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02/01/2013

La beauté seule peut être modeste sur son lit de roses

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« On doit particulièrement apprécier l'amour d'une femme laide ; car, forcée de se signaler en quelque chose, comme cela ne peut pas être par les attraits du corps, elle est dans la nécessité de valoir par l'âme. De là ces mots sans naturel, ces silences sans limpidité, ces sourires tordus et forcés par trop d'intentions, ces regards abondamment déversés pour voiler les imperfections du physique. Il est difficile aux femmes laides d'être simples dans leurs amours ; elles tendent à exciter en inquiétude ce qu'elles ne peuvent procurer en volupté, et à mettre leurs amants dans une impatience où les pauvres jouissances qu'elles leurs donnent soient transfigurés par le sublime plus ou moins réel que l'âme y dépense ; il faut qu'elles couvrent une infériorité trop certaine d'une supériorité très douteuse. La beauté seule peut être modeste sur son lit de roses. »

Abel Bonnard, L'amour et l'amitié

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01/01/2013

Il faut les connaître pour ce qu'elles sont et leur parler selon ce qu'elles croient être

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Il en est plus particulièrement des femmes comme de tous les êtres humains: il faut les connaître pour ce qu'elles sont et leur parler selon ce qu'elles croient être ; nous n'agissons jamais mieux sur leur vraie nature que lorsque nous l'atteignons selon la fausse idée qu'elles s'en font, au lieu que nous les aurions rejetées loin de nous, pour jamais peut-être, en leur parlant directement selon ce qu'elle est. Les femmes prétendent avant tout qu'on les prenne au sérieux. Celles qui nagent dans le flot des heures, aussi changeantes que lui, veulent se donner la gloire de répondre d'elles dans l'avenir le plus éloigné. Il faut traiter la grande enfant en grande personne; il faut dire à la soeur des nuages qu'elle est la soeur des statues, il faut couvrir l'indulgence même que nous lui portons d'une précieuse exigence. »

Abel Bonnard, L'amour et l'amitié

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