Incarnation

Vérité vraie.

Écrit par : Pétulante | 15/02/2025

Vu l'autre jour (sur public-senat je crois, oui, je connais les mauvais lieux) vu donc sans l'avoir prévu un film fort intéressant, fait par une jolie demoiselle troisième génération d'origine Algérienne, une dame ayant fort bien réussi comme ses deux sœurs et son frère. Elle est universitaire. Et elle en est venu à opérer une sorte de retournement à 180 degré. C'est que d'habitude, son père, d'abord à la mine puis OS chez Renaud ou il a fini chef de sa petite équipe, d'habitude donc, le pater ne parlait pas. Et puis, un soir, allez savoir pourquoi, les habituelles attaques contre la France lui sont restées sur l'estomac. Alors calmement, il a demandé à sa fille qui tenait le crachoir de la sainte révolte contre l'exploiteur néo-colonialiste: "Alors, t'aurais préféré rester là -bas ? Au village, sans rien. Sans aucune chance de faire des études ? Mariée de force à 10 ans, "consommée à 12? Puis passer le reste de ta vie comme un ventre qui fait la cuisine, repasse, coud, lave, ne parle qu'après les homes avec leur permission implicite, et ne parle guère qu'à ses sœurs et ses cousines. C'est ça que t'aurais voulu ?"
Gueule des enfants et petits-enfants...
"Mais ils t'ont exploités et"
"Oui" (parait qu'il l'a coupé sec). "Oui, bien sûr. On était pas naïf.On nous exploitait,on nous arnaquait sur les contrats, il a fallu faire des grèves, se battre, parfois physiquement. Personne ne dit que c'était le pays des angelots. Mais on a aussi rencontré des gens qui nous ont aidé. Des syndicats, des élus, même des hommes d'affaire qui savaient avoir besoin de nous. On était exploité mais à la différence de l'ancien pays, on avait une vraie chance d'avancer. Et on a eu les maisons en durs. Les petits cons d'aujourd'hui salissent tout. Mais pour nous c'était le paradis. Locaux poubelles propres. Caves impeccables. Chez nous des douches !vous vous rendez-compte, des douches! Et des toilettes. Une cuisine"

On connait un peu ces discours là, on les a entendus du coin de l'oreille sans trop s'arrêter dessus.

Mais ce que je trouve vraiment intéressant, c'est que sa sociologue de fille a, titulaire d'une chaire, a décidé, du coup, de faire un travail sur la notion de regard, de préjugé. Thème :" est-ce que nous n'avons pas plaqué nos petites révoltes de petites françaises bien à l'unisson de la gauche française, en oubliant complètement ce que nos parents, eux, avaient vécus, sentis, ce qu'ils en pensaient , EUX." Voir comment leur préjugés d'étudiantes deuxième génération a coloré et, souvent, trahi la réalité de l’expérience et ce que la venue en France a réellement apporté.

Bien qu'elle ait beaucoup de mal à faire témoigner les "anciens", déjà bien âgés pour ceux encore en vie, et puis qui n'aime guère parler d'eux, elle réussit quand même à avoir de plus en plus de témoignages. Et un certain retournement du regard s'opère. Notamment sur cette France qui, certes,n'était pas faites d'angelots, mais qui vous offrait quand même un avenir. Que de souvenirs de bibliothèques de quartiers (médiathèques maintenant) qui ont été des oasis pour ces enfants là ! De clubs de sport, de sorties etc

Voilà, une vision de l'immigration qu'on ne nous montre pas souvent et, surtout, peut-être le début d'une prise de conscience pour les descendants les plus conscients, les plus éveillés,ceux pour qui la France a été et est toujours une chance à protéger et à respecter.

Écrit par : Restif | 17/02/2025

Ah la la la la ! C'était presqu'aussi touchant qu'un article de Libération.
J'ai failli verser ma larme à la fin, puis finalement non, j'ai vomi en sachant que ça correspndait déjà plus à mon "ressenti".

On peut d'ailleurs se demander si l'USaid ne vous verse pas un salaire pour écrire des choses aussi stupides.

Écrit par : Mario | 17/02/2025

C'est là qu'on voit bien, Mario, que vous avez une méconnaissance totale des cultures éditoriales. Comme bon nombre de gens, vous réagissez épidérmiquement, sans analyser un seul instant les tenants et aboutissants de ce qui est en jeu. Le discours véhiculé parla prise de conscience de cette fille (et d'une de ses sœurs, diplômée dans la botte- le plus haut du tableau- : pont et chaussée) c'est le contraire absolu de ce qu'aime Libé.
Le sous texte narratif et idéologique de cette dame c'est " tout une gauche nous a traité en victimes, nous mêmes avons trop aimés ce statut de victimes, alors que nos parents étaient tout sauf des victimes et se vivaient comme des conquérants qui échangeaient des conditions très dures,certes, mais tenables, et qu'on pouvait peu à peu combattre pour un avenir que mon pays "décolonisé" et déjà corrompu ne savait pas leur donner, ne pouvait pas leur offrir. La France a été une opportunité formidable, et tous les politiques et officines qui tentent de jouer sur le racisme des français ignorent (ou font semblant d'ignorer) l'histoire réelle, factuelle de ces populations. Et le discipline qui régnait au foyer," l'obligation de respecter sans discuter le professeur, même le pire salaud xénophobe de prof avait son cadeau à Noël : il incarnait le savoir et nos parents misaient tout pour nous sur ce savoir".

