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23/08/2014

Reconstruire lentement un homme nouveau

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« Il est clair que vainqueurs et vaincus sont désormais sur le même plan et que le seul résultat de la Deuxième Guerre mondiale a consisté à rabaisser l’Europe au rang d’objet de puissances et d’intérêts extraeuropéens. Il faut d’ailleurs reconnaître que la dévastation qui nous entoure est de caractère essentiellement moral. Nous sommes dans une atmosphère d’anesthésie morale générale, malgré tous les mots d’ordre en usage dans une société de consommation et démocratique : le fléchissement du caractère et de toute dignité vraie, le marasme idéologique, la prédominance des intérêts les plus bas, la vie au jour le jour, voilà ce qui caractérise, en général, l’homme de l’après-guerre. Reconnaître cela, signifie aussi reconnaître que le premier problème, au fondement de tous les autres, est de nature intérieure : se relever, renaître intérieurement, se donner une forme, créer en soi-même ordre et droiture. Ceux qui s’illusionnent, aujourd’hui, sur les possibilités d’une lutte purement politique et sur le pouvoir de telle ou telle formule, de tel ou tel système, qui n’auraient pas pour contrepartie précise une nouvelle qualité humaine, ceux-là n’ont rien appris des leçons du passé récent. Il est un principe qui, aujourd’hui plus que jamais, devrait être d’une évidence absolue : si un État possédait un système politique et social qui serait, en théorie, le plus parfait, mais si la substance humaine était tarée, eh bien cet État descendrait tôt ou tard au niveau des sociétés les plus basses, alors qu’un peuple, une race capable de produire de vrais hommes, des hommes à l’intuition juste et à l’instinct sûr, attendrait un haut niveau de civilisation et résisterait aux épreuves les plus calamiteuses, même si son système politique était défectueux et imparfait. Qu’on prenne donc nettement position contre le faux « réalisme politique », qui ne pense qu’en termes de programmes, de problèmes d’organisation des partis, de recettes sociales et économiques. Tout cela appartient au contingent, non à l’essentiel. La mesure de ce qui peut encore être sauvé dépend en fait de l’existence, ou non, d’hommes qui se tiennent debout devant nous non pour prêcher des formules, mais pour être des exemples, non pour aller à la rencontre de la démagogie et du matérialisme des masses, mais pour réveiller des formes différentes de sensibilité et d’intérêt. A partir de ce qui peut encore subsister parmi les ruines, reconstruire lentement un homme nouveau , l’animer grâce à un esprit et une vision de la vie bien précis, le fortifier par l’adhésion intransigeante à certains principes – tel est le vrai problème. »

Julius Evola, Orientations

 

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L'utilisation de connaissances dispersées...

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22/08/2014

Ceci n'est plus une femme...

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La conception de bien commun dans une société libre

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Un peuple qui a besoin d’aimer et ne trouve rien pour satisfaire son amour

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« C’est une terrible pitié que de voir un peuple qui a besoin d’aimer et ne trouve rien pour satisfaire son amour. Il est permis d’interpréter les malheurs de ce pays dans un langage pompeux, en invoquant les courbes de la natalité, l’absence de pétrole ou la recherche d’un idéal. Mais j’ai le sentiment que nos ancêtres, qui faisaient pourtant d’assez grandes choses, ne se torturaient pas pour trouver un idéal : ils l’avaient dans le sang, ou, si l’on veut, à portée de main, en chair et en os, ou en bois sculpté. Le roi de France, Napoléon, le bon Dieu, étaient des êtres de tous les jours, auxquels on pouvait parler, raconter ses affaires sans s’entendre répondre comme le ferait un idéal moderne : "Monsieur, votre honorée du 10 courant nous est bien parvenu. La loi du 8 septembre 1935, modifiée par le décret du 7 Août 1946, vous donne toutes les précisions sur la question. Reportez-vous au journal officiel. Sans doute, les hommes de l’ancienne France connaissaient-ils un grand nombre de lois ; mais ils n’étaient pas perdus dans ces textes comme un écureuil dans sa cage, qui court, affolé, en croyant au progrès parce que le sol bouge sous ses pieds »

Roger Nimier, Le Grand d'Espagne

 

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Le néant est à la mode

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« Il est temps de nous séparer. Des tâches différentes nous attendent. Où il vous est permis de mépriser, je vais tenter d’oublier. Le premier devoir est de se boucher les oreilles, l’autre est d’imaginer une civilisation.

Amusante ou non, la civilisation nous convient. Elle nous changera d’air. C’est un pari difficile. Par cette difficulté même, elle nous entraînera où nous mènent toujours les personnes sérieuses : au mariage quand nous ne songeons encore qu’au plaisir.

