elle était nostalgique de sa jeunesse et des années 80 (elle l'était parfois)... et pour me taquiner. Je me saisissais, en effet, de la moindre occasion où elle faisait surgir ces trois chansons dans les enceintes de notre chaîne Haute Fidélité pour la chambrer, faire le zouave ou me mettre à danser frénétiquement (moi qui suis une bille en danse), ce qui la faisait rire à s'en écrouler sur le canapé.
En nous installant dans le Uber, conduit par un brave antillais à l'accent coloré et à la politesse irréprochable, la Radio nous saisit de son émission : Radio Nostalgie. Et nous eûmes droit à la suite, comme par un heureux hasard (ben voyons... je ne crois pas au hasard dans de telles circonstances) non pas à une, non pas à deux, mais carrément aux trois chansons de Cyndi Lauper qu'Irina aimait...
Si ça ce n'est pas un signe... je ne sais pas ce que c'est... Car ça a aussitôt hurlé dans mon coeur : "Tu vois ? Je suis là avec vous. Pour nos enfants et nos petits-enfants. Ne t'inquiète pas. D'ailleurs tu t'inquiètes trop. Il y a plein de choses que tu ne fais pas comme il faut. Tu traînes la jambe. Tu peux mieux faire. Bouge. Tu n'es pas seul. Ecoute les paroles des chansons."
Je me suis concentré sur les paroles de ces trois chansons de Cyndi Lauper. Les trois seules de l'artiste qu'Irina écoutait de son vivant à fond la caisse, dont je n'avais jamais calculé les mots énoncés auparavant. Et je me suis mis à pleurer à l'arrière de la voiture comme un gosse perdu tellement chaque mot m'atteignait avec une dimension que je ne soupçonnais pas.
Il y a plein de choses que je dois changer dans ma vie. Je sais que je suis un naze. Je fais de mon mieux, pécheur et indigne que je suis. Et Dieu qui sonde les coeurs et les reins sait... il sait même ce que j'ignore... il me connaît mieux que moi-même.
Trois années de vide dans mon existence. Et trois années que tu m'accompagnes et nous accompagnes dans ce mystère qu'est la Vie par-delà la Mort d'une façon que nous ne soupçonnons même pas.
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