Si vous croyez qu ça, cette valorisation du travail et de l'intégration, c'est dans l'esprit Libé, c'est que jamais vous n'avez réellement lu ce quotidien de A à Z. Vous n'en connaissez que l'image que vous vous en êtes faites, laquelle doit être à peu près aussi réaliste que l'idée qu''un Lama doit se faire de la Grande chartreuse. vous lirez jamais un texte de cette teneur, chez eux hein, vous n'avez vraiment pas la moindre idée de ce qu'est l'esprit Libé!
Vous vivez de phantasmes, pas de faits. C'est juste une étiquette qui recouvre des choses et gens qui vous n'aimez pas, ça vous évite de penser, de chercher, de lire par vous même. C'est tellement plus facile d'emprunter sa pensée à la foule...
Combien d'exemplaires de ce canard vous avez lu? ... Une chose : vu le nom des marques qui achètent des pages de pub (et donc font vivre ce canard pour bourgeois trente-quarante très bien payés)dans Libération, de montres suisses hors de prix à Vuiton en passant par une nué de signes de modes pas vraiment pour damnés de la terre, Libé est un journal de capitalistes pour les capitalistes. Ces gens là iront- toujours du côté du Capital, le vrai, le grand.
D'autre par, des mots comme : Valeur du travail, respect des professeurs, refus de la victimisation, désir de vaincre dans ce nouveau monde, venir y gagner une vie meilleure pour lui et ses enfants, et çà marche, les enfants sont dans les petits papiers de la république de par leur réussite scolaire et universitaire, et bien tout ça ce ne sont aucunement des valeurs libés. Oh que non !
C'est même tout ce qu'il haïssent Ce sont des valeurs "de droite" le respect de l"endroit ou on débarque, le désir de le battre à son propre jeu en étant premières de la classe et en s'assimilant, assumer l'assimilation. Et mieux que ça, plusieurs années après revenir sur certaines conneries qu'on a pu dire dans la fougue d'une jeunesse réussie, rassurée sur son sort, qui alors attaquait la France pour, aujourd’hui"hui, être capable de faire un tour de balancier à 180 degré pour expliquer : "on a dit des conneries, parce qu'on ne se rendait vraiment pas compte d’où on venait et de ce que nous avait permis d'accomplir la France, pourvu qu'on bosse. Mais c'était possible,par la France, grâce à elle, a ses écoles, ses médiathèques, ses encouragements, et ça, on ne pas pas assez dit".
AH ça, non, ça n'a vraiment rien à voir avec le fond de teint idéologique de Libé.

Mais comme vous ne pensez pas Mario mais vivez en "pensée" automatique, par slogan pur, vous lisez "immigré qui on l'air présenté positivement = Libé".
Vous voyez le niveau...Même vous, au fond, vous êtes au dessus de ça dès que vous prenez 3 minutes pour y réfléchir. Ne vous faites pas plus con que vous n'êtes. Mais quel rage avez vous de vous mêlez de débats qui vous emmerde, vous voulez juste des trucs qui aillent dans le sens de ce qui vous plait, la réalité, l'exactitude, vous vous en foutez complètement. Vous ne comprenez pas les termes, les enjeux d'un fait, parce que la vérité ne vous intéresse pas, juste l'espèce de petite propagande à laquelle on peut le faire servir

Écrit par : Restif | 18/02/2025

Vous pourriez dire la même chose à mon sujet
Moi non plus j'ai pas ouvert libé depuis 2020, depuis le moment où les journaux ont été retirés des avions ( oui lorsque je suis au bout du bout il m'arrive de craquer ma tirelire), et comme chez l'expert comptable il n'y a que les pages saumon du figamerde ( je ne reçois plus de quotidiens depuis 20 ans et pas plus d'hebdomadaires)

Écrit par : La hire | 18/02/2025

Pas besoin de le lire, suffit d'entendre (c'est parfois douloureux) les sous fifres de plateau télé qui émarge à ce journal. A côté d'eux, Mario devient un prince de l'objectivité^^.

Pour mes rapports avec les news, je me contente de regarder combien de subventions l'état verse, c'est...révélateur. Et les budgets pub que traquent certaines assoc. Ah, si, j'achète Le monde diplomatique, une fois par mois. Ce n'est certes pas ma tasse de thé politiquement, mais au moins avec eux a-t-on des nouvelles sérieuses d'un peu partout dans le monde. Ils ont aussi été parmi les seuls à avoir un ton anti va-t-en guerre sur le dossier ukrainien, allant jusqu'à taxer d'agent d'influences certains invités d'LCI et autres auges à cochons. Là encore, je ne les suis pas toujours, mais je leur reconnais bonne foi, franchise, et infos recoupées. Ils sont loin d'être pro kremlin, mais se défient de toutes les propagandes, c'est sain.
Sinon, histoire de bien m’énerver sur le gâchis d'argent de ce pays, les petits cheffaillons des mairis et conseils départementaux et leurs magouilles je lis parfois le Canard enchaîné.

Écrit par : Restif | 19/02/2025