     Si jeunes et déjà civilisés ! Cette idée, à votre place, m’effraierait. Le néant est à la mode. Les démocraties, en tremblant d’aise, y songent comme les vieilles filles songent au séducteur. Elles le voient sous les traits d’un voyou musclé.

     Tout cela, mon père, n’est qu’à moitié votre faute. Une civilisation exige une société et une culture. Vous nous avez transmis la culture, mais il n’y a plus de société. Dire qu’à moins de vingt ans, voilà une question urgente. Quelle barbe !

     Ce problème sera religieux. N’en doutons pas, chaque journal aujourd’hui représente un sacrifice humblement comparable à la messe des chrétiens. Mais ici, c’est l’intelligence qui est crucifiée. Les fidèles, les fidèles lecteurs, s’en frottent les mains.

     Si nous ne trouvons pas cette civilisation, cet état de la grandeur durable où chacun peut aller un peu plus loin parce que les autres ont déjà fait une partie du chemin à sa place – alors nous irons au plus pressé ; pour sortir de cette angoisse, nous retournerons dans la guerre. Car les religions modernes, malgré leur emphase et leurs inquisiteurs nombreux, pèchent par un détail : elles ne sont pas révélées. Leur assurance ne les garde pas d’un doute obscur. Personne ne se fait tuer pour le cinéma, l’hygiène ou les élections cantonales. Voilà l’erreur. Sans martyrs, les religions clament leur peine et ne savent pas vivre. Leur hésitation les oppose. C’est un grand vacillement des vérités ivres mortes. Dans ce temps-là s’avance la jeune barbarie et la seule réponse à tant de questions se nomme la guerre. Dans la guerre, on se sacrifie tout à son aise. Une morale sévère, un ordre, un culte de tous les instants s’imposent aux hommes. Cette conviction est une chose d’importance, au cœur de chacun – et qui saigne pour un faux mouvement.

     Guerre ou civilisation, évidence contre évidence, une génération va choisir. Il y a dans la bassesse des choses une certitude apaisante : c’est qu’elle exige leur conclusion. Notre nature et notre horizon sont limités. Les beaux enfants de la terre n’ont pas mille façons d’expier leurs crimes. Un archange, toujours, se tient à la porte des limbes. Ne craignons rien, il parlera. Il parlera – et, quel que soit son visage, si terrible soit-il, la justice est toujours bonne à prendre. »

Roger Nimier, Le Grand d'Espagne

 

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Il ne lui restait en mémoire que la fatigue des bras aiguillonnés par l’orage ou les gelées prochaines

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« Alors il se mit à expliquer ce qui n’allait point dans l’agriculture ; comme quoi la terre ne rapportait pas. Combien Edouard Moisan devait s’estimer plus heureux de vivre en ville, “parmi le monde”, avec tous les samedis le salaire qui arrive non pas en blé à couper, en pommes de terre à arracher, mais en bon argent qui tombe directement dans la main, infailliblement, “qu’il mouille ou qu’il vente”. Edouard ne s’en défendit pas, car il était vaniteux ; et les plaintes mi-spécieuses, mi-sincères d’Euchariste le confirmaient dans son sentiment de supériorité, lui, le Moisan de la ville, sur le Moisan de la campagne. Aussi bien, d’ailleurs, n’avait-il jamais regretté la ferme paternelle d’où il s’était évadé à vingt ans pour venir épouser une citadine contre le gré de son père ; en vérité, l’attrait de la ville n’avait pas été pour peu dans sa décision, ainsi qu’un fond de paresse insouciante auquel le travail de boutique convenait mieux que la dure corvée du labour. Jamais il ne songeait à ces satisfactions que sont la joie de soigner un bien qui est à soi, la stimulation des espaces larges, le triomphe des récoltes réussies ; tous agréments qui sont théoriquement vrais mais que, en fait, le paysan perçoit bien rarement, si jamais.

Et moins encore à la beauté claironnante des matins sur les prés humides de rosée, à toute cette poésie agreste que seuls goûtent ceux pour qui rien de tout cela n’est quotidien. Il ne lui restait en mémoire que la fatigue des bras aiguillonnés par l’orage ou les gelées prochaines ; du souci de la moisson menacée par un nuage gonflé de grêle. Certes, la nature champêtre lui paraissait grande, si grande, en vérité, qu’il se sentait annihilé par son immensité même. Il aimait mieux dépendre d’un homme. Et de tout cela il ne regrettait parfois que les longues flâneries de l’hiver. Sa boutique lui donnait un sentiment que son cousin ne pouvait connaître ; celui d’être le maîtres des choses. Non, pas un instant il n’avait regretté la terre. »

Ringuet, Trente arpents

 

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Le fait qu'on se serve mal de la liberté individuelle n'est pas une raison pour la restreindre

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21/08/2014

Ceci n'est plus une femme...

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L'économie libre donne aux gens ce qu'ils veulent avoir...

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux

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« CRÉON : Et ainsi, tu as osé violer ces lois ?
ANTIGONE : C'est que Zeus ne les a point faites, ni la Justice qui siège auprès des dieux souterrains. Et je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux, puisque tu n'es qu'un mortel. Ce n'est point d'aujourd'hui ni d'hier qu'elles sont immuables ; mais elles sont éternellement puissantes et nul ne sait depuis combien de temps elles sont nées. »

Sophocle, Antigone

 

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L’inattendu

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« Par la colère, plonge-les dans le désarroi, par l'humilité, dans l'orgueil. Par la fuite, épuise leurs forces, sème la division en leur sein. Prends-les au dépourvu, déplace-toi dans l'inattendu. Sois subtil, jusqu'à l'invisible ; Sois mystérieux, jusqu'à l'inaudible ; Alors tu pourras maîtriser le destin de tes adversaires. »

Sun Tzu, L'art de la guerre

 

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Ruse

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« Tout l'art de la guerre est basé sur la ruse. Donc, si nous sommes en mesure d'attaquer, nous devons en paraître incapables ; si nous employons nos armées, nous devons paraître inactifs ; si nous sommes proches de l'ennemi, nous devons lui faire croire que nous sommes loin ; et lorsque nous sommes éloignés, nous devons lui faire croire que nous sommes près. Utilisez des appâts pour attirer l'ennemi. Feignez le désordre, et écrasez-le. »

Sun Tzu, L'art de la guerre

 

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Se tromper complètement sur la fonction de la liberté...

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Afghanistan vs Brazil

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20/08/2014

Ceci n'est plus une femme...

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Dés qu'on ne traite plus la liberté comme le principe suprême

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C’est le jour des révoltes que la vie rentre dans l’ordre

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« Il se disait que, si agréables qu’elles soient pour certains, les périodes de paix sociale ne sont pas chose naturelle ni logique, et que c’est le jour des révoltes que la vie rentre dans l’ordre. Quels que puissent être ses excès et ses injustices de détail (lamentables, certes), c’est malgré tout le jour des révoltes que la situation redevient normale et satisfaisante pour l’esprit. »

Henry de Montherlant, Les jeunes filles

 

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Celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant

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« Nous appelons ainsi celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant. Tel pourrait être le destin d’un grand nombre d’hommes, et même de tous - il faut donc qu’un caractère s’y ajoute. C’est que le Rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. Est Rebelle, par conséquent, quiconque est mis par la loi de sa nature en rapport avec la liberté, relation qui l’entraîne dans le temps à une révolte contre l’automatisme et à un refus d’en admettre la conséquence éthique, le fatalisme. A le prendre ainsi, nous serons aussitôt frappés par la place que tient le recours aux forêts, et dans la pensée, et dans la réalité de nos ans. »

Ernst Jünger, Le traité du Rebelle ou le recours aux forêts

 

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38 jours fériés

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« Sous l’Ancien Régime, les lois de l’Église garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C’était le grand crime du catholicisme, la cause principale de l’irréligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la Révolution, dès qu’elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l’Église pour mieux les soumettre au joug du travail. »

Paul Lafargue, Le droit à la paresse

 

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Tyrannie

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La Farce Tranquille...

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19/08/2014

Ceci n'est plus une femme...

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La discipline impersonnelle du marché...

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Les Capétiens étaient des réalistes

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« Le bon sens des Capétiens, qui devait être, à de rares exceptions près, la qualité dominante de leur race, ne serait pas moins utile à cette œuvre de longue haleine. Rendre service : c’était la devise de la maison depuis Robert le Fort. Avancer pas à pas, prudemment, consolider chaque progrès, compter les deniers, se garder des ambitions excessives, des entreprises chimériques, ce fut son autre trait, avec un sentiment d’honorabilité bourgeoise plus que princière et le goût de l’administration. La France sensée, équilibrée, se reconnut dans cette famille qui aimait son métier et qui avait le don de s’instruire par l’expérience. Il semble que les Capétiens aient eu devant les yeux les fautes de leurs prédécesseurs pour ne pas les recommencer. Les descendants de Charlemagne, de Charles le Chauve à Lothaire, s’étaient épuisés à reconstituer l’Empire. Ce fut également la manie des empereurs germaniques. Les Capétiens étaient des réalistes. Ils se rendaient un compte exact de leurs forces. Ils se gardèrent à leurs débuts d’inquiéter personne. »

Jacques Bainville, Histoire de France

 

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